C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de Songe verg. S., t.1 
1
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     ABONDANT     
"En plus, par-dessus le marché" : Et, neantmoins, le Roy ne voult mie encore proceder par voie de fait (...) ja soit ce que de jour en jour et de plus en plus, il oÿt plusieurs clameurs du pueple, mez, d'abundant, il envoïa en Angleterre personnes tres notables de son Conseil, pour savoir et sentir plus a plain se cez choses venoient de la volanté et du consentement du roy d'Angleterre (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). ...et d'abondant, ledit escuïer est tenu (...) rendre et païer chacun an au terme saint Michiel (...) quarante sayettes enpanées d'oe grise et liées de fil, et quarantte fers barbeléz (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 79).
2
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     ABSOUDRE     
B. -

Absoudre qqn d'un serment. "Le délier d'un serment" : ...le Pape deposa le roy de France, non mie seulement pour sez iniquités, mez aussi pour ce que il n'estoit pas digne de gouverner le royaume, et mist et substitua en son lieu Pypin, qui fust pere de Charles l'Impereur, et si absolut touz lez François du seurement de feaulté. (Songe verg. S., t.1, 1378, 118).

Rem. FEW : «"dégager, délier (d'un serment, d'une promesse)" (16. jh.)».

3
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     ACCIDENTEL     
1.

"Qui n'est pas inhérent à la nature d'un être" : "Celluy qui allegue plus fort et plus ancien droit doit estre preferé" (...). Or est certain que celluy qui est nez de noble lygnie, si a pour luy Droit de sanc et de nature, lequel est plus fort que n'est Droit positif ou noblece accidentele, donques il doit estre plus honoré (Songe verg. S., t.1, 1378, 309).

4
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     ACCIDENTEL     
2.

"Qui n'est pas éternel" : ...si [Dieu] a produist et ordené nature humaine telement qu'elle va en febblient, affin que depuis que elle ara laissié ceste presente vie corporele et corrumpable et accidentele, elle puist aveques luy estre en la vie pardurable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211).

5
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     ACCIDENTELLEMENT     
1.

[P. oppos. à nécessairement] : Je vous diz et respons que lez condictions dez gens et lez choses avenir puent estre causees dez choses celestes doublement : neccessairement et accidentelment. (Songe verg. S., t.1, 1378, 378).

6
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     ACCOMPAGNER     
A. -

Accompagner qqc. "Associer" (Éd.) : ...ilz lez excomunient et boutent hors de Sainte Eglise, et leur denient lez sacremens, lezquelx Diex et sez Apostres, par plusieurs exortacions, poines et labeurs, et par le marthire de leur tres precieux sanc, ont mis et aconpaingnés dedans Nostre Mere Sainte Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 102).

7
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     ACCORD     
A. -

MUS. "Son harmonieux" : ...le leu est naturelment enclin a tuer la berbiz, et est la guerre entre eulx si naturele, en tant que aucuns Naturiens veulent dire que se l'en faisset un tabour de la peau d'un mouton et de celle d'un leu il ne pourret estre de bon acort (Songe verg. S., t.1, 1378, 313).

8
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     ACCORDANCE     
MUS. "Harmonie" : ...le ruysseau de Musique, qui demonstre la mesure dez voys et l'acordence dez sons (Songe verg. S., t.1, 1378, 335).
9
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     ACCROISSEMENT1          ACCROISSEMENT2     
B. -

ASTR. [À propos de la lune] "Augmentation graduelle (de la surface éclairée visible)" : Et povons maittre exemple quant a la puissance de traire lez eaues de la mer, et quant a la generacion de la rousee en l'ayer, et quant a la disposicion de corps humain, laquelle change et altere selon l'acroissement ou decroissement de la lune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Ce sont, donques, lez causes pour lezquellez lez Anemis, a l'acroissement de la lune, tourmantent aucunes personnes et non mie, pour tant, que lez Anemis soient subjés a la lune ne aux estelles, quant a recevoir aucunes impressions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).

10
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     ACCROISSEMENT1          ACCROISSEMENT2     
B. -

ASTR. [À propos de la lune] "Augmentation graduelle (de la surface éclairée visible)" : Et povons maittre exemple quant a la puissance de traire lez eaues de la mer, et quant a la generacion de la rousee en l'ayer, et quant a la disposicion de corps humain, laquelle change et altere selon l'acroissement ou decroissement de la lune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Ce sont, donques, lez causes pour lezquellez lez Anemis, a l'acroissement de la lune, tourmantent aucunes personnes et non mie, pour tant, que lez Anemis soient subjés a la lune ne aux estelles, quant a recevoir aucunes impressions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).

11
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     ACERTENER     
A. -

Acertener qqc. "Certifier, affirmer, garantir la vérité d'un fait" : Et est mon entante, ou nom de la benoite Trinité, de proceder, en ce present songe, sanz aucune chose affermer ou assertener, ne pour l'une partie ne pour l'autre (Songe verg. S., t.1, 1378, 10). Par consequant, aucuns voudroient dire que la seignourie temporelle deveret souffire quant au gouvernement du monde, laquelle chose je ne diz mie pour l'acertener, mez pour cause de disputacion seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 94).

12
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     ACERTENER     
B. -

Acertener que. "Affirmer qu'(une chose est vraie)" : Vous assertenés et affermez, ainssi que se vous aviés l'espirit de professie, et aussi come se vous eussiez esté de Dieu conseilleur et que vous sachiés tous sez secrés, que lez guerres et lez pestilences et lez aultres mechiés, lezquelles sont avenues en France, tout est pour le pechié de nostre Roy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 240). Par iceulx fut principiée l'Université de Paris. Aucuns dient que ce fut par Claude et Jehan Lisle. Autres acertainent que ce fut par deux moines qui vindrent de Irlande en France. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 105 v°).

13
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     ACTIF     
C. -

[Des vertus des pierres et des plantes] "Efficace" : ...je vous respons que lez vertus natureles dez corps naturelx, si prengnent lez fourmes substancieles, par l'inpression dez corps celestes, et pour ce est il que, par celle impression, ellez pregnent aucunes vertus actives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389). Et vault aussi communelment [l'oseille] Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles, En quelque manière exhibée Pour sa bonté prédescribée, Et, quant à tout, est plus active Touchant garde préservative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

14
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     ACTION     
2.

Donner action à qqn. "Lui accorder le droit de poursuivre qqn en justice" : Mez, certes, telle response ne me souffist mie, car le roy de France laisse lez Juyfs prester a usure, et la Loy civile aussi, et non mie seulement de simple permission, car le Roy donne aide et action aux Juyfz de demander lez usures en jugement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 356).

15
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     ADEVINER     
Empl. trans. "Prévoir" : ...car quant l'Anemy voit et considere dyligaulment a quoy un honme est enclyns, il puet, par conjecturacions, jugier et adyviner que il deveret vraysamblablement faire telle chose ou telle (Songe verg. S., t.1, 1378, 371). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Et pour ce dit Aristotes assez a ce propos que les melencolieux adevinent le mieulx et le plus droit des choses a venir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 32).
16
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     ADEVINER     
Empl. trans. "Prévoir" : ...car quant l'Anemy voit et considere dyligaulment a quoy un honme est enclyns, il puet, par conjecturacions, jugier et adyviner que il deveret vraysamblablement faire telle chose ou telle (Songe verg. S., t.1, 1378, 371). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Et pour ce dit Aristotes assez a ce propos que les melencolieux adevinent le mieulx et le plus droit des choses a venir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 32).
17
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     ADJUGER     
Empl. trans. Adjuger un champ de bataille. "Ordonner, accorder un combat judiciaire" : Pour ce que nous avons pallé de cruauté, je vous demande se ce n'est grant cruauté et grant inhumanité a un Roy ou a un aultre prince terrien d'ajuger un champ de bataille entre sez subjés, lequel champ de bataille est reprouvé, tant de Droit naturel que de Droit divin, et de Droit civil aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 348). ...lez constitucions royaux de France si laissent un champ de bataille, mez, avant que tel champ soit ajugié, quatre choses sont requises neccessairement : primierement, que le fait, sur lequel le champ doit estre, soit avenu ; secondement, que il soit permanent ; tiercement, que il ne puist estre aultrement prouvé ; quartement, que ce soit crisme capital. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).
18
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     ADJUGER     
Empl. trans. Adjuger un champ de bataille. "Ordonner, accorder un combat judiciaire" : Pour ce que nous avons pallé de cruauté, je vous demande se ce n'est grant cruauté et grant inhumanité a un Roy ou a un aultre prince terrien d'ajuger un champ de bataille entre sez subjés, lequel champ de bataille est reprouvé, tant de Droit naturel que de Droit divin, et de Droit civil aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 348). ...lez constitucions royaux de France si laissent un champ de bataille, mez, avant que tel champ soit ajugié, quatre choses sont requises neccessairement : primierement, que le fait, sur lequel le champ doit estre, soit avenu ; secondement, que il soit permanent ; tiercement, que il ne puist estre aultrement prouvé ; quartement, que ce soit crisme capital. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).
19
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     ADMINISTRER     
1.

[Le compl. désigne une pers.] "Servir qqn" : ...car quant Jhesuchrist fust amené devant Pilate, il luy dist et respondi : "Mon royaume n'est mie de ce monde", et que il n'estoit pas venu pour estre administré mez pour administrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 25). Et, neantmoins, celluy qui estoit maistre et seigneur se monstret conme ministreur et serviteur par sa tres grant humilité : (...) "je suis ou millieu de vous conme celluy qui vous sert et qui vous aministre". (Songe verg. S., t.2, 1378, 38).

20
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     ADMINISTREUR     
"Celui qui régit les affaires (d'une communauté)" : Derechief, un clerc, pour sa coulpe, pert le priviliege de clerc. Donques, par samblable raison, une Eglyse, pour sa coulpe, c'est a dire pour la coulpe de son administreur ou de son prelat, doit perdre son priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). ...dezquelles paroles l'en puet assez conclurre que saint Pierre fust de l'Empyre celeste et terrestre administreur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 163).
21
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     ADMINISTREUR     
"Celui qui régit les affaires (d'une communauté)" : Derechief, un clerc, pour sa coulpe, pert le priviliege de clerc. Donques, par samblable raison, une Eglyse, pour sa coulpe, c'est a dire pour la coulpe de son administreur ou de son prelat, doit perdre son priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). ...dezquelles paroles l'en puet assez conclurre que saint Pierre fust de l'Empyre celeste et terrestre administreur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 163).
22
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     ADORER     
-

Vendredi adoré. "Vendredi saint" : ...nous veons que quant l'en chante dez mors, l'en pare l'autel de noyr. Et, aussi, ou jour du Vendredi Aouré, l'en a acoustumé de descovrir lez aultiers en signe de grant tritesse (Songe verg. S., t.1, 1378, 397).

23
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     ADRESSER     
1.

Adresser (un traité). "Redresser, rectifier" : ...car ce petit traitié, lequel sera le Songe du vergier appellé, povés corriger, suppleer et adrecer, ainsi, et par telle maniere que, en corrigent et en suppleant, plus grant gloire et louange vous soit deüe et donee que a moy (Songe verg. S., t.1, 1378, 11).

24
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     ADRESSER     
2.

Au fig. Adresser qqn. "Le guider (au sens moral)" : Nul (...) ne si ne doit mie ajouster trop grant foy aux jugemens dez astrologyens ne a leurs elections quant au departement d'aucun lieu, mez doit reveler ses voies a Nostre Seigneur, car c'est celluy qui le puet adrecer et sauver (Songe verg. S., t.1, 1378, 406).

25
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     ADVENIR     
III. -

Empl. adj. inv. (dû à la suppression de la prép. à par haplologie). [P. oppos. à présent ou passé ; les constr. avec advenir désignent un événement futur, gén. lointain, sans chronol. précise] "Futur" : ...il puet, par conjecturacions, denuncier les pluies advenir ou lez sechereces. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363).

26
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     ADVERSE     
-

Partie adverse. "Partie contre laquelle on est en procès" : ...il appiert que tel champ soit deffendu, car, ou vous me dirés que tel champ est lysible en cause criminele, ou en cause civile. (...) En cause criminele, non, car, ou la partie demanderesse preuve clerement son entante et, adonques, sa partie adverse doit estre condempnee (...) ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur... (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

27
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     AÉROMANCIE     
"Divination par des phénomènes aériens" : Si telles figures apparessent en yaue, c'est Ydromancie, qui est ditte ab ydros, grece, quod est aqua, latine : ydros, en grec, c'est a dire yaue, en latin. Se telles figures sont en l'aÿer, c'est Aÿromancie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
28
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     AFFECTION     
A. -

"Sentiment, intention, manière d'être de l'âme" : ...Dieu seulement scet lez choses avenir et cognoit lez volantés dez gens ; car lez choses avenir ne lez condictions ou lez affections dez gens ne sont point causees des estellez ne dez corps celestes [Ds l'éd. ce sens a été classé par erreur dans les "Elements d'un vocabulaire technique : médecine", sens que FEW XXIV, 247b atteste seulement dep. 1539]. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

29
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     AFLAMBER     
Empl. trans. "Enflammer, brûler" : Pleüt a Dieu que Ceraphin, lequel guerit lez boylievres du Prophete par le charbon du Ciel, puist alumer et afflamber du charbon d'Anffer lez langues de tieulx flateurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).
30
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     AGACER1          AGACER2     
B. -

Au fig. [P. allus. à la Bible, Jér. XXXI, 29 et Éz. XVIII, 2] "Faire expier les fautes de qqn (d'un père, d'un roi) à qqn d'autre (au fils, au peuple)" : ..."le prince si a mangié la grappe amere et verte, et lez dens du pueple sont agassez". Le roy David pecha en nonbrent son pueple, et pour ce quatre vinz mille du pueple perirent, conme il a esté dist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 240).

31
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     AGGRAVER1          AGGRAVER2     
A. -

Aggraver qqc. (une loi). "La rendre plus sévère" : Je feré, donques, telle raison : celuy doit, selon lez loys, juger de chose juste et injuste et cognoistre, lequel puet lez loys faire, avoir, interpreter et exposer, faire garder, aggrever et atemprer, selon lez circunstances dez persones, du temps et dez lieus. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28).

32
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     AGRÉABLE     
-

Loc. Avoir qqc. agréable. "Trouver bon, permettre qqc." : Dezquelles choses il appiert clerement que il soubstenet lez dittes Conpaignes, et avoit leur fais agreables, laquelle chose appiert aussi, tant par la conffession de plusieurs dez dittes Conpaignes, que par plusieurs lettres, lezquellez furent envoïés par le dit Prince aux dittes Conpaignes, ezquellez il lez confortoit et lez avouet, conme lieutenant de son pere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

33
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     AHEURTER     
II. -

Part. passé en empl. adj. "Obstiné, buté" : ...lez Ronmains sont ceulx qui sont contre Dieu despiteux, et es choses sainctes presumptue[u]x (...) pour demander tres devergondés, pour reffuser tres ahurtés... (Songe verg. S., t.1, 1378, 331).

34
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     AIDE1          AIDE2     
a)

"Impôt direct auquel participent en principe les trois ordres" : Le Clerc dit que lez clers ont privilieges de la Loy divine que ilz ne poient aucunez aides aux princes seculiers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 42).

35
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     AIDE1          AIDE2     
b)

"Toute sorte d'impôts directs et indirects" : Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221). Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). ...il est expedient et de pure necessite que les aides, et par espicial celles qui sont importables et pour lesquelles les pauvres gens s'en fuient du royaume, c'est assavoir gabelle oultrageuse, quatriesmes, tailles et tresiesmes, du tout soient abatuz. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 366).

36
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     AIDE1          AIDE2     
b)

"Toute sorte d'impôts directs et indirects" : Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221). Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). ...il est expedient et de pure necessite que les aides, et par espicial celles qui sont importables et pour lesquelles les pauvres gens s'en fuient du royaume, c'est assavoir gabelle oultrageuse, quatriesmes, tailles et tresiesmes, du tout soient abatuz. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 366).

37
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     AIDE1          AIDE2     
.

Aides publiques. "Contribution demandée à la population" : Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

38
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     AIDE1          AIDE2     
.

Lever aides. "Percevoir des impôts extraordinaires" : ...le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

39
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     AIR     
B. -

[L'air en tant qu'espace entre le sol et le ciel] : Et povons maittre exemple quant a la puissance de traire lez eaues de la mer, et quant a la generacion de la rousee en l'ayer (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Car il dist que, ainssi que l'er ne la clerté du solail ne puent estre divisés, aussi lez choses lezquellez Diex a volu estre conmunes ne puent estre divisees. (Songe verg. S., t.2, 1378, 135). J'ay cerché par mer et par terre, par l'air et par le ciel, et ay demandé a la terre se elle estoit mon Dieu : elle respond que non. J'ay demandé a la mer s'elle estoit mon Dieu : elle respond que non. J'ay demandé a l'air, au ciel, au soloeil et aux estoilles se aucune de ces choses estoit mon Dieu : tout s'est escrié a haulte voix : "Dieu nous a faiz..." (GERS., Trin., 1402, 156). Cestui predist les signes horribles qui apparurent ès arbres et aussi le grant yver par lequel les oyseaulx geloient en l'air et tumboient mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°).

40
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     ALIÉNATION     
A. -

"Transmission d'un bien" : Et tout ce que il fait de sa chose, soit bien, soit mal, en donant ou en vendent, ou par aultre alienacion, vault et tient, ja soit ce que il peche se il abuse de sa propre chose (Songe verg. S., t.1, 1378, 207). ...sauf que le prince, de sa plaine puissance, pourret bien auctorizer tel transport ou alienacion dez armes, sanz le consentement de ceulx du lygnage. (Songe verg. S., t.1, 1378, 293).

41
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     ALIÉNATION     
A. -

"Transmission d'un bien" : Et tout ce que il fait de sa chose, soit bien, soit mal, en donant ou en vendent, ou par aultre alienacion, vault et tient, ja soit ce que il peche se il abuse de sa propre chose (Songe verg. S., t.1, 1378, 207). ...sauf que le prince, de sa plaine puissance, pourret bien auctorizer tel transport ou alienacion dez armes, sanz le consentement de ceulx du lygnage. (Songe verg. S., t.1, 1378, 293).

42
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     ALIÉNER     
A. -

Aliéner (une chose). "Faire passer une chose en l'appartenance d'un autre par cession, vente, etc." : ...un propre et vray seigneur, en prenant proprement et estroitement seignorie, si puet la chose vandre, engager et aliener come il luy vient a plaisir, come il est escript ou Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 207).

43
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     ALLÉGEANCE1          ALLÉGEANCE2     
"Soulagement, consolation" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). Et de cela si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle a vertu confortative, Et aussi multiplicative, Des esperiz et leur substance, Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).
44
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     ALLÉGER     
II. -

Empl. pronom. "S'améliorer (grâce à)" : Mez, posons par exemple que l'Anemi demaine une creature humaine et tourmante de tres forte tritesse, certes, elle ne sera ja si grande que, se tel lunatique prent aucunes herbes, lezquellez aient vertu de donner grant liesse, ou se il ot aucune douce melodie, que sa maladie ne s'en alege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

45
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     ALLÉGORIQUE     
A. -

[P. oppos. à littéral] : Je diz, donques, que celle auctorité dez deux luminaires, qui est mise en la decretale Solite, n'est mie exposicion touchent le senz litteral, mez seulement le senz mistique et allegorique ; et, pour tant, l'en n'en doit traire aucun argument. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171).

46
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     ALLIANCE1          ALLIANCE2     
A. -

"Pacte d'intérêt commun établi entre deux ou plusieurs états" : ...deslie lez lygues et lez alyances, lezquellez ne sont mie de pitié, mez sont injustes [traduit ici : colligationes] (Songe verg. S., t.1, 1378, 338). Jason, filz Elleazar, fut environ ce temps envoyay par ceulx d'Israël devers les Romains pour confermer leurs aliances pour ce qu'il estoit sage et grant praticien en la science des estoilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°).

47
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     AMENUISER     
"Diminuer (le pouvoir d'une institution)" : Et ce [que tout clerc marié soit tenu pour clerc] a il [le pape Boniface VIII] ordené en sa Decretale pour aminuiser et detraire de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).
48
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     AMERTUME     
Au fig. au plur. "Humiliations, souffrances" : Et pour ce que lez prelas et lez aultres ministres de l'Yglise n'ont souffert lez tribulacions ne lez amertumes dez Apostres, il n'est pas raison que ilz soient participans dez douceurs et de la joe laquelle est deüe auz Apostres (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).
49
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     ANATHÉMATISER     
Empl. trans. "Prononcer l'excommunication majeure contre qqn" : Sovante foys aussi, pour la maladie dez membres, le chief a grandement a souffrir, et pour l'eniquité du pueple, le prince si est corrigié, et, aucune foys, l'université si est infecte pour le pechié d'un ou de deux ; car, pour le pechié d'Achor, le pueple fust excomunié et anathematisié (Songe verg. S., t.1, 1378, 240). ...laquelle fondacion fut confermée par nostre Saint Pere le pappe, lors estant, qui sur ce octroya bulle expresse, par laquelle, entre autres choses, il anathematiza tous ceulx qui presumeroient oster ou diminuer aucuns d'iceulx livres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 3 r°).
50
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     ÂNE     
-

Asne desferré. "Personne sans instruction et sans discipline (c'est-à-dire libérée des contraintes que son état ou ses origines lui imposaient) (?)" : Mez qui seront ceulx que nous metterons en leur lieux [des docteurs en théologie] ? certes, bestes vestues, asnes defferres, soient de Limoges ou d'Auvergne, de la Ricordaine ou d'autre partie de Guyenne, sanz lettreüre et sanz aucune discipline (Songe verg. S., t.1, 1378, 97). ...ou tres grant detriment et domage dez amez a qui ilz [les frères mendiants] prechent et enseignent la parole de Dieu, et trop miex que ne sçaroient faire leurs curés, asnez defferez de Lymoges, ou d'Auvergne. (Songe verg. S., t.2, 1378, 232).

51
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     ANGOISSE     
"Souffrance physique et morale, douleur" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Nommez en ung [parmi les saints], se vous pouez, qui soit venus a ceste bieneureuse gloire sans avoir cuer doloreux, sans souffrir peine, angoisse et tribulacion : Per multas tribulaciones opportet intrare in regnum celorum. (GERS., Déf., 1400, 220). ...preservé et gardé l'eust de morir, et sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale, divine et imperiale, en trespassant ton commandement de non mengier la pomme, et en preposant leur volenté a la tienne par orgueil et fole rebellion. (GERS., Concept., 1401, 397). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).
52
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     ANNEXER     
A. -

"Unir, lier, attacher étroitement une chose à une autre de façon à ce qu'elle fasse partie intégrante de cette dernière" : Vous devés savoir que nous trovons, es choses, quatre causes. C'est assavoir la cause materiele et la cause formele, et cez deux causes sont intrinseques, c'est a dire qu'elle sont si anexees et conjointes a la chose qu'elles ne puent estre separrees de elle (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). ...se le prince ne le fait noble par exprés, ou se il ne luy donne aucune dignité a laquelle soit noblece anexee, come seroit une duché, ou une conté, ou une baronnie, certes, il demeure tousjours plebeyen (Songe verg. S., t.1, 1378, 304).

53
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     ANNEXER     
A. -

"Unir, lier, attacher étroitement une chose à une autre de façon à ce qu'elle fasse partie intégrante de cette dernière" : Vous devés savoir que nous trovons, es choses, quatre causes. C'est assavoir la cause materiele et la cause formele, et cez deux causes sont intrinseques, c'est a dire qu'elle sont si anexees et conjointes a la chose qu'elles ne puent estre separrees de elle (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). ...se le prince ne le fait noble par exprés, ou se il ne luy donne aucune dignité a laquelle soit noblece anexee, come seroit une duché, ou une conté, ou une baronnie, certes, il demeure tousjours plebeyen (Songe verg. S., t.1, 1378, 304).

54
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     ANNUEL     
-

Cens annuel. "Redevance qui est perçue chaque année" : Je ne fais grant differance entre cens ou rentes, et exactions qui se font deüement, et diz que, ainsi conme je puis aucune rente ou cens annuel, qui me seroit deü, demander et exiger, par paraille voye, le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

55
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     ANTE     
Belle ante. "Soeur de la mère, tante" : Derechief, la loy dit que, quant le fieu doit venir a fame par convenant, se celluy qui fait tel convenant va de vie a trespassement et laisse deux filles sanz aucun malle, se l'une dez fillez ait un filz malle, celluy filz exclurra et deboutera hors de la succession l'autre fille qui est sa belle ante, qui est grant mervaille puis qu'elle povet, par le convenant de son pere, succeder (Songe verg. S., t.1, 1378, 251).
56
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     APETISSER     
II. -

Empl. pronom. "Diminuer, faiblir" : ...en oysiveté, il [un chevalier] pert courage, sa force s'apetice, et devient pareceus, et si applique son courage a chosez deshonestes et perileuses a l'ame et au corps. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).

57
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     APOSTASIE     
THÉOL. "Abandon de la vie chrétienne et de la foi" : Et ne querons point lointains exemples conment l'Eglyse de Ronme a eu plusieurs pestilances, car nous en avons assez nouveaux, et en especial dez divisions, apostasies et pestilences tres horribles (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).
58
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     APOTHICAIRE     
"Pharmacien" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Matheus Silvaticus fut en ce temps grant arboriste et lapidaire, bon medicin et grant astrologien, moult aprecié du roy de Cecille Robert, auquel il fist le livre des Pendetes, lesquelles sont de moult grande substance et utillité aux medicins et apotiquaires. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 131 r°).
59
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     APPARAT     
"Commentaire" : Et, aussi, le roy d'Angleterre ne soulet point estre subject du Pape juques au temps du roy Jehan, qui estoit appellé Jehan sanz terre, comme il appiert par lez Croniques et la decretale Causam que (...) qui semble dire le contraire, et palle par exprés du roy d'Angleterre ; et fust faitte devant le temps de celluy roy Jehan d'Angleterre, come Hostience le note en son Apparat sur la ditte decretale Causamque. (Songe verg. S., t.1, 1378, 184).
60
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     APPEL     
A. -

DR. "Recours à une juridiction supérieure" : ...ou cas que il seroit reffussant de recevoir leur appeaulx et de leur faire droit et rayson, ilz prendroient et avouraient un aultre seigneur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). L'en appelle de l'evesque au Roy en une cause civile (...). Donques, le Roy est souverain en la temporalité, car la cause d'apel requiert juge souverain de celluy de qui l'en appelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 92).

61
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     APPELER     
II. -

Empl. abs. DR. "Faire appel, interjeter appel" : ...aussitost que il vint a sa cognescence [du roi de France] la deffense faitte par le roy d'Angleterre au pueple que ilz n'appellassent, il contredit et fist signifier a tous sez subjés que il estoit prest de recevoir leur appellacions et de user de sa souveraineté et darrenier ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage, Sur la vie d'Umain Lignage, Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

62
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     APPELLATION     
A. -

DR. "Appel d'un jugement, pourvoi" : ...aussitost que il vint a sa cognescence [du roi de France] la deffense faitte par le roy d'Angleterre au pueple que ilz n'appellassent, il contredit et fist signifier a tous sez subjés que il estoit prest de recevoir leur appellacions et de user de sa souveraineté et darrenier ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). Nous lysons de Droit canon, et selon Droit civil aussi, que une appellacion doit aler de degré en degré (...) sauf que, ez causes espiritueles, tout honme qui est grevé puet, sanz moïen, appeller a l'Eglyse de Ronme come a celle qui est mere de tous Crestians (Songe verg. S., t.2, 1378, 68).

63
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     APPLIQUER     
1.

"Remettre, attribuer (une somme d'argent, des biens, des possessions) à qqn (une personne ou une institution)" : Le roy Joas, duquel vous avés parlé, n'a pas pris ne appliquié lez biens de Sainte Eglise a soy ne en sez propres usages, mez lez fesoit convertir es usages de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 37). Lequel Charlemaigne divisa lez terres que il avoit conquises par juste guerre, et lez unes appliqua et assigna a l'Empire, lez aultres il assigna a un sien filz. (Songe verg. S., t.1, 1378, 150). ...le Roy, qui est seigneur en la temporalité, selon vous, puet acheter et acquerir aucune possession de sez subjés pour l'apliquier a son demaine (Songe verg. S., t.2, 1378, 24). ...le chesne pour XVIII s. d'amende à apliquer au roy (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 218).

64
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     APPLIQUER     
1.

"Remettre, attribuer (une somme d'argent, des biens, des possessions) à qqn (une personne ou une institution)" : Le roy Joas, duquel vous avés parlé, n'a pas pris ne appliquié lez biens de Sainte Eglise a soy ne en sez propres usages, mez lez fesoit convertir es usages de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 37). Lequel Charlemaigne divisa lez terres que il avoit conquises par juste guerre, et lez unes appliqua et assigna a l'Empire, lez aultres il assigna a un sien filz. (Songe verg. S., t.1, 1378, 150). ...le Roy, qui est seigneur en la temporalité, selon vous, puet acheter et acquerir aucune possession de sez subjés pour l'apliquier a son demaine (Songe verg. S., t.2, 1378, 24). ...le chesne pour XVIII s. d'amende à apliquer au roy (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 218).

65
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     ÂPRE     
2.

[D'une pers. et de son comportement ou de ses rapports avec autrui] : Reverent Clerc, vous avez touché plusieurs choses et vous en estes passé conme coq sur brese, car vous n'avez aucune opynion eslevé. Et me semble, par ce que vous avez recité, que vous n'estes mie si apre conme vous avez acoustumé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209). Helas ! o ame devote, et ou est l'amour de Dieu si dure et si aspre maistresse et en ses commandemens, comme tu vois ce tirant dommaigeux, amour d'argent ? (GERS., Concept., 1401, 412). Plusieurs estiment qu'il soit saint pour la saincte vie qu'il menoit très austere et aspre et faisoit plusieurs aumosnes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 92 r°).

66
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     APTE     
Estre apte de. "Être susceptible de" : Je vous respons et dis que c'est vray que, par la vertu naturele de la melodye de la harpe, l'affliction de Saül estoit aucunement allegiee, en tant que celle melodye adoucisset son espirit, par quoy il se reposet en aucune douceur [et] il estoit mains aptes de recevoir l'affliction de celluy mal espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 392).
67
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     ARDRE     
c)

Part. passé en empl. adj. [D'un édifice] "Brûlé, incendié" : ...lezquellez [compagnies] firent tant de inhumanités et dez donmages, tant ez eglyses arsez et destruites, que ou propre demaine du royaume et en celluy dez subjés aussi, lezquelx ne pourroient estre humainement estimés (Songe verg. S., t.1, 1378, 276).

68
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     ARDU     
A. -

[Des choses de l'esprit] "Difficile à comprendre" : Car, es choses hautes et ardues, ceulx, ou lez plus principaux d'eulx [des évêques, princes, docteurs en théologie], que la chose touche, devent estre appellés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 93). Vallentinus fut en ce temps, selon aucuns, moult expert en la science de astrologie et grant investigateur de choses ardues. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 72 r°). Plusieurs ont esté de ce nom en grande auctorité à Romme, desquelz dure encorre la race, qui tous ont aymé astrologie et ont les aucuns d'eulx composé livres ardus et subtilz en ceste science. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 r°).

69
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     ARME     
-

En force d'armes. "Par les armes" : ...et dist aussi une aultre loy que nul ne doit querir justice en force d'armes. Or est vray que celluy quiert justice en force d'armes qui entre en champ de bataille, donques champ de bata[i]lle n'est pas lysible et si ne puest tel usage estre prescript (Songe verg. S., t.1, 1378, 348).

70
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     ARME     
C. -

Au plur. HÉRALD. "Signes héraldiques, armoiries" : Et pour ce que nous avons pallé d'armes, nous devons savoir que lez armes vont et descendent aux mallez seulement, soient hoirs ou non (...) ne si ne puent pas lez armes d'une lygnye venir en division ou en partage par telle maniere que lez armes de celluy hostel soient assignees a un seul, et que celluy et non aultre lez porte (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Armes furent faictes anciennement pour ensaingne pour connoistre les personnes et en signifiance de connoistre les vertuz qui doiuent estre en noblesce et l'estat de quoy elle a esté creé fu ordonné que chascun noble porteroit en armes chose qui feroit signifiance (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 466).

71
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     ARME     
-

[Les armes d'une famille] : ...le roy d'Angleterre fait injure au roy de France pour ce que il porte lez armes de France, que il le puet justement faire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 288). Derechief, nous trouvons armes ou signes de personnes privees, de nobles et de non nobles, dezquelx aucuns prenent leur armes du congié et ordenance du Roy (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). "Sire, vray est que par l'aigle à deux testes, qui de France volle en Espaigne, devez estre de tout desherité et, pour ce, j'ay oy dire que Berthrand, qui conduit Henri, porte telles armes par quoy je tien que ce soit celui aigle..." (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).

72
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     ARME     
-

[Les armes d'une famille] : ...le roy d'Angleterre fait injure au roy de France pour ce que il porte lez armes de France, que il le puet justement faire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 288). Derechief, nous trouvons armes ou signes de personnes privees, de nobles et de non nobles, dezquelx aucuns prenent leur armes du congié et ordenance du Roy (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). "Sire, vray est que par l'aigle à deux testes, qui de France volle en Espaigne, devez estre de tout desherité et, pour ce, j'ay oy dire que Berthrand, qui conduit Henri, porte telles armes par quoy je tien que ce soit celui aigle..." (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).

73
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     ARRIÈRE     
A. -

"De nouveau" : Jhesuchrist lui respondi : "Vado Romam, iterum cruxifigi" : "je vois a Ronme pour estre arriere cruxifiés", lezquelles paroles entandues, saint Pierre se retourna a Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 320-321).

74
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     ARROSER     
2.

Loc. Arroser les prés d'autrui. "Travailler pour qqn en négligeant ses propres besoins" : Et avoit le Saint Pere longuement arousé lez prés d'autruy, il estoit donques temps que il arousat lez siens, conme dit la loy (...) car celluy est et doit estre tenuz pour fol qui arouse lez prés d'autruy et laisse sez propres prés mourir et desecher. (Songe verg. S., t.1, 1378, 318).

Rem. La loc. est absente de FEW : arrosare et pratum ; att. par DI STEF., 725a, s.v. pré (sans déf.).

75
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     ART     
-

Art notoire. "Magie cérémonielle, théurgique et divinatoire, fondée sur une ascèse sévère et promettant à son adepte un savoir total" : Item, oultre les ars nommés ou premier chapitre, encore y en a il d'autres qui ont aussi pou ou mains d'apparence et nulle certaineté, comme de la teste Saturne, art notoire, art contre noctoire, piromance, spatulomance, art de sintrille, divinemens par metals, par cire, par pains, par esternuemens, par foudres et par telles sorceries (ORESME, Divin. C., c.1366, 38-39). Pour tant que vous avés pallé de l'art notoire, certes, c'est bien vray que c'est une art dampnable et mauvaise, car l'en y use d'aucunes choses pour science acquerir, lezquellez n'ont mie vertu en soy d'acquerir science, conme est user de l'inspeccion d'aucunes figures et user aussi d'aucunes paroles estranges, dezquellez l'en n'en a pas bien cognoissance (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). En la tierce partie et fin de ceste euvre sera dit des ars supersticieux (...) et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).

76
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     ART     
-

Arts diaboliques/arts divinatifs/arts divinatoires/arts magiques/arts magicaux/arts notoires : Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee... (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Flateur, qui pis est, corrumpt la verité de vraye foy pour complaire et prouffiter a soy, et fait croire mensonges, sourceries, charmeries et ydolatries et ars magiquez et dyaboliquez, et delaisser Dieu pour recourir au deable, comme s'il fust plus puissant ou plus saige ou plus misericors que Dieu. (GERS., Annonc., a.1400, 235). En la premiere partie sera dit que c'est de art magique et de ses espesses, principes et fondemens et des observacions que font les magiciens et des moïens et manieres d'iceulx et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires, et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°). ...et lors Belus, roy de Babillone, entra en Sirye et en occuppa une partie et, lui decedé, son fils Nynus la posseda entierement et vainquit Cham (...) et brusla les livres des ars magicaulx et de ydollatrie que avoit composé Zoroastes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 v°). Elynant dit que Zoroastes escripvit en son temps par vingt fois cent mil vers et que, pour doubte d'un second deluge, mist il en escript en sept coulonnes d'arain les VII ars liberaux et les autres VII en coulones de terre cuite et que d'iceulx ars magiques il monstra et que plusieurs en usoient. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 r°).

Rem. Pour l'empl. du mot art, moins valorisant que science, chez Simon de Phares, cf. U. Ricken, "Gelehrter" und "Wiss." im Frz., 1961, 57-58.

77
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     ART     
-

Arts diaboliques/arts divinatifs/arts divinatoires/arts magiques/arts magicaux/arts notoires : Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee... (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Flateur, qui pis est, corrumpt la verité de vraye foy pour complaire et prouffiter a soy, et fait croire mensonges, sourceries, charmeries et ydolatries et ars magiquez et dyaboliquez, et delaisser Dieu pour recourir au deable, comme s'il fust plus puissant ou plus saige ou plus misericors que Dieu. (GERS., Annonc., a.1400, 235). En la premiere partie sera dit que c'est de art magique et de ses espesses, principes et fondemens et des observacions que font les magiciens et des moïens et manieres d'iceulx et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires, et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°). ...et lors Belus, roy de Babillone, entra en Sirye et en occuppa une partie et, lui decedé, son fils Nynus la posseda entierement et vainquit Cham (...) et brusla les livres des ars magicaulx et de ydollatrie que avoit composé Zoroastes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 v°). Elynant dit que Zoroastes escripvit en son temps par vingt fois cent mil vers et que, pour doubte d'un second deluge, mist il en escript en sept coulonnes d'arain les VII ars liberaux et les autres VII en coulones de terre cuite et que d'iceulx ars magiques il monstra et que plusieurs en usoient. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 r°).

Rem. Pour l'empl. du mot art, moins valorisant que science, chez Simon de Phares, cf. U. Ricken, "Gelehrter" und "Wiss." im Frz., 1961, 57-58.

78
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     ARTIEN     
"Celui qui étudie les arts, la philosophie ; maître ès arts" (synon. artiste) : Donques, le principal propos et estude d'un Roy doit estre bien gouverner son pueple et par le conseil dez sages, par lezquelx je entens, principaulment, lez Juristes, c'est assavoir qui sont expers en Droit canon et en Droit cyvil et ez coustumes et es constitucions et loys royaux ; par le conseil de ceulx doit estre le pueple gouverné et non mie par lez Arcians (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ...ja soit ce que aucuns Arcians presument tant de soy, car il leur est bien avis que l'en leur fait grant tort quant le monde n'est gouverné par eulx et par leur conseil, et appellent lez Juristes yndioz pollitiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
79
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     ARTIEN     
"Celui qui étudie les arts, la philosophie ; maître ès arts" (synon. artiste) : Donques, le principal propos et estude d'un Roy doit estre bien gouverner son pueple et par le conseil dez sages, par lezquelx je entens, principaulment, lez Juristes, c'est assavoir qui sont expers en Droit canon et en Droit cyvil et ez coustumes et es constitucions et loys royaux ; par le conseil de ceulx doit estre le pueple gouverné et non mie par lez Arcians (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ...ja soit ce que aucuns Arcians presument tant de soy, car il leur est bien avis que l'en leur fait grant tort quant le monde n'est gouverné par eulx et par leur conseil, et appellent lez Juristes yndioz pollitiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
80
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     ARTIFICIEL     
"Qui est créé par l'action de l'homme et non par la nature" : ...c'est contre nature que une chose artificiele, conme est un denier ou un flourin, puist de soy produire ou engendrer un aultre flourin ou un aultre denier (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Artificiele ; une chose est artificiele qui est faicte par art. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
81
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     ARTISTE     
"Celui qui a étudié les arts libéraux" (synon. artien) : ...ja soit ce que aucuns Arcians presument tant de soy, car il leur est bien avis que l'en leur fait grant tort quant le monde n'est gouverné par eulx et par leur conseil, et appellent lez Juristes yndioz pollitiques, a tout honeur et reverence dez Artistes : "Experiencia est rerum magistra" : "experience est mere de toutes choses" ; chascun voit, par experience, lezquelx sont plus yndios, lez Juristes ou lez Artistes (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
82
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     ASSIETTE     
2.

"Emplacement, situation (des corps célestes)" : Savoir, donques, le mouvement du cyel et l'asyete et l'ordenance dez corps celestes est chose tres belle, tres delectable et profitable (Songe verg. S., t.1, 1378, 408).

83
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     ASTREINDRE     
-

Estre astreint par serment. "Être lié, engagé par serment" : ...aucuns d'eulx [dez evesques de Ronme], par tres grant temerité et presumpcion, ont fait loys et constitucions, ezquelles ilz ont ordené et establi que lez Impereurs de Ronme leur sont attrains et obligés par serement de feaulté (Songe verg. S., t.1, 1378, 103).

84
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     ASTROLOGIE     
A. -

"Science qui étudie les mouvements des astres ; astronomie" : ...le ruysseau de Perspective, qui soult et respont a toutes lez difficultés dez choses visibles ; le ruysseau d'Astrologie, qui demonstre et enseigne le mouvement dez estelles et dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 335). "Declairees doncques", dist la chambriere Bonne Foy, "les deux parties de la science d'astrologie, l'une bonne et l'autre mauvaise, lesquelles deux parties sans declaracion par la vieille sont conprinse en cestui mot d'astronomie, duquel mot la vieille et ses disciples usent communement par equivocacion..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 609). Et ceste science a deux principaulx parties, l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugemens qui s'en ensuit, et ceste aussy des anciens le plus communement est astronomie appellee. Maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peut ja chaloir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 17).

Rem. Evrart de Conty emploie systématiquement astrologie et astronomie à l'inverse de l'usage mod. ; Ph. de Mézières a tendance à faire de même dans les passages explicatifs, tout en utilisant par ailleurs indifféremment l'un ou l'autre terme.

85
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     ASTROLOGIE     
1.

[L'accent est mis sur l'aspect divinatoire] : Le Clerc met plusieurs especes et manieres de divinacions et appreuve lez unes, come sont celles qui se font par Astrologie, en aucuns cas, et si repreuve lez aultres, come celles qui se font par Nygromancie, Geomancie et par samblables sciences deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee, et non mie seulement entre lez Docteurs de la foy crestienne, mez est aussi reprouvee entre lez Payens (Songe verg. S., t.1, 1378, 409).

86
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     ASTROLOGIE     
1.

[L'accent est mis sur l'aspect divinatoire] : Le Clerc met plusieurs especes et manieres de divinacions et appreuve lez unes, come sont celles qui se font par Astrologie, en aucuns cas, et si repreuve lez aultres, come celles qui se font par Nygromancie, Geomancie et par samblables sciences deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee, et non mie seulement entre lez Docteurs de la foy crestienne, mez est aussi reprouvee entre lez Payens (Songe verg. S., t.1, 1378, 409).

87
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     ASTROLOGIE     
-

[En cooccurrence avec un mot de la famille de juger] "Astrologie judiciaire" : Mez certes, lez jugemens dez estelles et d'Astrologie, quant est de cognoistre lez choses avenir, sont tres fors et perilieux, et teulx jugemens d'Astrologie si ont plusieurs deceüs et font encores, de jour en jour (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). "...Jamais", dist la chambriere, "l'astronomien es jugemens d'astrologie touchans les choses a venir pour decevoir les seigneurs ne useroit de proposicions simples et cleres, mais tousjours d'equivoque..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 604). ...car se les jugemens d'astrologie fussent vrays, Abraham eust trop bien cognu par le cours des estoilles que Sarra sa femme par le roy d'Egypte lui devoit estre tollue (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 612). Et ceste science a deux principaulx parties, l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugemens qui s'en ensuit, et ceste aussy des anciens le plus communement est astronomie appellee. Maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peut ja chaloir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 17). Cestui trouva par la science d'astrologie plusieurs choses occultes en terre et, entre icelles, ung livre fort antique, parlant de la science et jugemens de astrologie, lequel livre fut cause de le advertir de plusieurs secretz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 r°). Dit aussi que les livres judiciaulx de astrologie qui estoient gardés ou palais et qui ne se bailloient à lire à chascun estoient pour lors : le livre de Alexandre, le livre de Estienne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 v°). Henry Montebre, chanoine et archediacre de Lion, fut en ce temps moult expert ès jugemens d'astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 v°).

88
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     ASTROLOGIEN     
I. -

Subst. masc. "Personne qui étudie les astres, leurs mouvements et leurs relations réciproques, souvent dans le but de déterminer leur influence sur la destinée humaine, sur le temps, etc." : ...conme nous povons mettre exemple en un bon astrologyen lequel, par la consideracion dez causes natureles, puet, sanz faulte, diviner le temps et l'eure d'un eclypse et aussi, de la consideracion dez estelles, il puet, par conjecturacions, denuncier lez pluies advenir ou lez sechereces. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys, conme nous le veons par experience ; car un astrologyen vous dira que il plouvera tres habundenment, en un certain jour, et neantmoins, vous le troverrés le plus sec et le plus beau jour de la sempmaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Ainsi que firent les bons Maistres Ou temps jadis de noz ancestres, Tant que subtilz Phisiciens Que sages Astrologiens, Qui cellui Traicté composèrent Et la doctrine ordonnèrent, Dont fut translaté et retrait Ce petit Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens (...), il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

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     ASTROLOGIEN     
I. -

Subst. masc. "Personne qui étudie les astres, leurs mouvements et leurs relations réciproques, souvent dans le but de déterminer leur influence sur la destinée humaine, sur le temps, etc." : ...conme nous povons mettre exemple en un bon astrologyen lequel, par la consideracion dez causes natureles, puet, sanz faulte, diviner le temps et l'eure d'un eclypse et aussi, de la consideracion dez estelles, il puet, par conjecturacions, denuncier lez pluies advenir ou lez sechereces. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys, conme nous le veons par experience ; car un astrologyen vous dira que il plouvera tres habundenment, en un certain jour, et neantmoins, vous le troverrés le plus sec et le plus beau jour de la sempmaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Ainsi que firent les bons Maistres Ou temps jadis de noz ancestres, Tant que subtilz Phisiciens Que sages Astrologiens, Qui cellui Traicté composèrent Et la doctrine ordonnèrent, Dont fut translaté et retrait Ce petit Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens (...), il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

90
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     ATTEMPRER     
B. -

[Le compl. désigne une disposition de la justice] "Adoucir, modérer, rendre plus clément" : ...celuy doit, selon lez loys, juger de chose juste et injuste et cognoistre, lequel puet lez loys faire, avoir, interpreter et exposer, faire garder, aggrever et atemprer, selon lez circunstances dez persones, du temps et dez lieus. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Et se le Roy prent indignacion contre aucune persone de l'Eglyse, par la priere dez evesques, le mautalent et l'indignacion si est remisé et rapaisié. Par le moïen d'eulx, la riguer de justice est attrampee, le clameur dez povres si est essaucé (Songe verg. S., t.1, 1378, 238).

91
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     ATTEMPRER     
B. -

[Le compl. désigne une disposition de la justice] "Adoucir, modérer, rendre plus clément" : ...celuy doit, selon lez loys, juger de chose juste et injuste et cognoistre, lequel puet lez loys faire, avoir, interpreter et exposer, faire garder, aggrever et atemprer, selon lez circunstances dez persones, du temps et dez lieus. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Et se le Roy prent indignacion contre aucune persone de l'Eglyse, par la priere dez evesques, le mautalent et l'indignacion si est remisé et rapaisié. Par le moïen d'eulx, la riguer de justice est attrampee, le clameur dez povres si est essaucé (Songe verg. S., t.1, 1378, 238).

92
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     ATTEMPRER     
1.

[Une humeur] "Diluer" : ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383).

93
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     ATTENDRE1          ATTENDRE2     
C. -

"Observer, prêter attention à" : ...et attendés bien lez paroles de Nostre Seigneur, car il ne comande pas qu'an rende a Cesar toutes choses, ne que il soit seigneur de toutes choses, mez qu'an luy rende ce qui est sien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 50).

94
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     ATTENTER     
B. -

"Tenter, entreprendre" : Conment, donques, osa onques aucun Impereur, ou temps passé ne au jour d'uy, atempter ne si folement ymaginer d'avoir aucune signorie ou souveraineté sur celuy qui est seigneur establi, en la temporalité, de Dieu le Pere, et sanz souverain, se ce n'est Dieu seulement ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 51). C'est chose moult difficile et de grant poix que de recepvoir le precieux corps de Jhesu Crist. Nul ne nulle ne le doibt attempter sans grande deliberation et raison. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 146).

95
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     AUGURE1          AUGURE2     
"Signe par lequel on juge l'avenir, prédiction" : Derechief, une divinacion se fait par le mouvement ou par la voys dez oyseaux ou d'aultres bestes, ou par ce que un honme esternue, ou que lez membres lui tressaillent. Et telle divinacion est appellee Augure, pour ce que elle se fait dez mouvemens ou dez cris dez oyseaux (Songe verg. S., t.1, 1378, 366).
96
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     AURICIPE     
"Inspecteur des heures" : Secondement, aucuns se efforcent de cognoistre lez choses advenir de la consideracion dez jours et dez heures, car ilz considerent lez jours et lez heures en toutes lez besongnes que ilz font ; et teulx sont appellés auricipes, pour ce que ilz gardent lez jours et lez heures. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
97
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     AUTEL1          AUTEL2     
"Table où l'on célèbre le sacrifice chrétien ou la messe" : Ainssi que vous avés touché que nul ne puet ne ne doit abuser dez reliques en lez portant sur soy, aussi dis je que il ne puet pas abuser dez aultres sainctuaires, par quoi je conclus que lez prestres qui, pour aucune douleur, decuevrent les autiers ou qui lez cuevrent de duel et de noyr ou qui soubstraient et ostent lez luminaires acoustumés, et ceulx, aussi, qui environnent le crucifix ou l'autier d'espynes, ne font pas bien, mez est chose dampnable et reprouvee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 396). ...nous veons que quant l'en chante dez mors, l'en pare l'autel de noyr. Et, aussi, ou jour du Vendredi Aouré, l'en a acoustumé de descovrir lez aultiers en signe de grant tritesse (Songe verg. S., t.1, 1378, 397). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. Cestui fut le premier qui ediffia temple et autel ou grant et souverain Dieu (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).
98
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     AUTEL1          AUTEL2     
"Table où l'on célèbre le sacrifice chrétien ou la messe" : Ainssi que vous avés touché que nul ne puet ne ne doit abuser dez reliques en lez portant sur soy, aussi dis je que il ne puet pas abuser dez aultres sainctuaires, par quoi je conclus que lez prestres qui, pour aucune douleur, decuevrent les autiers ou qui lez cuevrent de duel et de noyr ou qui soubstraient et ostent lez luminaires acoustumés, et ceulx, aussi, qui environnent le crucifix ou l'autier d'espynes, ne font pas bien, mez est chose dampnable et reprouvee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 396). ...nous veons que quant l'en chante dez mors, l'en pare l'autel de noyr. Et, aussi, ou jour du Vendredi Aouré, l'en a acoustumé de descovrir lez aultiers en signe de grant tritesse (Songe verg. S., t.1, 1378, 397). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. Cestui fut le premier qui ediffia temple et autel ou grant et souverain Dieu (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).
99
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     AUTHENTIQUE     
-

Empl. subst. p. ell. : ...celle Autentique ne fait rien au propos, car elle ne palle mie en choses feudales, ne en duchez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 266).

100
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     AUTORITÉ     
-

(Faire qqc.) de sa propre autorité. "De son propre chef, sans consulter personne" : Lez aultres sont qui pregnent leurs armes de leur propre auctorité, laquelle chose ilz puent faire lysiblement, mez que ilz le facent sanz prejudice d'aultruy, come il a esté dit ; car, ainssi que lez noms sont mis pour recognoistre lez gens, conme dit la loy (...) samblablement lez gens pregnent certaines armes pour estre recogneüs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

101
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     AVARE     
"Avare" : Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). Secondement, lez fames de leur propre nature sont tres averes (Songe verg. S., t.1, 1378, 254).
102
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     AVARE     
"Avare" : Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). Secondement, lez fames de leur propre nature sont tres averes (Songe verg. S., t.1, 1378, 254).
103
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     AVOCAT     
A. -

"Juriste qui fait profession de représenter ou d'assister les plaideurs en justice" : Tres nobles Dames, querés donques advocas, par lezquelx vous monterrés, d'un costé et d'aultre, lez griez et lez torfais qui se font et ont esté faiz par lez officiers de la court seculiere contre la juridiccion espirituele (Songe verg. S., t.1, 1378, 9). Se lez choses conprises en vostre article estoient vrayes, certes, nul ne lez deveret ne ne pourret soubstenir, car ce seroit contre Droit et contre rayson se ce n'est seulement en un cas, c'est assavoir quant l'avocat seroit pensionier ou familier de l'evesque, il luy pourret bien demander tel serement duquel vous avez pallé. (Songe verg. S., t.2, 1378, 198).

104
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     AVOIR1          AVOIR2     
.

Qqc. s'a à qqn. : Je vous preuve et demonstre que le roy de France, et chascun Roy qui vient a un royaume par succession, parce que il est oint par persone de Sainte Eglyse, arcevesque ou evesque, il est aucunement subject a l'Eglise. Et si vous fays telle raison : ainssi conme l'onction du Roy s'a au Roy, aussi l'onction du prestre s'a au prestre et l'onction de l'evesque a l'evesque. (Songe verg. S., t.1, 1378, 121).

105
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     AVOIR1          AVOIR2     
.

Qqc. s'a à qqc. : Car, ja soit ce que, quant a plusieurs choses, ainssi que l'ame s'a au corps, aussi lez choses espiritueles se devent avoir aux choses temporeles, non mie, toutevoies, quant en toutes choses. (Songe verg. S., t.1, 1378, 197).

Rem. La déf. du gloss. s'a "est réservé" ne semble pas convenir pour toutes les occurrences de cette tournure. FEW IV, 362a : habere : «soi avoir (avec adv.) "se conduire"».

106
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     AVOUER1          AVOUER2     
A. -

"Reconnaître qqn (pour son seigneur)" : ...ou cas que il seroit reffussant de recevoir leur appeaulx et de leur faire droit et rayson, ilz prendroient et avouraient un aultre seigneur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 283).

107
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     AVOUER1          AVOUER2     
B. -

"Approuver (l'action de) qqn" : Dezquelles choses il appiert clerement que il soubstenet lez dittes Conpaignes, et avoit leur fais agreables, laquelle chose appiert aussi, tant par la conffession de plusieurs dez dittes Conpaignes, que par plusieurs lettres, lezquellez furent envoïés par le dit Prince aux dittes Conpaignes, lezquellez il lez confortoit et lez avouet, conme lieutenant de son pere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

108
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     AVOUTRE     
"Qui est engendré hors mariage ; enfant né d'adultère" : Ce n'est pas la coulpe d'un bastart se il est auvoultre, mez c'est la coulpe du pere qui l'a engendré (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).
109
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     AZUR     
-

En partic. HÉRALD. "Une des cinq couleurs des émaux" : L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Uairee nest pas vair car vairié se fait de pluseurs couleurs et vair ne se fait que d'argent et d'asur (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 508).

110
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     BALÈVRE     
[P. allus. à Isaïe VI, 5-7] "Les deux lèvres" : Pleüt a Dieu que Ceraphin, lequel guerit lez boylievres du Prophete par le charbon du Ciel, puist alumer et afflamber du charbon d'Anffer lez langues de tieulx flateurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).
111
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     BALLADE     
"Chanson à danser" : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens... (Songe verg. S., t.1, 1378, 40). ...et nagueres sur ce passage fut faicte une balade qui ce commance : Huet iste turlupini, Murmurantes babobini, Mentiti sunt de Virgine, etc... (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°).
112
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     BALLER     
A. -

Empl. intrans. "Danser" : [Le Chevalier au Clerc :] Mez, certes, vous en faites pou ou nient ; car pour lez mors il n'y ara chanté ne balé, si n'est de Robin ou de Marion (Songe verg. S., t.1, 1378, 35). Et pour ce veons nous aucunefois que aucun est sy seurprins de la doulceur de aucun musical son que ce qu'il ne peut dire de la bouche, il le declaire et monstre de ses mains taisiblement, si comme ceulx et celles qui balent le nous monstrent. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 88).

113
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     BAPTISER     
II. -

Part. prés. en empl. subst. "Celui qui baptise" : ...ainsi que celluy qui est baptizé si reçoit la grace de Dieu et du Saint Espirit de Dieu seulement, ja soit ce que il y ait ministere du baptizant, lequel ne done mie la grace, mez Diex ; ainssi que le curé a sa cure de l'evesque, ja soit ce que i l'ait par la presentacion du patron. (Songe verg. S., t.1, 1378, 206-207). Pierre prestre baptise Katherine. Anthoine le rechoit et donne le nom. Le baptisant, le recepvant, le nommant est pere espirituel, et entre telz est contraite cognation espirituele (Sacr. mar., c.1477-1481, 54).

114
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     BARAT     
"Tromperie" : Lez aultres sont tricheurs et plains de baras, et tousjours ont adversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Car ilz procurent que lez enffens et lez innocens entrent en leur ordre, en lez soubstreant a leurs parens, par fraude et par barat, et souvente foys en lez amblent, contre la Sainte Escripture qui dit : (...) "qui amblera un honme, se il en est convainqu, il doit mourir" (Songe verg. S., t.2, 1378, 245).
115
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     BAS     
-

(I)ci-bas. "(En ce) bas monde (p. oppos. à Dieu, au ciel, aux étoiles)" : Pour ce, donques, que la vertu dez corps celestes si euvre a la qualité et la mixtion dez conplexions, pour ce est il que, par consequant, elle euvre aucunement a la qualité dez meurs, mez ce n'est mie moult de pres, mez assez de loingz, car la vertu de la nature de cy de bas si fait trop plus a la qualité de la conplexion humaine que la vertu dez estelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 378-379). ...ce sont les choses qui font exceder lame et yssir hors de soy mesmes par feruent amour de dieu du quel on specule la grant excellence en bonte, en sapience et en puissance de faire choses tant magnifiques et tant glorieuses auecques creature humaine qui tant est ycy bas enferme. (CIB., p.1451, 190). ...et finablement, par longues experiences, congneut reallement les choses de cy bas estre totallement gouvernées par celles d'en hault (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 v°).

116
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     BÂTARD     
II. -

Subst. "Celui qui est né hors mariage" : Et, aussi, veulent aucuns dire que lez bastars ne puent pas porter lez armes de la lygnie de laquelle ilz sont descendus, car la loy ne repute pas que ilz soient de celle lygnie, (...) ja soit ce que, en aucuns pays, lez bastars portent lez armes du lygnage duquel ilz descendent, aveques aucune differance, laquelle coustume est assez raysonnable (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

117
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     BEAU     
-

Loc. Du plus beau et du meilleur : ...le dit roy d'Angleterre, entre lez aultres choses, avoit juré et promis que il traiteret lez obstages doucement et benignement, et que il ne lez metteret a nulle rençon, dont il fist tout le contraire, conme il appiert en monseigneur d'Orliens, dont Diex ait l'ame, ou conte de Blais et en plusieurs aultres, lezquelx baillierent pour estre delivrés du plus bel et du milleur de leurs terres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

Rem. Cf. F. Bar, Mél. F. Lecoy, 1973, 9.

118
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     BÉNÉVOLENCE     
[À propos de Dieu] "Bienveillance" : ...nous cuidons la begnivolence de Dieu acquerir, laquelle il ot a l'umain lygnage, et le cuidons ensuir se nous sonmes piteables et misericors, car il nous a esté et est encore, de jour en jour, tres pyteable et tres misericors. (Songe verg. S., t.1, 1378, 342). ...partout il veoit tourner et reluyre la puissance de Dieu, sa saigesse et sa benivolence. (GERS., P. Paul, a.1394, 514). A la parfin il convient qu'il [celuy qui m'a fait] soit de grande liberalité, courtoisie et benivolence : et si ne congnoys point sensiblement quelle chose est ceste liberalité, ceste amour et benivolence. Ainsy diroye je de verité, de justice et de bonté, quant on les considere absolument. (GERS., Trin., 1402, 168). Que chose est Dieu ? Voulenté toutpuissante, benivolence, vertu, lumiere eternele, raison immuable, constante, perdurable, souveraine benoiteté (Somme abr., c.1477-1481, 156).
119
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     BÊTE     
-

[Trad. du lat. muta bestia, qui est lui-même un calque restrictif du gr. zoon alogon ; s'oppose à l'homme doué de raison ; le terme est neutre lorsqu'il désigne un animal, il est connoté négativement lorsqu'il désigne l'être hum. qui n'obéit qu'à ses sens] Beste mue. "Animal privé de raison et privé de parole" (synon. bestedéraisonnable, besteirraisonnable) : ...car l'influence du ciel et dez elemens si fait une impression en corps humain, de laquelle impression une ymage d'aucunes choses avenir si est representee a l'onme en songent, et ce ne samble pas chose desraisonable, car nous veons que lez bestes mues, d'un mouvement naturel, si sentent lez pluies et lez vens avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Et par especial il y en a une [maladie] que Avicenes appelle cucubuch, qui est une maniere de melencolie et de alienacion telle que le malade veritablement cuide estre fait beste mue et ainsy il se met a quatre piez et fuit la gent (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 96). O tres belle entre toutes les creatures, dit Nostre Seigneur a la saincte ame, se tu ne te congnois, his hors et t'en va aprés les tropeaux de bestes mues ; comme s'il voulsist dire que l'ame n'est pas digne de congnoistre Dieu ne d'estre entre les creatures raisonnables se elle ne se congnoist (GERS., Trin., 1402, 154). Voulenté de sensualité est seulement es bestes mués. Et pour ce quant a ceste tele voulenté point pecheriesmes, se nostre raison ne fust joincte a icelle par accord a laquelle raison apartient de refrener ou restraindre et retraire la sensualité (Somme abr., c.1477-1481, 174).

120
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     BÊTE     
-

Beste irraisonnable. (synon. bestemue) : ...il est une aultre noblece, laquelle est naturele et laquelle puet estre consideree en deux manieres : primierement, come elle appartient aux bestes irraysonnables et, en ceste maniere, lez bestes et lez oyseaux sont dittes et tenues plus nobles ou moyns nobles selon leurs bones operacions (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).

121
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     BÊTE     
-

Beste déraisonnable. (synon. bestemue) : Et en signe de ce [des quatre empires conquis par la force et par la violence], cez quatre Enpyres si ont esté par vision demonstrés a Daniel, en semblance, non mie de honmes mez de bestes, car ilz n'ont mie esté, en leur conmencement, par voye de raison, mez par voie de sensualité et de beste deraisonnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153).

Rem. Cf. l'art. de F. Lecoy, Mél. E. Lommatzsch, 1975, 295-298.

122
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     BIENHEURER     
B. -

"Heureux" : Mez, quant a la verité, le royaume de France, lequel est devant touz aultres royaumes beneüré, ja soit ce que dez son conmencement il ait eu aucune force ou vyolance, toutevoies celle violance, par laps de temps, a esté purgiee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153). ...car, conme dist Platon, "Le monde est adonques beneüré quant lez roys sont sages, prudens et discrés". (Songe verg. S., t.2, 1378, 265).

123
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     BIGAME     
[D'un clerc] "(Celui) qui se remarie avec une veuve ou une non-vierge" : Et ce a il [le pape Boniface VIII] ordené en sa Decretale pour aminuiser et detraire de la juridiction seculliere. Mez encore n'ont il pas esté contens des choses dessus dittes, ains ont ordené que aucuns mariés, soient bygames ou aultres, lezquelx sont appellés en Ytalie Frere Gaudente, soient exemps de la juridiction seculiere et que ilz ne puissent estre contrains par aucune loy humaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). [C'est le procureur de l'Église qui parle :] ...ou d'une sentence d'ignorance fardee, ou d'un debat entre deux mariez, ou de vefves, ou de bigames, et d'orphelins qui auront pissie contre le soleil, ou de concubinaires seculiers, qui ne se pourra prouver se non par souspecon, (...) lesquelx nous attrairons a nous et de fait par l'une de noz clefz, et en ferons justice, non tant seulement par nostre espee espirituelle, mais par nostre temporelle. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 302).
124
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     BISTOURNER     
B. -

[Sens nég.] "Changer en mal" : Quar nous veons visiblement que justice est ensevelie, et lez loys natureles, divines, canoniques et civiles, et generaulment toute bone policie, sont contre raison et nature bestornees. (Songe verg. S., t.1, 1378, 13). Je parle des mauvaiz, et selon ce que j'ay ouy dire a ung des plus grans de France, que par aucuns telz estoit betourné tout ce qui avoit esté bien advisé et delibéré ou grant conseil. (GERS., Noël, p.1404, 311).

125
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     BLANC     
-

Tenir noir, tenir blanc. "Soutenir une chose et son contraire" : ...conme sont lez choses lezquellez dependent de la franche volanté d'onme, laquelle n'est pas determinee, mez est muable et aucune foys tient noir et aultre fois tient blanc, et si est aussi fallible (Songe verg. S., t.1, 1378, 370).

126
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     BOEUF     
-

[Loc. prov. (P. réf. à Deut. XXV, 4)] Ne pas lier la bouche du boeuf arant. "Il faut laisser à ceux qui travaillent une part des fruits de ce travail" : Et saint Pol, de soy et dez aultres Apostres, dist : "Qui est celuy qui doit pour autruy labourer et traveiller, en sez propres cous et despens ?" ansi conme se il vousit dire que nul. Et en la loy de Moÿse est escript : "Tu ne lieras pas la bouche du buef arant". (Songe verg. S., t.1, 1378, 31).

Rem. À rapprocher du prov. Qui a autel dessert... v. autel ; On prend le boeuf par la corne et l'homme par la parole ; Hassell 55, B118.

127
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     BOEUF     
-

Loc. prov. [P. réf. à Deut. XXV, 4] Ne pas lier la bouche du boeuf arant. "Il faut laisser à ceux qui travaillent une part des fruits de ce travail" : Et saint Pol, de soy et dez aultres Apostres, dist : "Qui est celuy qui doit pour autruy labourer et traveiller, en sez propres cous et despens ?" ansi conme se il vousit dire que nul. Et en la loy de Moÿse est escript : "Tu ne lieras pas la bouche du buef arant". (Songe verg. S., t.1, 1378, 31).

Rem. À rapprocher du prov. Qui a autel desert.., v. autel.

128
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     BONNET     
"Bonnet porté par les docteurs de l'université, bonnet académique (symbole de l'appartenance à une profession)" : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). ...maistres a bonet rond en science du Crucifix (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 601). Ceulx cy n'ont pas bonne fin ne bonne entention, mais estudient pour avoir honneurs et vanitez du monde. Les dyables leur presentent en leur entention bonnés, chapperons fourrez, chaires haultes et pareez, et a ceste entention prennent ilz le labour et l'estude que ilz en ont. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 190).
129
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     BORNE     
2.

Bornes (de deux chemins). "Limites, embranchement" : ...le roy de Babyloine estoit ez bornes et ou chief de deux chemins, ou de deux voies, et mist ensamble deux saïectes et demanda le conseil dez ydoles. Teulx sortilieges sont reprouvés et illicites (Songe verg. S., t.1, 1378, 385).

130
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     BOUCHE1          BOUCHE2     
-

[P. allus. au Ps. LXXIII, 9] Mettre sa bouche au ciel/es cieux. "Parler à tort et à travers" (Éd.) : Avant, donques, que vous mettés la bouche es cieux, regardés les Registres et lez Hystoires tres approvés de saint Charlemaigne, et lez feulletés bien, si trouverrés que le royaume de France puet estre appellé Empyre, et le Roy Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). ...laquelle puissance luy fust donee de Jhesuchrist, quant il luy dist que il pait sez ouailles, et que celluy que il liret en terre, seret lié es cieulx. De laquelle plaine puissance nul ne doit doubter, car ce seroit mectre sa bouche ou ciel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 96).

Rem. Cf. DI STEF., 89a, s.v. bouche

131
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     BOUCHE1          BOUCHE2     
-

[P. allus. au Ps. LXXIII, 9] Mettre sa bouche au ciel/es cieux. "Parler à tort et à travers" (Éd.) : Avant, donques, que vous mettés la bouche es cieux, regardés les Registres et lez Hystoires tres approvés de saint Charlemaigne, et lez feulletés bien, si trouverrés que le royaume de France puet estre appellé Empyre, et le Roy Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). ...laquelle puissance luy fust donee de Jhesuchrist, quant il luy dist que il pait sez ouailles, et que celluy que il liret en terre, seret lié es cieulx. De laquelle plaine puissance nul ne doit doubter, car ce seroit mectre sa bouche ou ciel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 96).

Rem. Cf. DI STEF., 89a, s.v. bouche

132
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     BOURDER     
A. -

[Avec la connotation nég. de mentir et flatter] "Plaisanter" : Mes defautes n'y entrent ja sans grant estour, si ne soient coloree ensi qe jeo ne les puisse mye bien conoistre : c'est de flaiteries, de mensoignes, ou en bourdant ou truflant (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 9). ...celluy escuïer dist, en bourdant : "Layssiés moy faire ; avant que Diex se soit avisez qui ait tort ou qui ait droit de luy et de moy, je le vous rendré tout vaincu". (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

Rem. AND, s.v. bourder "to joke" (même ex. d'Henri Lanc.).

133
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     BOUT1          BOUT2     
-

Au fig. Avoir sa science sur le bout de la langue. "Étaler sa science" : Aucuns semblent que ilz ne scevent rien, et scevent assez. Lez aultres ont toute leur science sur le bout de la langue, et semblent biaucoup savoir, et ne scevent rien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237).

Rem. Loc. absente de FEW XV-1 : *botan et V : lingua.

134
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     BRAIRE     
-

[D'un être hum.] : Mes si le poure vient a l'oraille pur reavoir ses biens, il purra bien demorer dehors, tant ne savera il crier ne brere ne prier pur l'amour de vous, douz Sire Jesus Crist (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 44). Mai[n]tenant, se vous donnés au Roy de voz biens pou ou conme nient, lequel vous tient en pais et vous garde le ramenant, conme ceulx qui estes et avez esté plains de ingratitude, et ne recognoissés pas lez biens et lez graces que vous recevés du Roy, vous breés et criés conme gens touz enragés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39).

135
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     BREBIS     
1.

"Chrétien en tant qu'il est sous la conduite de son pasteur" : ...et conme dit la Glose : "par lez berbys nous devons entandre lez Crestians", dezquelx Nostre Sauveur Jhesuchrist dist que il estoit pasteur... (Songe verg. S., t.1, 1378, 316). ...o pasteur de saincte Eglise et saige gouverneur, glorieux saint Pierre. Si vueilliez avoir remambrance de nous qui sommes ca jus comme voz povres brebis en diverses enfermetez et en continuelz perilz. (GERS., P. Paul, a.1394, 491).

136
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     BREUVAGE     
B. -

"Boisson contenant plusieurs ingrédients ayant des vertus curatives" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).

137
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     BREVET     
"Amulette, talisman" : Nous veons que aucuns chevaliers et escuïers et plusieurs aultres portent aucuns breves [l. brevés d'apr. F. Lecoy] et escriptures a leur col, ezquelx breves a escript aucunes divines paroles, laquelle chose il samble que il puissent faire, et justement (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). Le Chevalier respont que, en tous enchantemens, et en breves porter a son col ou a aultre membre, l'en doit avoir consideracion a deux choses. Et si met en quel cas l'en puist chermer un malade et conment l'en puet porter reliques sur soy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et, conme j'ay dist, c'est chose lysible que de porter breves ou escriptures, en certain cas ; aussi, c'est chose lysible de faire aucuns breves, lezquelx se font a l'Ascencion, ou lez croyx qui se font a Pasques flouries, car telx breves ne contienent que lez paroles de l'Euvangille et lez croix sont faittes en la remanbrance de la Passion de Nostre Sauveur Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
138
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     BREVET     
"Amulette, talisman" : Nous veons que aucuns chevaliers et escuïers et plusieurs aultres portent aucuns breves [l. brevés d'apr. F. Lecoy] et escriptures a leur col, ezquelx breves a escript aucunes divines paroles, laquelle chose il samble que il puissent faire, et justement (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). Le Chevalier respont que, en tous enchantemens, et en breves porter a son col ou a aultre membre, l'en doit avoir consideracion a deux choses. Et si met en quel cas l'en puist chermer un malade et conment l'en puet porter reliques sur soy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et, conme j'ay dist, c'est chose lysible que de porter breves ou escriptures, en certain cas ; aussi, c'est chose lysible de faire aucuns breves, lezquelx se font a l'Ascencion, ou lez croyx qui se font a Pasques flouries, car telx breves ne contienent que lez paroles de l'Euvangille et lez croix sont faittes en la remanbrance de la Passion de Nostre Sauveur Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
139
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     BREVET     
"Amulette, talisman" : Nous veons que aucuns chevaliers et escuïers et plusieurs aultres portent aucuns breves [l. brevés d'apr. F. Lecoy] et escriptures a leur col, ezquelx breves a escript aucunes divines paroles, laquelle chose il samble que il puissent faire, et justement (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). Le Chevalier respont que, en tous enchantemens, et en breves porter a son col ou a aultre membre, l'en doit avoir consideracion a deux choses. Et si met en quel cas l'en puist chermer un malade et conment l'en puet porter reliques sur soy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et, conme j'ay dist, c'est chose lysible que de porter breves ou escriptures, en certain cas ; aussi, c'est chose lysible de faire aucuns breves, lezquelx se font a l'Ascencion, ou lez croyx qui se font a Pasques flouries, car telx breves ne contienent que lez paroles de l'Euvangille et lez croix sont faittes en la remanbrance de la Passion de Nostre Sauveur Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
140
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     CANONIAL     
A. -

"Appartenant aux livres de la Bible admis comme divinement inspirés" : Et, pour tant, ou tiers Concile de Cartague, il a esté deffendu, et raisonablement, que soubz le nom de Escriptures canoniaux nulles aultres escriptures ne soient leüez ; et soubz le nom dez divines Escriptures, lez Escriptures canoniaux sont contenues come le livre de Genese, et lez aultres qui sont ou corps de la Bible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 114).

141
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     CAPITAL     
A. -

Ennemi capital. "Ennemi acharné, mortel" : ...l'Anemi d'Anffer est anemi capital de tout l'umain lygnage, car quiconques porte teulx Anemis privés et qui se conseille a eulx, ou il est heretique en nostre foy, ou il est ydolatre (Songe verg. S., t.1, 1378, 377).

142
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     CARACTE1          CARACTE2     
A. -

"Signe sacramental, marque spirituelle et ineffaçable qu'impriment les sacrements" : Et, toutevoies, Moÿse estoit plus grant que ilz n'estoient, en vertu et en toutes choses. Car, en celluy temps, nul caracte n'estoit enpraint, pour cause dez ordres, en l'ame de celluy qui estoit ordené, ne aussi lez prestres n'avoient pas lez clés de condempner ne de absoudre, ja soit ce que il offrisent pour le pueple et estoient moïeneurs du pueple envers Nostre Seigneur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 87). Du caractre ou l'imprentement et de la reiteration des sacremens. (Somme abr., c.1477-1481, 95).

143
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     CARACTE1          CARACTE2     
B. -

"Caractère, signe magique" : Derechief, nous devons savoir, en ceste matiere, que aucuns font figures et caractes pour avoir l'aide et le conseil de l'Anemi, laquelle chose est tres grant pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Mez lez fourmes dez corps artificie[l]s, conme sont lez figures et lez caractes, ne pregnent aucune vertu dez corps celestes, mez de l'ovrier qui lez fait seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389).

144
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     CARACTE1          CARACTE2     
B. -

"Caractère, signe magique" : Derechief, nous devons savoir, en ceste matiere, que aucuns font figures et caractes pour avoir l'aide et le conseil de l'Anemi, laquelle chose est tres grant pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Mez lez fourmes dez corps artificie[l]s, conme sont lez figures et lez caractes, ne pregnent aucune vertu dez corps celestes, mez de l'ovrier qui lez fait seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389).

145
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     CASSER     
1.

DR. "Annuler (un acte, un jugement, une élection)" : Car, se le Pape donne lez benefices a ceulx qui ne sont pas dignes, ou se il depose ceulx qui sont dignes (...) ; se il casse elect[i]ons justement et saintement faites (...) nous dirés vous que de sa plaine puissance absolue il puist faire lez choses devant dittes ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 100).

146
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     CATHÉDRAL     
-

Église cathédrale : ...car nous veons que une cité en laquelle l'evesque a esté tué et occis, si est privee a tousjours mais d'evesque, conme il est escript ou Decret (...) ; ouquel cas l'Eglyse cathedral est privee d'evesque sanz sa coulpe, et pour la coulpe du pueple. Par plus forte raison, une Eglyse, pour sa propre coulpe, devera estre privee de son honeur ou priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 140). ...tu le doys recevoir [le saint sacrement] aus dictes solennitez es eglises cathedrales et aux autres grans eglises, la ou tu te trouveras devant ton peuple (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 263).

147
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     CATHOLIQUE     
I. -

Adj. "Qui est propre à l'Église et à l'orthodoxie de sa doctrine" : Donques il semblet que il comeït au princes terrians la puissance de absoudre et de lier, quant aux choses temporeles, aultrement l'ordenance de Dieu et son Testament fust inparfet, que ne seroit pas chose catholique a dire, car Diex ne fit onques chose inperfette. (Songe verg. S., t.1, 1378, 66). ...il est assavoir que la plus grant aliance qui se puist faire en ce monde en la foy quatolique c'est l'aliance de mariage [espirituel]. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 70). On puet demonstrer en moult de manieres que Dieu est. Car ce tesmoingne la droicte et vraie foy catholique, la saincte escripture le dist et la comparoison des choses creés a lui, qui est createur, le demonstre estre. Premierement dont que Dieu est, la foy le tesmoigne, car la foy catholique croit Dieu, croit en Dieu, et croit a Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 99). ...la presente eglise catholique, qui milite en combatant contre ses adversaires, qui sont le deable, le monde et la char. (Somme abr., c.1477-1481, 99). Estienne de Baugenci, (...) sans aver esté jamais à l'escolle escripvoit, parloit latin et dictoit et composoit livres de catholique doctrine (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 r°).

148
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     CAUSE     
-

Cause finale : Semblablement, l'auctorité dessus dite ne puet estre entendue a nostre propos de la cause finele ; car la cause doit estre primiere que celle qui est causee d'elle. (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). ...car de l' amour en nous donné gracieusement sans desserte, le Saint Esperit non seulement est cause active et effective, mais aussi exemplaire et finale. L'amour, qui est en nous, est et vient du Saint Esperit activement, pour ce que le Saint Esperit est Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 115). Les ydees des choses et les exemplaires et raisons sont telement en Dieu que ce nom ydee emporte cause active conforme et samblable a l'effect. Mais l'exemplaire emporte cause formele, et raison emporte cause finale. Dieu est principe de toutes choses de qui sont, et est forme exemplaire a la pourtraiture du qui sont, et est la fin auquel sont. (Somme abr., c.1477-1481, 157).

149
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     CAUSE     
-

Cause civile/cause criminelle/cause personnelle/cause réelle : Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149). ...l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

150
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     CAUTÈLE     
-

[Employée pour la bonne cause] : ...et ne povons, mie seulement avesquez lez Mescreans et aveques lez mauvaiz Crestians nous deffendre de noz anemis, ou leur faire [guerre], mez le povons aussi faire par cautele et par barat, car telle cautele si est bonne (Songe verg. S., t.1, 1378, 337).

151
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     CAUTELEUSEMENT     
"D'une manière qui induit en erreur" : Et, certes, celle allegacion laquel vous avez amenee si est moult sophistique, et cauteleusement a ce propos l'avés enduite, pour plusieurs raysons. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174).
152
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     CAUTEMENT     
"Prudemment" : ...et aussi la loy que Diex bailla a Moÿse si a habundanment pourveü au prestres et au clers et y a cautement pourveü, car il ne leur a mie comis royaume ou auqune seignorie temporele a governer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 31).
153
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     CAUTION     
"Engagement, garantie" : Qui sera celluy qui dira que il fust tenuz de mettre sa vie en la main de son anemi mortel, contre nature et contre rayson ? Certes, il n'y estoit tenu, ne pour sauf conduit, ne caucion, ne pour obstage, ne aultre seüreté que l'en luy sceüt avoir ballee, conme il est escript (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). Lez officiaux font citer plusieurs persones layes sur aucuns crimes ou delis lezquelx il leur mettent suz, et quant ilz sont venus a leurs journees, ilz lez detienent prisonniers, ja soit ce que ilz nient avoir perpetré lez diz crimes. Et ne lez la[i]ssent ja partir, ne a caution ne recreance, posé que le cas soit tel que ilz doient estre delivrés a recreance. (Songe verg. S., t.2, 1378, 155). Quant aucun est usurier manifeste, l'en luy puet, justement et selon Droit, denier la sepulture juques a tant que il ait restitué ou donné souffissante caucion de rendre et restituer tout ce que il a eu de l'autruy (Songe verg. S., t.2, 1378, 197).
154
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     CAVERNE     
B. -

"Galerie (d'une fourmilière)" : ...nous povons amener un exemple dez fourmies, lezquellez, quant ellez sentent la pluye avenir, portent le blé en leurs cavernes (Songe verg. S., t.1, 1378, 374).

155
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     CAVILLEUX     
"Rusé, fourbe" : Et ainsi noz clers, de la misere de povreté, de degré en degré, montent juques a tres grans honeurs et dignités, par pratiques cavilleuses, par ypocrisie et par flaterie (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).
156
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     CENS     
"Redevance fixe et perpétuelle due pour une tenure et payée annuellement" : Mez, ja soit ce que lez clers devant diz soient en leurs persones exemptés, si devent ilz poïer lez cenz et aultres redevances de leur terres et possessions, car se l'Eglise achete une terre censive, ce n'est pas raison que le seigneur doie perdre son cens ne sa rente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Mez Jhesuchrist, qui cognoiscet leur malice et ce que ilz avoient dedans le cuer, quant ilz luy monstrerent le denier duquel l'en poïet le cens et le tribut a l'Impereur, ouquel denier l'ymage du prince estoit enprainte, il leur respondi : "Reddite que sunt Cesaris Cesari" (Songe verg. S., t.2, 1378, 98).
157
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     CENSIER     
Seigneur censier. "Celui a qui le cens est dû" : Le Chevalier respont que aussi justement puet le Roy, en cas de neccessité, prendre lez biens de sez subjés, come un seigneur censier puet demander sez rentes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).
158
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     CENSIF     
"Qui est assujetti au cens" : Mez, ja soit ce que lez clers devant diz soient en leurs persones exemptés, si devent ilz poïer lez cenz et aultres redevances de leur terres et possessions, car se l'Eglise achete une terre censive, ce n'est pas raison que le seigneur doie perdre son cens ne sa rente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43).
159
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     CENSIVE     
"Cens payé pour une terre" : Se nous disons donques que, aussi justement sont lez possessions de la chose publique tenues et obligees, pour le bien comun et la chose publique garantir et sauver, conme elle sont tenues et obligees a païer rentes et cens, et se passent telles possessions chargees de rentes et de censives a touz possesseurs, soient privilegiés ou non, par paraille raison, ou plus forte, devons nous dire que toutes possessions devent estre transportees avesques la charge que ilz devent a la chose publique (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).
160
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     CÉRÉMONIE     
-

[À caractère magique] : Car tout art, la ou il y a aucune serimonie supersticieuse et dampnable, est et doit estre reprouvee, comme est l'Art notoire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387). Et, aussi, l'en ne doit mie avoir esperance en la maniere de lyer telles escriptures ou breves [l. brevés d'apr. F. Lecoy] ne a la maniere du pronuncier, car telles serimonies sont vaines ne si ne sont mie entroduites en la reverence de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394).

161
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     CÉRÉMONIE     
-

[À caractère magique] : Car tout art, la ou il y a aucune serimonie supersticieuse et dampnable, est et doit estre reprouvee, comme est l'Art notoire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387). Et, aussi, l'en ne doit mie avoir esperance en la maniere de lyer telles escriptures ou breves [l. brevés d'apr. F. Lecoy] ne a la maniere du pronuncier, car telles serimonies sont vaines ne si ne sont mie entroduites en la reverence de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394).

162
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     CHAMEAU     
-

[P. réf. à Matth. XIX, 24] : Car il est escript que plus ligerement un camel entreret ou pertuis d'une anguille, que un riche n'anterret ou royaume dez Cieux. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

163
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     CHAMP     
2.

"Duel judiciaire" : Venons a la tierce espece, c'est assavoir a celluy champ qui se fait pour se purger d'aucun crisme, lequel est plus proprement et conmunement appellé champ de bataille. Et tel champ est aussi reprové de Droit divin (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). ...lez constitucions royaux de France si laissent un champ de bataille, mez, avant que tel champ soit ajugié, quatre choses sont requises neccessairement : primierement, que le fait, sur lequel le champ doit estre, soit avenu ; secondement, que il soit permanent ; tiercement, que il ne puist estre aultrement prouvé ; quartement, que ce soit crisme capital. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354). "Beau Filz, il t'est demoustre que tu ne doyes pas souffrir devant ta royale mageste, ne devant autrui en ton royaume, aucun champ de bataille. Car ce faisant, Dieu est offendu, au quel appartient seulement les jugements des cas secrez seurvenans, qui par homme mortel ne se peuent prover. Beau Filz," dist la royne, "tes conseilliers de parlement dient que a juger les champs de bataille il y convient troys choses precedentes (...). Et lors selon l'usage, qui n'est par secundum Joannem, le champ se juge par les hommes mortelx, qui est une grant injure a mon Pere," dist la royne (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 278).

164
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     CHAMP     
2.

"Duel judiciaire" : Venons a la tierce espece, c'est assavoir a celluy champ qui se fait pour se purger d'aucun crisme, lequel est plus proprement et conmunement appellé champ de bataille. Et tel champ est aussi reprové de Droit divin (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). ...lez constitucions royaux de France si laissent un champ de bataille, mez, avant que tel champ soit ajugié, quatre choses sont requises neccessairement : primierement, que le fait, sur lequel le champ doit estre, soit avenu ; secondement, que il soit permanent ; tiercement, que il ne puist estre aultrement prouvé ; quartement, que ce soit crisme capital. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354). "Beau Filz, il t'est demoustre que tu ne doyes pas souffrir devant ta royale mageste, ne devant autrui en ton royaume, aucun champ de bataille. Car ce faisant, Dieu est offendu, au quel appartient seulement les jugements des cas secrez seurvenans, qui par homme mortel ne se peuent prover. Beau Filz," dist la royne, "tes conseilliers de parlement dient que a juger les champs de bataille il y convient troys choses precedentes (...). Et lors selon l'usage, qui n'est par secundum Joannem, le champ se juge par les hommes mortelx, qui est une grant injure a mon Pere," dist la royne (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 278).

165
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     CHAMPION     
B. -

"Celui qui combat pour une idée, une cause" : ...certes, ce sont tres nobles gages, lezquelx Diex a singulierement donnés a ce champyon de l'Eglyse, le roy de France, dezquelx gages il a longuement usé, luy et sez predecesseurs, et, par consequant, il n'en doit pas estre privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et ainsi le magnifique empereur, entre tous et surtous lez roys et empereux crestiens tresglorieux et victorieux, noble campion, augmentateur et deffensseur de la sainte foy catholique, pour les doubtes et paours de la nuit, c'estassavoir pour les traitres, tressagement estoit gardes. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 64).

Rem. FEW : «"défenseur, soutien d'une cause (p. ex. de la royauté)" (seit Fur 1690)».

166
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     CHANTER     
2.

Chanter une chanson : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens, et puis enterrés en voz chambres bien parees et souef flairens, et dormirés souefvement et molement, sanz sousy et sanz noyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40). ...le vray Dieu de saincte amour incontinent fut embrasé de son amour et de son ymaige, comme de Pigmalion faignent les poetes, et contenir ne se pot que joyeusement ne chantast ceste amoureuse chancon dessus dicte (GERS., Concept., 1401, 407). La chanson en fut faicte, laquelle jeune plusieurs foiz j'ay chenté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 v°).

167
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     CHAPE     
-

Loc. Chape chute. "Bonne aubaine (au détriment d'autrui)" : ...lez biens et lez revenues de Sainte Eglise sont la praie d'antre vous, chevalliers ; et certes, miex ne voudriés l'avoir gaingné, ce vous est juste conqueste et le tenés pour chape chaite. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14).

Rem. FEW II-1, 25a, s.v. cadere et 273a, s.v. cappa ; cf. DI STEF., 126a, s.v. cape.

168
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     CHARGE     
C. -

"Droit, redevance à payer" : Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

169
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     CHARGE     
C. -

"Droit, redevance à payer" : Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

170
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     CHARGER     
-

Au passif. Qqc. (une possession) est chargé (d'une rente, d'un impôt). "Qqc. est grevé, frappé d'une charge financière" : Se nous disons donques que, aussi justement sont lez possessions de la chose publique tenues et obligees, pour le bien comun et la chose publique garantir et sauver, conme elle sont tenues et obligees a païer rentes et cens, et se passent telles possessions chargees de rentes et de censives a touz possesseurs, soient privilegiés ou non (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

171
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     CHARME1          CHARME2     
"Ce qui est supposé exercer un pouvoir magique, de guérir un mal" : Et si ne devent mie telles personnes honestes estre deffendues de telx chermes ou prieres, se ce n'est que l'en ait doubte que il ne puist estre trait a consequance et lez aultres foz chermeurs n'i prengnent exemple et que ilz le puissent, aussi, justement faire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
172
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     CHARMER     
Empl. trans. "Exercer une influence magique sur une personne (en vue de la guérir)" : Et si met en quel cas l'en puist chermer un malade et conment l'en puet porter reliques sur soy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Derechief, il samble aussi que ce soit chose lysible a honmes et a fames de chermer lez malades et lez enffens, se ilz ne dient ne n'enseignent aucunes choses supersticieuses ne dampnables (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
173
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     CHARMER     
Empl. trans. "Exercer une influence magique sur une personne (en vue de la guérir)" : Et si met en quel cas l'en puist chermer un malade et conment l'en puet porter reliques sur soy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Derechief, il samble aussi que ce soit chose lysible a honmes et a fames de chermer lez malades et lez enffens, se ilz ne dient ne n'enseignent aucunes choses supersticieuses ne dampnables (Songe verg. S., t.1, 1378, 395).
174
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     CHARMEUR     
"Enchanteur, sorcier" : Et si ne devent mie telles personnes honestes estre deffendues de telx chermes ou prieres, se ce n'est que l'en ait doubte que il ne puist estre trait a consequance et lez aultres foz chermeurs n'i prengnent exemple et que ilz le puissent, aussi, justement faire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 395). ...il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés ou en valloir mains, (...) ou la sainte Ewangille, si quelque sorcier ou charmeur s'en aide ou faint aider en ses mauvaises opperacions ne semblablement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).
175
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     CHARRUE     
.

Mettre en une charrue un boeuf et un asne ensemble. "Réunir des choses incompatibles" : Car metons, par exemple, que vous voeillés, ensemble avesques le juge seculier, cognoistre d'une cause criminele ou civile, certes, contre vostre Escripture vous arrés et meterés en vostre charue un buef et un anne ensemble, et ainsi l'un trarra avant et l'autre arriere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28).

Rem. Cf. ds le même sensIl n'est pas chose afférable de lier les asnes avec les chevaux. v. asne.

176
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     CHEF     
1.

[En tant que partie du corps] : ...car, ainssi conme ou chief devent estre lez senz, par lezquelx lez aultres membres devent estre governés, et ainssi conme du chief descendent lez ners, par lezquelx lez aultres membres sont conjoins et affermés ensembles, (...) aussi ou chief, c'est assavoir ou Saint Pere de Ronme, qui doit estre chief de touz espirituelement, doit estre tres grant discrecion et sapience pour governer touz Crestians, qui sont lez membres de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 60-61). Aprés ce que l'acteur de la rime dont nous devons parler a parlé de la cote de Nature, il parle de l'atour et de l'appareil de son chief et fait principalment mencion de .IIJ. choses quant a ceste matiere, c'est assavoir de la beauté de ses cheveux et d'une grant multitude d'estoilles qui se monstroient tout autour de son chief et de la grant noblesce aussy de sa couronne. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 3). Ung chief represente la teste en laquelle sont assis les yeulx les ouyes la bouche et le nez qui sont les principaulx membres et la greigneur partye par quoy le corps est conduit et gouuerné. Et senefie en armes que cellui qui porta premierement chief estoit homme cler veant bien escoutant parlant et fleurant la greigneur partye de toute vertu et conduite qui appartenoit a homme pour conduire la greigneur partie du monde aussi que iceulx membres conduissent la greigneur partye du corps. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 500). ...la beaulte du corps et les menbres du chief, des sens qui sont en luy, et la grant armonie des organes et instrumens qui sont pour les operacions corporelles. (CIB., p.1451, 186). Ilz sont trois aornemens de l'espeuse : l'anel au doigt, la monile et affiquet au pics, la couronne au chief. (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). ...et trouva que l'ombre du chef d'icelle statue audit jour lui monstreroit ung grant tresor en terre, ce qui fut ainsi, car, ledit jour venu à l'endroit de l'ombre du chef d'icelle ydolle, fist une fosse en terre en laquelle il trouva inumerable tresor (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 r°). ...puis lui furent coppez les membres et son chief et iceulx estre pourboluz et mis aux quantons du chastel de Winsorde (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

177
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     CHEF     
1.

[À propos d'une pers.] "Celui qui est à la tête d'un groupe de personnes, d'une institution" : ...aussi ou chief, c'est assavoir ou Saint Pere de Ronme, qui doit estre chief de touz espirituelement, doit estre tres grant discrecion et sapience pour governer touz Crestians, qui sont lez membres de l'Eglise (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Nous avons Nostre Seigneur a frere, et nostre seur a mere, Dieu, nostre chief et nostre pape, a pere, pour donner plaine indulgence ! (GERS., Annonc., a.1400, 230). ...actendu la doctrine de leur pasteur et chef Moyse (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 r°). ...Godeffroy de Buillon et autres chefz de ladite croisée. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 109 v°).

178
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     CHEF     
1.

"Commencement de qqc." : ...le roy de Babyloine estoit ez bornes et ou chief de deux chemins, ou de deux voies, et mist ensamble deux saïectes et demanda le conseil dez ydoles. Teulx sortilieges sont reprouvés et illicites (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Cestui Hugues prenostica qu'il y auroit neutralité ou concille de Balle, dont l'effect monstra assez tost l'experience et dist raison, c'est assavoir pour ce qu'il fut principié ou signe de l'Escorpion, dont le comancement et chef a beau semblant et la fin laide et de malle yssue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°).

179
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     CHEF     
-

Venir à chef. "Accomplir, réussir" : ...et y a tres parfaittement pensé conment il en pourret venir a fin et, neantmoins, il ne puet trouver voye conment il en puist venir a chief. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). Et s'il advient par adventure que tu ne veignes pas a chie ce que tu auras emprins ainsi legierement, tes ennemis se gaberont de toy, et une autresfois te doubteront mains (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 382).

Rem. FEW II-1, 337a, s.v. caput ; cf. aussi DI STEF., 153b, s.v. chef.

180
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     CHÈRE     
-

Recevoir de lie chère : Mon tres souverain et tres redoubté Seigneur, puis que cez deux roynes vers vous se fusent ainsint enclinees, et lez eussiés tres doucement et tres benignement escoutees, de tres liee chiere vous lez receütes, et humblement toutes deux baisates (Songe verg. S., t.1, 1378, 9).

181
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     CHERTÉ     
"Prix élevé des vivres engendrant la disette" : Joseph si prenostica et denuncia la chierté avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 402). ...la cherté des vivres provenant, comme il disoit, de l'infortune de Mercure et de Jupiter (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°). Cestui predist sur l'aparition de la commecte qui preceda la mort du roy Loys à Vincennes, l'incredible cherté de toutes choses, la famine et puis la peste consecutive. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).
182
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     CHEVANCE     
B. -

"Argent" : Et, certes, je voudroie que le Roy, qui a a present grant besoingz de chevance pour sa guerre soubstenir, meïst la main en telle finance, ainssi mise et deposee par lez Crestians en la garde dez Juys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357). Quant lez officiaux veulent extorquier chevance d'aucune personne honeste et de bonne conversacion, pour ce que ilz ne treuvent que redire sur luy, il luy mettent suz que il soit usurier (Songe verg. S., t.2, 1378, 191).

183
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     CHIEN     
-

Esveiller le chien qui dort. "Faire allusion à une question épineuse ; raviver une querelle" : Le Chevalier dit que le Clerc eveille le chien qui dort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 33).

Rem. Absent de FEW, s.v. chien ; cf. DI STEF., 165c, s.v. chien.

184
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     CHIROMANCE     
"Chiromancie, divination par l'examen de la main du sujet" : Aucune foys l'en considere les figures lezquelles sont en la mains d'onme ; et telle dyvinacion est appellee cyromancie, a cyros, grece, quod est manus, latine : cyros, en grec, vault a dire, en latin, main (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). En la tierce partie et fin de ceste euvre sera dit des ars supersticieux (...) et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
185
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     CHIROMANCE     
"Divination par l'inspection des lignes de la main" : Aucune foys l'en considere lez figures lezquelles sont en la main d'onme ; et telle dyvinacion est appellee Cyromancie, a cyros, grece, quod est manus, latine : cyros, en grec, vaut a dire, en latin, main. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366).
186
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     CHOSE     
1.

[Précédé d'un poss.] "Ce qui appartient à qqn" : Et tout ce que il fait de sa chose, soit bien, soit mal, en donant ou en vendent, ou par aultre alienacion, vault et tient, ja soit ce que il peche se il abuse de sa propre chose (Songe verg. S., t.1, 1378, 207).

187
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     CHOSE     
-

Les choses temporelles : Or est ainsi que, en la monarchie celeste, nous trovons double ordre. Car il y a un ordre dez choses temporeles celestes, et si a ordre dez intelligences, ou dez angres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 67).

188
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     CIVIL     
-

[P. oppos. à cause criminelle] Cause civile. "Cause touchant des intérêts en litige" : Mez lez Roys et lez seigneurs temporeux qui ont pover de faire loy, sont cieux. Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

189
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     CIVIL     
-

Droit civil. "Ensemble des lois relatives au droit du citoyen, à la propriété ; droit romain" : Cy devons savoir que, a proprement paller, que Droit civil est le Droit qui est ordené et establi en chascune cité. Lez ordenances, donques, de chascune cité, doit estre Droit civil de celle cité appellé. (...) Secondement, nous appellons Droit civil, le Droit dez Ronmains, que ilz soloient garder ou temps de leur monarchie, lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

190
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     CIVIL     
-

Peine civile. "Condamnation pécuniaire" : Tornons le mantel et prenons le cas contraire : le juge, par sa sentence, absoult le prisonier de toute poine criminele et civile. (Songe verg. S., t.1, 1378, 84).

191
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     CIVILEMENT     
-

Mourir civilement. "Perdre ses droits de citoyen" : Et certes, qui n'obeït au decret et a la sentence du juge doit morir naturelement ou civilement, selon la nature du cas. Et aussi, qui n'obeïst au conmandement du prestre doit morir espirituelment. (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).

Rem. Loc. absente de FEW s.v. civilis, mais on trouve le syntagme mort civile : «"privation légale des droits dévolus aux citoyens" (seit Fur 1690)».

192
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     CIVILEMENT     
-

DR. Connoistre de qqc. civilement. "Faire l'instruction (d'un procès) selon le droit civil" : Et aussi ne conclut pas vostre raison que, si vous avés, en certain cas, a cognoistre du pechié, c'est assavoir en confession, que pour tant vous doïés de tout pechié cognoistre, civilement ou criminelement, et en juger. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).

193
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     CLACELIER     
A. -

"Geôlier" : Et, pour tant, ainssi conme le claselier, ou le geulier, du juge mundain, en cloent ou en ovrant la chartre, si fait son droit office, toutevoies n'a il aucun pover ne office de juge, de absoudre ou de condempner le prisonnier. (Songe verg. S., t.1, 1378, 83).

194
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     CLACELIER     
B. -

P. méton. "Saint Pierre qui détient les clés du paradis ; le pape, l'évêque, le prêtre" : Au propos, le Saint Pere de Ronme, lez evesques, et lez aultres prestres, sont claseliers du Juge celeste, et si excercent leur office, car il condempnent ou absoulent (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). ...par le texte du decret qui dist que Nostre Seigneur fist saint Pierre son classelier de l'Ampire celeste et de l'Ampyre terrestre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 163).

195
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     CLACELIER     
B. -

P. méton. "Saint Pierre qui détient les clés du paradis ; le pape, l'évêque, le prêtre" : Au propos, le Saint Pere de Ronme, lez evesques, et lez aultres prestres, sont claseliers du Juge celeste, et si excercent leur office, car il condempnent ou absoulent (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). ...par le texte du decret qui dist que Nostre Seigneur fist saint Pierre son classelier de l'Ampire celeste et de l'Ampyre terrestre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 163).

196
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     CLAIR1          CLAIR2     
1.

Au fig. [D'une qualité des êtres hum.] Clair semé. "Rare" : Je ne diz pas, toutevoies, que il ne soit aucune bone fame, mez je diz qu'elles sont cler semees (Songe verg. S., t.1, 1378, 255). "...Je ne diz pas tous," dist la chambriere, "car il en y a de vaillans et de preudomes et assez bien endoctrinez, combien qu'ilz soient clers semez..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 572).

197
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     CLEF     
-

Pouvoir des clefs/puissance des clefs. "Pouvoir d'ouvrir ou de fermer l'accès du royaume des cieux, confié par le Christ à Pierre" : Et entendés sainement ce que je diz, que le Roy est subject au prestre, en prenant la puissance dez clés, que Diex bailla a saint Pierre (Songe verg. S., t.1, 1378, 91). ...lezquelles choses toutes devent estre entandues que le Saint Pere a pover, es cas dessudiz, de coustume, quant il euvre du pover dez clez justement et selon raison, aultrement non. (Songe verg. S., t.1, 1378, 100). [C'est la vieille Orgueil qui, par dérision, s'adresse à la reine Verité] Quel merveille ! car en la rigoreuse fulminacion de mes sentences et en publiques denonciations je me delicte fort pour avoir la victoire et moustrer la puissance de mes II clefz et de ma juste balance. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 323).

198
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     CLEF     
-

Pouvoir des clefs/puissance des clefs. "Pouvoir d'ouvrir ou de fermer l'accès du royaume des cieux, confié par le Christ à Pierre" : Et entendés sainement ce que je diz, que le Roy est subject au prestre, en prenant la puissance dez clés, que Diex bailla a saint Pierre (Songe verg. S., t.1, 1378, 91). ...lezquelles choses toutes devent estre entandues que le Saint Pere a pover, es cas dessudiz, de coustume, quant il euvre du pover dez clez justement et selon raison, aultrement non. (Songe verg. S., t.1, 1378, 100). [C'est la vieille Orgueil qui, par dérision, s'adresse à la reine Verité] Quel merveille ! car en la rigoreuse fulminacion de mes sentences et en publiques denonciations je me delicte fort pour avoir la victoire et moustrer la puissance de mes II clefz et de ma juste balance. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 323).

199
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     CLEF     
-

Les clefs de discrétion. "Pouvoir de condamner ou d'absoudre le pécheur" : Touz ceulx, donques, que le Pape ou sez aultres ministres lient ou absoulent en terre justement, selon lez clés de discrecion, seront liez ou absouz ou jugement divin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 83).

200
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     CLEF     
-

Les (deux) clefs/la double clef (de saint Pierre) : Vous povés voir quel doit estre l'usage des clés de saint Pierre et de sez aultres ministres, et quel pover il a de remettre ou pardoner le pechié d'aucun pecheur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 83). Et que plus est, la double clef de saint Pierre en sa dicte seigneurie se trouva tousjours enrouillye pour la serrure desvoyee, dont mainte ame fu perie. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 281). Et la possession de l'eritage susdit de tous a l'un sera recogneue, qui selon Dieu des deux clefz pourra par tout ouvrir et refermer. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 294). Et ne sera ja contempte se les enfans de son maistre par une importunite n'auront un chappeau a deux cornes, voire des plus riches du royaume, et les clefz de saint Pierre pour pardonner les grans offenses des brebiz du royaume et mectre les ames en paradis ou en enfer (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 272).

201
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     CLERC     
2.

"Ecclésiastique séculier de la hiérarchie inférieure étant autorisé à se marier" : Le Saint Pere donques, (...) pourra celle constitucion rappeller et ordener (...) que lez simples clers aussi puissent estre mariés, et que, nientmoins, ilz retandront le priviliege dez clers, conme Boniface le VIIIe l'a, et de fait, establi : car il a ordené que tout simple clerc qui ara contret mariage avesque une seule et vierge, soit tenu et reputé pour clerc. (Songe verg. S., t.1, 1378, 104). L'aultre empeschement qui empesche mariage, c'est ordre. Pour quoy il fault noter que clercs constituéz en quatre moindres ordres, se ilz ne sont moynes ou regulers chanoines ou en aultre religion, ou ilz aient profession de continence peuent licitement contraire mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68).

202
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     CLERGEAUMENT     
"D'une manière digne d'un clerc" : Le Chevalier respont que lez clers qui vivent clergeaument et qui ensievent lez voies dez Apostres devent jouir dez privileges. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43).
203
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     COERTION     
"Pouvoir de contraindre ; coercition" : Je vous respons que tieulx quarteniers d'une cyté n'ont mie proprement juridiction, ja soit ce que ilz aient aucune cahercion [l. plutôt cohercion, d'apr. F. LECOY], par laquelle ilz puent contraindre leurs voysins, et faire aucunes collectes ou exaction[s] pour la chose publique garder et deffendre, et puent lez malfaitteurs denuncier (Songe verg. S., t.1, 1378, 218).
204
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     COEUR     
I. -

[En tant qu'organe central] "Coeur" : Mez nous devons savoir que le Philosofe [Aristote], ou Livre dez bestes, si dist que ou cuer est le comancement dez voynes, lezquelles transportent le sanc aux aultres membres, sanz lequel le corps ne pourret vivre (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). ...jaçoit ce que le ceur soit la fontaine generative du sanc et des esperis, toutesfois le sanc est le fondement de la chaleur naturelle (Rég. santé corps C., 1480, 162).

205
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     COINTOYER     
Empl. pronom. "Se parer, s'équiper" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Pour ce le compare il [le printemps] aussi a la jone espousee qui, le jour que on l'espeuse, se cointoie et se pare le plus bel que elle peut et le plus noblement. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 19).
206
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     COLÉRIQUE     
I. -

Adj. "Qui contient de la bile" : ...come sont lez choses qui viegnent de l'onme songent, conme est fievre, laquelle est causee, aucune foys, de trop grant habundance de matiere colorique et, pour ce, il avient mainte foys que, par grant habundance de celle matiere colorique, un honme voit et prent en songent une ymaginacion de fievre avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...est a noter que les raisins sont de trois manieres, car les aulcuns sont vers et aigres et en est fait le verjus, et iceulx restraindent le ventre et amortissent la furuer de la coleur du sanc et vault moult es fluys coleriques. (Rég. santé corps C., 1480, 34).

207
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     COLÉRIQUE     
I. -

Adj. "Qui contient de la bile" : ...come sont lez choses qui viegnent de l'onme songent, conme est fievre, laquelle est causee, aucune foys, de trop grant habundance de matiere colorique et, pour ce, il avient mainte foys que, par grant habundance de celle matiere colorique, un honme voit et prent en songent une ymaginacion de fievre avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...est a noter que les raisins sont de trois manieres, car les aulcuns sont vers et aigres et en est fait le verjus, et iceulx restraindent le ventre et amortissent la furuer de la coleur du sanc et vault moult es fluys coleriques. (Rég. santé corps C., 1480, 34).

208
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     COLÉRIQUE     
II. -

Subst. [P. réf. à la théorie des quatre humeurs principales] "Personne de tempérament irascible et violent" : Et, pour tant, nous veons conmunement que lez coloriques se courroucent de ligier, lez sanguyns sont begnins et lyes, lez melencolieux sont envyeus, lez fleumatiques sont lains, et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Le colerique communement et generalment est iracondeux cruel, sans doulceur, ingenieux et de legiere apprehension, agu, legier, instable, impetueux, de corps megre et sec, moult mengant, de couleur noir, et tenue de corpulence. Telz coleriques doiuent fort et diligemment moderer la passion de ire... (CIB., p.1451, 219).

209
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     COLLATÉRAL     
A. -

"Parent en ligne collatérale" : Derechief, selon Droit civil, le frere si exclut et est preferé, quant a la succession de son frere, a tous lez aultres collateraulx. Mez il est ainssi que la fille du frere est dez collateraulx ; donques, le dit frere et conte luy doit estre preferé en la duché, et tout ce veons nous clerement en succession de patronage, en succession de fieuz et en tutelez, que lez freres sont preferés a tous aultres collateraux. (Songe verg. S., t.1, 1378, 259).

210
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     COLLATION1          COLLATION2     
A. -

"Conférence, discours, entretien" : Et, mon tres redoubté Seigneur, en la presance de Vostre Majesté, ceste doubte a esté aultre foiz disputee, par maniere d'esbatement et de collacion, c'est assavoir se la puissance espirituele et la puissance seculiere sont divisees et toutes separees en divers suppos (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). Et la dist le Gloseur que saint Pol demonstret que il n'avoit eu seürté de l'Euvangille, juques a tant que il ot eue collacion aveques saint Pierre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 145). Quant Providence Divine ot finee sa collation qui sembloit une gracieuse melodie, il sembla a Ardant Desir qu'il fust en esperit ressuscite de mort a vie. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 94).

211
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     COLLATION1          COLLATION2     
1.

Au propre. "Droit de nommer à un bénéfice ecclésiastique" : Car, se le Pape donne lez benefices a ceulx qui ne sont pas dignes, ou se il depose ceulx qui sont dignes ; se lez dignitez ou aultres benefices de diversez dyoceses, sanz juste cause, il reserve a sa collacion et ordenance (Songe verg. S., t.1, 1378, 100).

212
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     COLLECTE     
A. -

"Levée des impositions" : Je vous respons que tieulx quarteniers d'une cyté n'ont mie proprement juridiction, ja soit ce que ilz aient aucune cohercion, par laquelle ilz puent contraindre leurs voysins, et faire aucunes collectes ou exaction[s] pour la chose publique garder et deffendre, et puent lez malfaitteurs denuncier (Songe verg. S., t.1, 1378, 218).

213
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     COLORER     
C. -

DR. Possession colorée. "Possession bien fondée et notoire" : : ...car celluy qui est despoullé de sa possession coulouree, sanz cognescence de cause, doit estre restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 270). Concluons donques que, puis que le roy d'Angleterre estoit en juste et couloree possession de la ditte duché et aussi de la souverainneté et ressort, il doit estre, avant tout euvre, restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 271). ...de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).

Rem. Trad. du lat. possessio colorata (cf. Songe verg. t. 1, 1378, 472 (chap. CXLV, 5)) ; ne semble pas att. par les dict. V. aussi

214
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     COLORER     
C. -

DR. Possession colorée. "Possession bien fondée et notoire" : : ...car celluy qui est despoullé de sa possession coulouree, sanz cognescence de cause, doit estre restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 270). Concluons donques que, puis que le roy d'Angleterre estoit en juste et couloree possession de la ditte duché et aussi de la souverainneté et ressort, il doit estre, avant tout euvre, restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 271). ...de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).

Rem. Trad. du lat. possessio colorata (cf. Songe verg. t. 1, 1378, 472 (chap. CXLV, 5)) ; ne semble pas att. par les dict. V. aussi

215
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     COLORER     
C. -

DR. Possession colorée. "Possession bien fondée et notoire" : : ...car celluy qui est despoullé de sa possession coulouree, sanz cognescence de cause, doit estre restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 270). Concluons donques que, puis que le roy d'Angleterre estoit en juste et couloree possession de la ditte duché et aussi de la souverainneté et ressort, il doit estre, avant tout euvre, restitué (Songe verg. S., t.1, 1378, 271). ...de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).

Rem. Trad. du lat. possessio colorata (cf. Songe verg. t. 1, 1378, 472 (chap. CXLV, 5)) ; ne semble pas att. par les dict. V. aussi

216
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     COLORER     
-

P. ext. "Bien fondé" : ...et ja soit ce que ceste opynion soit assez coulouree, selon lez Philosofes, toutevoies je crois, en ceste matiere, ce que tient et croit Nostre Mere Sainte Eglyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 310).

217
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     COMÈTE     
-

Estoile comète : ...l'estelle comete n'est aultre chose que une impression seche et chaude, laquelle est engendree en la plus basse partie de l'aër et pres du feu (Songe verg. S., t.1, 1378, 380).

218
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     COMMETTRE     
C. -

Commettre à qqn à faire qqc. "Donner l'ordre à qqn, charger qqn de faire qqc." : Laquelle chose puet estre prouvé par une decretale qui dist que, se un evesque comest a un aultre evesque a ordener certaines persones, certes l'evesque qui comet semble miex doner lez ordres que celluy qui de fait ordene. (Songe verg. S., t.1, 1378, 169).

Rem. Constr. absente de FEW II-2, s.v. committere.

219
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     COMMETTRE     
1.

Commettre qqc. à qqn. "Confier qqc. à qqn" : Le Saint Pere doit comettre l'aministracion et le gouvernement, non mie seulement a l'Impereur, mez, generaulment, a tous princes et seigneurs terriens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 214). Si veez que c'est bien de commettre a bonnes gens sa delivrance car le bien vault doublement. (GERS., Déf., 1400, 234). ...Dieu se monstrera a luy et aussy a chascune personne qui veille a garder sa seule brebis qui luy est commise, c'est son ame. (GERS., Noël, p.1404, 297). Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). ...c'est a entendre que le Filz par l'auctorité du Pere a auctorité de creer les choses, et que la preposition "in" filio signifie une auctorité donnee et commise par le Pere au Filz. (Somme abr., c.1477-1481, 110).

220
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     COMMUNITÉ     
B. -

"Communauté (spirituelle)" : Ne l'Apostre ne dit pas lez paroles devant dittes pour lez prelas seulement, et mesmement il ne lez dist mie pour le Saint Pere de Ronme, mez lez dist en la persone de la comunité dez Crestiens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 190).

221
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     COMPAGNE     
"Bande d'hommes armés" : ...et promist le dit roy d'Angleterre que, se aucuns de sez subjés estoient au royaume de France par maniere de Conpaigne, ou aultrement, pour y faire guerre, il devoit mettre tout son pover de lez mettre hors (Songe verg. S., t.1, 1378, 281-282). ..."il t'est demoustre comment tu doys proceder envers les compaignes du royaume de Gaule, lesquelles pour les pechiez des Francois par aucune similitude sont engendrees, nourries et engraissees et enflees du sang du peuple gallican comme la sansue en l'eauue attachee a aucun membre de l'omme..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 406-407).
222
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     COMPAGNON     
D. -

Compagnon de l'Empire. "Celui qui est associé au règne du vivant du souverain en titre" : ...Louys fist un general concile a Ayes, en Alemaingne, l'an DCCCXXII, et la il ordena son ainsné filz, qui estoit appellé Lothaire, son conpaignon de l'Ampyre, et voult que il fust appellé Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 151). ...Julius Cesar, l'Impereur, et Octavian Auguste, Impereur, et plusieurs aultres Impereurs aussi, eurent pover de faire leurs filz et aultres leurs succ[ess]eurs en l'Ampyre, et aucune foys lez faisoient conpaingnons de l'Empyre (Songe verg. S., t.1, 1378, 156-157).

223
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     COMPAGNON     
D. -

Compagnon de l'Empire. "Celui qui est associé au règne du vivant du souverain en titre" : ...Louys fist un general concile a Ayes, en Alemaingne, l'an DCCCXXII, et la il ordena son ainsné filz, qui estoit appellé Lothaire, son conpaignon de l'Ampyre, et voult que il fust appellé Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 151). ...Julius Cesar, l'Impereur, et Octavian Auguste, Impereur, et plusieurs aultres Impereurs aussi, eurent pover de faire leurs filz et aultres leurs succ[ess]eurs en l'Ampyre, et aucune foys lez faisoient conpaingnons de l'Empyre (Songe verg. S., t.1, 1378, 156-157).

224
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     COMPARAGER     
Empl. pronom. "Se comparer" : A toy nul ne se conparage en honestement paller, en cortoysement boire ne manger, en largement doner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).
225
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     COMPÉTER     
2.

[Le compl. d'obj. indir. désigne l'homme] : Donques, concluons que ceste seignorie et auctorité conpete et appartient seulement a home qui est creature hummaine, raysonable, mortele, et la faculté, seulement, de prendre leur vivre aux bestes irraysonables appartient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). ...mez cela ne doit pas estre entandu de toute vertu, mez de celle vertu, seulement, laquelle conpete a honme conme a celluy qui est habile d'avoir seignourie et non mie de celle laquelle conpete a honme conme a celluy qui est aptes et habile a estre subjet (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).

226
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     COMPÉTER     
2.

[Le compl. d'obj. indir. désigne l'homme] : Donques, concluons que ceste seignorie et auctorité conpete et appartient seulement a home qui est creature hummaine, raysonable, mortele, et la faculté, seulement, de prendre leur vivre aux bestes irraysonables appartient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). ...mez cela ne doit pas estre entandu de toute vertu, mez de celle vertu, seulement, laquelle conpete a honme conme a celluy qui est habile d'avoir seignourie et non mie de celle laquelle conpete a honme conme a celluy qui est aptes et habile a estre subjet (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).

227
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     COMPILER     
Empl. trans. "Rassembler dans un ouvrage des textes sur une matière, empruntés à différentes sources" : ...lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde, et comment le Roy de France pour lors fist compiler le Livre dont est extrait cecy. (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Cosme Alexandre fut en ce temps souverain astrologien, lequel fist et compilla une somme en la science de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 110 r°).
228
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     COMPLEXION     
A. -

[À propos d'une pers.] : Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient [au médecin], car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). Or est certain que lez gens soul[o]ient jadiz avoir XXXII dans, lez aultres aprés XXVIII dans, et encore au jour d'uy il en ont mains ; donques, nature humaine si est affeblie et appeticiee, attendue sa conplexion corporele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211). ...et saiches que point ne me faindray, ne mes chamberieres, a tout baillier et planter en ceste dame, toute beauté corporelle - car sur l'ame n'ay que veoir -, toute plaisance, toute suavité, toute armonye et attrempence de complexion (GERS., Concept., 1401, 392).

229
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     COMPLEXION     
A. -

[À propos d'une pers.] : Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient [au médecin], car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). Or est certain que lez gens soul[o]ient jadiz avoir XXXII dans, lez aultres aprés XXVIII dans, et encore au jour d'uy il en ont mains ; donques, nature humaine si est affeblie et appeticiee, attendue sa conplexion corporele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211). ...et saiches que point ne me faindray, ne mes chamberieres, a tout baillier et planter en ceste dame, toute beauté corporelle - car sur l'ame n'ay que veoir -, toute plaisance, toute suavité, toute armonye et attrempence de complexion (GERS., Concept., 1401, 392).

230
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     CONCLURE     
C. -

[D'une pers.] Conclure qqn. "Vaincre, convaincre qqn (par arguments)" : Reverent Clerc, se vous voulés entendre et vous incliner a la verité et a raison, de neccessité vous estes conclus, sanz aultre replicacion, et devés cognoistre et confesser verité, que le vicaire de Dieu a seulement la puissance que Jhesuchrist exerça en l'estat et ou temps de humilité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 27). Tu me auroies tantost conclud se seulement en ce sacrement ou mieulz cy que aultre part on puisoit ceste devotion et douceur. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 149).

231
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     CONCLURE     
B. -

[D'un argument] Qqc. conclut. "Qqc. est probant, convaincant, constitue une preuve" : Je respons a vostre argument quant vous dittes que celluy qui a puissance sur le plus doit avoir puissance sur le moins. Certes ceste raison ne conclut pas touzjours. (Songe verg. S., t.1, 1378, 182).

232
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     CONDITION     
.

"Situation de l'homme face à Dieu" : Ne blasmés donques pas seulement ceulx dez cours dez seigneurs seculiers, mez blamés aussi ceulx dez aultres cours et generaulment toute condiction humaine, quia nemo sine crimine vivit, car l'un si est entechié d'un pechié et l'autre si est entechié d'un aultre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237).

233
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     CONDITIONNEL     
A. -

"Qui est soumis à certaines conditions" : Je vous respons que ceste renunciacion fust condictionelle, conme il appiert par le dit traictié, laquelle condiction, qui devoit estre aconplie par le dit messire Jehan de Montfort, ne fust onques aconplie (Songe verg. S., t.1, 1378, 263).

234
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     CONFÉRER     
1.

"Donner qqc. (un titre, une consécration) à qqn" : Et a ce que vous dittes que l'onction du Roy puet estre confere par aultre que par persone d'Eglyse, ce ne semble pas estre chose veritable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 124).

235
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     CONFÉRER     
2.

"Donner qqc. (un bien, un héritage), mettre en commun" : Et, pour tant, dit une loy que le filz qui est emancipé et mis hors de la puissance et du gouvernement du pere, doit conferer et mettre en comun lez bien que il avoit eu du pere pour venir a partage et a division aveques son aultre frere, qui estoit en la puissance du pere (Songe verg. S., t.1, 1378, 249).

236
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     CONFERMER     
B. -

Confermer qqn roi/reine. "Oindre qqn roi/reine" : ...toutevoies ce n'est mie semblable du roy de France, lequel n'est ne confermé ne couroné par le Pape, ne n'est aucunement subject au Pape quant a la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 169). Par ce au jour d'uy Nostre Dame fust confermee royne et dame en soy mesmez et sur soy mesmez, c'est a dire que raison fut maitresse de son corps, et le corps telement y obeit que nulle rebellion y fut trouvee (GERS., Annonc., a.1400, 231).

237
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     CONFESSER     
1.

Confesser que : Je vous confesse que, pour cause de la prerogative de sa dignité, que la puissance espirituelle soit plus grande que la temporelle (Songe verg. S., t.1, 1378, 90). Je confesse bien que yci sont miracles merveilleux qui se font par vraye humilité, et sont incomprenables par ceulz qui ne les ont pas esprouvez (GERS., P. Paul, a.1394, 503). "Nous confessons que astrologie est vraye science, mais elle ne devroit traicter que du mouvement et cours du ciel et des corps celestes" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 r°).

238
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     CONFISCATION     
"Action de confisquer" : ...il semble que, contre lez personnes illustres, come sont ceulx qui sont dez royaux, l'en ne doit mie proceder selon Droit civil, quant a la confiscacion de leurs possessions, par contumaces et se il ne sont presens ou aultre de par eulx. (Songe verg. S., t.1, 1378, 274).
239
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     CONFISQUER     
Qqc. (un bien, une terre) est confisqué à qqn. "Qqc. est attribué à qqn par confiscation" : ...le roy d'Angleterre ne puet, selon Droit, reclamer aucun droit en la duché de Guyenne ne ez aultres terres (...), mez lez a forfaittes pour cause de rebellion (...) et sont acquises et confisquees au roy de France, come au souverain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 286).
240
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     CONFUS1          CONFUS2     
-

En confus. "D'une manière confuse, sans précision" : Samblablement, un philosofe moral scet bien lez principes, en general et en confus, de toutes loys et de toutes constitucions, mez, pour tant, il ne scaroit descendre, ne jugier de cas particuliers, car ce appartient a un Juriste (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

Rem. FEW : «Mfr. en confus (16. jh.)».

241
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     CONGÉ     
"Autorisation, permission" : ...aucuns Papes de Ronme (...) ont establi que l'autorité et la seignorie de tout le monde, (...) soient Roys ou Impereurs, leur appartient de Droit devin, en tant que nul seigneur temporel ne puet, contre leur volantés ou sanz leur congié, exercer aucune juridiction seculliere (Songe verg. S., t.1, 1378, 95). Item, ont leur cauffage pour toutes leur necessités par toute ladicte forest par le congié du verdier et hors deffens. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 171). ...et est le congié de VI muis de charbon et non plus (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 189). Nature aprés ce que le congié de parler fu ottroyé de Dieu ainsy parla : "Tu scez, Sire, que..." (GERS., Concept., 1401, 399). Esdras ot aussi congié de rediffier Jherusalem et le Temple et de y mener les dix lignées que le roy Salmanasar avoit encloses ès mons de Caspie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 r°).
242
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     CONGRÛMENT     
-

Parler congruement : Et primierement, le ruyssiau de Gramaire, qui enseigne a proprement et congruement paller ; et de l'age d'enfent juques a tous ages, chascun en a a faire et en puet prendre et espuyser. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). ...gramaire fait parler droit et congruement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 103). Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, à parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

243
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     CONJECTURATION     
"Prévision, hypothèse" : Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ..."Lez dyvins sont diz come ceulx qui sont plains de Dieu, car ilz faignent que ilz soient plains de deïté et anuncent aux gens lez choses advenir par aucunes conjecturacions", conme il leur est revelé par lez mauvez espiriz, qui y sont plusieurs foys decepuz, en telles conjecturacions, et faillent conmunement a anuncier lez choses advenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364).
244
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     CONJECTURATION     
"Prévision, hypothèse" : Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ..."Lez dyvins sont diz come ceulx qui sont plains de Dieu, car ilz faignent que ilz soient plains de deïté et anuncent aux gens lez choses advenir par aucunes conjecturacions", conme il leur est revelé par lez mauvez espiriz, qui y sont plusieurs foys decepuz, en telles conjecturacions, et faillent conmunement a anuncier lez choses advenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364).
245
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     CONJOINDRE     
D. -

[Domaine de la parenté] Estre conjoint (à qqn par qqn). "Être consanguin (de qqn par l'intermédiaire d'un parent commun)" : Tiercement, la conjunction de par pere et mere est plus certaine de par la mere que elle n'est de par le pere, conme il est escript (...). Or est la ditte dame conjointte par pere et par mere, conme il a esté dit, et le dit conte par pere seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 261). Et quant vous dittes, oultre, que le pere de la ditte dame estoit conjoint au duc Jehan de touz costés, et le dit conte seulement d'un costé, je vous respons que il souffiset que il fust conjoint du costé, seulement, duquel la duché descendoit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 266).

246
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     CONJOINDRE     
D. -

[Domaine de la parenté] Estre conjoint (à qqn par qqn). "Être consanguin (de qqn par l'intermédiaire d'un parent commun)" : Tiercement, la conjunction de par pere et mere est plus certaine de par la mere que elle n'est de par le pere, conme il est escript (...). Or est la ditte dame conjointte par pere et par mere, conme il a esté dit, et le dit conte par pere seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 261). Et quant vous dittes, oultre, que le pere de la ditte dame estoit conjoint au duc Jehan de touz costés, et le dit conte seulement d'un costé, je vous respons que il souffiset que il fust conjoint du costé, seulement, duquel la duché descendoit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 266).

247
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     CONJOINDRE     
-

Part. passé en empl. subst. Le plus conjoint. "Le parent le plus proche" : Et en tant que il y a plus grant conjunction de sanc, en tant la succession si est plus deüe au plus conjoint (Songe verg. S., t.1, 1378, 261).

248
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     CONJONCTION     
C. -

[Domaine de la parenté] "Lien de parenté" : Secondement, la succession est deüe par Droit naturel et pour rayson de sanc. Et en tant que il y a plus grant conjunction de sanc, en tant la succession si est plus deüe au plus conjoint. (Songe verg. S., t.1, 1378, 261). A la tierce rayson, quant vous dittes que la conjonction est plus certaine de par pere et mere que par pere seulement, response : ceste rayson fait contre la ditte dame (Songe verg. S., t.1, 1378, 266).

249
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     CONJONCTION     
C. -

[Domaine de la parenté] "Lien de parenté" : Secondement, la succession est deüe par Droit naturel et pour rayson de sanc. Et en tant que il y a plus grant conjunction de sanc, en tant la succession si est plus deüe au plus conjoint. (Songe verg. S., t.1, 1378, 261). A la tierce rayson, quant vous dittes que la conjonction est plus certaine de par pere et mere que par pere seulement, response : ceste rayson fait contre la ditte dame (Songe verg. S., t.1, 1378, 266).

250
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     CONJONCTION     
-

P. ext. "Lien spirituel qui existe entre deux entités" : Et devoit le Saint Pere estre enclins de visiter la sainte cyté de Ronme par plusieurs raysons : (...) quartement, pour la foy et la grant conjunccion laquelle est entre luy et l'Eglyse de Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 320).

251
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     CONNAISSANCE     
-

Sans connoissance de cause. "Sans avoir fait l'instruction préalable à un procès" : Nous veons que lez homicides et lez larons ne puent, par sentence en jugement, estre condempnés a mort sanz cognescence de cause, c'est assavoir sanz cognoistre du pechié, se il ont fait, ou nom, le crime. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). ...vous dittes que le roy de France, sanz cognescence de cause, si a debouté de la duché de Bretaingne messire Jehan de Montfort et, par consequant, il doit estre restitué. (Songe verg. S., t.1, 1378, 264).

Rem. FEW, 847b, s.v. cognoscere atteste : «en connaissance de cause "après avoir fait l'instruction nécessaire à un procès" (seit 1409)».

252
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     CONNAISSANCE     
-

Sans connoissance de cause. "Sans avoir fait l'instruction préalable à un procès" : Nous veons que lez homicides et lez larons ne puent, par sentence en jugement, estre condempnés a mort sanz cognescence de cause, c'est assavoir sanz cognoistre du pechié, se il ont fait, ou nom, le crime. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). ...vous dittes que le roy de France, sanz cognescence de cause, si a debouté de la duché de Bretaingne messire Jehan de Montfort et, par consequant, il doit estre restitué. (Songe verg. S., t.1, 1378, 264).

Rem. FEW, 847b, s.v. cognoscere atteste : «en connaissance de cause "après avoir fait l'instruction nécessaire à un procès" (seit 1409)».

253
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     CONNAÎTRE     
1.

Connoistre d'une cause. "Instruire une cause, un procès" : ...se vous avez auqune juridiction temporele par juste titre (...) vous povés cognoistre et juger dez choses temporeles, es mettes de celle juridiction seulement ; autrement, vous ne povés ne ne devés dez causes civiles ou crimineles cognestre ne juger. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...lez prelas de Saincte Eglyse puent cognestre dez causes personeles dez gens lays et de tant de temps que il n'est memoire du contraire. (Songe verg. S., t.2, 1378, 148).

254
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     CONSEILLER1          CONSEILLER2     
A. -

Soi conseiller à qqn. "Consulter qqn, délibérer avec" : Et, pour ce, est il escript (...) que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376).

255
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     CONSÉQUENCE     
-

Traire qqc. à conséquence. "Considérer qu'une chose est la suite nécessaire d'une autre ; se prévaloir de qqc. pour obtenir qqc. de comparable" : Car, en tel cas, il se puet sanz aucun blasme faire soy par aultre couroner ; car ce qui se fait de grace pour une foys, ou pour deux, ou tant que il plaira a celluy de qui la grace depent, ne doit pas estre trait a consequance (Songe verg. S., t.1, 1378, 138). Et, supposé que aucunes sainctes personnes aient usé de sort, de la volanté de Dieu, et pour savoir lez choses avenir, nous ne lez devons pas ensuir, ne traire leur fais a consequance (Songe verg. S., t.1, 1378, 404).

256
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     CONSÉQUENCE     
-

Traire qqc. à conséquence. "Considérer qu'une chose est la suite nécessaire d'une autre ; se prévaloir de qqc. pour obtenir qqc. de comparable" : Car, en tel cas, il se puet sanz aucun blasme faire soy par aultre couroner ; car ce qui se fait de grace pour une foys, ou pour deux, ou tant que il plaira a celluy de qui la grace depent, ne doit pas estre trait a consequance (Songe verg. S., t.1, 1378, 138). Et, supposé que aucunes sainctes personnes aient usé de sort, de la volanté de Dieu, et pour savoir lez choses avenir, nous ne lez devons pas ensuir, ne traire leur fais a consequance (Songe verg. S., t.1, 1378, 404).

257
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     CONSORT     
"Celui qui partage le sort de qqn" : Donques entre vous, ministres de l'Yglise, qui estes en prosperité, en soulas et en joe, n'estes pas consors ne conpaignons dez tribulacions dez Apostres et, par consequant, ne devés mie estre participans de leur consolacion pardurable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).
258
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     CONSTELLATION     
A. -

"Position respective des astres" : ...car, se ceste opynion estoit vraye que toutes choses avandroient de neccessité selon la constellacion dez corps celestes, nul n'aroit merite et, par consequant, nul ne deveret estre retribué ne guerredonné (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Constellation, c'est assemblée de pluseurs estoilles et le regart d'icelle assemblée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182). Fist aussi ledict Moïse, comme est recité en la Bible, deux anneaux en certaine constellacion, desquelz l'un valloit à memoire et l'autre à oblivion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 r°).

259
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     CONSTITUTION     
A. -

"Action d'établir qqc. légalement ; règlement" : Et ainsi conme l'Impereur puet, sur ceulx de son Empyre, faire loys et constitucions qui lez lient et adjouter aux dittes loys, ou lez diminusier, ou en tout revoquier et rappeller, ainssi le Roy puet faire loys ou constitucions toutes novellez entre sez subjés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). Mez, par laps de temps, nature humaine, si est enpyree en muers et en puissance et en vertu corporele, et, pour tant, lez loys et lez constitucions furent neccessaires et furent donees par Moÿse au pueple. Et aprés, pour ce que nature humaine va tousjours en enpirant et en declinant, furent trouvees lez loys civiles et lez aultres constitucions positives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). L'aultre empeschement est de violence ou de force. Violence de sa nature aussi sans la constitution de l'eglise exclut consentement matrimonial. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68).

260
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     CONSTITUTION     
A. -

"Action d'établir qqc. légalement ; règlement" : Et ainsi conme l'Impereur puet, sur ceulx de son Empyre, faire loys et constitucions qui lez lient et adjouter aux dittes loys, ou lez diminusier, ou en tout revoquier et rappeller, ainssi le Roy puet faire loys ou constitucions toutes novellez entre sez subjés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). Mez, par laps de temps, nature humaine, si est enpyree en muers et en puissance et en vertu corporele, et, pour tant, lez loys et lez constitucions furent neccessaires et furent donees par Moÿse au pueple. Et aprés, pour ce que nature humaine va tousjours en enpirant et en declinant, furent trouvees lez loys civiles et lez aultres constitucions positives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). L'aultre empeschement est de violence ou de force. Violence de sa nature aussi sans la constitution de l'eglise exclut consentement matrimonial. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68).

261
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     CONTEMPT     
-

Au/en contempt de : ...de avoir gain et profit tres detestable et deshoneste, en content de Dieu et en prejudice tres notoire dez seigneurs seculliers (Songe verg. S., t.1, 1378, 102). ...l'ont calumpniée de supersticion ou susdicts livres contre toute verité, et moy son indigne et petit disciple, puis dès longtemps en çà diversement molesté, et tout ou contempt de vous, Sire, car ma premiere persecucion est venue des jugemens que je ay faiz pour vous à Lion et à Paris (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°). ...pas ne devez tollerer, ne souffrir que ceste science tant encienne (...) durant vostre resgne soit ainsi et ou contempt de vous chassée, abatue et villipendée (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°).

262
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     CONTENT1          CONTENT2     
"Satisfait" : Derechief, elles [les femmes] sont cautes et malicieuses et, pour ce, dit une loy que chascun doit estre contempt se il se puet departir de leur contract sanz perte et sanz gain (Songe verg. S., t.1, 1378, 254).
263
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     CONTENTIEUX     
-

Chose contentieuse, fait/jugement contentieux : Mez, pour tant, jamés ne vous autroïarré que il [le Saint Père] ait cognescence dez choses temporelles en jugement contencieux, ne que il puist disposer ou aucunement autoriser es choses temporelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Et pour cez causes a esté faite la Loy de l'Euvangille, non mie pour lez choses contencieuses et civiles juger, ordener ou disposer, (...) pour ce que Jhesuchrist ne vint pas en ce monde pour ruillier ou pour juger lez fais contencieux de ceste presente vie, mez pour ruiller lez fais qui appartienent a l'autre vie tant seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 106).

264
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     CONTENTIEUX     
-

Chose contentieuse, fait/jugement contentieux : Mez, pour tant, jamés ne vous autroïarré que il [le Saint Père] ait cognescence dez choses temporelles en jugement contencieux, ne que il puist disposer ou aucunement autoriser es choses temporelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Et pour cez causes a esté faite la Loy de l'Euvangille, non mie pour lez choses contencieuses et civiles juger, ordener ou disposer, (...) pour ce que Jhesuchrist ne vint pas en ce monde pour ruillier ou pour juger lez fais contencieux de ceste presente vie, mez pour ruiller lez fais qui appartienent a l'autre vie tant seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 106).

265
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     CONTENTION     
A. -

"Affaire, dispute (se réglant devant une autorité juridictionnelle)" : ...nul humaine escripture, ne statut ou ordenance dez fais humains pour decider et determiner lez contencions humaines par humain espirit fais (...) ne puent estre appellés Canons, se ce n'est ou cas que ilz aient pover especial de Nostre Seigneur de faire Canon et Escripture (Songe verg. S., t.1, 1378, 114).

266
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     CONTRAINDRE     
a)

"Obliger qqn à faire qqc. contre sa volonté" : ...toutevoies il n'a pas puissance ne pover de contraindre aucun en ce siecle afin que il garde sez conmandemens ; car pour nient il y contraindret aucun a garder sez comandemens, car lez diz comandemens ne seroient a celluy d'aucun profit au salut de son ame, puis que il seroit pourforcé et contraint (Songe verg. S., t.1, 1378, 105-106). Et samble que il en soit cas de lay que un juge de Saincte Eglyse puet seulement un honme lay excomunier et si ne le puet aultrement contraindre (Songe verg. S., t.2, 1378, 155). Cestui eut à disciple Anaxarcus, qui puis couppa sa langue aux dens et la cracha au visage du tirant qui le vouloit contraindre à dire autre que verité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 v°).

267
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     CONTRAINDRE     
b)

"Tenir enfermé" : Car Jhesuchrist ne ordena pas que aucun fust contraint de garder la loy que il a ordenee et establie en ce siecle, et pour ce il ne establi mie aucun juge qui eust pover de constraindre ceulx qui trespasseroient sa loy ou qui luy seroient desobeïssans. (...) Dittes moy donques par quel droit s'atribue l'evesque de Ronme pover ne puissance de constraindre aucun en ce siecle ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 106). Et ainsi appert que Dieu est dedens toutes choses, pour ce qu'il remplist toutes choses et par tout est present. Item il est dehors toutes choses, car il contient toutes choses, ne en quelque lieu puet estre constraint ou retrait. (Somme abr., c.1477-1481, 136).

268
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     CONTRAINDRE     
a)

"Aller contre qqc." : Et si vous prie, entendés cy un bien pou : je voeil contraindre vostre argument par une exemple que je metteré. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).

269
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     CONTRAINDRE     
b)

Contraindre de qqc. "(?)" : Si devons cy considerer que aucun juge a puissance de contraindre de touz pechés et malfays, selon la Loy divine, et aussi de touz fays humains, et celluy est Jhesuchrist seulement et nul autre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

Rem. Trad. le lat. cogere.

270
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     CONTRAINDRE     
1.

Qqc. contraint qqn (à/de faire qqc.). "Qqc. oblige qqn (à faire qqc.)" : ...ains ont ordené que aucuns mariés, soient bygames ou aultres, lezquelx sont appellés en Ytalie Frere Gaudente, soient exemps de la juridiction seculiere et que ilz ne puissent estre contrains par aucune loy humaine, ja soit ce qu'elle soit justement faite et raisonablement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). ...mais l'ordure du pechié, duquel la parole corrompt l'air, me contraint a les taire, affin aussy que je ne donne cause de mal aux innocens. (GERS., Pent., p.1389, 78). ...lesquelles [causes] ne peurent faire necessité ne constraindre la puissance divine. (Somme abr., c.1477-1481, 143). Predist au roy aussi les innundacions des eaues et aussi les grandes pluyes, ce que bien trouva le roy, l'an de sa coronacion, quant il alla contre les Flagmens, pour lesquelles pluyes fut contraint de s'en retourner, sans riens faire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 138 v°).

271
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     CONTRAIRE1          CONTRAIRE2     
3.

"Objection, contre-argument" : Le Chevalier respont au primier contraire, que lez Impereurs dessusdiz furent esleüs et ne vindrent mie a l'Empyre par succession (Songe verg. S., t.1, 1378, 160).

272
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     CONTRAT     
-

"Contrat de mariage" : Derechief, elles [les femmes] sont cautes et malicieuses et, pour ce, dit une loy que chascun doit estre contempt se il se puet departir de leur contract sanz perte et sanz gain (Songe verg. S., t.1, 1378, 254). Naturele impuissance, qui est en cellui qui est froit, qui est perpetuele, empesche mariage a contraire et rompt le contrait. (Sacr. mar., c.1477-1481, 76).

273
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     CONTRIBUER     
Contribuer à qqc. "Payer sa part d'une dépense commune" : Semblablement, se le Roy est pris en guerre laquelle n'estoit mie lisible de son costé, en tel cas sez subjés ne sont mie tenuz de contribuer a sa rençon. (Songe verg. S., t.1, 1378, 231).
274
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     CONTROUVER     
A. -

[Dans un sens neutre ou mélioratif] : Quar, ja soit ce que le theologien ait en la Sainte Escripture plusieurs paraboles, toutevoies, onques il n'y en sçot tant que un phisicien n'en sache plus faire et controver. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78-79). De ceste noble médicine, Qui est en ce puissant et digne, Et encores veulent, sans faille, Affermer que onques la pareille, Si louable ne approuvée, Ne fut en tel cas controuvée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

275
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     CONTUMACE1          CONTUMACE2     
B. -

Par contumace. "En l'absence du prévenu" : ...il semble que, contre lez personnes illustres, come sont ceulx qui sont dez royaux, l'en ne doit mie proceder selon Droit civil, quant a la confiscacion de leurs possessions, par contumaces et se il ne sont presens ou aultre de par eulx. (Songe verg. S., t.1, 1378, 274).

276
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     CONTUMÉLIE     
"Offense, outrage (fait à Dieu)" : Car, conme dit le Sage : "Un royaume si est transporté de gent en gent pour lez injustices et lez injures et contumelies dez roys". (Songe verg. S., t.1, 1378, 224).
277
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     CONVENABLE     
b)

"Qui est nécessaire" : ...le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car prent chascune [chose] impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. En ceste forme le fault faire, Et est chose très convenable Qu'aucune chose ingénérable Soit première fondation De naturel production (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). La puissance de Dieu est distinguee en deux, c'est a scavoir absolute et ordonnee. Par la premiere maniere il puet moult de choses lesquelles pas ne puet par la seconde maniere, car pluseurs choses sont subjectes a sa puissance lesquelles faire pas ne lui affiert, toutevoies porroit faire qu'elles fussent convenables, et par ainsi les porroit faire. (Somme abr., c.1477-1481, 160).

278
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     CONVENANT     
"Accord, convention, contrat" : ...car mariage puet estre sanz douaire et sanz heritage, et est le convenant qui se fait de douaire pur temporel, et non mie espirituel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). Mesmement il puent cognestre de chascune action personele, pour cause du pechié lequel aucun fait quant il ne tient [son] convenant et sa promesse (Songe verg. S., t.2, 1378, 148).
279
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     CONVENANT     
-

Par convenant. "Convention" : Derechief, la loy dit que, quant le fieu doit venir a fame par convenant, se celluy qui fait tel convenant va de vie a trespassement et laisse deux filles sanz aucun malle, se l'une dez fillez ait un filz malle, celluy filz exclurra et deboutera hors de la succession l'autre fille (Songe verg. S., t.1, 1378, 251).

280
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     CONVERSATION     
A. -

"Genre de vie, conduite" : Puis que il vous plait que dez chevaliers je me taisse, pour vous obeïr et faire plaisir, quant a present je me passe de plus effondrer la matiere de leur meurs et de leurs conversacion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 20). ...non mie seulement par sa benoite passion il nous rachetat, mez aussi que il nous enseignat par exemple de saincte conversacion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 43-44). ...nous eussions peine et diligence de ensuyr son exemple, sa vie, ses meurs et saincte conversacion en beauté et bonté espirituelle ! (GERS., Concept., 1401, 427). Tailliarandus fut en ce temps homme de bonne et religieuse conversacion, natif d'Ytalie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 v°).

281
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     CONVERSATION     
B. -

"Fréquentation, commerce avec qqn" : Derechief, Diex veuille que le Roy et lez aultres princes terrians considerent et entendent diligeaulment lez maux et lez horribletés qui avienent tous lez jours a Cristianté par la conversacion dez diz Juys, primierement, car lez Crestianes, par leur tres grant povreté et pour ravoir leurs gages, si se couchent avesques eulx dampnablement (Songe verg. S., t.1, 1378, 356). ...mais ce n'estoit pas expedient au peuple des payens qui se convertissoyent, que saint Pierre continua la conversacion telle comme il avoit lors avec les juifs, en gardant leurs cerimonies (GERS., P. Paul, a.1394, 490).

282
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     CONVI     
"Festin, repas en commun" : ...conme le roy Assuerus fist un grant convy de seigneurs et de pueple pour monstrer sa tres grant puissance, et sez grans richeces, et la gloyre de son royaume (Songe verg. S., t.1, 1378, 123). De Matheu l'en lit que il laissa tout ; et, nientmoins, assez tost aprés, il fist un grant convi en sa maison ; il appiert donques que il ne perdi mie la seignourie de toutes sez choses. (Songe verg. S., t.2, 1378, 105). Une disgression, servant moult à la matière, extraicte d'un Livret intitulé : Du convy des Dieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 31). Pourquoy ledict Salomon fist assembler en ung convy mille de ses chevaliers d'une part et mille dames, leurs femmes d'autre et lui mesmes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).
283
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     COPIEUSEMENT     
"Abondamment, en grande quantité" : Ne vous sont pas lez biens de Saint Eglise donnez et elargis (...) pour faire priere pour lez amez de ceulx qui lez vous ont largement et copieusement donnés et distribués, et aussi pour lez povres norrir et soubstenir ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 35).
284
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     COQ1          COQ2     
.

"Glisser sur un sujet sans en parler à fond" : Reverent Clerc, vous avez touché plusieurs choses et vous en estes passé conme coq sur brese, car vous n'avez aucune opynion eslevé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209).

285
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     CORDE     
A. -

MUS. "Boyau, fil de métal tendu sur un instrument de musique" : ...par la vertu de la Croys, laquelle estoit en la harpe par l'extenction dez cordes au boys, lequel signe de la Croys lez Anemis doubtoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 392). Et pour ce veons nous que la corde qui est ordonnee a son faire, con plus est fort tendue et plus rend agu son, pour ce qu'elle se meut de plus de mouvemens et plus isnelment aussy reïterez. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 44).

286
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     CORDE     
3.

Au fig. [La corde est celle que les diables utilisent pour tirer leur victime en enfer] Corde de l'Ennemi. "Parti du diable" : ...et encordés dez temptacions de l'Anemi d'Anfer de plus acquerir et conquester que a eulx n'apartient, tu voeilles perfaitement enluminer, rapaiser et acorder, et la corde de l'Anemi depecer et decorder, si que il n'ait plus pover de semer entre eulx aucune division (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).

287
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     CORDELLE     
-

Attraire/traire qqn à sa cordelle. "L'attirer à son parti, l'amener à faire ses volontés" : ...et ainssi, en cas de heresie, pour le tres grant peril lequel le pueple crestian pourret encourir, et toute Saincte Eglyse aussi, se le Pape estoit heretique, car, pour son auctorité et sa puissance, il pourret plusieurs traire a sa secte et a sa cordele (Songe verg. S., t.1, 1378, 202). ...et tout ce fait l'Anemi afin de traire a sa cordele lez gens et pour lez faire forvoïer de la foy catholique (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). ...et metoit ceste dame [Diane] celle mutacion du monde de bien en mal principalment sus Venus la deesse, qui attrait tout le monde a sa cordele pour ses delis que elle leur offre et moustre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 385).

288
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     CORDELLE     
-

Attraire/traire qqn à sa cordelle. "L'attirer à son parti, l'amener à faire ses volontés" : ...et ainssi, en cas de heresie, pour le tres grant peril lequel le pueple crestian pourret encourir, et toute Saincte Eglyse aussi, se le Pape estoit heretique, car, pour son auctorité et sa puissance, il pourret plusieurs traire a sa secte et a sa cordele (Songe verg. S., t.1, 1378, 202). ...et tout ce fait l'Anemi afin de traire a sa cordele lez gens et pour lez faire forvoïer de la foy catholique (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). ...et metoit ceste dame [Diane] celle mutacion du monde de bien en mal principalment sus Venus la deesse, qui attrait tout le monde a sa cordele pour ses delis que elle leur offre et moustre. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 385).

289
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     CORNE1          CORNE2     
.

Élever les cornes jusques au ciel. "Se dresser par orgueil (contre qqn)" : Et aussi, entens bien et considere conment lez cornes et l'orgueil de tez anemis et de leurs aliés, quant tu vins au gouvernement du royaume, estoient juques au ciel elevés (Songe verg. S., t.1, 1378, 7).

Rem. Cornes comme symbole de l'orgueil, cf. G. Hasenohr, M. fr. 14-15, 1984, 268 ; DI STEF., 198a-b, s.v. corne.

290
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     CORNU     
1.

Argument cornu. "Argument mauvais" : Le Chevalier respont que l'argument du Clerc est bien cornu et le ramaine a inconvenient, et met en quelx cas l'Yglise puet cognoistre dez choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28).

Rem. FEW II-2, 1207b : «argument cornu "argument mauvais, frivole" (Cotgr 1611 - Widerh 1675)».

291
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     CORPORALITÉ     
A. -

[À propos de l'homme] "Nature corporelle ; fait d'avoir une existence physique" : Et a aucune resemblance entre les honmes et lez angres, laquelle n'est pas pour cause de la corporalité de l'onme, car lez angres n'ont point de corps (Songe verg. S., t.1, 1378, 69).

292
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     CORPS     
1.

Corps céleste/célestien/célestiel : ...ilz scevent lez mouvemens natureux de tous lez elemens et le cours dez corps celestes et la conjonction dez planetes entre soy meismez et aveques lez estelles fixes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 374). ...et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Le mouvement circuler, reond, compete aux corps celestiens, comme se moeut le firmament selon sa forme, non pas selon sa substance (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). Cestui mesura justement les corps celestes par les regles de geometrie, et trouva moult au juste la haulteur de Saturne et des autres planetes et signes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°).

293
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     CORPS     
1.

Corps céleste/célestien/célestiel : ...ilz scevent lez mouvemens natureux de tous lez elemens et le cours dez corps celestes et la conjonction dez planetes entre soy meismez et aveques lez estelles fixes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 374). ...et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Le mouvement circuler, reond, compete aux corps celestiens, comme se moeut le firmament selon sa forme, non pas selon sa substance (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). Cestui mesura justement les corps celestes par les regles de geometrie, et trouva moult au juste la haulteur de Saturne et des autres planetes et signes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°).

294
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     CORPS     
F. -

Corps de droit. "Recueil de textes législatifs" : Et, pour ce, ansi poons nous conclurre que se l'Impereur, par priviliege qui ne soit pas escript en corps de Droit, ou par priviliege escript en corps de Droit, a privilegié Sainte Eglyse et sez ministres, ce ne se doit pas estandre aux subjés du royaume de France, mez puet le Roy teulx privilieges revoquier et anuller, en tant que ilz touchent sez subjés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 57).

295
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     CORRÉLATIF     
[De deux choses] "Qui sont liés par une dépendance réciproque" : ...le pueple de Guyenne ne pourret estre restituez, que le roy d'Angleterre ne le fust aussi, car ce sont deux choses connexes et correlatives, le seigneur et lez subjés et, ainssi, lez subjés ne pourroient estre a la subjeccion restitués, que le seigneur ne le fust aussi, quant a la seignorie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 276).
296
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     CORRIGEABLE     
"Qui peut être corrigé" : Oultre, je fais grant difference : ou tel Roy, qui se fait ainssi couroner par aultre que par celuy qui le doit couroner, est corrigable et voeult amander sez faultes, ou il ne l'est mie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 138).
297
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     CORROMPABLE     
[De la créature hum. et des choses terrestres ; p. oppos. à pardurable] "Qui est périssable, qui a une fin" : ...si [Dieu] a produist et ordené nature humaine telement qu'elle va en febblient, affin que depuis que elle ara laissié ceste presente vie corporele et corrumpable et accidentele, elle puist aveques luy estre en la vie pardurable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211). C'est assavoir qu'il fault plus travaillier pour le besant de l'ame, qui est pardurable et cree a l'ymage de Dieu, que pour la chair qui est corrompable et sera mangere [mss B et C : mangie] de vers. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 216). ...lesquelles [choses singulieres] par nature ne se peuent continuer en leur singularité, pour ce qu'elles sont toutes en la fin corrompables, pour ce se convertit nature a generacion (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 69). Pour départir leurs beaulx regars [les planètes] En ce Monde de toutes pars Et leurs vertuz distribuer, Par lesqueles ilz font muer Toutes les choses corrompables Et par nature altérables (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Par le premier [la première définition] Dieu est separé de toute chose corrompable, par le second de toute chose variable et muable, par le tiers de toute chose composee non simple de nature. (Somme abr., c.1477-1481, 142).
298
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     CÔTÉ     
G. -

[Domaine de la parenté] "Parenté du côté paternel ou maternel" : Et quant vous dittes, oultre, que le pere de la ditte dame estoit conjoint au duc Jehan de touz costés, et le dit conte seulement d'un costé, je vous respons que il souffiset que il fust conjoint du costé, seulement, duquel la duché descendoit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 266). Symonides le Thebien fut en ce temps souverain philozophe et grant astrologien et florit en la cité de Thebes, noble de tous costés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 r°).

299
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     COUCHER     
2.

"Se mettre dans une situation douteuse, se compromettre" : ...lez maux et lez horribletés qui avienent tous lez jours a Cristianté par la conversacion dez diz Juys, primierement, car lez Crestianes, par leur tres grant povreté et pour ravoir leurs gages, si se couchent avesques eulx dampnablement (Songe verg. S., t.1, 1378, 356).

300
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     COULEUR1          COULEUR2     
A. -

"Couleur" : ...la couleur est ainsi appellee pour ce qu'elle est perfaite par la chaleur du feu ou par la clarté du souleil, sicomme dit Ysidoire en son .XVIIIe. livre. Ou elle est appellee couleur pour ce qu'elle est coulee pour estre plus soubtillement unie et encorporee ou corps ou elle est. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 367). Il appart donc pour ce qui est dit que es couleurs yl y a deux extremitez, c'est assavoir blanc et noir, et .V. couleurs moyennes entre ces [ms. : ses] deux (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 370). ...la couleur blanche si est noble, car elle est aconparagee a la clerté, mez la couleur noire est ville, car elle est aconparagee aux tenebres, et lez couleurs sont dittes plus nobles ou moyns nobles ainssi qu'ellez s'approchent plus ou moyns a blanc ou a noyr, selon l'entendement du texte d'Aristote (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Je suis celle qui les enlumine comme le soleil les couleurs, et vivifie l'ame comme l'ame le corps (GERS., Concept., 1401, 400).

301
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     COULEUR1          COULEUR2     
.

Changer couleur. "Changer de couleur (sous l'effet d'une émotion)" : Et en tant que lez effec[t]s sont plus recelés, en tant est ce plus fort de cognoistre ou de jugier de la volanté [de l'homme] et en puet l'en jugier, et non mie seulement par operacions, mez aussi quant aucuns changent couleur et en plusieurs aultres manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 375).

302
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     COULEUR1          COULEUR2     
B. -

HÉRALD. [Terme générique qui, dans le blason, désigne une des cinq couleurs des émaux (l'or et l'argent étant des métaux)] : Mez, pour ce que aucuns me pourroient demander quel couleur est en armes reputee plus noble, je puis respondre que une coleur puet estre ditte plus noble doublement, primierement, ou regart de la chose qu'elle presente, secondement, ou regart de soy mesmez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 291). L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Tourteaulx et gasteaulx se doiuent faire en armoirie de couleur et non point de mettal et representent le pain de quoy l'en consacre le corps de Nostre Seigneur. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 506-507).

Rem. FEW, 922b semble attester cette distinction seulement dep. 1690.

303
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     COULEUR1          COULEUR2     
B. -

HÉRALD. [Terme générique qui, dans le blason, désigne une des cinq couleurs des émaux (l'or et l'argent étant des métaux)] : Mez, pour ce que aucuns me pourroient demander quel couleur est en armes reputee plus noble, je puis respondre que une coleur puet estre ditte plus noble doublement, primierement, ou regart de la chose qu'elle presente, secondement, ou regart de soy mesmez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 291). L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Tourteaulx et gasteaulx se doiuent faire en armoirie de couleur et non point de mettal et representent le pain de quoy l'en consacre le corps de Nostre Seigneur. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 506-507).

Rem. FEW, 922b semble attester cette distinction seulement dep. 1690.

304
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     COULEUR1          COULEUR2     
C. -

DR. Par couleur et juste titre. "(Possession) bien fondée et notoire" (Éd., t. 1, 472) (synon. possessioncolorée) : ...par couleur et juste titre du traitié fait à Bretagny, par lequel traitié le roy de France devoit delivrer au roy d'Angleterre, non mie seulement la duché de Guyenne quant a la seignorie profitable, mez aussi quant a la souverainneté et quant au darrenier ressort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 270).

305
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     COULEUR1          COULEUR2     
D. -

"Raison évidente" (Éd.) : Et a pour soy, quant a ce, aucune couleur, primierement par ce qui est escript en Johan, ou XXIe chapitre, ou Jhesuchrist dist a saint Pierre : "Paisse mez ouailles" (Songe verg. S., t.1, 1378, 101).

306
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     COULEUR1          COULEUR2     
-

Sur/sous couleur de. "Sous prétexte de, en donnant un motif hypocrite" : Aprés, il [les papes] leur firent comandement [aux prélats des autres Eglises] d'obeïr a leurs ordenances, sur poine de excomuniement ou de interdit, sur coleur de garder l'union ou la charité de touz Crestians (Songe verg. S., t.1, 1378, 93-94). Puis que ilz eurent ainsi preché au pueple et que il fust enformé, soubz umbre et couleur de pitié et de charité, et afin que il semblat mielx que il voussisent de touz diligeaument et saintement penser, ilz firent constitucions dez choses qui appartenoient a l'estat de Saint Eglyse (Songe verg. S., t.1, 1378, 101).

Rem. FEW, 922a : «sous couleur de (...) (seit 1428)» ; AND, s.v. colur1. V. aussi

307
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     COULEUR1          COULEUR2     
-

Sur/sous couleur de. "Sous prétexte de, en donnant un motif hypocrite" : Aprés, il [les papes] leur firent comandement [aux prélats des autres Eglises] d'obeïr a leurs ordenances, sur poine de excomuniement ou de interdit, sur coleur de garder l'union ou la charité de touz Crestians (Songe verg. S., t.1, 1378, 93-94). Puis que ilz eurent ainsi preché au pueple et que il fust enformé, soubz umbre et couleur de pitié et de charité, et afin que il semblat mielx que il voussisent de touz diligeaument et saintement penser, ilz firent constitucions dez choses qui appartenoient a l'estat de Saint Eglyse (Songe verg. S., t.1, 1378, 101).

Rem. FEW, 922a : «sous couleur de (...) (seit 1428)» ; AND, s.v. colur1. V. aussi

308
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     COULPE     
-

Pour la coulpe/sans la coulpe. "Impliquant (ou non) la culpabilité ou la responsabilité de qqn" : Donques, et le droit doné et autroyé puet estre revoqué, pour la coulpe de celluy a qui il a esté donné ; car je ne vois mie raison de diversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). Et en cest article a diverses opynions. Une que, pour la coulpe de l'arcevesque, ou pour cause aultre juste et raisonable, le Roy puet de tel droit priver l'arcevesque. Et puet ceste opynion estre ainssi prouvee : la chose donnee puet estre rappellee pour la coulpe de celluy a qui elle est donee et pour son ingratitude (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). ...car nous veons que une cité en laquelle l'evesque a esté tué et occis, si est privee a tousjours mais d'evesque (...) ; ouquel cas l'Eglyse cathedral est privee d'evesque sanz sa coulpe, et pour la coulpe du pueple. Par plus forte raison, une Eglyse, pour sa propre coulpe, devera estre privee de son honeur ou priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 140). Au second cas [i.e. si le serviteur s'est marié sans le consentement du seigneur et sa femme demande le dû du mariage], il samble qu'il doibve acomplir le mandement du seigneur (...). Aultrement le seigneur porroit estre privé du service de son serviteur sans sa coulpe. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).

309
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     COULPE     
-

Pour la coulpe/sans la coulpe. "Impliquant (ou non) la culpabilité ou la responsabilité de qqn" : Donques, et le droit doné et autroyé puet estre revoqué, pour la coulpe de celluy a qui il a esté donné ; car je ne vois mie raison de diversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). Et en cest article a diverses opynions. Une que, pour la coulpe de l'arcevesque, ou pour cause aultre juste et raisonable, le Roy puet de tel droit priver l'arcevesque. Et puet ceste opynion estre ainssi prouvee : la chose donnee puet estre rappellee pour la coulpe de celluy a qui elle est donee et pour son ingratitude (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). ...car nous veons que une cité en laquelle l'evesque a esté tué et occis, si est privee a tousjours mais d'evesque (...) ; ouquel cas l'Eglyse cathedral est privee d'evesque sanz sa coulpe, et pour la coulpe du pueple. Par plus forte raison, une Eglyse, pour sa propre coulpe, devera estre privee de son honeur ou priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 140). Au second cas [i.e. si le serviteur s'est marié sans le consentement du seigneur et sa femme demande le dû du mariage], il samble qu'il doibve acomplir le mandement du seigneur (...). Aultrement le seigneur porroit estre privé du service de son serviteur sans sa coulpe. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).

310
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     COULPE     
-

Pour la coulpe/sans la coulpe. "Impliquant (ou non) la culpabilité ou la responsabilité de qqn" : Donques, et le droit doné et autroyé puet estre revoqué, pour la coulpe de celluy a qui il a esté donné ; car je ne vois mie raison de diversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). Et en cest article a diverses opynions. Une que, pour la coulpe de l'arcevesque, ou pour cause aultre juste et raisonable, le Roy puet de tel droit priver l'arcevesque. Et puet ceste opynion estre ainssi prouvee : la chose donnee puet estre rappellee pour la coulpe de celluy a qui elle est donee et pour son ingratitude (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). ...car nous veons que une cité en laquelle l'evesque a esté tué et occis, si est privee a tousjours mais d'evesque (...) ; ouquel cas l'Eglyse cathedral est privee d'evesque sanz sa coulpe, et pour la coulpe du pueple. Par plus forte raison, une Eglyse, pour sa propre coulpe, devera estre privee de son honeur ou priviliege. (Songe verg. S., t.1, 1378, 140). Au second cas [i.e. si le serviteur s'est marié sans le consentement du seigneur et sa femme demande le dû du mariage], il samble qu'il doibve acomplir le mandement du seigneur (...). Aultrement le seigneur porroit estre privé du service de son serviteur sans sa coulpe. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).

311
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     COURAGE     
B. -

"Désir" : ...par non usage il ne doit mie perdre sa souveraineté et ressort, meismement puis que il ne sourseï mie par l'espace de diz ans (...) car il retint en son courage la civile possession (Songe verg. S., t.1, 1378, 278).

312
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     COURT     
-

P. ell. empl. subst. masc. Traire au plus court. "Tirer à la courte paille" : Et, aussi, le Pape Innocent le Quart dist, ou tiltre De sortilegiis, que l'en puet user de sort pour lez plays finer (...) ; laquelle chose doit estre entandue, selon Hostiense, de simple sort, conme est de gester aux los ou de traire au plus court et au plus lonc, sanz aucune pensee supersticieuse ne mauvaise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387).

313
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     COUTUME     
2.

[P. oppos. à droit écrit] "Droit acquis par l'usage" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Item, ilz pevent faire attourné devant le verdier de Lions pour aller querir leur bonne coustume. Ilz pevent emploïer le bois de leur coustume en ladite ville pour leur necessité. Item, les demourans en icelle ville oultre l'eau n'ont pas celle propre coustume, mes seullement comme les autres ramagers, en païant pour chacune des masures dudit lieu à la saint Remi quatre gerbes (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 9). Enquel buisson nul n'a coustume en pasturage ou autrement, soit la forest vendue ou non, excepté lesdis bourgois, reservé la guarenne du roy. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 18).

314
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     COUTUMIER     
C. -

"Spécialiste en droit coutumier" : Samblablement, un philosofe moral scet bien lez principes, en general et en confus, de toutes loys et de toutes constitucions, mez, pour tant, il ne scaroit descendre, ne jugier de cas particuliers, car ce appartient a un Juriste ou bon coustumier qui a la practique et l'experience dez cas particuliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

315
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     CRÉATION     
2.

[À propos d'un chevalier] "Adoubement" : ...mez pour la bone entencion et propos que il a, il luy puet profiter espirituelement, ainssi que toutes aultres sollempnités corporelles, conme est la sollempnité qui se fait en la creacion d'un chevalier, la sollempnité de entronizer un eveques (Songe verg. S., t.1, 1378, 133). ...et par ce sont mis pluseurs et diuerses choses en armoirie qui toutes ont proprieté et significacion pour connoistre la creacion de cellui qui porte armes et la plus ancienne connoissance que l'en treuue d'armes c'est des armes de Iosué qui fut le premier preux lequel print armes (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 466).

316
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     CRÉATURE     
-

[À propos d'une chose créée par Dieu] : Certes, c'est bien vray que lez Anemis si tourmantent a la foys aucunes personnes, selon le croissement de la lune, laquelle chose ilz font pour deux causes : primierement, afin que ilz puissent diffamer la creature de Dieu, c'est assavoir la lune (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).

317
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     CRÉER     
D. -

[Le compl. désigne un titre, une fonction] Créer un chevalier. "Faire qqn chevalier, l'adouber" : Mez veons tout le contraire, car, des ce que un chevallier est, huy, fait et creé, lez biens de l'Yglise il tout et occupe, et sez ministres prent en despit, et lez injurie et tormante (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).

318
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     CRIBLE     
-

Un clerc sans livre épuise l'eau au crible : Et disoit aussi un Versifieur : "Haurit aquas cribris Clericus absque libris" : "un clerc sans livre epuisse l'iaue au crybre". (Songe verg. S., t.1, 1378, 227).

319
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     CRIBLE     
"Tamis" : Et disoit aussi un Versifieur : "Haurit aquas cribris Clericus absque libris" : "un clerc sans livre epuisse l'iaue au crybre". (Songe verg. S., t.1, 1378, 227).
320
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     CRIME     
-

Crimes et délits : [Le chevalier au clerc] Secondement, quant lez crimes et delis sont touz manifestes et notoires, conme murtres, ravisemens et semblables, ne n'a auqun prince qui lez puisse punir ou corriger, je ne nie pas que, en tel cas, vous ne puissés vostre puissance exercer quant a entredire et excomunier, afin que lez malefaiteurs soient punis. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).

321
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     CRIMINEL     
-

[P. oppos. à cause civile] Cause criminelle. "Cause qui relève du droit pénal" : Mez lez Roys et lez seigneurs temporeux qui ont pover de faire loy, sont cieux. Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28).

322
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     CRIMINELLEMENT     
DR. Connoistre de qqc. criminellement. "Faire l'instruction (d'un procès) selon le droit pénal" : Et aussi ne conclut pas vostre raison que, se vous avés, en certain cas, a cognoistre du pechié, c'est assavoir en confession, que pour tant vous doïés de tout pechié cognoistre, civilement ou criminelement, et en juger. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).
323
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     CROISSEMENT1          CROISSEMENT2     
[À propos de la lune] "Temps pendant lequel la lune croît" : Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (...) Certes, c'est bien vray que lez Anemis si tourmantent a la foys aucunes personnes, selon le croissement de la lune (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).
324
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     CROÎTRE     
2.

[D'un ensemble d'êtres ; p. réf. à Gen. I, 22] "Augmenter en nombre" : ...et contre ceulx qui passerent sez comendemans, il mist certaines poines, car il lez bouta hors de Paradis. Mez, pour ce que le pueple comança a creistre et a multiplier, il laissa la terre aux filz dez honmes, et le Ciel dez cieulx a Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

325
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     CROÎTRE     
II. -

Empl. trans. [Le compl. désigne un État, un royaume, etc.] "Augmenter en extension, accroître" : ...un Impereur puet bien craistre l'Empyre, mez il ne le puet pas, par rayson, diviser ne apeticer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 155).

326
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     CUEILLIR     
1.

Cueillir (des herbes). "Ramasser (des plantes médicinales)" : ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394).

327
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     CUIR     
-

De cuir d'autrui taille-t-on large courroie/corde/ceinture : Comment seroit boins temps, ne li boine monnoie, Conjacturer ne puis k'on en soit en le voie, Nuls n'est pour voir content de chou que Dieus envoie ; Cascuns voelt d'autruy quir tailler large corroye. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 47). Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). ...et sy l'a on aussi par nature plus chiere [la chose que l'on acquiert a grande peine] que celle que on acquiert legierement, par don d'autry ou par autre maniere ; et pour ce dit le proverbe commun que "on fait voulentiers d'autry cuir large corroye". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 478). Se payement fault ez gens d'armez, ilz se excuseront de paier. S'ilz ne paient, ilz pilleront et roberont sus les povrez gens tres oultrageusement ; d'aultrui cuir large courroie. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1070). VERTU. Bon gré vous sçay que tant de honneur faictes au ciel, dame Fortune, auquel rendez et laissiez la plaine seignourie sur les cas humains. Mais advisez que d'aultruy cuir, comme l'on dit, ne faciez large courroye. Pensez vous que les hommes confessent sur eulx telle puissance ? (MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448,). Aussi ceste vertu de Liberalité doit estre faite du sien, et non pas de l'aultruy : non mie faire d'aultruy cuir large couroye. (LA SALE, Sale D., 1451, 216). "Belle cousine, je suis tres joieuse de ce que Monseigneur a donné a Saintré IIJm escus pour emploier a son voaige. Vraiement, mains de mille ne lui en puis de donner, et je vous prie que lui en donnez deux ou trois cens." - "A ! ma dame," dist Madame a la royne, "vous taillez larges couroies d'autrui cuir." (LA SALE, J.S., 1456, 93). Gierre s'envole en l'air comme une aronde (...) ; Pour toute terre embrachier et conquerre, Veult bruit acquerre et amasser sa proie : De cuir d'autrui taille on large corde. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 70).

Rem. Morawski 453 : D'autrui cuir large corroie ; Hassell 87, C356 ; DI STEF. 220c, cuir.

328
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     CUIR     
-

Loc. Faire d'autrui cuir large courroie. "Dépenser sans scrupules l'argent d'autrui" : Aucuns despendent, et se mettent a povreté, pour lez aultres garder de despendre. Lez aultres font d'autruy cuir large couroye, et de leur propre sont avers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237). ...et sy l'a on aussi par nature plus chiere [la chose que l'on acquiert a grande peine] que celle que on acquiert legierement, par don d'autry ou par autre maniere ; et pour ce dit le proverbe commun que "on fait voulentiers d'autry cuir large corroye". (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 478).

Rem. Cf. DI STEF., 220c, s.v. cuir ; F. Bar, Mél. F. Lecoy, 1973, 16.

329
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     CULTIVER     
I. -

Empl. trans. [Le compl. désigne un champ, une terre] "Cultiver, bien entretenir" : ...come nous povons mettre exemple en un champ, se il est semé et il est gras et bien coustivé et il y a bone disposicion des corps celestes, il deveret produire bon fruit et grant. (Songe verg. S., t.1, 1378, 370).

330
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     DÉBONNAIRETÉ     
"Bonté, modération" : Et a ce propos disoit Seneque (...) : "par debonaireté et par douceur, plusieurs se sont laissié vaincre, lezquelx ne pouv[oi]ent estre vaincus ne desconfis par force d'armes". (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). En aprés de la pitié et debonnaireté du vray amoureux saint Pol envers tous, qui en pourroit assés parler ? (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Sy pouons veoir pourquoy Symeon en disant son cantique, qui se chante a Complie chascun jour, bailla III noms a ce glorieux enfant, qui est dit misericorde, car il honnoura le temple quant Nostre Dame le presenta (...), il monstra sa debonnaireté et humanité quant Symeon le porta (GERS., Purif., 1396-1397, 62). L'autre vertu seconde est debonnaireté qui la personne encline a tenir le moien en courous et en yre en telle maniere que on ne se courouce pas trop ne mains aussi que raison ne desire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 640).
331
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     DÉCEPTION     
A. -

"Action de tromper par de fausses apparences" : ...et telles ars et sciences sont faulses et descevantes, plaines de vanité, et ont esté trouvees et entroduytes par la decepcion de l'Anemi, conme dist saint Augustin (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). ...on pourroit amener l'exemple des miroirs materielz. Les aucuns sont cassez, les autres bossus, les autres tachez et ordoyez ; les aucuns representent tant seulement la couleur des choses par dehors, sans quelconque figure ; les autres monstrent les choses a rebours ; ont pluseurs telles decepcions (GERS., Trin., 1402, 172). En aprés ne garde l'eure que Male Voulenté reprent ung autre habit assez pareil, qui se nommoit adulacion, qui vault autant a dire comme aimable decepcion. (GERS., Noël, p.1404, 306). ...predist, entre autres choses, bien veritablement au pappe Lyon l'infortune de plusieurs Juifz qui leur fut faicte par une grande decepcion d'un quidam qui se dist estre nouvel Moïse, qui fist devant aucuns plusieurs merveilles et signacles, leur promettant les mener en la terre de promission (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 91 r°).

332
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     DÉCEPTION     
B. -

"Tromperie" : Et ainsi noz clers, de la misere de povreté, de degré en degré, montent juques a tres grans honeurs et dignités, par pratiques cavilleuses, par ypocrisie et par flaterie, par mençonges et parjures, par traÿsons, baras et symonies et par plusieurs aultres decepcions plus grandes, lusirieusement vivent et en delices corporeles usent leurs jours. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). ...en estat de bourgoisie : ferme, rapine, fraude, parjuremens, usure, baraterie et mainte deception (GERS., Annonc., a.1400, 237).

333
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     DÉCEVABLE     
B. -

Empl. pléonastique. [D'une chose nég.] "Trompeur" : Nul, donques, ne doit avoir familiarité avesques luy [l'Ennemi d'enfer] ne requerir son service ne son conseil, car, aussi, c'est le pere dez mençonges tres decevable (Songe verg. S., t.1, 1378, 376). Ceste hystoire signifie la faulceté decevable du monde. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 156).

334
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     DÉCEVOIR     
1.

[Du diable ou d'un vice] : ..."Lez dyvins sont diz come ceulx qui sont plains de Dieu, car ilz faignent que ilz soient plains de deïté et anuncent aux gens lez choses advenir par aucunes conjecturacions", conme il leur est revelé par lez mauvez espiriz, qui y sont plusieurs foys decepuz, en telles conjecturacions, et faillent conmunement a anuncier lez choses advenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Avises aussy que aucune fois on cuide recevoir le Saint Esperit et on recoit le mauvais, pour ce que soubs semblance de bien il hurte a l'uis, et faint qu'il soit le bon esperit, et decoit la simple ame, et li fait faire de tres grans pechiez en cuidant bien faire. (GERS., Pent., p.1389, 81). Verité a la foys par le moyen de Conscience denoncoit a Male Voulenté cachee soubz dissimulacion, que elle failloit, que elle se parjuroit, que elle decevoit son seigneur et son peuple a escient, et dechassoit bonne paix. (GERS., Noël, p.1404, 305). Iay plus parle de la vertu ymaginatiue que des autres pour ce que souuent elle empesche saincte meditacion et que le deable en fait souuent son instrument a nous deceuoir car il ne quiert que nous precipiter en pechie (CIB., p.1451, 214).

335
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     DÉCEVOIR     
II. -

Part. prés. en empl. adj. : Aucunes aultres sciences sont pour cognoistre lez choses advenir, lezquellez ne viegnent mie de neccessité, ne conmunement, ne si n'ont aucunes causes natureles, et telles ars et sciences sont faulses et descevantes, plaines de vanité (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Et neantmoins il en y a aucune qui bien cognoissent la descoyvante chancon de la serayne et non pourtant ilz la retiennent en possession et demayne. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 244).

336
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     DÉCHANTER1          DÉCHANTER2     
I. -

Empl. trans. "Chanter qqc. en faisant des improvisations qui s'ajoutent au plain-chant" : "Aïés pais, et Diex de pais et de charité sera avesques vous", et en sa glorieuse Nativité fust par lez angres de[z] cieux dechanté : "Gloire soit a Dieu es cieulx, et paix en terre aux honmes de bone volanté". (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).

337
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     DÉCLARATOIRE     
-

Sentence déclaratoire : Et la sentence, laquelle s'ensieut aprés, n'est que sentence declaratoire (Songe verg. S., t.1, 1378, 280).

338
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     DÉCORDER     
Empl. trans. [Avec influence sém. de descorder "mettre en désaccord"] Descorder une corde. "Détortiller, séparer les brins d'une corde" : ...nous te prions et supplions que lez cuers de noz ministres et officiers, qui sont enssemblez a decort, et encordés dez temptacions de l'Anemi d'Anfer de plus acquerir et conquester que a eulx n'apartient, tu voeilles perfaitement enluminer, rapaiser et acorder, et la corde de l'Anemi depecer et decorder, si que il n'ait plus pover de semer entre eulx aucune division (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).
339
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     DÉCRET     
A. -

DR. CANON. "Recueil de compilations canoniques" : Certes je appelle et repute pour droit lez Decrés et lez Decretales dez Sains Peres de Ronme, qui lient et obligent tout vrai Crestian conme subjet et filz de Nostre Mere Sainte Yglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 21). Nous lisons ou Decret, en la dizieme distinccion (...). Et la, dist le Gloseur du Decret, que par celluy texte la puissance de l'Inpereur ou du Roy ne descent mie du Saint Pere de Ronme, mez de Dieu seulement (Songe verg. S., t.2, 1378, 6).

340
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     DÉCRÉTALE     
RELIG. "Lettre pontificale ayant un caractère impératif en réponse à une consultation et qui sert de règle à tous les cas semblables" : Certes je appelle et repute pour droit lez Decrés et lez Decretales dez Sains Peres de Ronme, qui lient et obligent tout vrai Crestian conme subjet et filz de Nostre Mere Sainte Yglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 21). ...ont [lez Papes] ordené et establi en leurs epystres, lezquelles il appellent Decretales, que ceste prerogative, laquelle ilz ont eue par maniere d'une election et par la constitucion et ordenance de Constantin, prince secullier, conme il a esté dit et touché, il ont de droit divin, sanz aucune election ou humaine constitucion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).
341
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     DÉCRÉTALE     
RELIG. "Lettre pontificale ayant un caractère impératif en réponse à une consultation et qui sert de règle à tous les cas semblables" : Certes je appelle et repute pour droit lez Decrés et lez Decretales dez Sains Peres de Ronme, qui lient et obligent tout vrai Crestian conme subjet et filz de Nostre Mere Sainte Yglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 21). ...ont [lez Papes] ordené et establi en leurs epystres, lezquelles il appellent Decretales, que ceste prerogative, laquelle ilz ont eue par maniere d'une election et par la constitucion et ordenance de Constantin, prince secullier, conme il a esté dit et touché, il ont de droit divin, sanz aucune election ou humaine constitucion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).
342
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     DÉCROISSEMENT     
ASTR. [À propos de la lune] "Diminution graduelle de la surface éclairée visible ; décours" : Et povons maittre exemple quant a la puissance de traire lez eaues de la mer, et quant a la generacion de la rousee en l'ayer, et quant a la disposicion de corps humain, laquelle change et altere selon l'acroissement ou decroissement de la lune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171).
343
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     DÉFAUTE     
-

Défaute de justice. "Absence d'une instance judiciaire" : ...et, conmunement, la ou il y a deffaute de justice, et celluy qui est obligés ou qui fait aucun tort ne recognoit aucun souverain, l'en puet poursievir sa justice et son droit par force d'armes et de fait (Songe verg. S., t.1, 1378, 287). Le prince, donques, lequel ne recognoit souverain en terre, puet justement faire guerre, en deffaute de justice, se un aultre, qui ne recognoit aussi, de fait ou de Droit, aucun souverain, luy est reffussent de faire justice, ou a sez subjés, comme dit le Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 313).

344
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     DÉFAUTE     
-

Défaute de justice. "Absence d'une instance judiciaire" : ...et, conmunement, la ou il y a deffaute de justice, et celluy qui est obligés ou qui fait aucun tort ne recognoit aucun souverain, l'en puet poursievir sa justice et son droit par force d'armes et de fait (Songe verg. S., t.1, 1378, 287). Le prince, donques, lequel ne recognoit souverain en terre, puet justement faire guerre, en deffaute de justice, se un aultre, qui ne recognoit aussi, de fait ou de Droit, aucun souverain, luy est reffussent de faire justice, ou a sez subjés, comme dit le Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 313).

345
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     DÉFENDERESSE     
DR. Partie defenderesse. "Partie qui est attaquée dans un procès" : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (...) ; ou le demandeur ne preuve aucunement son entente ne si n'a pour luy aucune presumpcion et, adonques, selon Droit et selon rayson, la partie deffenderesse doit estre absoubse de la demande de la partie averse (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).
346
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     DÉFENDEUR     
DR. "Accusé" : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (Songe verg. S., t.1, 1378, 351). Quant le clerc fait vyolence au lay, le lay est demandeur et le clerc deffendeur, pour quoy ce n'est mie merveille se l'official, pour sa juridiction garder et deffendre, fait au juge et a partie tel conmandement, mesmement es Eglyses lezquellez l'ont de coustume. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152).
347
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     DÉFERRER     
B. -

[À un âne, un cheval] : Mez qui seront ceulx que nous metterons en leur lieux ? certes, bestes vestues, asnes defferrés, soient de Limoges ou d'Auvergne, de la Ricordaine ou d'autre partie de Guyenne, sanz lettreüre et sanz aucune discipline (Songe verg. S., t.1, 1378, 97). Dezquellez choses nous povons conclurre, tres clerement, que teulx freres [les mendiants] ne sont mie tenus de laysier lez euvres devant dittes et leur contemplacion pour labourer euvres manueles, car, ainssi, ilz s'appliqueroient aux choses vilez et larraient lez plus dignes, ou tres grant detriment et domage dez amez a qui ilz prechent et enseignent la parole de Dieu, et trop miex que ne sçaroient faire leurs curés, asnez defferez de Lymoges, ou d'Auvergne. (Songe verg. S., t.2, 1378, 232).

Rem. Pour le sens métaph. de asne desferré, v. asne.

348
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     DÉFINEMENT1          DÉFINEMENT2     
-

Définement du siècle. "Fin du monde" : "Vecy, je suis tousjours avesques vous juques au diffinement du siecle". (Songe verg. S., t.1, 1378, 114).

349
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     DÉFOULER     
B. -

Au fig. "Traiter avec mépris, bafouer" : Car, contre tout Droit, nous sonmes de jour en jour injuriés, noz drois sont enpechés et deffoulés et noz libertés conme toutes enffraintes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 20). La pierre qui du ceptre dessusdit est ferue segnefie le peuple et les subgés qui ainsy sont soubzmis et defoulé, dont moult souvent grant noise et grant murmure sourdent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 291). Finablement, quant a ce que dit est que Aglanos fu en pierre muee a la requeste de Pallas la deesse, nous segnefie que ceulx qui sont de envieux assaillis sont moult souvent defoulé et soubmiz, et de tres hault estat en grant misere mis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 464).

350
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     DÉFRAUDER     
Empl. trans. "Priver qqn de qqc." : Et pour ce est il que lez duchés, contés et baronnyes ne puent estre, selon Droit, divisees, afin que le souverain ne soit, par telle dyvision, de son droit deffraudés (Songe verg. S., t.1, 1378, 250). ...et pria de bon cuer a la Vierge Marie qu'elle peust veoir sa maistresse la royne, laquelle damoiselle ne fu pas defraudee de son desir, et dit publiquement et jura au roy par tres grant serment, qu'elle avoit veu et recongneu la royne (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 391).
351
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     DÉGÂTER     
A. -

[Le compl. désigne une ville, un pays] "Dévaster, ravager" : ...il dist que Ronme ne sera pas destruite dez gens, mez sera destruite de foudre et de tempeste et de mouvemens de terre, et se destruira de soy meismez, come elle estoit, ja, encomancee a estre destruite et desgastee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 332). Prenostica aussi la mort du roy de la Grant Bretaigne, nommé Caumont, que les Danois tuerent en degastant Engleterre et entour ce temps plut sang par trois jours, sans cesser jour et nuyt en Brixe. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°). ...predist les merveilles qui advinrent en son temps, par especial des grandes inundacions des eaues et de l'elevacion de la mer qui degasta par ses flotz presque tout le païs de Frise, Hollande et Zelande (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 v°).

352
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     DÉGOUTTER     
I. -

Empl. intrans. "Couler goutte à goutte, tomber" : ...Vincent, in Speculo hystoriali, dit que ce n'est du manne du desert, mez est le manne lequel degousta, quant saint Charlamaingne remit lez fleurs dez espines de la Couronne de Jhesuchrist et furent cez fleurs convertis en manne (Songe verg. S., t.1, 1378, 327).

353
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     DÉGUERPIR     
B. -

[Le compl. désigne un lieu, une fonction] "Abandonner, délaisser qqc." : ...ja soit ce que aucuns pourroient dire que cez guerres, cez pestilences et divisions, lezquelles sont presentement en Ytalie et lezquellez ont aussi esté ou temps passé, sont advenues pour lez pechiés dez Sains Peres de Ronme, lezquelx ont deguerpy et laissié le Saint Siege de Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 318).

354
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     DÉITÉ     
A. -

[À propos du Dieu des chrétiens] : ...Celui qi la fist toute a son oeps desmene n'estoit mye si mal aviseez q'il ne la fist pleine de toutes vertues et voide de toutes vices, et si pres de touz bones condicions de lui meismes resembler comme il plus poait faire nostre humanité resembler a sa deitez. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 30). Lez dyvins sont diz come ceulx qui sont plains de Dieu, car ilz faignent que ilz soient plains de deïté et anuncent aux gens lez choses advenir par aucunes conjecturacions (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Et n'est pas merveille se l'ame humaine se doit congnoistre, car elle est la belle ymaige faicte et formee du Souverain Maistre a la semblance de la Deité et de la benoite Trinité (GERS., Trin., 1402, 154).

355
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     DÉLECTATION     
-

Délectation charnelle : ...en la Saincte Escripture, ceulx qui ensievent lez delectacions charneles sont appellés aucunes foys foz nobles et leurs enffens qui ne lez ensievent mie sont appellés non nobles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).

356
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     DÉLECTER     
D. -

Soi délecter. "Se réjouir, éprouver de la satisfaction" : ...et, ainssi, nigromancia est faitte par aucun enchantement, et en tel enchantement ilz y mettent sanc et, adonques, il samble que aucuns mors soient rexucités et respondent aux choses que l'en leur demande, et dy l'en que lez Anemis se delitent et aiment souverainement sanc. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).

357
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     DÉLINQUANT     
Empl. subst. "Personne qui commet un délit" : ...et aucune foys l'en laisse a faire justice pour la tres grant multitude dez delinquens (Songe verg. S., t.1, 1378, 344).
358
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     DÉLIT1          DÉLIT2     
-

"Délit" : Secondement, quant lez crimes et delis sont touz manifestes et notoires, conme murtres, ravisemens et semblables, ne n'a auqun prince qui lez puisse punir ou corriger, je ne nie pas que, en tel cas, vous ne puissés vostre puissance exercer quant a entredire et excomunier, afin que lez malefaiteurs soient punis. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).

359
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     DÉLOYALEMENT     
"D'une manière déloyale, trompeuse" : Et ainsi, fausement et deloyaulment, vous decevés lez mors et lez viz : lez mors qui sont en la chartre de Purgatoire, qui esperent et attendent estre delivrés par voz suffrages, par voz bones prieres et oraisons (Songe verg. S., t.1, 1378, 35).
360
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     DEMANDE     
B. -

DR. Demande en petitoire. "Action en revendication de la propriété" (Éd.) : Se il forme sa demande en petitoire, car il se dit seigneur, veons conment il a acquise ceste seignorie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

361
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     DEMANDERESSE     
DR. Partie demanderesse. "Partie plaignante" : ...il appiert que tel champ soit deffendu, car, ou vous me dirés que tel champ est lysible en cause criminele, ou en cause civile. (...) En cause criminele, non, car, ou la partie demanderesse preuve clerement son entante et, adonques, sa partie adverse doit estre condempnee (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).
362
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     DEMANDEUR     
B. -

DR. "Celui qui a l'initiative d'un procès ; plaideur" : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (...) ou le demandeur ne preuve aucunement son entente ne si n'a pour luy aucune presumpcion et, adonques, selon Droit et selon rayson, la partie deffenderesse doit estre absoubse de la demande de la partie averse (Songe verg. S., t.1, 1378, 351). Quant le clerc fait vyolence au lay, le lay est demandeur et le clerc deffendeur (Songe verg. S., t.2, 1378, 152).

363
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     DÉMENER     
A. -

[Du diable ; le compl. désigne un être hum.] "Agiter qqn" : ...car, ja soit ce que, quant Saül fust oynt, que il eust receü celle grace du Saint Espirit, toutevoies, quant l'Anemy d'Anfer le demena, il eust perdue celle grace du Saint Espirit, et ne pour tant David, aprés ce que il fust ainssi demené de l'Anemy, luy voult porter honeur et reverence, come il a esté dit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 132).

364
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     DÉMÉRITE     
"Faute, péché" : ...il precha pupliquement au pueple que luy seul avoit pover de remettre et pardoner lez poines que lez pecheurs devoient souffrir par leur demerites en l'autre siecle. (Songe verg. S., t.1, 1378, 101). ...car predestination ordonne la glore selon le bon plaisir, mais reprobation prepare et appareille la paine selon la requeste des merites ou demerites. (Somme abr., c.1477-1481, 171). Cestui predist et jugea aussi de l'infortune des Juifz, qui furent gectez hors de Paris pour le demerite d'aucun d'eulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 132 r°).
365
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     DEMEURE     
I. -

[L'idée dominante est celle d'un retard] "Fait de tarder" : ...aucune foys l'ire de Dieu si procede lentement, mez quoy ? certes, il reconpensse la demeure de sa correccion par tres griefve pugnicion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345).

366
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     DÉMONTRANCE     
A. -

"Signe visible, preuve" : Et, en ce cas, avant que la chose soit faitte et aconplie, elle est appellee sort ; mez aprés qu'elle est aconplie et parfaitte, c'est une demonstrante [l. demonstrance] de la volanté dyvine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 386). Nous avons veu de pluseurs et en pluseurs que pour demonstrance de miracle quelconque ilz n'ont point esté faiz meilleurs mais plus parvers et obstinez en leurs mauvaises voulentez et foles creances et faulsetez (GERS., P. Paul, a.1394, 497). Et aussy peut on dire que les uns et les autres ont aucunefois songes et visions qui de leurs aventures telles que elles seront leur font souvent aucune demonstrance. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 36).

367
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     DENIER     
-

P. ext. "Unité monétaire quelconque" : ...ja soit ce que Plato fust povre d'argent, toutevoies il acheta troys livres de Pytagoras philosofe, diz mille deniers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 227).

368
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     DENIER     
B. -

"Monnaie occidentale en argent, valant la 240e partie de la livre ou la 12e partie d'un sou" : ...c'est contre nature que une chose artificiele, conme est un denier ou un flourin, puist de soy produire ou engendrer un aultre flourin ou un aultre denier (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). ...pour païer pour chacune beste aumaille deux deniers, excepté cheulx que paient des deniers de VII livres [c'est-à-dire deniers d'une rente nommée les "sept livres" qui est due au roi]. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 70). Notez que on souloit compter XII deniers pour reffaire les chausses ou soullers de la royne, et muer chapperon en manches. (GERS., Annonc., a.1400, 239).

369
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     DENIER     
-

REDEV. Denier de saint Pierre. "Redevance annuelle payée au Saint Siège par les États ou les seigneuries qui se sont placées sous sa suzeraineté" (Éd., t. 1, 456) : ...et devent lez Angloys tribut à l'Eglyse de Ronme, lequel tribut est appellé lez deniers de saint Pierre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 184).

370
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     DÉNIER     
A. -

Dénier qqc. (à qqn). "Refuser qqc. (à qqn)" : En la VIe maniere, puet estre prise celle puissance selon laquelle il puet conferer lez ordres en Sainte Eglise, et lez sacremens administrer ou denier. (Songe verg. S., t.1, 1378, 99). ...la estoient en grant paour, en doubtes, en soucis dedens ceste habitacion ; mais ilz demenderent vostre ayde au besoing, et vous ne la deniastes pas, ainsois descendistes soudainement pour les conforter, pour les establir et confermer. (GERS., Pent., p.1389, 75). Mais que fist il [saint Paul] ? Renvoia il le Saint Esperit ? Li denya il l'entree ? Nenny voir, ainsois tantost envoia Obeissance qui ouvri l'uis, et dit : Domine, quid me vis facere ? (GERS., Pent., p.1389, 77).

371
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     DÉNONCIATION     
DR. "Accusation" : ...pour ce que le roy d'Angleterre si maintient que il n'a aucun souverain en terre, le roy de France puet requerir le Pape que il procede contre luy, par denunciacions et par monicions, conme il fust fait en cas semblable (Songe verg. S., t.1, 1378, 287).
372
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     DÉNOTER     
A. -

DR. [D'un acte] "Indiquer, montrer" : Or est certain que l'usage du roy d'Angleterre ou du Prince, quant au ressort, se aucun y ot, si denotet fait, (...) ; mez la possession civile du roy de France denotet Droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 279).

373
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     DENT1          DENT2     
-

[Sentence ; p. allus. au prov. cité par Jér. XXXI, 29 et Éz. XVIII, 2 qui le récusent : «Les pères ont mangé des raisins verts, les dents des fils sont agacées» voulant dire "ce ne sont pas toujours les pécheurs qui paient leur faute, mais ceux qui ont des liens avec eux"] Le prince a mangé la grappe verte, et les dents du peuple sont agacées : Vous assertenés et affermez (...) que lez guerres et lez pestilences et lez aultres mechiés, lezquelles sont avenues en France, tout est pour le pechié de nostre Roy. (...) "le prince si a mangié la grappe amere et verte, et lez dens du pueple sont agassez". Le roy David pecha en nonbrent son pueple, et pour ce quatre vinz mille du pueple perirent (Songe verg. S., t.1, 1378, 240).

374
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     DENT1          DENT2     
-

Dent de lait. "Animosité, rancune de longue date, comme sucée avec le lait" (GDC) : ...nous lysons que Ronme fust, primierement, faitte de robeurs et de larrons et pour ce est il que Ronme en retient encore une dent de let (Songe verg. S., t.1, 1378, 332).

Rem. Cf. aussi FEW V, 110b : lac : «dent de lait "vieille rancune" (1561 - Lar 1929)».

375
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     DÉPARTIR     
B. -

Au fig. "Diverger de" : Derechief, il est une aultre debonaireté, qui est appellee misericorde, mez c'est improprement, laquelle depart, de tous poins, de justice, et ceste debonaireté doit estre plus proprement appellee neglygence que misericorde ne pitié, et si est reprouvee en droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 344).

376
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     DÉPECER     
-

[Dans un cont. métaph. (traduit le lat. lacerare)] : ...nous te prions et supplions que lez cuers de noz ministres et officiers, qui sont enssemblez a decort, et encordés dez temptacions de l'Anemi d'Anfer de plus acquerir et conquester que a eulx n'apartient, tu voeilles perfaitement enluminer, rapaiser et acorder, et la corde de l'Anemi depecer et decorder, si que il n'ait plus pover de semer entre eulx aucune division (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).

377
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     DÉPECER     
B. -

Au fig. [Le compl. désigne un contrat, une loi] "Annuler, abolir" : Et pour ce, la loy est depecee et le jugement n'est pas venu juques ad la fin, quar, vraiement, il n'y a point de justice ne de jugement en terre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...il n'appartient mie au benet Filz de Dieu garder l'oneur de sa Mere, lequel vint en ce siecle pour aconplir la Loy et non pas pour la depecer, laquelle Loy conmande que l'en porte honeur a pere et a mere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 254).

378
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2     
A. -

"Qqn suspend qqc." : ..."ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine, et lezquelx aussi enseignent a faire aucunes faulses prieres, notes, figures ou caractes et dependre aucunes telles choses a aucuns de sez membres, pour gueryson recovrer". Juques cy durent lez paroles de monseigneur saint Augustin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389).

379
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2          DÉPENDRE3     
Empl. trans. "Dépenser, employer" : ...pour quoy il s'ensieut que l'Impereur ou le Roy ne puet dependre lez choses de l'ampyre ou du royaume, se ce n'est pour le bien conmun de sez subjés et de son pueple. (Songe verg. S., t.1, 1378, 208). Sardanapalus s'enferma et ses richesses avecques lui et se brusla, que plus ayma que estre pris, ne occiz de Arbacus ; si commanda cestui Arbacus la pouldre ou cendre des os estre mises en sepulture et recite Cicero que sur ladicte sepulture fut escript que autant de ramanant d'avoir avoit, comme par excès avoit despendu en XX ans qu'il avoit regné. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 38 r°).
380
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     DÉPIT     
-

Estre despit à qqc. "Porter atteinte à qqc." : Dezquellez choses il appiert clerement que ce n'est pas nouvel que un Roy ou un aultre doie amer la science d'Astrologye ne y estudier, mez que il n'y vaque tant que il en soit depys a la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 403). Mez, certes, ce n'est mie grant prudence de faire si grant duel que il en soit depiz au corps ou a l'ame. (Songe verg. S., t.2, 1378, 267).

381
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     DÉPITEUX     
A. -

[Sens actif] "Qui est outrageant envers qqn, plus partic. envers Dieu" : ...lez Ronmains sont ceulx qui sont contre Dieu despiteux, et es choses sainctes presumptue[u]x ; (...) pour demander tres devergondés, pour reffuser tres ahurtés ; pour avoir sont importuns, et juques a tant que ilz aient ne s'en tait nulz, et quant il ont, c'est sanz recognoiscence (Songe verg. S., t.1, 1378, 331).

382
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     DÉPORTER     
A. -

"Déplacer, éloigner qqn (de son pays)" : Derechief, celluy qui est infamé et qui doit estre en chartre toute sa vie, ou en exil deporté, doit perdre le tytre et la dignité royal. (Songe verg. S., t.1, 1378, 136).

383
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     DÉPORTER     
B. -

Soi déporter de faire qqc. "Cesser, renoncer, s'abstenir de faire qqc." : Et si vous pouroye mettre exemple, mez je m'en voeil et pour cause, deporter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238). ...[le Roy envoïa deux notables personnes] pour le sonmer et requerir que il se vousit deporter de luy faire aucun enpechement en sa souveraineté et ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). Bulcasym fut environ ce temps disciple d'icelui Candarel et fut, après sa mort, astrologien du jeune Anthiocus, lequel voyant la nativité d'icelui congnut bien sa mort, si l'advertit qu'il se deportast de fere guerre à Judas Machabeus, qui proposoit d'aller prandre Jherusalem, ce qu'il ne voulut croire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°). ...et rescripvirent à Demetrius qu'il se depportast de plus grever les enfans d'lsraël. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°).

384
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     DÉPORTER     
B. -

Soi déporter de faire qqc. "Cesser, renoncer, s'abstenir de faire qqc." : Et si vous pouroye mettre exemple, mez je m'en voeil et pour cause, deporter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238). ...[le Roy envoïa deux notables personnes] pour le sonmer et requerir que il se vousit deporter de luy faire aucun enpechement en sa souveraineté et ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). Bulcasym fut environ ce temps disciple d'icelui Candarel et fut, après sa mort, astrologien du jeune Anthiocus, lequel voyant la nativité d'icelui congnut bien sa mort, si l'advertit qu'il se deportast de fere guerre à Judas Machabeus, qui proposoit d'aller prandre Jherusalem, ce qu'il ne voulut croire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°). ...et rescripvirent à Demetrius qu'il se depportast de plus grever les enfans d'lsraël. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°).

385
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     DÉPRISER     
Empl. trans. [Le compl. désigne une pers.] "Diminuer le mérite d'une personne, la mépriser" : Lez lays et, maimement, lez chevalliers deprisent lez clers et, en plusieurs manieres, il en dient mal, et ont leur vie en tres grant reproche, ainsi conme se ilz estoient d'aultre secte, mauvaise et dampnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14). Les autres ont paour destre desprisez ou de nestre pas en la reputacion des gens telz quilz desirent. (CIB., p.1451, 219).
386
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     DÉPUTER1          DÉPUTER2     
-

Part. passé en empl. subst. "Celui qui est envoyé par un souverain pour remplir une mission" : ...la protestacion faite par le roy de France et par lez subjés de Guyenne, a laquelle le roy d'Angleterre, ou sez procureurs et deputés de par luy, se consentirent, si luy doit tourner a prejudice et doit l'en tousjours presumer contre luy et pour le roy de France que il demora seigneur souverain de la duché (Songe verg. S., t.1, 1378, 277-278).

387
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     DÉPUTER1          DÉPUTER2     
B. -

Au passif. [Le compl. désigne une chose concr. ou abstr.] Estre député à qqc. "Être accordé, donné dans le but de remplir une certaine mission" : Certes, sire, se vous voulez paller par raison, ce que j'ai, par avant, dist n'est pas lez choses qui ont esté donees a Dieu et a Sainte Eglise revoquier, mez c'est lez appliquier aux usages auxquelx elles sont ordenees et deputees. (Songe verg. S., t.1, 1378, 41). "Encores," dist la royne, "quant le miroir, depute a demoustrer les souilleures d'autrui, est si souille de lui que les regardans ou miroir ne peuent pas bien cognoistre la belle forme de leur face, pour l'oscurte du miroir..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 363). Or convient dire de quele heure fu donné le Saint Esperit, et de qui et en quel temps. Car il fu donné le cincquantime jour aprez la resurrection pour donner a entendre qu'il est l'acteur de la remission et cellui qui pardonne les pechiéz. Car l'an de la jubilee, qui est le cincquantisme, est deputé et sert a la remission. (Somme abr., c.1477-1481, 121).

388
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     DÉRAISONNABLE     
A. -

[D'une pers.] "Qui est privé de raison" : ...teulx seigneurs ou juges ne devent pas, par rayson, estre appellés honmes humains, mez devent estre appellés bestes deraysonnables, car celluy qui ne fait lez fais d'onme humain mez de beste, doit estre miex appellé beste que honme (Songe verg. S., t.1, 1378, 345).

389
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     DÉRAISONNABLE     
B. -

[D'un fait, d'un événement] "Qui est contraire au bon sens" : Monseigneur saint Augustin (...) dist en ceste maniere que ce n'est mie chose desraysonable croyre que aucunes choses soient advenues de la volanté dyvine, sanz aucune science ou sanz art de dyvinacion, mez par aucune secrete disposicion divine laquelle le roy Saül et la Phytonisse, c'est a dire la divine, ne savoient mie ne si n'estoient dignes de le savoir (Songe verg. S., t.1, 1378, 369). ...car l'influence du ciel et dez elemens si fait une impression en corps humain, de laquelle impression une ymage d'aucunes choses avenir si est representee a l'onme en songent, et ce ne samble pas chose desraisonable, car nous veons que lez bestes mues, d'un mouvement naturel, si sentent lez pluies et lez vens avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Se toutes tes miseres ne souffisent a toy humilier, regarde, je te prie, l'umilité de ton roy, de ton Dieu et ton Seigneur ; c'est chose trop desraisonnable veoir ung seigneur en toute humilité, et le varlet qui soit remply en tout orgueil et toute vanité. (GERS., Noël, p.1404, 295).

390
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     DÉRAISONNABLE     
B. -

[D'un fait, d'un événement] "Qui est contraire au bon sens" : Monseigneur saint Augustin (...) dist en ceste maniere que ce n'est mie chose desraysonable croyre que aucunes choses soient advenues de la volanté dyvine, sanz aucune science ou sanz art de dyvinacion, mez par aucune secrete disposicion divine laquelle le roy Saül et la Phytonisse, c'est a dire la divine, ne savoient mie ne si n'estoient dignes de le savoir (Songe verg. S., t.1, 1378, 369). ...car l'influence du ciel et dez elemens si fait une impression en corps humain, de laquelle impression une ymage d'aucunes choses avenir si est representee a l'onme en songent, et ce ne samble pas chose desraisonable, car nous veons que lez bestes mues, d'un mouvement naturel, si sentent lez pluies et lez vens avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Se toutes tes miseres ne souffisent a toy humilier, regarde, je te prie, l'umilité de ton roy, de ton Dieu et ton Seigneur ; c'est chose trop desraisonnable veoir ung seigneur en toute humilité, et le varlet qui soit remply en tout orgueil et toute vanité. (GERS., Noël, p.1404, 295).

391
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     DÉROGER     
A. -

"S'écarter de ce qui est stipulé (par une loi, une règle)" : ...le prince seculier ne puet mie tollir un droit naturel, en tout, mez il puet bien deroguer ou faire prejudice a Droit naturel, en aucune partie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).

392
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     DÉROGER     
B. -

"Porter atteinte à qqn/qqc." : Je respons que tel transport eust esté contre le bien comun de l'Empyre et eust deroguié a la puissance de Charlemaingne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 158). ...car ce seroit très grievement et enormement desrogué à l'honneur et sublimité de la très noble, très haulte et très christianne maison de France, où astrologie a tousjours flory jusque à vostre temps, comme dit est et sera cy après. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°).

393
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     DÉROMPRE     
A. -

[Le compl. désigne un objet] "Briser, abîmer" : ...l'escu d'un bon chevalier ne doit pas estre paré d'or ne de pierrez precieuses, mez doit avoir son escu tout desrompu, son heume cassé, son espee rebourcee, sa face navree. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).

394
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     DÉSORDONNER     
A. -

"Qui n'est pas conforme à la norme" : Et, selon ceste posicion, la comete, non mie de soy, mez pour accident, segnefie mortalités causees de maladies seches et chaudes, car, en tel temps, avient volantiers une chaleur tres desordenee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 380).

395
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     DESPISER     
A. -

[Le compl. désigne une chose concr.] : ...lez envieux si depisent lez livres noveaux en appert, lezquelx ilz lisent tres volantiers celeement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 228).

396
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     DESPISER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] : Tesés vous donques, sire Clerc, et ne depisiés plus l'estat ne la vie de chevalerie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Car celuy qui depyse le comandemant de l'Impereur se juge soy maimes et ne sera pas sanz poine entre lez honmes ; et sont toutes choses de l'Impereur, et puet tout ce qui appartient a la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 48). Derechief, par trop grant debonaireté et par trop grant misericorde, le bien conmun si est depisié et mis arriere, et de ce puent essir tous maux (Songe verg. S., t.1, 1378, 343). Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

397
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     DESPISER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] : Tesés vous donques, sire Clerc, et ne depisiés plus l'estat ne la vie de chevalerie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Car celuy qui depyse le comandemant de l'Impereur se juge soy maimes et ne sera pas sanz poine entre lez honmes ; et sont toutes choses de l'Impereur, et puet tout ce qui appartient a la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 48). Derechief, par trop grant debonaireté et par trop grant misericorde, le bien conmun si est depisié et mis arriere, et de ce puent essir tous maux (Songe verg. S., t.1, 1378, 343). Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

398
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     DESPISER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] : Tesés vous donques, sire Clerc, et ne depisiés plus l'estat ne la vie de chevalerie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Car celuy qui depyse le comandemant de l'Impereur se juge soy maimes et ne sera pas sanz poine entre lez honmes ; et sont toutes choses de l'Impereur, et puet tout ce qui appartient a la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 48). Derechief, par trop grant debonaireté et par trop grant misericorde, le bien conmun si est depisié et mis arriere, et de ce puent essir tous maux (Songe verg. S., t.1, 1378, 343). Et qui les chante, ces vigiles ? Veritablement cilz sont les flateurs, qui sont les chappellains et chantres du dyable, qui les commancent par Placebo, qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie (GERS., Purif., 1396-1397, 67).

399
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     DESPOTIQUE1          DESPOTIQUE2     
"Qui impose sa volonté comme une loi ; tyrannique" : Car, se ilz [les Romains] l'eussent fait [abandonner la seigneurie à l'Empereur], ilz se fussent faiz sers de l'Empyre, et ne fussent aucunement frans ; et, par consequant, le royaume ou l'empyre de l'Impereur ne fust mie seignorie imperial ou royal, mez seroit seignorie dispoutique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 162).
400
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     DESSAGIR     
Empl. intrans. "Devenir fou" : Aucuns vivent selon tous leurs desirs, et tousjours sont sains. Lez aultres gardent toutes lez ruiles d'Ypocras, et tousjours sont malades. Aucuns, en faignent folie, appierent sages. Lez aultres, en trop grant senz, desagissent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236).
401
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     DESSERTE     
.

"Sans l'avoir mérité (un inconvénient, une punition)" : ...il devoit primierement proceder (...) par plusieurs exortacions et predicacions, avant que par voie de guerre, en laquelle plusieurs ont a soufrir sanz leur coulpe et sanz leur desserte, conme, en cas samblable, nul Roy ou aultre seigneur terrien ne doit faire guerre, tant que il la puist eschiver (Songe verg. S., t.1, 1378, 339).

402
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     DESSERVIR1          DESSERVIR2     
-

Desservir + inf. "Mériter de" + inf. : Et devons cy savoir que nul ne doit, ne selon Dieu ne selon le monde, vouler estre plus honoré ne en plus haut degré que il n'a deservi, ne si ne doit mie usurper le droit d'autruy (Songe verg. S., t.1, 1378, 309). Par quoy selon ta loy escripte et justice mesmement qui se garde entre les hommes, ilz desservirent non pas seulement morir, mais avec ce perdre tout leur heritage pour eulz et leurs enfans, tant le temporel paradis terrestre comme l'espirituel (GERS., Concept., 1401, 398). ...et faisant et mectant a effect ce que tu as apris par lecon en la maniere que tu as aduise par saincte meditacion, auecques laide de dieu que tu as impetree par oroison, et tout ce tu deseruiras obtenir par meritoire operacion. (CIB., p.1451, 178).

403
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     DESSERVIR1          DESSERVIR2     
1.

[D'une pers.] "Servir à qqc., être au service de" : Les choses temporeles devent deservir au choses espiritueles, conme lez mains dignes au plus dignes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 30). ...et si met deux manieres de biens qui deservent a ceste double vie, c'est assavoir lez biens terriens et lez biens espiritueulx ou celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 166).

404
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     DESSERVIR1          DESSERVIR2     
1.

[D'une pers.] "Servir à qqc., être au service de" : Les choses temporeles devent deservir au choses espiritueles, conme lez mains dignes au plus dignes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 30). ...et si met deux manieres de biens qui deservent a ceste double vie, c'est assavoir lez biens terriens et lez biens espiritueulx ou celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 166).

405
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     DÉTENTATION     
"Fait de disposer d'une chose sans en être le propriétaire" : ...ains, ne possession, ne detentacion ne luy doit estre restituee, posé que aucune fois il ait eu la saysine ou possession et que il en soit despoullié, car presumpcion de Droit est contre luy que par violance il ait eu la possession de tel honmage. (Songe verg. S., t.1, 1378, 52).
406
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     DÉTRACTION     
"Action de rabaisser le mérite de qqn, dénigrement" : De ce que vous corrigés lez chevaliers, ou c'est charité et affeccion, ou envie et detraccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 17). La tierce maniere si est homicide espirituel, qui fort desplaist a mon Pere, c'est assavoir occire l'omme par detraction et lui oster sa dignite et sa bonne renommee (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 151). En lieu de ce pain nous luy donnons serpens et viandes tres venimeuses, c'est assavoir paroles mauvaises, plaines de detraction, de luxure, d'envie, de erreurs, de supersticions, de toute ordure et mauvaise suggestion (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Que veult autre chose Plaisir mondain fors boire et mengier, flaver et jouer, suyr taverne et fuyr moustier, ouyr plus tost detraction ou vilains et ors parlemens que predicacion ? (GERS., Déf., 1400, 226). Détraction est oblocution et parole diffamant par envie. Détracteurs sont iceulx qui ainsi parlent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
407
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     DÉTRAIRE     
B. -

"Calomnier" : Et, pour verité, l'estat de chevalerie ne puet ne ne doit plus croitre ne estre essaucé pour mal dire et detraire dez ministres de Sainte Eglise (Songe verg. S., t.1, 1378, 14).

408
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     DÉTRANCHER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] "Ôter, supprimer" : Derechief, une Eglyse puet estre privee de son priviliege pour cause de inobedience faite au souverain qui luy a le priviliege autroyé ; car, conme dist une decretale : "lez privilieges de ceulx devent estre destranchés et revoquiés qui aux comandemens du seigneur ne veulent obeïr". (Songe verg. S., t.1, 1378, 140).

409
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     DETTE     
2.

Payer la dette de nature. "Mourir" : ...pour ce est il que son ainsné filz, monseigneur Charles, dalphyn de Vienne, il fait sagement et diligaument aprandre et estudier, afin que, quant Charles le Quint ara poïé la debte de nature, Charles le VIe luy succede (Songe verg. S., t.1, 1378, 222-223).

410
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     DEUIL     
-

P. méton. "Les étoffes dont on recouvre l'autel" : ...par quoi je conclus que lez prestres qui, pour aucune douleur, decuevrent les autiers ou qui lez cuevrent de duel et de noyr ou qui soubstraient et ostent lez luminaires acoustumés, et ceulx, aussi, qui environnent le crucifix ou l'autier d'espynes, ne font pas bien, mez est chose dampnable et reprouvee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 396).

411
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     DÉVERGONDÉ     
[De la conduite d'une pers.] "Qui est sans honte, sans gêne" : ...lez Ronmains sont ceulx qui sont contre Dieu despiteux, et es choses sainctes presumptue[u]x ; (...) pour demander tres devergondés, pour reffuser tres ahurtés ; pour avoir sont importuns, et juques a tant que ilz aient ne s'en tait nulz, et quant il ont, c'est sanz recognoiscence (Songe verg. S., t.1, 1378, 331).
412
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     DEVIN     
"Devin" : Pour tant que vous avés aucunement touché que les dyvins sont, selon la Loy dyvine, repreuvés, certes, je ne croys pas que celuy doie estre reputés divin, lequel denuncie lez choses qui devent neccessairement ou conmunement advenir et qui puent choir en entandement humain (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ...vous vueil bien faire sçavoir que si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens et se aident d'auncune consideracion des corps celestes, il ne s'ensuit pas pourtant que la tres noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés ou en valloir mains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).
413
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     DEVIN     
"Personne qui prédit l'avenir par des moyens surnaturels" : ...celluy qui demande le conseil et la response d'un dyvin doit faire penitence par l'espace de cinq ans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 362). Pour tant que vous avés aucunement touché que lez dyvins sont, selon la Loy dyvine, repreuvés, certes, je ne croys pas que celluy doie estre reputés divin, lequel denuncie lez choses qui devent neccessairement ou conmunement advenir et qui puent choir en entandement humain (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens et se aident d'aucune consideracion des corps celestes, il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés ou en valloir mains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).
414
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     DEVIN     
"Personne qui prédit l'avenir par des moyens surnaturels" : ...celluy qui demande le conseil et la response d'un dyvin doit faire penitence par l'espace de cinq ans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 362). Pour tant que vous avés aucunement touché que lez dyvins sont, selon la Loy dyvine, repreuvés, certes, je ne croys pas que celluy doie estre reputés divin, lequel denuncie lez choses qui devent neccessairement ou conmunement advenir et qui puent choir en entandement humain (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens et se aident d'aucune consideracion des corps celestes, il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés ou en valloir mains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).
415
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     DEVINAILLE     
"Divination, prédiction" : Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362). ...c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
416
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     DEVINAILLE     
"Divination, prédiction" : Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362). ...c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
417
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     DEVINATIF     
-

Art devinatif : Or est certain que aucunes sciences et ars sunt dyvinatives, cum dit le Philosofe in libro De memoria, par quoy il sambleret que ce ne soit pas pechié que de dyviner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee, et non mie seulement entre lez Docteurs de la foy crestienne, mez est aussi reprouvee entre lez Payens (Songe verg. S., t.1, 1378, 409).

418
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     DEVINATIF     
-

Art devinatif : Or est certain que aucunes sciences et ars sunt dyvinatives, cum dit le Philosofe in libro De memoria, par quoy il sambleret que ce ne soit pas pechié que de dyviner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Derechief, Ysidore dist que Astrologie, laquelle, toutevoies, est la plus raysonnable entre lez Ars dyvinatives, quant a celle partie qui palle dez dyvinacions, si est reprouvee, et non mie seulement entre lez Docteurs de la foy crestienne, mez est aussi reprouvee entre lez Payens (Songe verg. S., t.1, 1378, 409).

419
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     DEVINE     
"Personne qui prédit l'avenir par des moyens surnaturels ; devineresse" : ...mez il est vray que, quant Saül demanda de la fame Phytonisse, c'est a dire d'une divine, de la fin de la bataille et laquelle partie devoit avoir victoire, Samuel si apparut, adonques, a celle dyvine et luy revela ce que il en devoit estre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 368).
420
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     DEVISER     
2.

"Signifier" : A toy, roy de France, nous fuions et recourons, conme au plus tres crestian et tres soverain prince des Crestians, qui aimes Diex et Sainte Eglise, qui es vraie lumiere de pais et de justice, et ce divise et senefie le nom que tu portes, car entre lez roys de France qui eurent en nom Charles, tu es le Vme, et, en latin, "Karolus interpretatur quasi clara lux" : "Charles est enterpreté clere lumiere" (Songe verg. S., t.1, 1378, 4-5).

421
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     DEVISER     
C. -

Part. passé en empl. adj. "Choisi, recherché" : ...puis regardé celle qui estoit a senextre, qui avoit de tres noble divise habit, mez seculiers estoit, et sur sa teste avoit escript : "C'est la Puissance Seculiere". (Songe verg. S., t.1, 1378, 4).

422
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     DIABLE     
-

Diable privé. "Esprit apprivoisé, démon familier" (synon. espritfamilier) : ...ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).

Rem. Cf. J.-P. Boudet, Le Recueil des plus célèbres astrologues de Simon de Phares (Thèse), t. 1, 1990, 44 : «sorte de frère ennemi de l'ange gardien» ; t. 1, 45 : à propos des ex. supra du Songe verg.

423
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     DIABLE     
-

Diable privé. "Esprit apprivoisé, démon familier" (synon. espritfamilier) : ...ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).

Rem. Cf. J.-P. Boudet, Le Recueil des plus célèbres astrologues de Simon de Phares (Thèse), t. 1, 1990, 44 : «sorte de frère ennemi de l'ange gardien» ; t. 1, 45 : à propos des ex. supra du Songe verg.

424
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     DIACRE     
-

Sous-diacre. "Clerc qui a reçu l'ordre majeur immédiatement inférieur au diaconat" : Car celuy qui puet aministrer come diacre, qui est plus, puet aministrer conme soubzdiacre, qui est meins. (Songe verg. S., t.1, 1378, 182).

Rem. V. aussi ex.supra.

425
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     DIÈTE     
A. -

"Régime alimentaire prescrit par le médecin" : Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). La second signe signifiant fain veritable c'est la diete precedente, prinse en petite quantité, car quant icelle diete s'ensuit la fain, c'est vray signe que la fain est certain et veri[t]able. (Rég. santé corps C., 1480, 16).

426
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     DIFFAMER     
A. -

"Porter atteinte à la réputation de qqn/qqc." : Certes, c'est bien vray que lez Anemis si tourmantent a la foys aucunes personnes, selon le croissement de la lune, laquelle chose ilz font pour deux causes : primierement, afin que ilz puissent diffamer la creature de Dieu, c'est assavoir la lune (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).

427
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     DIFFÉRENCE     
-

Porter (les armes) à différence. "Porter la brisure (de bâtardise par rapport aux armes paternelles") : Mez l'en pourret dire que la ditte coustume ne seroit mie raysonnable en un hostel royal, conme est l'ostel de France, car nul bastart ne deveret porter lez armes de France, ne a differance, ne aultrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 293).

428
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     DIFFORMITÉ     
1.

"Différence" : ...car l'unité de nostre Createur demorant en son estat primier, nous veons diverses choses corporelles et incorporelles, celestes et terrestres, ains ceste difformité dez choses si argue et demonstre la tres grant perfection et la noble pollicie du Tout Puissant qui a tout creé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 91).

429
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     DIGNITÉ     
1.

[Dignité séculière] : Car, en aucunes dignités, c'est especial que, par seule election, il ont plain dret et puent administrer, conme il appiert en un patrice et en un consul, qui sont certaines dignités de Droit civil, (...) et la cause si est pour ce que cez dignités sont prochaines du prince. Donques, se lez dignités maindres puent administrer par seule election, pour la prochaineté qu'il ont au prince, par plus forte raison le prince, par sa seule election, ou par succession sanz aucune election, pourra administrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (...) Il est aussi une enseigne de seinguliere dignité, conme en la dignité royal le ceptre et le[z] armes, et ne lez puet nul porter ne mettre subz sez choses sanz la volanté et le congié du prince (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). De ce venoit que saint Pol s'esjouyssoit plus des aversitez de ce monde et de ses chaines et de sa prison pour le confort de ceste belle contemplacion, que nous faisons en noz prosperitez ou en couronnes et dignitez. (GERS., P. Paul, a.1394, 514).

430
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     DIGNITÉ     
1.

[Dignité séculière] : Car, en aucunes dignités, c'est especial que, par seule election, il ont plain dret et puent administrer, conme il appiert en un patrice et en un consul, qui sont certaines dignités de Droit civil, (...) et la cause si est pour ce que cez dignités sont prochaines du prince. Donques, se lez dignités maindres puent administrer par seule election, pour la prochaineté qu'il ont au prince, par plus forte raison le prince, par sa seule election, ou par succession sanz aucune election, pourra administrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (...) Il est aussi une enseigne de seinguliere dignité, conme en la dignité royal le ceptre et le[z] armes, et ne lez puet nul porter ne mettre subz sez choses sanz la volanté et le congié du prince (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). De ce venoit que saint Pol s'esjouyssoit plus des aversitez de ce monde et de ses chaines et de sa prison pour le confort de ceste belle contemplacion, que nous faisons en noz prosperitez ou en couronnes et dignitez. (GERS., P. Paul, a.1394, 514).

431
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     DILATER1          DILATER2     
1.

[Dans un espace à deux dimensions] : ...lez loys sont acceptees et lez decrés gardés et lez possessions de l'Eglyse sont dilatees. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238).

432
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     DILATION     
"Action de différer qqc." : ...car le couronement du Roy en la faveur de l'arcevesque ne doit pas estre longuement differé, maismement quant le Roy est tel que il ne puet aministrer devant ce que il soit couroné ; car celle dylacion seroit tres deraisonable et prejudiciable a toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 138). Au premier cas, il doibt rendre le deu, car se le seigneur a concedé et ottroyé le principal, c'est le mariage, il s'entent qu'il a accordé les choses de mariage. Au second cas, il samble qu'il doibve acomplir le mandement du seigneur, ce n'est que probablement il doubte le peril de adultere pour la dilation. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).
433
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     DILIGEMMENT     
A. -

"Attentivement" : ...car quant l'Anemy voit et considere dyligaulment a quoy un honme est enclyns, il puet, par conjecturacions, jugier et adyviner que il deveret vraysamblablement faire telle chose ou telle (Songe verg. S., t.1, 1378, 371). Et puis a la fois pour toy humilier tu descendras a congnoistre ton inclinacion a pechie, comme tes meurs, tes affections, tes cogitacions et tes operacions sont vicieuses, et penseras, par diligentement mediter sur ton estat, sur tes condicions, sur ta maniere de viure et a quoy tu es enclin soit a vice soit a vertu (CIB., p.1451, 187).

434
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     DÎME     
"Redevance à taux variable sur les récoltes et le bétail, versée à l'Église" : ...la [les chevaliers d'aujourd'hui] vous feront et establiront une loy que nulles dimes ne poïeront, que a Sainte Yglise point n'obeïront, que nulle excomuniement ne craindront, et que ilz bateront et roulleront prestres et clers et touz aultres ministres d'Yglise (Songe verg. S., t.1, 1378, 16). ...le Saint Pere de Ronme, a l'exemple de Jhesuchrist, ne doit mie querir ne desirer telle recognescance verbal ou honmage, car il luy doit souffire de la recognescence que ilz font quant ilz poient deübment lez dismes, lezquellez Diex a reservé en signe de signourie universele et de souveranité (Songe verg. S., t.2, 1378, 60). Les religieuses, abbeesse et couvent d'Evreux ont en la forest d'Evreux ce qui ensuit, c'est assavoir la diesme de la revenue de ladicte forest, la diesme du miel, la diesme de la venoison, quiconques la prengne, la diesme du blé qui croist en ladicte forest, la diesme des deniers des ventes qui sont faictez en ladicte forest et es essars, la diesme du pasnage des pors, la diesme des pors du fondeur, la diesme de toutes les choses qui sont faictez en ladicte forest (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 240). Laquelle fondacion il fist confermer par le pappe Urban Ve, ensemble leur donna la disme du village de Caugie qu'il ordonna pour le vivre des deux bourciers qu'il y mist, qui furent appellés escoliers du roy. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 r°).
435
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     DIMINUISEMENT     
"Diminution" : ...ainssi, il [les rois] retienent le pasteur et laissent lez berbys touz seulz aux champs, et aussi ilz le font ou grant prejudice et diminuisement du service divin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 234).
436
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     DIMINUISER     
A. -

"Enlever, supprimer" : ...celluy traitié [de Bretygny] ne fust onques aconpli ne parfait, mez se raporterent lez tracteurs a tout ce que lez Roys y voudroient ajouster ou dyminuisier, ouquel traitié de Calays il fust assez dit que le Roy sursoiret d'user de sa souveraineté et ressort en Guyenne (Songe verg. S., t.1, 1378, 277).

437
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     DIMINUISER     
B. -

[Le compl. désigne un pouvoir] "Affaiblir, réduire" : ...il [le roi de France] ne puet ne ne doit faire telle alienacion de la souveraineté et du ressort, car il ne crestret mie son royaume, mez le deminuiseret, et si n'est nulle plus grant alienacion que de la souveraineté et du ressort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 285).

438
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     DIOCÈSE     
"Diocèse" : Car se, quant le Pape est creé, vous dittes que le seigneur de tout le monde est creé, semblablement il vous convandra dire que, quant un evesque est fait et creé, que il soit seigneur temporel en toute sa dyocese. (Songe verg. S., t.1, 1378, 32). Bernard de Montgravier, docteur à Paris, du diocese de Lengres, fut environ ce temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°).
439
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     DISCORD1          DISCORD2     
-

À discord. "En désaccord" : ...nous te prions et supplions que lez cuers de noz ministres et officiers, qui sont enssemblez a decort, et encordés dez temptacions de l'Anemi d'Anfer de plus acquerir et conquester que a eulx n'apartient, tu voeilles perfaitement enluminer, rapaiser et acorder, et la corde de l'Anemi depecer et decorder, si que il n'ait plus pover de semer entre eulx aucune division (Songe verg. S., t.1, 1378, 5). ...et tout environ elle estoyent sensues, couleuvres, laysardes, par lesquelz je entens gens vicieux ou desirs pervers qui sussoyent la partie de ceste beste jusques aux os, et a toutes choses estoyent a descort fors a ce faire comme deux loups s'accordent a prendre une brebis (GERS., Noël, p.1404, 308).

440
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     DISCRET     
"Avisé, prudent" : Car Pypin si envoïa au Pape, non mie conme a celluy qui estoit seigneur en la temporalité, mez conme a une sage persone et discrete, pour avoir conseil. (Songe verg. S., t.1, 1378, 120). ...car, conme dist Platon, "Le monde est adonques beneüré quant lez roys sont sages, prudens et discrés". (Songe verg. S., t.2, 1378, 265). Et comment les nomme on ? La premiere se nomme discrete et saige Verité ; la seconde pure et nette Virginité (GERS., Annonc., a.1400, 232). Erreur de fortune, c'est quant il cuide prendre une femme sage et discrete, et elle est pou discrete, sage et pou prudente. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).
441
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     DISCRÉTION     
1.

[Dans le but de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, etc.] : Et certes, nous avons plus grant fiance en ta discrecion, en ton sens et bonne prudence, que a nul aultre, soit clerc, soit loy, de tez conseilliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8). Et a ce est ordonnee la discrecion du confesseur principalement, et pour autres causes aussy : pour encliner a bien et aprendre que est pechié. (GERS., Déf., 1400, 237). ...Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). ...mais cogitacion pres que a chascun moment se tourne a choses inutiles ineptes et friuoles et se ingere et precipite a telles choses de neant sans frain de discrecion. (CIB., p.1451, 182).

442
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     DISPENSATION     
2.

[Le compl. du nom désigne une pers.] "Soin, charge" : [Saint Bernard au Pape Eugène] Aussi tu dois avoir la cure et la dispensacion des amez, tellement que tu lez pourvoies et conseilles, que tu lez procures et gardes, conme sers feable, prudent et sage, que le seigneur a establi pour le gouvernement de sa famille (Songe verg. S., t.1, 1378, 104).

443
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     DISPOSER     
A. -

Au propre. "Mettre qqc. en place, poser qqc." : ...se nature dispose une nue a pluye, de neccessité il convient que il face pluye se il ne survient une aultre cause, plus forte que la naturele, qui l'enpeche conme cause plus neccessaire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 373-374).

444
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     DISPOSER     
2.

[D'une chose ; le compl. désigne l'être hum.] Disposer qqn à qqc. "Le prédisposer, l'inciter à (un état physique ou moral)" : Dysons, donques, que lez impressions dez estelles disposent aucunement a la variableté dez meurs, mez ce n'est pas d'une disposicion neccessaire et prochaine, mez d'une disposicion accidentelle et lointaine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). ...où nous voyons qu'ilz [les corps célestes] causent toute generation et corrupcion et qu'ilz inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades et à plusieurs autres choses très utilles et à savoir bien requises (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

445
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     DISPOSITIF     
-

DR. [P. oppos. à loi permissive] Loi dispositive : En la primiere maniere, telle loy est appellee loy dispositive, et ne trouverés mie que, en celle maniere, que aucune loy, divine ou humaine, dispose ou face ordenance que aucun champ soit lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).

446
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     DISPOSITION     
C. -

"État du corps et de l'esprit ; qualités du corps qui peuvent être facilement changées" : Car lez herbes et lez melodies si puent grandement changier et muer la disposicion du corps et, par consequant, il puent convertir lez mouvemens de la sensualité, laquelle chose appiert dez herbes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). ...tournons, s'il vous plaist, les yeux de nostre consideration a regarder la disposition de Nostre Dame (GERS., Annonc., a.1400, 232).

447
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     DISPOSITION     
-

En partic. PHILOS. Disposition prochaine/disposition lointaine. "État prochain où est une chose pour recevoir une nouvelle qualité, une nouvelle forme ; en sens contraire, disposition éloignée" (LITTRÉ, s.v. disposition 11) : Dysons, donques, que lez impressions dez estelles disposent aucunement a la variableté dez meurs, mez ce n'est pas d'une disposicion neccessaire et prochaine, mez d'une disposicion accidentelle et lointaine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). Et de ce la vient que la bonte dicelles specialment de lymaginatiue est vne tresprochaine disposicion a auoir bon entendement, car quant lymaginatiue ou la fantasie est troublee ou blessee par trop grant impression des choses deuant dictes (...), tu vois que lentendement et la raison de la personne est troublee. (CIB., p.1451, 212).

448
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     DISPUTAISON     
"Débat, discussion, en particulier dans le domaine de la religion" : Mez, se vous voulés encore debatre que saint Pierre, come vicaire de Dieu, avoit telle puissance et tel pover conme Jhesuchrist avoit es cieux, non mie seulement telle puissance ou pover conme il excercet en terre, certes, ce debat ou desputaison ne vous sera pas honerable en la parfin (Songe verg. S., t.1, 1378, 26). ..."nul honme ne scet se il est digne d'estre en la grace et en l'amour de Dieu ou non", et "plusieurs sont predestinés et en la grace de Dieu, lezquelx nous tenons en ce siecle pour non nobles", conme il appiert par l'Apostre (...). Laissons donques ceste noblece a la deputayson dez theologyens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).
449
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     DISPUTAISON     
"Débat, discussion, en particulier dans le domaine de la religion" : Mez, se vous voulés encore debatre que saint Pierre, come vicaire de Dieu, avoit telle puissance et tel pover conme Jhesuchrist avoit es cieux, non mie seulement telle puissance ou pover conme il excercet en terre, certes, ce debat ou desputaison ne vous sera pas honerable en la parfin (Songe verg. S., t.1, 1378, 26). ..."nul honme ne scet se il est digne d'estre en la grace et en l'amour de Dieu ou non", et "plusieurs sont predestinés et en la grace de Dieu, lezquelx nous tenons en ce siecle pour non nobles", conme il appiert par l'Apostre (...). Laissons donques ceste noblece a la deputayson dez theologyens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).
450
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     DISSIMULER     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] : Par lequel Kaÿm cez faulx Juys sont figurés et segnefiés, qui firent mettre a mort Nostre Sauveur Jhesuchrist, mez, neantmoins, nous lez devons souffrir et dissimuler entre nous (Songe verg. S., t.1, 1378, 361).

451
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     DISSIMULER     
B. -

[Le compl. désigne un acte, un fait] : ...il est escript primo Regum, decimo, coment le roy Saül est loué pour ce que il savoit dissimuler lez injures et lez opprobres lezquellez luy estoient dittes par le pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). ..."Nostre Seigneur dissimule lez pechiés dez honmes". Nous avons donques notables exemples de la Divine Escripture que le Roy et chascun doit dissimuler en temps et en lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). En Dieu est aussi longueur de patience, par laquelle il seuffre les mauvais, car "il dissimule les pechiéz des homes pour la penitance et satisfation". (Somme abr., c.1477-1481, 131).

452
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     DISSIMULER     
B. -

[Le compl. désigne un acte, un fait] : ...il est escript primo Regum, decimo, coment le roy Saül est loué pour ce que il savoit dissimuler lez injures et lez opprobres lezquellez luy estoient dittes par le pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). ..."Nostre Seigneur dissimule lez pechiés dez honmes". Nous avons donques notables exemples de la Divine Escripture que le Roy et chascun doit dissimuler en temps et en lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). En Dieu est aussi longueur de patience, par laquelle il seuffre les mauvais, car "il dissimule les pechiéz des homes pour la penitance et satisfation". (Somme abr., c.1477-1481, 131).

453
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     DISSIMULER     
-

Dissimuler en temps et lieu. "Différer" : ..."Nostre Seigneur dissimule lez pechiés dez honmes". Nous avons donques notables exemples de la Divine Escripture que le Roy et chascun doit dissimuler en temps et en lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). ..."aucune foys l'ire de Dieu si procede lentement, mez quoy ? certes, il reconpensse la demeure de sa correccion par tres griefve pugnicion". Et est grant vertu, mesmement a un prince, savoir dissimuler en temps et en lieu (Songe verg. S., t.1, 1378, 345).

454
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     DISSIMULER     
-

Dissimuler en temps et lieu. "Différer" : ..."Nostre Seigneur dissimule lez pechiés dez honmes". Nous avons donques notables exemples de la Divine Escripture que le Roy et chascun doit dissimuler en temps et en lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). ..."aucune foys l'ire de Dieu si procede lentement, mez quoy ? certes, il reconpensse la demeure de sa correccion par tres griefve pugnicion". Et est grant vertu, mesmement a un prince, savoir dissimuler en temps et en lieu (Songe verg. S., t.1, 1378, 345).

455
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     DISSOLU     
B. -

Au fig. [D'un état] "Corrompu, débauché" : Nostre Tres Saint Pere, de sa plaine puissance de laquelle nous avons pallé, si fait telles promocions, et aussi dist il que il le puet faire, consideree sa puissance absolue, laquelle deveroit mieulx estre appellé puissance dissolue que absolue, qui l'oseret dire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). Mais je dy en oultre que ceste beauté et phizonomie fut de telle attrempence et armonie naturelle, et tellement compassee que point ne esmeuvoit les regardans a mauvaise ou dissolue plaisance, ains a chasteté et a devocion (GERS., Concept., 1401, 424).

456
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     DIVERSITÉ     
A. -

"Différence" : Donques, et le droit doné et autroyé puet estre revoqué, pour la coulpe de celluy a qui il a esté donné ; car je ne vois mie raison de diversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 139). Et en ce veez vous la diversité entre la vertus de manificence et le vice d'orgueil (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Selon ces quatre complexions... le corps humain recoit diuerses condicions, et selon la diuersite de la complexion lame naturellement a diuerses inclinacions et est lame en ses operacions plus tardiue ou plus hastiue ou plus ingenieuse ou moins. (CIB., p.1451, 218). Le mariage est nul pour la diversité de religion. (Sacr. mar., c.1477-1481, 66).

457
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     DIVINATION     
"Art de découvrir ce qui est caché" : Aucune foys, ilz denuncient lez choses avenir a tieulx dyvins, en leur dorment ; et telle espece de dyvinacion est appellee dyvinacion de songe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364).
458
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     DIVISER     
2.

[Le compl. désigne une chose] Diviser qqc. de qqc. : Et raison assez s'i acorde que, puis que le royaume de France estoit une dez parties principales de l'Ampyre, que celle partie si noble reteinst la nobleté et l'auctorité de l'autre partie de l'Ampyre, de laquelle elle fust divisee (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). ...saint Charles divisa le royaume de France de l'Empyre, quant a souveraineté et ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 285-286).

459
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     DIVISER     
2.

[Le compl. désigne une chose] Diviser qqc. de qqc. : Et raison assez s'i acorde que, puis que le royaume de France estoit une dez parties principales de l'Ampyre, que celle partie si noble reteinst la nobleté et l'auctorité de l'autre partie de l'Ampyre, de laquelle elle fust divisee (Songe verg. S., t.1, 1378, 56). ...saint Charles divisa le royaume de France de l'Empyre, quant a souveraineté et ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 285-286).

460
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     DIVISER     
1.

[Le compl. désigne un objet] : ..."et divisera la coste de Nostre Seigneur, laquelle estoit sanz cousture", car un royaume ne doit mie estre divisé quant a souveraineté et ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 285).

461
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     DIVISEUR1          DIVISEUR2     
"Personne chargée de faire un partage ; arbitre" : Il appiert, donques, et samble clerement que Jhesuchrist ne fust ne juge ne diviseur es choses temporales, ains en celuy estat, et en temps de humilité, il n'eut ne royaume ne temporalité, ne ne vouloit avoir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 25).
462
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     DIVISION     
1.

"Fait de séparer qqc. de qqc. d'autre, séparation" : ...saint Charles divisa le royaume de France de l'Empyre, quant a souveraineté et ressort, mez se, ainsi conme nous voulons maintenir, la ditte division ne puet valer selon Droit ne selon rayson, donques le roy de France est subjet de l'Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 285-286).

463
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     DIVISION     
a)

"Partage (d'un territoire)" : Je puis donques dire que, puis que le roy de France, ou aultre Roy, quel que ce soit, a son royaume conquesté de la volanté de Dieu, par la division dez anciens Pers ou par aultre juste titre, l'Impereur ne le pout pas contraindre de luy faire honmage de son royaume par violance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 52).

464
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     DIVISION     
b)

"Partage (d'un pouvoir)" : Ce n'est pas, donques, chose semblable de celle division faitte par saint Charles et de la division ou alienacion de la souveraineté de laquelle nous pallons (Songe verg. S., t.1, 1378, 286). Le Chevalier dist que la division de la temporalité appartient aux Roys et aux aultres seigneurs seculiers. (Songe verg. S., t.2, 1378, 79).

465
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     DIVISION     
2.

[À propos des viandes ; p. réf. à Lév. 11] Division des viandes. "Distinction entre viandes pures et impures" : Car, ainssi, il s'ensievret que nous deverions garder la circuncision et la division dez viandes conme font lez Juys (Songe verg. S., t.1, 1378, 192).

466
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     DONAISON     
"Donation" : Puis, donques, que le Pape et lez aultres evesques tienent que celle donayson faitte par Constantin est valable, il s'ensieut par rayson et de neccessité que Constantin avoit juridiction ou puissance sur toutes Eglyses et persones de Saincte Eglyse (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).
467
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     DONNER     
7.

Donner confort/allégeance. "Soulager" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

468
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     DONNER     
1.

Donner aide et action : Mez, certes, telle response ne me souffist mie, car le roy de France laisse lez Juyfs prester a usure, et la Loy civile aussi, et non mie seulement de simple permission, car le Roy donne aide et action aux Juyfz de demander lez usures en jugement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 356).

469
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     DORÉ     
-

[Symbole de l'appartenance à la faculté de droit ou à la chevalerie] Éperon doré : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

470
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     DORÉ     
-

Porter doré. "Porter des accessoires dorés comme signe de l'appartenance à la classe des chevaliers (les écuyers portent argent)" : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

471
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     DORMIR     
-

Empl. subst. En son dormant. "Pendant son sommeil" : Tre[s] soverain et tres redoubté Prince, oyés donques, par maniere de recreacion et de esbatement, mon songe et la vision laquelle m'est apparue en mon dorment. (Songe verg. S., t.1, 1378, 3).

472
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     DORMIR     
B. -

Au fig. [D'une chose] Faire dormir ou cesser. "Interrompre ou arrêter" : ...et pour ce dit une loy que, se une prescripcion est enconmenciee, se l'age d'un pupille survient qui face dormir ou cesser la prescripcion, neantmoins, aprés, la prescripcion sera continuee et ara son effect, puis que l'enpechement sera cessé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 245).

473
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     DOULER     
B. -

"Se plaindre (d'un préjudice)" : ...et se puet celluy de qui l'en prent tellement lez armes justement douler et conplaindre (Songe verg. S., t.1, 1378, 289).

474
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     DOUTABLE     
"Douteux, équivoque" : Car, conme dient lez drois, nous devons en cas doutable faire telle interpretacion laquelle ne soit mie a Droit comun contraire (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). ...ains treuve len que ce sont le plus communement illusions et faulses apparances ou responses doutables et de double sentence. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 103).
475
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     DOUTE     
-

Rappeler en doute. "Mettre en doute" : Qui est celui, donques, qui rappellera en doubte se celui qui est Seigneur de tout le monde puisse ordener loy, et establir, dez choses lezquelles luy sont subjectes, et soubz sa seignorie ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 23). Et qui, aussi, rapellera en doubte que le tres puissant roy de France ne soit roy ordené et establi de Dieu ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 51).

476
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     DOUTE     
-

Rappeler en doute. "Mettre en doute" : Qui est celui, donques, qui rappellera en doubte se celui qui est Seigneur de tout le monde puisse ordener loy, et establir, dez choses lezquelles luy sont subjectes, et soubz sa seignorie ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 23). Et qui, aussi, rapellera en doubte que le tres puissant roy de France ne soit roy ordené et establi de Dieu ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 51).

477
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     DOUTE     
-

P. ext. "Incertitude sur la vérité d'un fait" ; d'où "exposé sur un fait" (Éd.) : Et, mon tres redoubté Seigneur, en la presance de Vostre Majesté, ceste doubte a esté aultre foiz disputee, par maniere d'esbatement et de collacion, c'est assavoir se la puissance espirituele et la puissance seculiere sont divisees et toutes separees en divers suppos (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). ...c'est assavoir de la Concepcion de la benoite Vierge Marie, laquel doubte j'ay aultre foys oÿ disputer en vostre presence, qui oyés volantiers, a la louange de la Vierge Marie, touz ceulx qui soubstiennent qu'elle n'ait mie esté conceüe en pechié origynel. (Songe verg. S., t.2, 1378, 246).

478
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     DRAP     
"Étoffe" : Et, pour ceste noblece, une loy deffent que nul ne porte vestemens de drap d'or, se ce n'est le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 291).
479
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit divin : Or, ne vous ennuie un petit, je suppose que le nom de Droit est moult general, car il contient en soy Droit divin et Droit humain (...). Le Droit divin conprent la Loy encienne et la Loy novelle, c'est assavoir la Loy de le Euvangile. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

480
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit de sang. "Droit que la naissance donne" : Derechief, c'est chose clere que, de Droit naturel, la succession de frere a aultre est deüe par droit de sanc (Songe verg. S., t.1, 1378, 259). ...car lez armes d'un lynage sont deübz pour droit de sanc et, par consequant, a tous ceulx du lygnage, et si ne puent ceulx de celluy lignage renuncier a leurs armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Or est certain que celluy qui est nez de noble lygnie, si a pour luy Droit de sanc et de nature, lequel est plus fort que n'est Droit positif ou noblece accidentele, donques il doit estre plus honoré (Songe verg. S., t.1, 1378, 309).

481
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit de sang. "Droit que la naissance donne" : Derechief, c'est chose clere que, de Droit naturel, la succession de frere a aultre est deüe par droit de sanc (Songe verg. S., t.1, 1378, 259). ...car lez armes d'un lynage sont deübz pour droit de sanc et, par consequant, a tous ceulx du lygnage, et si ne puent ceulx de celluy lignage renuncier a leurs armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Or est certain que celluy qui est nez de noble lygnie, si a pour luy Droit de sanc et de nature, lequel est plus fort que n'est Droit positif ou noblece accidentele, donques il doit estre plus honoré (Songe verg. S., t.1, 1378, 309).

482
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit de sang. "Droit que la naissance donne" : Derechief, c'est chose clere que, de Droit naturel, la succession de frere a aultre est deüe par droit de sanc (Songe verg. S., t.1, 1378, 259). ...car lez armes d'un lynage sont deübz pour droit de sanc et, par consequant, a tous ceulx du lygnage, et si ne puent ceulx de celluy lignage renuncier a leurs armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Or est certain que celluy qui est nez de noble lygnie, si a pour luy Droit de sanc et de nature, lequel est plus fort que n'est Droit positif ou noblece accidentele, donques il doit estre plus honoré (Songe verg. S., t.1, 1378, 309).

483
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     DROIT1          DROIT2     
2.

Droit de partie. "Droit propre à une institution" : ...sauf que il [le Pape] est tenu de garder lez ordenances justes et raysonables de sez predec[ess]eurs et lezquelles touchent droit de partie, lezquelles il ne puet ne ne doit muer ne changer sanz cause raysonnable (Songe verg. S., t.1, 1378, 198).

484
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     DROIT1          DROIT2     
3.

En partic. : Il est quatre manieres de Droit humain : primierement, Droit naturel, le Droit des genz, Droit civil et Droit canon. (Songe verg. S., t.1, 1378, 52).

485
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit naturel. "Droit propre à tous les êtres animés incluant l'amour entre les sexes et la génération" : Ce Droit est comun a touz honmes et a toutes bestes ; ce Droit naturel encline tout honme et toute beste a engendrer son semblable, et a le nourrir et garder, conme dit la loy primiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 52).

486
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit des gens. "Droit propre à l'homme d'où est issu l'amour de Dieu et de son prochain ainsi que l'amour des biens qui peut mener au vice" : Mez veons se il puet prouver sa seignorie du Droit dez gens, lequel aussi est appellé Droit naturel, car Diex a toutes choses creés pour lez hommes (...). De ce Droit, cy sont lez seignories divisees, lez cités faittes et ordenees, et lez royaumes establis (Songe verg. S., t.1, 1378, 52). Secondement, tel champ est deffendu du Droit dez gens, car, tout ce qui repugne a equitté naturele si est deffendu du Droit dez gens, car l'equitté de Droit naturel, qui est appellée le Droit dez gens, si est telle que elle voeult que lez malfaiteurs soient pugnys et lez innocens soient absouz ; or est certain que, en un tel champ de bataille, aucune foys celluy qui est innocent et qui n'y a coulpe si est vaincu et est pugny (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

487
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit des gens. "Droit propre à l'homme d'où est issu l'amour de Dieu et de son prochain ainsi que l'amour des biens qui peut mener au vice" : Mez veons se il puet prouver sa seignorie du Droit dez gens, lequel aussi est appellé Droit naturel, car Diex a toutes choses creés pour lez hommes (...). De ce Droit, cy sont lez seignories divisees, lez cités faittes et ordenees, et lez royaumes establis (Songe verg. S., t.1, 1378, 52). Secondement, tel champ est deffendu du Droit dez gens, car, tout ce qui repugne a equitté naturele si est deffendu du Droit dez gens, car l'equitté de Droit naturel, qui est appellée le Droit dez gens, si est telle que elle voeult que lez malfaiteurs soient pugnys et lez innocens soient absouz ; or est certain que, en un tel champ de bataille, aucune foys celluy qui est innocent et qui n'y a coulpe si est vaincu et est pugny (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

488
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit civil/droit des Romains : ...et l'Impereur a titre de Droit civil, lequel est variable et touz lez jours muable. Ce seroit chose assez estrange que celuy qui a titre de Droit muable, peüt acquerir seignorie sur celuy qui a titre de Droit qui est ferme et estable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Cy devons savoir que, a proprement paller, que Droit civil est le Droit qui est ordené et establi en chascune cité. Lez ordenances, donques, de chascune cité, doit estre Droit civil de celle cité appellé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Secondement, nous appellons Droit civil, le Droit dez Ronmains, que ilz soloient garder ou temps de leur monarchie, lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

489
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit civil/droit des Romains : ...et l'Impereur a titre de Droit civil, lequel est variable et touz lez jours muable. Ce seroit chose assez estrange que celuy qui a titre de Droit muable, peüt acquerir seignorie sur celuy qui a titre de Droit qui est ferme et estable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Cy devons savoir que, a proprement paller, que Droit civil est le Droit qui est ordené et establi en chascune cité. Lez ordenances, donques, de chascune cité, doit estre Droit civil de celle cité appellé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Secondement, nous appellons Droit civil, le Droit dez Ronmains, que ilz soloient garder ou temps de leur monarchie, lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

490
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     DROIT1          DROIT2     
-

Droit civil/droit des Romains : ...et l'Impereur a titre de Droit civil, lequel est variable et touz lez jours muable. Ce seroit chose assez estrange que celuy qui a titre de Droit muable, peüt acquerir seignorie sur celuy qui a titre de Droit qui est ferme et estable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Cy devons savoir que, a proprement paller, que Droit civil est le Droit qui est ordené et establi en chascune cité. Lez ordenances, donques, de chascune cité, doit estre Droit civil de celle cité appellé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Secondement, nous appellons Droit civil, le Droit dez Ronmains, que ilz soloient garder ou temps de leur monarchie, lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

491
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     DROIT1          DROIT2     
-

[P. oppos. à droit de sang] Droit positif. "Droit conventionnel" : "Celluy qui allegue plus fort et plus ancien droit doit estre preferé" (...). Or est certain que celluy qui est nez de noble lygnie, si a pour luy Droit de sanc et de nature, lequel est plus fort que n'est Droit positif ou noblece accidentele, donques il doit estre plus honoré (Songe verg. S., t.1, 1378, 309). ...nous avons bien dilate nostre honneur en puissance de richesses et de juridicions, encontre la sainte costume sustouchee, et par noz decretales et nouveaux droiz positiz en laissant derriere et comme chose oubliee la code des anciens canons et des huyt conciles generaulx (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 301).

492
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     DROITURE     
B. -

"Redevance" : Nous vous demandons plusieurs droitures, esquelles vous nous estes raisonablement tenus et obligés, selon l'ordenance de Dieu ou de voz predecesseurs, ou aultrement, assez deüement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14). ...affin que le pauvre homme, quant il aura paie son seigneur et ses droictures, puisse franchement dire du sien, "Il est mien," et vivre en liberte ancienne a la gloire de Dieu et de son seigneur naturel. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 218).

493
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     DURER1          DURER2     
B. -

[Dans l'espace] "S'étendre" : ...et Lothaire, l'ainsné filz, fust Impereur ; et duroient lez mettes de son Empire de la riviere de Mose juques a la riviere de Rym, et estoit son Empyre assis conme ou millieu dez royaumes de sez freres (Songe verg. S., t.1, 1378, 152). ...et convenoit au roy fere bruller tous les boys qui duroient plus de XXX lieux et encore ne seroit ce fin, car icelui Maquemorre et ses Yrlandois chevauchoient chevaux sans selle, contre val les montaignes, d'aussi grant cours que l'on sauroit fere en plaine champaigne et usoient de dars brullez au bout, de terrible puissance et penetracion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

494
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     ÉBATTEMENT     
"Divertissement" : Primierement, quant un champ se fait entre deux personnes ou plusieurs, pour cause d'ebastement, sanz effusion de sanc, et tel champ est lysible selon Droit civil (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). ...qui en lieu des louenges de Dieu, les despitent et maugroyent et regnient, et chantent les faulces loenges de la personne qui est tellement ensevelie : Laudatur peccator. Et en lieu de pleurs, ilz mainent faulse joye, solas et esbatement. (GERS., Purif., 1396-1397, 67).
495
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     ÉCHARPE1          ÉCHARPE2     
-

Loc. [Désigne une pers. ingrate vis-à-vis de son hôte ou de son bienfaiteur] Souris en escharpe : Semblablement sont plusieurs qui ont esté es gyrons et es cours dez roys, et dez aultres princes terrians, nourris, mez il se sont monstrés a leur hoste comme souris en cherpe, conme serpent en gyron et conme feu en sain (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).

Rem. Au suj. de cette expr., cf. F. Chatillon, M. Schnerb, Mus in pera... In : R. du Moy. Âge lat. 22, 1966, 21-22.

496
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     ÉCHAUFFER     
B. -

Au fig. [D'une pers.] Eschauffer en son harnais. "Se mettre en colère" : Sire Clerc, il semble que vous voeilliés aucunement courroucer, et en vostre harnois eschaufer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39).

Rem. Cf. aussi DI STEF., 426a, s.v. harnais.

497
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     ÉCHEVELER     
-

Part. passé en empl. adj. "Ébouriffé, hirsute" : ...conme sont aucuns de faulse et de mauvese creance qui tienent que, se ilz encontrent un lievre au matin ou une fame eschevelee ou un avugle ou un mutylés ou un moyne, que c'est mauvés encontre et que aucun mal leur doit avenir en celle journee (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

498
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     ÉCHINER     
-

Part. passé en empl. adj. "Rompu, éreinté, roué de coups" : ...eulx [les prélats] et leur pueple descendent ou puis d'Anfer, tous echennés. Donques poons nous, de noz prelas, conclurre ce qui est escript : "Ilz ont regné mez ce n'a pas esté de moy" et n'ont pas esté ez labeurs ne ez travaux aveques lez Apostres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

499
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     ÉCONOMIE     
"Gestion des dépenses d'une maison" : ...le ruysseau de Yconomie, qui enseigne le gouvernement d'une maison (Songe verg. S., t.1, 1378, 335).
500
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     ÉCRIN     
RELIG. (Saint) escrin. "Reliquaire" : ...le roy de France est "maistre et garde de noz sains escrins, dezquelx escrins nous donnons et eslargissons a ceulx a qui il nous plait, et pour ce est il que il fait aucunement conpaingnie a Nostre Majesté". (Songe verg. S., t.1, 1378, 327).
501
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     ÉCROUELLES     
MÉD. "Écrouelles" : ...quartement, conment lez roys de France guerissent touz malades, seulement par toucher, d'une maladie appellee lez escrouelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 51). Car quant un malade se guerit de sa maladie soubdainement et oultre conmun cours de nature, c'est signe qu'i soit gueriz par miracle et par la grace du Saint Espirit. Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131).
502
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     ÉCROUELLES     
MÉD. "Écrouelles" : ...quartement, conment lez roys de France guerissent touz malades, seulement par toucher, d'une maladie appellee lez escrouelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 51). Car quant un malade se guerit de sa maladie soubdainement et oultre conmun cours de nature, c'est signe qu'i soit gueriz par miracle et par la grace du Saint Espirit. Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131).
503
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     ÉCUELLE     
.

Mettre par pots et par escuelles. "Dissiper, dilapider (un bien)" : Et certes, se la crainte et la puissance royal n'estoit, vous ariés pou de repos et vous seroient tous voz biens mis par pos et par escuelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39).

Rem. Cf. DI STEF., 720c, s.v. pot ; non att. par FEW XI : scutella, ni FEW IX : pottus.

504
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     EFFECTIF     
-

Cause effective : Aussi de la cause efficiente, ou de celle qui fait la chose, nous veons que aucunes choses sont en celuy qui est cause effective de la chose, lezquelles ne sont mie en la chose causee ; car le solail est cause effective de toutes choses qui naiscent de terre, et, toutevoies, l'en treuve es choses qui naiscent de terre, verdure et moiteté, lezquelles ne sont pas ou solail. (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). Et par ainsi ce sera proces sans fin et comme ung cercle, qui se retourne en soy mesmes, dont on ne puet scavoir n'apparoir principe ne fin, ou il convient parvenir a une chose qui est cause effective de toutes choses sans avoir estre d'aultrui ou par aultre chose. (Somme abr., c.1477-1481, 101). Se dont on demande, se reprobation a cause du costé de l'homme quant a la premiere deserte ou merite de l'home, il n'est cause nulle. Quant au second, il y a cause meritoire et effective ou active. Quant au tiers, il y a cause meritore, mais pas effective. (Somme abr., c.1477-1481, 171).

505
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     EFFET     
-

Mener à effet. "Accomplir" : ...il luy vient plusieurs enpechemens pour lezquelx il ne puet mener a effect sa volanté. (Songe verg. S., t.1, 1378, 370). ...et tellement que ce qui est en ta voulente par propos de bien faire tu le puisses mener a effect de bonne operacion. (CIB., p.1451, 178).

506
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     EFFICACE1          EFFICACE2     
"Efficacité, pouvoir" : ...toutevoyes il est aucunes choses sur lezquelles la lune a aucune puissance et efficace, sur lezquellez le solail n'a point de pover ou, au mains, il n'a mie tant de pover conme a la lune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Et le saint sacrement de l'autel, quant a sa valeur, est de ceste condicion, et est de certaine efficace et puissance, et pourtant une messe ne vault pour pluseurs ensemble comme pour ung tout seul. (GERS., Déf., 1400, 233). Et pour ce que le conseil humain sans laide de dieu est enferme et na point defficace specialement en choses qui sont dessus nous comme merir la vie pardurable (CIB., p.1451, 178). ...fist sculper les ymages des douze princes d'Israël et aucuns camahieux qui sont à Venize en agathe, à Saint Denis en France et autres plusieurs, desquieux se voient assez et se treuvent en plusieurs reliquaires, comme choses de grande efficace. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 r°). ...par especial eut en singulliere recommandacion Camedreos, qui est une herbe de bonne efficace. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 v°).
507
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     EFFICIENT     
PHILOS. Cause efficiente. "Cause qui produit un effet" : Aussi de la cause efficiente, ou de celle qui fait la chose, nous veons que aucunes choses sont en celuy qui est cause effective de la chose, lezquelles ne sont mie en la chose causee (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). La quinte grant réplétion Male o foible complexion, Lesquelles sont causes passives Plus que efficiens ne actives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).
508
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     EFFONDRER     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] "Étaler, exposer" : Puis que il vous plait que dez chevaliers je me taisse, pour vous obeïr et faire plaisir, quant a present je me passe de plus effondrer la matiere de leur meurs et de leurs conversacion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 20).

509
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     EFFUSION     
-

Effusion de sang : Et se vous me demandés dont ce vient que aucuns seigneurs et juges sont en leur jugemens si appres et se delictent en effusion de sanc humain, je vous respons que ce leur vient aucune foys par mauvese acoustumance et d'une nature corrumpue (Songe verg. S., t.1, 1378, 345-346). "...il conviendra que m'espee soit desroillee par grant effusion de sang, dont plusieurs couronnez perdront la vie." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 361). ...en querant et trovant aucun bon tractie sans effusion de sanc (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 48-49). ...et des batailles qui furent en Orient et l'effusion du sang des prebtres ès temples d'Arabie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 v°). ...et dist que en bref en lieux maritins grande effusion de sang, ce qui advint tost après, car les François prindrent deux navires du roy Edoart chargées et misdrent le feu à la tour (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 v°).

510
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     ÉLARGIR     
1.

Eslargir qqc. (à qqn). "Donner généreusement qqc. (à qqn)" : ..le roy de France est "maistre et garde de noz sains escrins, dezquelx escrins nous donnons et eslargissons a ceulx a qui il nous plait, et pour ce est il que il fait aucunement conpaingnie a Nostre Majesté". (Songe verg. S., t.1, 1378, 327). ...une foys, a souper, quant il [l'empereur Titus] se remambra que il n'avoit rien eslargy ne donné tout du longc de la journe[e], il dist ces paroles : "O amici, hanc diem perdidi" : "he ! mez amis, j'ay perdue ceste journee". (Songe verg. S., t.2, 1378, 269).

511
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     ÉLARGIR     
A. -

"Dépenser" : ...le grant tresor que tu assambles et que tu elargis en murs, en fossés et en chastiaux reparer et redrecer, et aucuns faire de novel, car en edifices de palais et de chastiaux nul n'est plus soutif ne de plus grant magnificence que tu soies ; et tout ce fais pour la pais du pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).

512
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     ÉLARGIR     
B. -

"Donner, dispenser" : Ne vous sont pas lez biens de Saint Eglise donnez et elargis dez Roys, des princes et aultres seigneurs, et de leurs subjés, pour Dieu servir et adourer (...) ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 35). Et anssi, selon vostre opynion, touz ceulx qui sont en l'ordre dez Mendyans pechent mortelment, et nul ne leur doit donner aucune chose ne elargir et, par consequant, lez oraysons et lez sacrifices que ilz offrent a Dieu ne sont pas agreables (Songe verg. S., t.2, 1378, 238).

513
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     ÉLEVER     
2.

[Le compl. désigne une chose abstr.] Eslever une opinion. "L'exprimer" : Reverent Clerc, vous avez touché plusieurs choses et vous en estes passé conme coq sur brese, car vous n'avez aucune opynion eslevé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209).

514
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     ÉLISEUR     
"Électeur" : Prenons donques que lez eliseurs elisent Impereur sacrilegue, heretique, tyran, fol ou poïen, le devera le Pape oindre, consecrer et couroner ? Ne plaise a Dieu ! (Songe verg. S., t.1, 1378, 118). Et ja soit ce que il [le Pape] soit par eulx esleü conme par lez ministres de Dieu, il ne s'ensieut mie que lez eliseurs aient une mesme puissance conme celluy qui est esleü, car ilz ne sont que ministres, ou come l'instrument de Dieu. (Songe verg. S., t.2, 1378, 122).
515
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     EMBATTRE     
b)

Soi embattre en : Et certes, ceulx qui, ez cours dez seigneurs seculiers, demeurent, ou, a paller plus proprement, meurent, vivent en esperance qui en leur cuer s'enbat, car ilz espoirent avoir aucun don royal, ou aucune bone fortune (Songe verg. S., t.1, 1378, 234). Et dit Juvenal que quant yvresse s'enbat en une personne, homme ou femme, n'y est chasteté qui puisse estre gardee (GERS., Annonc., a.1400, 237). A ceste foys a ceste vision, je tramblay tout et herissay et tressuay de paour que ceste beste infernale ne se embatist en France. (GERS., Noël, p.1404, 309).

516
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     EMBESOGNER     
I. -

Au passif. Estre embesogné. "Être occupé à une besogne" : Le VIIe fait d'un tyran est, car il procure et met toute son entente de mettre a povreté sez subjés, afin que ilz euvrent et soient tousjours enbesoigniés, et que ilz n'aient pas temps ne lesir de machiner contre lui ne contre son estat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

517
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     EMBESOGNER     
II. -

Empl. pronom. "S'entremettre" (Éd.) : Aucuns si fuient toutes tristeces et toutes pensees. Lez aultres se voeulent de tout meller et se enbesongnier. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237).

518
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     EMBLER     
A. -

[Le compl. désigne un objet] "Voler, dérober" : ...come raconte la loy seconde (...) d'un tabellyon, lequel estoit appellé Ygneus Flavius, qui ambla un livre et le presenta aux Romains, lequel livre fust si agreable au pueple de Ronme que ilz luy donnerent une grant dignité et le firent noble. (Songe verg. S., t.1, 1378, 303). Et si ne puis dormir ne repouser pour la grant paour que j'ay qu'elle [une belle fiole, remplie d'or et de pierres precieuses] me soit emblee. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 331). En quelle doulceur et humilité pria il et escript pour ung serf fuitif qui avoit emblé les choses son maistre, nous le pouons congnoistre par l'espitre qui est a Philemon pour Onesimus. (GERS., P. Paul, a.1394, 512).

519
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     EMBLER     
-

Part. passé en empl. adj. : L'autre partie de ceste espece de dyvinacion, laquelle se fait sanz ce que l'Anemi y soit expressement appellés, si est quant lez dyvins font serieusement aucunes sorceries pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Quant aucun clerc si est pris sayzi, par le juge seculier, de la chose amblee, se celluy a qui la chose amblee appartient vient en jugement et preuve la chose estre seue, se la justice seculiere luy rent et met au delivre, conme il appartient et selon rayson, nientmoins l'Eglyse demande estre restitué par lez gens du Roy de celle chose amblee, pour ce que, ainssi conme ilz dient, leur clerc en fust pris sayzi. (Songe verg. S., t.2, 1378, 183).

520
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     ÉMINENCE     
"Excellence ; degré élevé" : ...toutes aultres Eglises, lezquelles, voluntairement, luy baillerent leur consentement et obeissance, sanz ce que, par aucun dret, ilz y fussent obligés, mez seulement pour l'eminance de la charité dez Apostres saint Pierre et saint Pol (Songe verg. S., t.1, 1378, 93). ...je vous respons que ce appartient juger, par simple cognescence ou par simple doctrine, aux sages et expers en la Loy divine et humaine, qui resplendissent en science et ont grant et parfaitte eminence de rayson, quicunques ilz soient (Songe verg. S., t.1, 1378, 199).
521
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     ÉMINENCE     
"Excellence ; degré élevé" : ...toutes aultres Eglises, lezquelles, voluntairement, luy baillerent leur consentement et obeissance, sanz ce que, par aucun dret, ilz y fussent obligés, mez seulement pour l'eminance de la charité dez Apostres saint Pierre et saint Pol (Songe verg. S., t.1, 1378, 93). ...je vous respons que ce appartient juger, par simple cognescence ou par simple doctrine, aux sages et expers en la Loy divine et humaine, qui resplendissent en science et ont grant et parfaitte eminence de rayson, quicunques ilz soient (Songe verg. S., t.1, 1378, 199).
522
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     ÉMOLUMENT     
"Profit revenant légalement à qqn" : ...se vous reprevés lez Roys et lez princes seculiers (...), certes, vous devés aussi reprendre le Pape de Ronme qui lez sueffre prester [les Juifs] a usure en la ville d'Avingnon et en prent plusieurs profis et emolumens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 360). ...pour ce n'est il mie que il ne soit Roy, ja soit ce que il ne receve mie lez emolumens de son royaume, et pourret estre receü en la court de celluy qui se porteret pour Roy conme povre et mandient. (Songe verg. S., t.2, 1378, 104). Car qui vouldroit bien peser les gaiges desdiz officiers et les grans et oultrageux esmolumens qui sourdent desdiz offices oultre les gaiges ordinayres, on trouveroit une tresgrant entree et si grant revenue qu'il souffiroit pour la revenue d'un des plusgrans princes du royaume (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 462).
523
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     ÉMOUVEMENT     
"Mouvement, impulsion" : ...car sur touz princes crestians tu os et vois, volantiers, bons clers, tu lez avances et leur portes honeur et reverance, et lez as en remembrance, en lez promouvent de ton propre emouvement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).
524
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     ÉMOUVER     
A. -

"Pousser (à croire)" (Éd.) : ...et [aucuns] ont tres fortes raysons et tres evidentes pour leur opynion, toutevoies, l'en a en plusieurs royaumes usé du contraire, et rayson nous doit emouver, et aussi longue experience, que c'est chose plus profitable que un Roy viengne par succession que par eleccion et que en un royaume soit un seul Roy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 257).

525
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     ÉMOUVER     
-

Loc. Esmouver le chien qui dort : Vous emouvés le chien qui dort et me contraignés que je doie plus avant paller que je ne cuidoie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 33).

526
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     EMPÊCHEMENT     
D. -

DR. [À propos des droits d'un bâtard] "État d'une personne privée de certains droits ; incapacité" : ...l'en doit avoir pitié de celluy qui a aucune inhabilité ou enpechement en sa personne, lequel enpechement luy vient non mie de son vice, mez du vice et de la coulpe de sez parens (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

527
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     EMPÊCHER     
1.

[D'une pers.] "S'opposer à ce que qqn fasse qqc." : ...ja soit ce que la mere de ces nepveus fust prochaine du pere, ou temps que le testament fust fait, afin que, en la ligne du pere, la persone laquelle est ou meillieu n'enpechie pas aultre, plus lointain, a ronpre le testament, ne en la lygne de la mere aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). ...au propos, ja soit ce que la mere soit ou milleu, et prochaine de la courone, toutevoies elle n'enpechera pas son filz de succeder ou royaume, pour ce que il est malle et habile de succeder. (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). Car tres peu sont qui s'en confessent parfaittement ; et qui pis est, aucuns empeschent a confesser ceulx et celles qui sont consentens de leurs pechiez. (GERS., Pent., p.1389, 77). Mais en oultre je considere que saint Pol ne pot en plus estre obscurcis ne empeschié d'espandre les rays de sa doctrine par les persecucions des tirans (GERS., P. Paul, a.1394, 499).

Rem. FEW : «empêcher qn de (+ inf.) "s'opposer à ce que qn fasse qch" (seit 1433)».

528
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     EMPÊCHER     
1.

[D'une pers.] "S'opposer à ce que qqn fasse qqc." : ...ja soit ce que la mere de ces nepveus fust prochaine du pere, ou temps que le testament fust fait, afin que, en la ligne du pere, la persone laquelle est ou meillieu n'enpechie pas aultre, plus lointain, a ronpre le testament, ne en la lygne de la mere aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). ...au propos, ja soit ce que la mere soit ou milleu, et prochaine de la courone, toutevoies elle n'enpechera pas son filz de succeder ou royaume, pour ce que il est malle et habile de succeder. (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). Car tres peu sont qui s'en confessent parfaittement ; et qui pis est, aucuns empeschent a confesser ceulx et celles qui sont consentens de leurs pechiez. (GERS., Pent., p.1389, 77). Mais en oultre je considere que saint Pol ne pot en plus estre obscurcis ne empeschié d'espandre les rays de sa doctrine par les persecucions des tirans (GERS., P. Paul, a.1394, 499).

Rem. FEW : «empêcher qn de (+ inf.) "s'opposer à ce que qn fasse qch" (seit 1433)».

529
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     EMPÊCHER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. Cause empechante. "Cause qui fait obstacle, qui s'interpose" : Au propos, la disposicion de succeder ou royaume si est souppendue ou regart de la fille, pour ce qu'elle n'est mie habile. Ostons donques celle cause qui est enpechant du millieu, et faisons que la constitucion ait son lieu et son effect, et que le filz succede, car il est her malle et plus prochain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). ...pour tant que lez causes dez pluies, dez neges et dez tonnerres sont natureles, neantmoins ilz n'en ont mie certaine cognoissance, pour ce que telles causes natureles puent avoir aultre causes, enpechentes que l'effect de telles pluies ou neges ne puissent avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 373).

530
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     EMPÊCHER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. Cause empechante. "Cause qui fait obstacle, qui s'interpose" : Au propos, la disposicion de succeder ou royaume si est souppendue ou regart de la fille, pour ce qu'elle n'est mie habile. Ostons donques celle cause qui est enpechant du millieu, et faisons que la constitucion ait son lieu et son effect, et que le filz succede, car il est her malle et plus prochain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). ...pour tant que lez causes dez pluies, dez neges et dez tonnerres sont natureles, neantmoins ilz n'en ont mie certaine cognoissance, pour ce que telles causes natureles puent avoir aultre causes, enpechentes que l'effect de telles pluies ou neges ne puissent avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 373).

531
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     EMPÉTRER     
-

Empetrer que. "Obtenir que" : Et a ce propos fait assez bien une loy laquelle dist que, se un sers est franchi par son seigneur, ja soit ce que il enpetre que il puist porter anel d'or, neantmoins, l'opynion du pueple ne puet estre changiee que il n'ait esté une foys sers (Songe verg. S., t.1, 1378, 306).

532
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     EMPIRER     
B. -

Estre empiré en qqc. "Avoir perdu progressivement les qualités de qqc." : Mez, par laps de temps, nature humaine, si est enpyree en muers et en puissance et en vertu corporele, et, pour tant, lez loys et lez constitucions furent neccessaires et furent donees par Moÿse au pueple. Et aprés, pour ce que nature humaine va tousjours en enpirant et en declinant, furent trouvees lez loys civiles et lez aultres constitucions positives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210).

533
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     EMPREINDRE     
B. -

Au fig. RELIG. "Conférer une marque spirituelle (à l'âme)" : Et, toutevoies, Moÿse estoit plus grant que ilz n'estoient, en vertu et en toutes choses. Car, en celluy temps, nul caracte n'estoit enpraint, pour cause dez ordres, en l'ame de celluy qui estoit ordené (Songe verg. S., t.1, 1378, 87). Icy est l'ame comme muee en cendres de humilité en l'ardant fornaise de vive charité ; puis devient comme voirre bel, cler, net et pur, et coule legierement a prendre telle figure et emprainte espirituelle, comme le Saint Esperit luy veult donner a la semblance de soy, auquel ceste ame est conjoincte et emprainte (GERS., Trin., 1402, 171).

534
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     EMPTION     
"Achat" : Tiercement, puet estre un Roy ordené par titre de empcion ou par juste guerre ; car se aucun puissent achete un royaume de celluy qui avoit pover de le vandre, ou se par juste guerre il conquiert un royaume, certes il doit avoir et porter nom de Roy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 128). ...et anssi Noël, quant il estoit seul aveques sa fame et sez enfens, lez terres lezquelles il avoit adonques, ou par succession, par donayson, ou par titre d'empcion, ou aultrement, il lez tenoit de Dieu (Songe verg. S., t.1, 1378, 207). ...aussi le Pape, ja soit ce que il soit seigneur de tout le monde en la temporalité, toutevoies, par lays, par don, par tiltre d'empcion ou aultrement justement, il puet acquerir la seignorie plus singulierement et plus parfaitement (Songe verg. S., t.2, 1378, 24).
535
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     EMPTION     
"Achat" : Tiercement, puet estre un Roy ordené par titre de empcion ou par juste guerre ; car se aucun puissent achete un royaume de celluy qui avoit pover de le vandre, ou se par juste guerre il conquiert un royaume, certes il doit avoir et porter nom de Roy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 128). ...et anssi Noël, quant il estoit seul aveques sa fame et sez enfens, lez terres lezquelles il avoit adonques, ou par succession, par donayson, ou par titre d'empcion, ou aultrement, il lez tenoit de Dieu (Songe verg. S., t.1, 1378, 207). ...aussi le Pape, ja soit ce que il soit seigneur de tout le monde en la temporalité, toutevoies, par lays, par don, par tiltre d'empcion ou aultrement justement, il puet acquerir la seignorie plus singulierement et plus parfaitement (Songe verg. S., t.2, 1378, 24).
536
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     ENCHANTEMENT     
"Sorcellerie, magie" : ...et, ainssi, nigromancia est faitte par aucun enchantement, et en tel enchantement ilz y mettent sanc et, adonques, il samble que aucuns mors soient rexucités et respondent aux choses que l'en leur demande, et dy l'en que lez Anemis se delitent et aiment souverainement sanc. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...et, plus fort, il samble que l'en puist user d'aucuns enchantemens sur lez creatures humaines, car lez enchantemens lezquelx se font par lez dyvines paroles n'ont mie moyns de vertu es creatures humaines que ez serpens (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). Item les nigromanciens, qui par leurs enchantemens font ressusciter les mors et parlent avec eulz pour scavoir ce qu'ilz veullent demander. (Somme abr., c.1477-1481, 105). ...et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).
537
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     ENCHANTEMENT     
"Sorcellerie, magie" : ...et, ainssi, nigromancia est faitte par aucun enchantement, et en tel enchantement ilz y mettent sanc et, adonques, il samble que aucuns mors soient rexucités et respondent aux choses que l'en leur demande, et dy l'en que lez Anemis se delitent et aiment souverainement sanc. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...et, plus fort, il samble que l'en puist user d'aucuns enchantemens sur lez creatures humaines, car lez enchantemens lezquelx se font par lez dyvines paroles n'ont mie moyns de vertu es creatures humaines que ez serpens (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). Item les nigromanciens, qui par leurs enchantemens font ressusciter les mors et parlent avec eulz pour scavoir ce qu'ilz veullent demander. (Somme abr., c.1477-1481, 105). ...et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).
538
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     ENCHANTEUR     
A. -

"Sorcier, magicien" : ...et si ne dois mie estre enchanteur ne querir la verité dez choses dez dyvins, car toutes tellez choses sont dampnables et reprouvés (Songe verg. S., t.1, 1378, 400). Comme est escript ou livre d'EXODUS, quant les enchanteurs du roy d'Egipte veirent les choses merveilleuses que faisoit Moyse, lesquelles ne pouoient faire, disoient : "C'est icy le doigt de Dieu." (Somme abr., c.1477-1481, 138).

539
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     ENCORDER     
-

Au fig. : ...nous te prions et supplions que lez cuers de noz ministres et officiers, qui sont enssemblez a decort, et encordés dez temptacions de l'Anemi d'Anfer de plus acquerir et conquester que a eulx n'apartient, tu voeilles perfaitement enluminer, rapaiser et acorder (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).

540
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     ENCORPORER     
A. -

[Le compl. désigne un territoire] "Annexer" : ...il succeda au roy Pypin, son pere, qui fust fait Roy et establi ou lieu de Childeric, roy de France, et en tant que Charlemaingne conquist par force d'armez plusieurs provinces et terres, lezquellez il encorpora au royaume de France. (Songe verg. S., t.1, 1378, 145).

541
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     ENCOURIR     
-

DR. Encourir une inhabilité. "Subir une incapacité" : Derechief, se le pere ou la mere a encoru aucune inhabilité, avant que le filz fust nez, pour laquelle il ne puist succeder, le filz aprés nez ne pourra par le moyen du pere ou de la mere succeder (Songe verg. S., t.1, 1378, 251).

542
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     ENDUIRE     
A. -

[Le compl. désigne une chose] "Citer, alléguer" : Et ainsi n'a point de lieu a nostre propos l'auctorité du Philosofe, laquelle vous avez alleguee, ne lez loys enduites par vous a ce propos. (Songe verg. S., t.1, 1378, 63).

Rem. FEW : «"citer (un texte)" Du Fail».

543
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     ENDUIRE     
B. -

[Le compl. désigne une pers.] "Inciter, amener qqn à" : ...je vous respons que ceulx d'Israël voloient enduyre ceulx de Judee et ceulx de Jherusalem a aourer lez veaux d'or (Songe verg. S., t.1, 1378, 338).

544
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     ENDUIRE     
-

Enduire qqn à qqc. "Amener qqn à qqc." : ...car l'Anemi, en tant que il puet, si se efforce d'anduire lez creatures humaines a oppynions faulses et vaines, et quant il scet que l'amy d'aucun a infortune en lointain paÿx, il tourmante celluy de tritesse et de pesenteur (Songe verg. S., t.1, 1378, 400-401).

Rem. FEW : «"amener qn à faire qch (de bien ou de mal)" (1355 - Trév 1771)» ; v. aussi induire.

545
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     ÉNERVER     
1.

"Ôter la force (d'une loi)" : ...certes il s'ensievret ainssi que toute la juridiction dez seigneurs seculliers seret conme enervee et estainte, laquelle chose est tres greve a oïr et plus greve a faire : priver un seigneur de sez honmes, sanz cause et sanz sa coulpe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 104).

546
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     ENFÉLONNIR     
Empl. trans. "Enflammer d'une colère farouche" : "Avant sechera la mer que le sers ou le subject puist son seigneur parfaitement amer, et, ja soit ce que dehors s'ancline et se humilie, dedans le cuer et la pensee luy est toute enphelonnye", et ce doit estre entendu dez sers et subjez fais par violance, ou de ceulx a qui leurs seigneurs font grant tort et grevance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).
547
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     ENFEUDER     
Empl. trans. DR. FÉOD. "Donner en fief" : Derechief, celluy qui enfeude n'a mie seulement regart a celluy a qui il baille le fieu, mez aussi a toute sa lygnie (Songe verg. S., t.1, 1378, 249).
548
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     ENFONDRE1          ENFONDRE2     
-

Part. passé : ...Diex a volu que plusieurs d'eulx aient eu longe vie, pour le proufist conmun, afin que ilz peüssent enseigner le pueple en Astrologie et es aultres sciences, lezquelles estoient enfuses en eulx, par singulier don et grace du Saint Espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 405).

Rem. FEW n'atteste que la graph. infus ; v. aussi infus.

549
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     ENFORMER     
Empl. pronom. "S'instruire" : ...ton engyn s'enfourme et conprent de ligier, car tu es de tres haut et tres noble entendement, honestement as vescu et saintement, en parfaite charité (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).
550
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     ENFREINDRE     
B. -

"Ne pas respecter (un droit, une promesse)" : ...vous foulez noz drois soubz lez piés, noz libertés vous enfraingnés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14). O tres justes prince, garde ta loyaulté et ta promesse et tez aliances, lezquellez tu as confermees, car, ja soit ce que aucun bien puist avenir en enfregnant sez aliances et sez promesses, toutevoies, d'autre part, il en avient plus de mal que de bien. (Songe verg. S., t.2, 1378, 269).

551
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     ENGAGER     
Empl. trans. "Mettre qqc. en gage" : ...un propre et vray seigneur, en prenant proprement et estroitement seignorie, si puet la chose vandre, engager et aliener come il luy vient a plaisir, come il est escript ou Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 207).
552
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     ENLEVER     
Empl. trans. "Élever (à un rang)" : ...[Saint Bernard au Pape] Nous ne povons dissimuler que tu ne soies soubverain. Et si ne cuide pas que ce soit pour seignorir, car Jeremie le prophete si fust semblablement enlevé et ordené conme toy, lequel oÿ lez paroles de Nostre Seigneur en disent que il estoit ainssi pris en celle office pour arrachier, destruire et disseper, pour edifier et pour planter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174).
553
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     ENLIRE     
Empl. trans. "Choisir" : ...un chevalier Alemant, qui porte aussi samblables armes, vient en France au joustes ou au tournays ; certes, pour tant, il ne fait aucune injure au chevalier Françoys, posé que il ait darrenierement enleüe telles armes, pour la tres grant distance laquelle est entre leurs maysons (Songe verg. S., t.1, 1378, 289).
554
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     ENLUMINER     
B. -

Au fig. [Le compl. désigne une pers.] "Instruire en matière de religion" : Certes, en un pecheur qui vraiement se repente, Diex est celuy seulement qui luy enlumine son courage, et luy done de sa coulpe et de son peché contriction, et de pardurable dampnacion luy fait remission (Songe verg. S., t.1, 1378, 82). Par quoy il s'ensieut que l'en y veult acquerir science par l'Anemy d'Anffer, lequel n'a puissance ne pover d'anluminer l'entandement de l'onme (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Et que plus est, en ceste sainte lumiere lez crestiens seront enlumines de nouvel, recongnosissans leurs tenebres passees en rejetant arriere l'ingratitude maldite. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 54). Je suis celle qui les enlumine comme le soleil les couleurs, et vivifie l'ame comme l'ame le corps, et sans moy est morte et non puissant faire oeuvres vertueuses quelconques, comme le corps sans l'ame. (GERS., Concept., 1401, 400). L'une [des missions du Christ] est visible par l'incarnation, quant il prind nostre humaine nature, l'aultre invisible, qui se fait quant cilz enlumine par dedens nostre entendement en esclairissant les sens de nostre ame. (Somme abr., c.1477-1481, 118).

555
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     ENLUMINER     
B. -

Au fig. [Le compl. désigne une pers.] "Instruire en matière de religion" : Certes, en un pecheur qui vraiement se repente, Diex est celuy seulement qui luy enlumine son courage, et luy done de sa coulpe et de son peché contriction, et de pardurable dampnacion luy fait remission (Songe verg. S., t.1, 1378, 82). Par quoy il s'ensieut que l'en y veult acquerir science par l'Anemy d'Anffer, lequel n'a puissance ne pover d'anluminer l'entandement de l'onme (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Et que plus est, en ceste sainte lumiere lez crestiens seront enlumines de nouvel, recongnosissans leurs tenebres passees en rejetant arriere l'ingratitude maldite. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 54). Je suis celle qui les enlumine comme le soleil les couleurs, et vivifie l'ame comme l'ame le corps, et sans moy est morte et non puissant faire oeuvres vertueuses quelconques, comme le corps sans l'ame. (GERS., Concept., 1401, 400). L'une [des missions du Christ] est visible par l'incarnation, quant il prind nostre humaine nature, l'aultre invisible, qui se fait quant cilz enlumine par dedens nostre entendement en esclairissant les sens de nostre ame. (Somme abr., c.1477-1481, 118).

556
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     ENNUYER     
-

Ne vous ennuie. "Ne vous en déplaise" : Or, ne vous ennuie un petit, je suppose que le nom de Droit est moult general, car il contient en soy Droit divin et Droit humain (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

557
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     ENSEIGNE     
A. -

"Marque extérieure d'une dignité, insigne" : Il est aussi une enseigne de seinguliere dignité, conme en la dignité royal le ceptre et le[z] armes, et ne lez puet nul porter ne mettre subz sez choses sanz la volanté et le congié du prince (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

558
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     ENSUIVRE     
.

"Qui vient après" : Et, en tant que de fait, la nuit ensieuvant, en somiellent, m'avint telle avanture, car il me fust avis que je vis une merveillieuse vision (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). La voulenté de Dieu est distinguee en deux. L'une qui se dist le bon plaisir, et encores ceste est de deux manieres. L'une qui se dist precedente, laquelle aucune fois ne est complete ne acomplie. L'aultre qui s'apelle consequente ou ensieuvante, laquelle jamais demeure incomplete ou imparfaicte. (Somme abr., c.1477-1481, 172). ...la cruelle bataille qui fut ou mois de septembre ensuyvant, entre le roy Henry d'Angleterre et le conte Robert de Normandie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°). ...le moys de juillet ensuyvant, survint si grande tempeste et tumba si grosse gresle que les blez en furent perduz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 r°).

559
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     ENSUIVRE     
C. -

[D'une pers.] "Suivre en se conformant à un exemple donné" : Et diligeament considerons quar, du temps de saint Pere et de saint Pol et dez aultres Apostres, lez prelas estoient vrais vicaires de Dieu, quar ilz ensievoient sez voies et resplendisoient en signes et en vertus et vivoient humblement et povrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 17).

560
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     ENTENDIBLE     
A. -

"Facile à comprendre (par l'esprit)" : ...et ja soit ce que aucun pou de lettre je aie apris en ma joinesse, toutevoies n'ai je pas si en parfont ne si avant leü que si obscures paroles je puisse entendre, et, pour tant, se vous voulés aveques moy disputer, il vous convandra prendre stille de paller assez plus plain et plus entendible que vous n'avés enconmancié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 13). Encores est ainsi que quiconques fait escriptures, comprenans grandes et longues ystoires et diverses matieres en paraboles ou par figures, qui ne sont pas bien entendibles sans aucune glose ou exposition, sicomme font communement les grans poetes (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 102). Les aultres [choses] sont par dessus raison lesquelles seulement sont comprehensibles et entendibles par revelation divine (Somme abr., c.1477-1481, 136).

561
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     ENTENDRE     
2.

[Le compl. désigne une chose abstr.] Entendre à qqc. "Y mettre son attention ; veiller à qqc." : Et ad ce doit plus entendre, travailler et pener celuy a qui Dieu a doné plus haut et plus parfont entendement (Songe verg. S., t.1, 1378, 5). Lors chacun entendra a l'aumentacion de la foy catholique et au bien publique de toute la Crestiente et souverainement a reduire les scismatiques et les infidelx (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 296). ...pourquoy Dieu revela sa gloire plus aux pasteurs que aux autres ? Premierement ilz veilloyent et entendoyent au gouvernement de leurs brebis. Par quoy nous est monstré que ung seigneur se il veille diligemment a garder son pays (...), Dieu se monstrera a luy (GERS., Noël, p.1404, 296).

562
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     ENTENTE     
B. -

"Intention, but" : A la tierce conclusion, en laquelle vous avez fondé l'antente et la partie de madame de Penthyevre par plusieurs raysons, par lezquellez il semble qu'elle ait droit en la duché de Bretaingne, ja soit ce que je y aie ja aucunement respondu, toutevoies je vous respons aux singulieres raysons (Songe verg. S., t.1, 1378, 266). Le Clerc respont que, selon la verité, l'entente de Jhesuchrist ne fust mie, par celle auctorité, faire aucune division dez deux juridictions. (Songe verg. S., t.2, 1378, 98).

563
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     ENTENTE     
-

Venir/parvenir à son entente. "Parvenir au but que l'on s'est proposé" : ...pour ce que lez Anemis ne puent faire leur operacions, se ce n'est par le moyen dez vertus natureles, et, pour ce est il que lez Anemis considerent, en leurs operacions, lez habilités dez corps celestes pour venir a la fin de leur entante. (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Maiz qui vouldroit cy bien parfondement considerer, il apperceveroit que toutes les dessus dictes consideracions des astronomiens ne sont ymaginees fors par la deffaulte et l'imparfeccion de nostre entendement, qui ne peut autrement mieulx venir a s'entente des choses par le ciel signifiees qu'il desire a savoir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 23). Sans faille, avec les choses dessus dictes dont ceste science use, soient herbes ou pierres ou paroles ou autre chose, dient aucuns philosophes anciens qu'il est neccessité que le magicien, afin qu'il puist mieulx venir a son entente, ait a ce qu'il veult faire grant foy et grant fiance et grant desir aussy et tres bonne esperance de en venir a chief. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 100). Item quant je labeure d'avoir Jhesus espirituelement par jeunes, par oroisons ou par quelque aultre bonne operation, soit que je parviegne a mon entente, soit que je n'y parviegne pas, toutesfois il n'y a pas de peril, il n'y a pas de nouveau pechié (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 171).

564
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     ENTÉRINEMENT1          ENTÉRINEMENT2     
"Accomplissement" : Tiercement est pris UN pour cause de la perfection, conme une maison, et en ceste maniere aucune chose est ditte UNE pour ce que, a l'enterinement d'elle, et a la perfection, plusieurs choses y soient requises. (Songe verg. S., t.1, 1378, 72).
565
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     ENTÉRINER     
Empl. trans. "Accomplir ; rendre définitif un acte juridique" : ...car dez plus notables de son lygnage, et deux bourgoys de chascune cyté de son royaume alerent en Engleterre pour tenir obstage, juques a tant que le dit traitié fust, de point en point, tout aconpli et enteriné. (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).
566
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     ENTÉRINIR     
Empl. trans. "Accomplir entièrement" (Éd.) : ...pour lezquelx clameurs le Roy, afin de se mettre plus en son devoir et que chascun peüst voir et appercevoir que il ne desiret mie avoir nouvelle guerre, mez estoit prest de faire et enterinir tout ce qui estoit promis de son costé, envoïa deux notables personnes de son Conseil (Songe verg. S., t.1, 1378, 283).
567
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     ENTRAITER1          ENTRAITER2     
Empl. trans. "Traiter, commenter" : Saint Bernart, ou livre de la Consideracion a Eugene le Pape, entractant celle parole de Nostre Seigneur : "Paisce mez ouailles", dist en ceste maniere : "Nostre Seigneur dist : 'Paisce mez ouailles' generaulment, sanz aucune distinction". (Songe verg. S., t.1, 1378, 112).
568
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     ENTREDIRE1          ENTREDIRE2     
Empl. trans. RELIG. Entredire qqn (une personne, un peuple). "Le mettre à l'interdit" : ...aucuns Papes de Ronme, (...) ont establi que l'autorité et la seignorie de tout le monde, (...) soient Roys ou Impereurs, leur appartient de Droit devin, en tant que nul seigneur temporel ne puet, contre leur volantés ou sanz leur congié, exercer aucune juridiction seculliere ; et quicunques fait le contraire, soient pueple ou persones singullieres, de que quel dignité que ilz soient, il lez excomunient et entredisent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).
569
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     ENTREHAÏR     
"Se haïr l'un l'autre" : Et, pour ce, nous veons que aucunes cytés et aucunes nacions s'entrehent naturelment et lez aultres s'entrement, et ne scevent cause de l'amour ne de la heyne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Car, ja soit ce que tous Mendyens deüssent estre d'un saint propos et volanté et que ilz se deüssent entramer (...) ; toutevoies ilz s'entrehaÿent conme chas et souris et conme deux truans en un huys. (Songe verg. S., t.2, 1378, 246).
570
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     ENTREPRÉTER     
Estre entrepreté. "Signifier" : ...car entre lez roys de France qui eurent en nom Charles, tu es le Vme, et, en latin, "Karolus interpretatur quasi clara lux" : "Charles est enterpreté clere lumiere" (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).
571
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     ENTRETAILLER     
II. -

Empl. pronom. "S'entrechoquer" : ...conme sont aucuns de faulse et de mauvese creance qui tienent que, se ilz encontrent un lievre au matin ou une fame eschevelee ou un avugle ou un mutylés ou un moyne, que c'est mauvés encontre et que aucun mal leur doit avenir en celle journee ; ou se leurs membres s'entresaillent [l. entretaillent ?] ou se, quant deux amis s'entretienent ensambles et une pierre chiest entre eulx ou un effent ou un chien y passe (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

Rem. FEW : "se heurter les jambes l'une contre l'autre".

572
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     ENTRONISER     
Empl. trans. [Le compl. désigne un évêque] "Placer solennellement sur le siège épiscopal" : ...toutevoys il [un roi] ne reçoit pas aucune especial grace pour cause de l'unction ; mez pour la bone entencion et propos que il a, il luy puet profiter espirituelement, ainssi que toutes aultres sollempnités corporelles, conme est la sollempnité qui se fait en la creacion d'un chevalier, la sollempnité de entronizer un eveques, la sollempnité de faire un maistre en aucune faculté, si puent profiter espirituelement, se elles sont receües a l'oneur de Dieu, sanz aucune vanité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 133).
573
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     ENVELOPPER     
B. -

Au fig. [Le compl. désigne une pers.] "Égarer, embrouiller" : ...aucune foys, l'Anemi s'i represente et se ingere, quant il voit l'onme enclin a vaines inquisicions dez choses advenir, afin que il le puisse envoleper et lier en telle opynion et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). ...et ne sont mie signes establis de Dieu, mez de l'Anemi, lequel se efforce d'anvoloper lez gens en telles vanités et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 400). Tu m'envelopes griefment car selon ceste raison jamais ne m'en oseroie approuchier pour tant que indigne je ne le doy recepvoir, et jamais je ne me pourray digne reputer ne juger. Mais je te requiers que tu me veulles de cest envelopement desveloper. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 168).

574
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     ENVELOPPER     
B. -

Au fig. [Le compl. désigne une pers.] "Égarer, embrouiller" : ...aucune foys, l'Anemi s'i represente et se ingere, quant il voit l'onme enclin a vaines inquisicions dez choses advenir, afin que il le puisse envoleper et lier en telle opynion et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). ...et ne sont mie signes establis de Dieu, mez de l'Anemi, lequel se efforce d'anvoloper lez gens en telles vanités et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 400). Tu m'envelopes griefment car selon ceste raison jamais ne m'en oseroie approuchier pour tant que indigne je ne le doy recepvoir, et jamais je ne me pourray digne reputer ne juger. Mais je te requiers que tu me veulles de cest envelopement desveloper. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 168).

575
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     ENVIEILLIR     
1.

[Du monde] : Et si veons que le monde envoeillist et se corrumpunt [l. corrompt] continuement (Songe verg. S., t.1, 1378, 211).

576
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     ENVIRONNER     
1.

[D'une pers. ; le compl. désigne un lieu] "Faire le tour de ; parcourir" : ...Jhesuchrist si environnet Galilee, et alet d'yglise en eglyse, et prechet l'Euvangile. (Songe verg. S., t.1, 1378, 335). Cestui [Jean de Mandeville] mist son estudie à circuir et environner toute la terre et le fist à peu près et sa peregrinacion escripvit en trois volumes et en trois langages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 v°).

577
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     ENVIRONNER     
2.

[D'une pers. ; le compl. désigne un objet] "Entourer qqc. (de qqc.)" : ..par quoi je conclus que lez prestres qui, pour aucune douleur, decuevrent les autiers ou qui lez cuevrent de duel et de noyr ou qui soubstraient et ostent lez luminaires acoustumés, et ceulx, aussi, qui environnent le crucifix ou l'autier d'espynes, ne font pas bien, mez est chose dampnable et reprouvee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 396). ...desquelles [couleuvres] l'une partie se retira pour la doubte de l'autre ou creux d'un gros arbre, cuidans eulx sauver, mais l'autre partie de moult impetueuse course, en sibillant, suivit aller après dedans icelui arbre, lequel fut environné de bois sec et y fut mis le feu et ainsi finerent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°).

578
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     ÉPERON     
.

[Insigne du chevalier et du docteur en droit] : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

579
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     ÉPISCOPAL     
-

Dignité épiscopale. "Fonction d'évêque" : ...nous veons que, en la novelle Loy, la dignité epyscopal est preferee, ez choses espiritueles, a la dignité royal et non mie quant au gouvernement de la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 193).

580
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     ÉPÎTRE     
2.

"Ordonnance du pape réglant une question d'ordre administratif et faisant juridiction" : ...ont [lez Papes] ordené et establi en leurs epystres, lezquelles il appellent Decretales, que ceste prerogative, laquelle ilz ont eue par maniere d'une election et par la constitucion et ordenance de Constantin, prince secullier, conme il a esté dit et touché, il ont de droit divin, sanz aucune election ou humaine constitucion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).

581
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     ÉPUISER     
B. -

Au fig. "Tirer, puiser (des connaissances)" : Et, pour certain, a Paris et en France est la fontaine de toute science, de laquelle fontaine issent plusieurs fleuves et ruyssiaux. Et primierement, le ruyssiau de Gramaire, qui enseigne a proprement et congruement paller ; et de l'age d'enfent jusques a tous ages, chascun en a a faire et en puet prendre et espuyser. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334).

582
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     ÉQUIPOLLENT     
-

[Ds un cont. jur.] : Derechief, c'est tout un et chose equipollent estre inhabile et nullement estre (Songe verg. S., t.1, 1378, 248).

583
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     ÉQUITÉ     
"Sentiment naturel du juste et de l'injuste" : Secondement, tel champ est deffendu du Droit dez gens, car, tout ce qui repugne a equitté naturele si est deffendu du Droit dez gens, car l'equitté de Droit naturel, qui est appellée le Droit dez gens, si est telle que elle voeult que lez malfaiteurs soient pugnys et lez innocens soient absouz (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).
584
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     ERRER1          ERRER2     
-

Empl. factitif. Faire errer qqn. "Le tromper" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris (Songe verg. S., t.1, 1378, 361).

585
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     ESCLANDRE     
A. -

"Éclat fâcheux provoqué par un mauvais exemple" : Et, adonques, dist Jhesuchrist : "Donques lez filz dez roys sont frans. Mez, afin que nous ne façons aucun esclandre, va a la mer, et le primer poisson qui te vandra, si le pren et luy euvre la bouche ; et la troverras une statere, c'est une maniere de monoie, lequel tu donras pour moy et pour toy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 42). Vous voïés, donques, que lez clers qui sont esleüs ou service de Dieu ne devent point de tribut, car Nostre Seigneur vout, adonques, que saint Pierre le poïat, pour l'esclandre echiver. (Songe verg. S., t.1, 1378, 42).

586
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     ESCLANDRE     
A. -

"Éclat fâcheux provoqué par un mauvais exemple" : Et, adonques, dist Jhesuchrist : "Donques lez filz dez roys sont frans. Mez, afin que nous ne façons aucun esclandre, va a la mer, et le primer poisson qui te vandra, si le pren et luy euvre la bouche ; et la troverras une statere, c'est une maniere de monoie, lequel tu donras pour moy et pour toy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 42). Vous voïés, donques, que lez clers qui sont esleüs ou service de Dieu ne devent point de tribut, car Nostre Seigneur vout, adonques, que saint Pierre le poïat, pour l'esclandre echiver. (Songe verg. S., t.1, 1378, 42).

587
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     ESCLANDRE     
-

Estre en esclandre. "Être diffamé" : Secondement, le Pape puet estre jugié par honme humain quant son crime est tout notoire et tel que toute l'Eglyse est en esclandre pour luy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 202).

588
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     ESCOUFLE     
[Oiseau] "Milan" : Derechief, aucuns oyseaux si prenostiquent et sentent naturelment lez choses advenir, come il appiert Jeremie octavo capitulo : (...) "l'escoufle, ou ciel, si cognoit et sent le temps advenir". (Songe verg. S., t.1, 1378, 368). A la seconde auctorité, qui palle de l'escoufle, l'en puet dire que celle escripture palle que lez oyseaux du ciel ont cognoiscence du temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).
589
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     ESCOUFLE     
[Oiseau] "Milan" : Derechief, aucuns oyseaux si prenostiquent et sentent naturelment lez choses advenir, come il appiert Jeremie octavo capitulo : (...) "l'escoufle, ou ciel, si cognoit et sent le temps advenir". (Songe verg. S., t.1, 1378, 368). A la seconde auctorité, qui palle de l'escoufle, l'en puet dire que celle escripture palle que lez oyseaux du ciel ont cognoiscence du temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).
590
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     ESCOURGÉE     
"Courroie de fouet" : ...lez Sains Clos, qui percerent lez mains et le[z] piés de Jhesuchrist ; et lez Escourgies, dezquellez il fust batu (Songe verg. S., t.1, 1378, 325).
591
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     ESPÈRE     
.

Première espère. "La plus haute sphère (appelée aussi 9e ou 10e sphère) et celle qui contient les huit ou neuf autres sphères et les entraîne, provoquant ainsi la rotation quotidienne de la voûte céleste" (synon. premiermobile, cielcristallin, espèrecristalline) : Et si vous voeil respondre ad ce que vous avez argué de la ierarchie celeste des choses corporeles, en laquelle ierarchie c'est chose necessaire que il soit une primiere spere, laquelle est appellee la primiere chose mouvable (Songe verg. S., t.1, 1378, 70). ...si Adam leur monstra comme la premiere et plus haulte spere mouvoit sur deux poins, qu'il appella l'un le pol artique et l'autre pol antartique (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°). ...par le vigil de maintes nuitz, congnurent que en la premiere spere, qui estoit toute conglobée, estoient contenues et enveloppées IX autres grandes et merveilleuses speres et nomma, après son pere, icelui Enos ceste dixieme plus haulte "celum cristalinum" ou premier mobille (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 r°).

592
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     ESPIE1          ESPIE2     
"Personne chargée d'épier les actions d'autrui, espion" : Toutevoyes, je ne dis mie que un prince ou seigneur terrien ne puist avoir telles espies, mez que il le face a fin convenable et pour le bon gouvernement de sez subjés, car, en ce cas, il pourret avoir espies et rapporteurs pour corriger et adrecer lez crimes et lez deliz qui se font en sa juridiccion (Songe verg. S., t.1, 1378, 220). ...tu mectras a oeuvre ce qui sera expedient a l'execucion de la relacion de tes loyalles espies, tousjours a la doubtance de Dieu, vaillamment, sans faire ou consentir de ta part, Beau Filz, aucune chose qui soit encontre loyaute et honnourable guerre. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 406).
593
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     ESPIRITUALITÉ     
B. -

"Domaine juridique ecclésiastique" : ...car vostre juge ne puis je pas estre, car, conme le prestre ne puest pas estre juge de la temporalité, non puet le roy de l'espirituauté. (Songe verg. S., t.1, 1378, 9). Vostre argument est moult poignant, et, si je l'ai bien conceü, tout se gist en un point, c'est assavoir que le Saint Pere n'a point de pover de faire loy ou constitucion de la temporalité, quar il n'a pas puissance ne seignorie en la temporalité, mez en l'espirituauté seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 23).

594
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     ESPIRITUALITÉ     
B. -

"Domaine juridique ecclésiastique" : ...car vostre juge ne puis je pas estre, car, conme le prestre ne puest pas estre juge de la temporalité, non puet le roy de l'espirituauté. (Songe verg. S., t.1, 1378, 9). Vostre argument est moult poignant, et, si je l'ai bien conceü, tout se gist en un point, c'est assavoir que le Saint Pere n'a point de pover de faire loy ou constitucion de la temporalité, quar il n'a pas puissance ne seignorie en la temporalité, mez en l'espirituauté seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 23).

595
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     ESPIRITUEL     
.

Juridiction espirituelle : ...je diz que deux choses y sont touchees assez ordeneement, c'est assavoir le commandement du prestre et le decret du juge. Et aussi, es dittes paroles, est primierement touchee le juridiction espirituele, quant il dit : "Qui superbierit nolens obedire sacerdotis imperio" (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).

596
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     ESPIRITUEL     
D. -

THÉOL. [En exégèse ; p. oppos. à littéral] "Selon l'esprit" : ...l'entendement de la Saincte Escripture est double : un qui est hystorique ou literal, l'autre qui est mistique et espirituel (Songe verg. S., t.1, 1378, 171).

597
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     ESPIRITUELLEMENT     
-

Mourir espirituellement. "Être excommunié" : Et certes, qui n'obeït au decret et a la sentence du juge doit morir naturelement ou civilement, selon la nature du cas. Et aussi, qui n'obeïst au commandement du prestre doit morir espirituelment. (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).

598
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     ESPRIT     
-

Esprit séparé. "Esprit abstrait, sans existence corporelle" : Mez ce ne seroit mie pour ce que lez herbes ou lez melodyes aient aucun pover ou aucune vertu contre l'Anemi, car c'est un espirit separé, ouquel nul tel corps n'a conmunement aucune vertu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

599
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     ESTRIE     
"Sorcière, fée malfaisante" : Més, je vous prie, puis que nous avons enconmancé de plusieurs sorceries et de plusieurs aultres fantaisies, dittes moy que il vous est avis d'aucunes vielles, lezquellez se dient aler de nuit en la conpaignie dez estryes, avesques Dyane, la deesse dez Peans (Songe verg. S., t.1, 1378, 398).
600
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     ÉTABLIR     
1.

"Ordonner, instaurer (une loi)" : Car, quant est selon la verité, nul ne puet ordener ne establir dez choses dezquelles il n'a ne puissance ne pover (Songe verg. S., t.1, 1378, 22). Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 70).

601
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     ÉTABLIR     
-

Establir au contraire. "Prendre une décision contraire" (Éd.) : Derechief, la coustume puet bien lier lez subjés, mez elle ne lie mie le seigneur, car, ainsi, il s'ensievret que il n'aret point de pover de establir au contraire. Et, aussi, une coustume lie pour tant que le pueple declaire sa volanté que il voeille que elle lye (Songe verg. S., t.1, 1378, 267).

602
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     ÉTABLISSEMENT     
"Règle, loi promulguée par le pouvoir législatif" : Se lez Sains Peres de Ronme font decrés ou decretales, ordenances ou establisemens, touchans la temporalité dez Roys, princes ou aultres seigneurs terrians, entre vous, clers, lez appellerés ou tandrés pour Dret, se vous voulés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 22).
603
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     ÉTOILE     
6.

[P. oppos. à estoile erratique] Estoile fixe : ...ilz scevent lez mouvemens natureux de tous lez elemens et le cours dez corps celestes et la conjonction dez planetes entre soy meismez et aveques lez estelles fixes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 374). La VIIJe. espere aprés c'est celle qui contient les estoilles innumerables que nous appellons fixes pour ce que elles sont toutes aussy comme fichiees et portees en ceste espere d'une maniere ensemble sans point muer leur situation. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 6). Cestui fist aucunes tables de la differance des regions et fist sur les quatre parties de astrologie, escripvit aussi sur la longitude et latitude des planetes et sur les estoilles fixes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 v°). Entre ses euvres fist une verifficacion de la conjunction des lunaires, aussi des eclipses et estoilles fixes pour plusieurs ans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).

604
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     ÉTOUPER     
3.

Au fig. Estouper la bouche. "Faire taire" : Mez Dieu le Tout Puissent, qui humilie tout orgueil qui se esauce contre la science de Dieu, sauvera lez povres et lez ministres de l'Yglise, et si estoupera la bouche de cieux qui dient choses fauses, perverses et iniques. (Songe verg. S., t.1, 1378, 16).

605
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     ÉTRANGE     
A. -

[À propos d'une pers.] "Étranger" : Le IXe fait d'un tyran est, car il se fie plus es estrangés que en sez propres subjés, car il se doubte que ilz ne se veillent contre luy reveler. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221). ...lequel, voyant chacun jour tuer et occire les Juifz de sa partie par les estranges, voyant aussi qu'il n'y avoit homme qui se mist au devant pour les deffendre (...), print le gleve ou poing (...), print premier son pere par les cheveux et le mist l'espée ou corps et semblablement à sa mere, à sa femme, à ses enfans (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 v°).

606
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     ÉTRENNE     
A. -

"Cadeau que l'on fait le premier jour de l'an" : ...ouquel chapitre monseigneur saint Augustin si repreuve grandement ceulx qui donnent et qui prengnent lez estraignes du primier jour de l'an ; et vaudret trop miex que, se aucun estoit enclyn de donner ou de prendre, que il donast ou preïst par un jour ou par plusieurs, devant le primier jour de l'an ou aprés, pour si grant pechié eschiver (Songe verg. S., t.1, 1378, 366).

607
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     ÉTRENNE     
3.

Avoir male estrenne. "Rencontrer un sort funeste" : ...ne si ne devent pas estre de la condiction dez Angloys qui tienent que, qui leur fait syreau au lundi, ilz ont male estraine tout au lonc de la sepmaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 367). ...et pour ce je pri à Dieu que de malle faucille roillie peus tu avoir le vit coupee, car je sai bien que tu en auras malle estraine a derrainiers, se tu ne vius laisser ta folye. (Man. lang. G., 1396, 74).

608
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     ÉTUDE     
-

En partic. "Faculté de droit" : Et aussi, pour le temps, l'estude n'estoit mie a Paris, ne France n'estoit mie garnie de tant de sages honmes conme elle est au jour d'uy. Et, pour tant, lez François avoient besoingz du consueil du Pape, lequel ilz requirent quant le roy Childeric fust deposé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212). ...les escoles de l'estude de Bouloigne et d'Orleans, de Montpelier, de Paris et d'Angiers (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 499-500). - Est Aurilians une belle ville ? - Oïl, sire, si Dieu m'aït, la plus belle que soit ou roiaume de France après Parys. Et aussi il en y a une grant estude des loys, car les plus vaillanz et les plus gentils clers qui sont en crestiantee y repairent pour estudier en civil et canon. (Man. lang. G., 1396, 95). ...puis desirant de aller ès lieux estranges tousjours aprendre, fuz envoyay en Angleterre aux estudes et fuz à Auxomfort environ II ans (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

609
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     ÉVAGINER     
Empl. trans. "Dégainer (une arme)" : ...il me samble que il n'antenderet mie bien la parole de Nostre Seigneur qui dist en ceste maniere : "Covertis arriere ton gleve en son fourel". Il est donques tien, mez tu ne le dois pas sacher ou evaginer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 112).
610
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     ÉVOCATION     
MAGIE "Fait d'évoquer le diable par des formules magiques" : Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377).
611
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     ÉVOCATION     
MAGIE "Fait d'évoquer le diable par des formules magiques" : Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377).
612
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     EXACTION     
A. -

"Fait d'exiger le paiement d'un impôt" : Je ne fais grant differance entre cens ou rentes, et exactions qui se font deüement, et diz que, ainsi conme je puis aucune rente ou cens annuel, qui me seroit deü, demander et exiger, par paraille voye, le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). ...par laquelle [cohercion] ilz puent contraindre leurs voysins, et faire aucunes collectes ou exaction[s] pour la chose publique garder et deffendre, et puent lez malfaitteurs denuncier (Songe verg. S., t.1, 1378, 218).

613
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     EXACTION     
A. -

"Fait d'exiger le paiement d'un impôt" : Je ne fais grant differance entre cens ou rentes, et exactions qui se font deüement, et diz que, ainsi conme je puis aucune rente ou cens annuel, qui me seroit deü, demander et exiger, par paraille voye, le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). ...par laquelle [cohercion] ilz puent contraindre leurs voysins, et faire aucunes collectes ou exaction[s] pour la chose publique garder et deffendre, et puent lez malfaitteurs denuncier (Songe verg. S., t.1, 1378, 218).

614
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     EXACTION     
B. -

"Fait d'exiger plus que ce qui est dû ou exiger des paiements indus" : Nous ne pallons pas dez cens ou dez rentes, mez avons pallé dez exactions qui se font tortsonierement par lez princes seculiers contre lez ministres de Dieu et de Sainte Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne, sanz le consentement du roy de France son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). ...prenostica sur l'an VIIe du roy Guillaume d'Angleterre la famine qui advint à l'ocasion du tribu et exaction qu'il fist en Normandie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 r°).

615
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     EXACTION     
B. -

"Fait d'exiger plus que ce qui est dû ou exiger des paiements indus" : Nous ne pallons pas dez cens ou dez rentes, mez avons pallé dez exactions qui se font tortsonierement par lez princes seculiers contre lez ministres de Dieu et de Sainte Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne, sanz le consentement du roy de France son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). ...prenostica sur l'an VIIe du roy Guillaume d'Angleterre la famine qui advint à l'ocasion du tribu et exaction qu'il fist en Normandie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 r°).

616
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     EXAMINATION     
"Fait d'examiner, de contrôler qqn ou qqc." : Aucuns voudroient dire et maintenir que le Roy soit subject a celluy qui le courone, et puet estre ainssi prové : le Roy si est a celluy subject lequel le puet examiner et approver. Car l'examinacion de la persone appartient comunement au souverain, non mie a celluy qui est parail ou maindre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 134). ...pour laquelle malediction et estroicte examinacion, la balance est trouvee, pour appreuver la marchandie bonne ou mauvaise, laquelle est composee de deux choses, c'est assavoir des deux balances et de la languete, qui moustre le vray poix. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 461).
617
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     EXAMINEUR     
"Contrôleur, vérificateur" : ...nous veons que lez examineurs dez lettres dez Saint Peres, dez Impereurs, et dez Roys, visitent lez lettres et lez approvent ou repruevent, non mie conme souverains, mez lez visitent afin que ilz sachent se elles sont vrayes ou fausses. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212).
618
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     EXCÉDER     
A. -

Excéder les termes de qqc. "Aller au delà des limites de qqc. ; transgresser qqc." : Donques, ja soit ce que justice excede sez termes et que elle soit trop aspre, neantmoins telle justice est moyns nuisible a la chose publique que n'est trop grant misericorde, laquelle excede aussi hors dez termes de rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 343). Cestui predist beaucop de choses, où il exceda les termes de astrologie et, suivant sa propre fantaisie, combien qu'il faingnit que ce fust par revelacion divinne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 r°).

619
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     EXEMPLE     
D. -

[Fait que l'on cite à l'appui d'une assertion] : Par ceste usurpacion, laquelle le Pape fait en la temporalité, nous veons cités destruire, et païs perir, et le povre pueple a gleve mourir, conme nous en avons prest exemple en la cité de Cesaine, en Ytalie, en laquelle tout le pueple, par la guerre de Nostre Saint Pere, a esté destruit et mis a mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212). Et aussi, n'avons nous prest exemple dez divisions, pestilances, guerres et tribulacions lezquellez regne[n]t a present en Ytalie, par la tres dampnable secte et lygue dez Florentyns (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

620
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     EXEMPLE     
D. -

[Fait que l'on cite à l'appui d'une assertion] : Par ceste usurpacion, laquelle le Pape fait en la temporalité, nous veons cités destruire, et païs perir, et le povre pueple a gleve mourir, conme nous en avons prest exemple en la cité de Cesaine, en Ytalie, en laquelle tout le pueple, par la guerre de Nostre Saint Pere, a esté destruit et mis a mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212). Et aussi, n'avons nous prest exemple dez divisions, pestilances, guerres et tribulacions lezquellez regne[n]t a present en Ytalie, par la tres dampnable secte et lygue dez Florentyns (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

621
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     EXEMPT     
-

"Qui n'est pas soumis à l'impôt" : Et, pour tant, lez Sains Peres firent certains ediz et constitucions, par lezquelles il se fesoient exemps, et touz lez clers generaulment et, plus fort, aucuns purs lays de toutes charges publiques et toutes aides (Songe verg. S., t.1, 1378, 102). Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

622
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     EXEMPT     
-

"Qui n'est pas soumis à l'impôt" : Et, pour tant, lez Sains Peres firent certains ediz et constitucions, par lezquelles il se fesoient exemps, et touz lez clers generaulment et, plus fort, aucuns purs lays de toutes charges publiques et toutes aides (Songe verg. S., t.1, 1378, 102). Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

623
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     EXEMPT     
.

En partic. [D'un clerc] Exempt de la juridiction séculière : ...ains ont ordené que aucuns mariés, soient bygames ou aultres, lezquelx sont appellés en Ytalie Frere Gaudente, soient exemps de la juridiction seculiere et que ilz ne puissent estre contrains par aucune loy humaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Par quoy nous povons assez conclurre que l'en ne fait nulle injure aux Roys, ne aux aultres princes seculiers, ne a la chose publique aussi, se lez clers sont exemps de la juridiction seculiere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 86).

624
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     EXEMPT     
B. -

"Qui est sorti (hors d'un ensemble)" : ...car par la division que saint Charles fist entre sez enfens de l'Empyre, le royaume de France fust exempt et divisé de l'Empyre, et fait empyre par soy, et, depuis celluy temps, il ne recogneüst aucun souverain en terre (Songe verg. S., t.1, 1378, 273).

625
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     EXEMPTER     
A. -

"Dispenser qqn d'une charge" : Mez, ja soit ce que lez clers devant diz soient en leurs persones exemptés, si devent ilz poïer lez cenz et aultres redevances de leur terres et possessions, car se l'Eglise achete une terre censive, ce n'est pas raison que le seigneur doie perdre son cens ne sa rente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43).

626
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     EXEMPTER     
C. -

Exempter qqc. à qqc. "Retrancher, sortir une partie d'un ensemble" : ...il s'ensieut donques, selon rayson escripte, que saint Charles meismez povet exempter et diviser le royaume de France a l'Empyre, en le restituant a sez primieres franchises et libertés et en faisant de luy Empyre par soy (Songe verg. S., t.1, 1378, 286).

627
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     EXHAUSSER     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] "Élever qqn, l'honorer" : Et, pour verité, l'estat de chevalerie ne puet ne ne doit plus croitre ne estre essaucé pour mal dire et detraire dez ministres de Sainte Eglise (Songe verg. S., t.1, 1378, 14). Cestui Cecina de Estrucha fut moult aymé de Jacob, saint patriarche, auquel fut faicte la sainte promission de la terre fluent lait et miel, c'est assavoir de la terre de promission, qui puis fut moult exaulcé du roy Pharaon duquel il interpreta le songe. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

628
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     EXHIBER1          EXHIBER2     
B. -

[Le compl. désigne un sentiment, une attitude] "Témoigner qqc. à qqn" : Car puis que [aucun] est legitimé quant aux choses espiritueles, qui sont plus hautes et plus dignes, il s'ensieut que il le soit aussi quant aux dignités seculieres, pour la reverence qui doit estre faite et exhibee au Saint Pere de Ronme a qui lez princes seculiers ont fait et font reverence en plusieurs et divers cas (Songe verg. S., t.1, 1378, 186).

629
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     EXIGENCE     
"Fait d'exiger qqc., besoin" : ...aussi lez choses temporeles, en plusieurs cas, devent estre disposees selon l'exigence et la neccessité dez choses espiritueles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 197). Translater véritablement De Latin en commun Françoiz, O le plaisir du Roy des Roiz, Jouxte l'estat et exigence De ma foible et povre science, Pour le corporel sauvement Des nobles gens principalment (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Mais pour acomplir l'euvre de justice, aucune chose est requise du costé de l'homme, comme l'exigence et la requeste des merites. (Somme abr., c.1477-1481, 179).
630
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     EXPÉDIENT     
I. -

Adj. "Convenable, utile" : ...mez il ne me semble mie que ce soit chose expedient que lez enffens dez Roys soient en divers livres enseigniés, ne que lez Roys aient grant multitude de livres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 226). Et aussi, au gouvernement d'un royaume, un seul Roy est plus expedient que plusieurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 256). L'epistre en la prefation de la regle de la Chevalerie de la Passion Jhesu Crist, (...) en l'eglise de Dieu et ou convent des crestiens, aujourdui est expediente mais tres necessaire (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 43).

631
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     EXPÉDIENT     
I. -

Adj. "Convenable, utile" : ...mez il ne me semble mie que ce soit chose expedient que lez enffens dez Roys soient en divers livres enseigniés, ne que lez Roys aient grant multitude de livres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 226). Et aussi, au gouvernement d'un royaume, un seul Roy est plus expedient que plusieurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 256). L'epistre en la prefation de la regle de la Chevalerie de la Passion Jhesu Crist, (...) en l'eglise de Dieu et ou convent des crestiens, aujourdui est expediente mais tres necessaire (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 43).

632
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     EXPONITEUR     
"Commentateur, exégète" : ...cest euvre est de si grant pesanteur et si doubteux, que je puis assez dire lez paroles que dit Phelippe, exponiteur sur Job, qui dist ainsi : "Je entre et comance euvre tres grant, tres parfont, et tres difficille". (Songe verg. S., t.1, 1378, 11).
633
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     EXPOSER     
A. -

"Expliquer" : Et a la decretale Venerabilem, De electione, qui a esté alleguee, je respons que lez paroles du Pape Innocent, en celle decretale, quant il dist que l'Eglyse de Ronme transfera l'Empyre dez Grés en la persone de Charlemaingne, devent estre exposees : c'est assavoir que le Pape, de l'auctorité dez Ronmains courona Charlemaingne Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 157). Puiz fault la manière exposer De traveillier, ou reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). "Cellui qui est m'a envoié a vous." Laquelle sentence exposant, ung docteur Johannes Damascenus dist que "entre tous les noms et apellations qui se dient de Dieu, c'est la plus principale..." (Somme abr., c.1477-1481, 100). Et quant a ce, le segnefiement ne se puet simplement a parler exposer comme il apartient au regard du Saint Esperit, auquel proprement compete de emaner (Somme abr., c.1477-1481, 114).

634
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     EXPOSER     
-

Exposer les songes. "Les interpréter" : ...ilz [les Juifs] s'entremettent d'Astrologie, quant aux jugemens celestes, et exposent, conme ilz dient, tres certainement lez songes (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).

635
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     EXPOSITION     
A. -

"Interprétation, explication" : Et sont cez exposicions assez a recevoir, afin que Innocent ne soit contraire a soy mesmez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 179). Encores est ainsi que quiconques fait escriptures, comprenans grandes et longues ystoires et diverses matieres en paraboles ou par figures, qui ne sont pas bien entendibles sans aucune glose ou exposition, sicomme font communement les grans poetes, tels escripvains ou dictateurs donnent matiere aux lisans leurs escriptures de grant ennuy de non lyre (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 102). ...nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties : La premiere : de la venue misericorde en l'eglise materiele, selon l'istoire de la solemnité presente et l'exposicion litterale. La seconde partie : de la venue misericorde en l'eglise espirituelle, selon l'exposicion morale. La tierce : du temple virginal (...). La IIIIe : de la venue misericorde en l'Eglise universele, selon l'exposicion mistique et figurale. (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Et ainsi il appert que teles propositions ne se peuent proprement entendre sans exposition. (Somme abr., c.1477-1481, 119).

636
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     EXTRAORDINAIRE     
.

Aide, rente, taille extraordinaire : Il appiert, donques, que lez Roys, maismement qui ne recognoissent souverain en terre, conme est le roy de France, puent telles aides extraordinaires, gabeles, fouages et imposicions mettre a leurs subjés (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

637
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     EXTRAORDINAIRE     
.

Aide, rente, taille extraordinaire : Il appiert, donques, que lez Roys, maismement qui ne recognoissent souverain en terre, conme est le roy de France, puent telles aides extraordinaires, gabeles, fouages et imposicions mettre a leurs subjés (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

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     EXTRAORDINAIRE     
.

Aide, rente, taille extraordinaire : Il appiert, donques, que lez Roys, maismement qui ne recognoissent souverain en terre, conme est le roy de France, puent telles aides extraordinaires, gabeles, fouages et imposicions mettre a leurs subjés (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

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     EXTRAORDINAIRE     
.

Aide, rente, taille extraordinaire : Il appiert, donques, que lez Roys, maismement qui ne recognoissent souverain en terre, conme est le roy de France, puent telles aides extraordinaires, gabeles, fouages et imposicions mettre a leurs subjés (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

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     EXTRAVAGANT     
DR. CANON. "Décrétale qui ne fait pas partie du Décret de Gratien" : L'Impereur, donques, ne puet soy entremettre de ce qui appartient a l'Empyre juques a tant que il soit apprové, oynt, consecré et couroné par le Pape, conme il est escript plus plainement en une Extravagant qui se conmance Unam sanctam, et fust faite par le Pape Boniface le VIIIe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 143). Celle abdicacion, donques, de propriété estoit plus de perfection que de conmandement, conme toutes ces auctorités cy devant alleguees sont escriptes en une Extravangant, laquelle est appellee Vir reprobus. (Songe verg. S., t.2, 1378, 108).
641
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     EXTRINSÈQUE     
A. -

[Sens gén.] "Dû aux circonstances extérieures" : A la tierce, a la quarte, a la quinte et a la VIme raysons, par une mesmez voie je vous respons que, puis que la cause et l'enpechement extrinseque, c'est a dire l'enpechement qui vient de hors de la chose, cesse, certes la chose doit sortir son effect, non obstent celluy enpechement qui aussi cesse quant a present (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). Nous povons donques conclurre que, se aucun use de songes pour cognoistre lez choses avenir, quant lez songes procedent de revelacion dyvine ou d'aucune cause naturele intrinseque ou extrinseque, en tant que telle vertu s'i puet estandre, ce n'est mie chose illicite, mez est assez lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 384). Et en yver on doit prendre grande quantité de viande en une fois, car la vertu digestive adoncques est forte a cause que la chaleur naturelle est unye par le froit extrinseque come a esté declaré en ung texte (Rég. santé corps C., 1480, 108).

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     EXTRINSÈQUE     
A. -

[Sens gén.] "Dû aux circonstances extérieures" : A la tierce, a la quarte, a la quinte et a la VIme raysons, par une mesmez voie je vous respons que, puis que la cause et l'enpechement extrinseque, c'est a dire l'enpechement qui vient de hors de la chose, cesse, certes la chose doit sortir son effect, non obstent celluy enpechement qui aussi cesse quant a present (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). Nous povons donques conclurre que, se aucun use de songes pour cognoistre lez choses avenir, quant lez songes procedent de revelacion dyvine ou d'aucune cause naturele intrinseque ou extrinseque, en tant que telle vertu s'i puet estandre, ce n'est mie chose illicite, mez est assez lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 384). Et en yver on doit prendre grande quantité de viande en une fois, car la vertu digestive adoncques est forte a cause que la chaleur naturelle est unye par le froit extrinseque come a esté declaré en ung texte (Rég. santé corps C., 1480, 108).

643
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     FACONDE     
"Don de la parole" : En toy l'ancien lygnage de la ligne et de la nobleté royal ne forligne ne ne perit, mez soy enracine plus grandement et resplendit plus clerement et flourit plus joyeusement, en tant que nul n'est en consueil plus clervoïent ne qui tant habunde en tres belle et gracieuse facunde (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Demostenes, duquel parle Eusebe, fut en ce temps moult apprecié et repputé souverain philozophe et, entre les disciples de Platon, cestui retint plus de sa facunde et fut moult grant orateur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 53 r°).
644
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     FAIBLOYER     
Empl. intrans. "Devenir faible" : ...si [Dieu] a produist et ordené nature humaine telement qu'elle va en febblient, affin que depuis que elle ara laissié ceste presente vie corporele et corrumpable et accidentele, elle puist aveques luy estre en la vie pardurable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211).
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     FAIRE     
.

Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse : Lors se treï vers moy la simple et coie, Pour qui Amours me destreint et maistroie, Et dist: "Amis, certes, riens ne vorroie Faire a nelui, Dont il eüst grevance ne anui, Ne l'en ne doit faire chose a autrui Qu'on ne vosist que l'en feïst a lui. Et, biaus amis, Il n'est nuls biens qui ne soit remeris, N'il n'est aussi maus qui ne soit punis." (MACH., J. R. Beh., c.1340, 77). La vëoit elle clerement Sans obscurté n'empeschement, Quanque Dieus et Nature donne A bonne eüreuse personne. C'est le mal laissier et bien faire, Et non voloir autrui contraire, Car fols est qui autrui pourchace Chose qu'il ne vuet qu'on li face. (MACH., J. R. Nav., 1349, 177). Certes, c'est faire contre la Loy naturele et divine en laquelle il est dit que nul ne doit faire a aultruy for ce que il voudret que l'en luy fait (Songe verg. S., t.1, 1378, 51). Ne fay aux autres rien qui soit, Que pour toy mesmes ne feïsses ! Ne baille que tu ne preïsses ! Eschieve chose dommagable, Et enseigne la proufitable ! (LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 166). Ne vueille aucun de vous faire a son compagnon ce qu'il vouldroit que par un autre lui fust fait ; mais soyez concors et amez l'un l'autre (GUILL. TIGNONV., Ditz moraulx philos. E., a.1402, 897). Et pour ce que toutes trois font a eschiver et qu'en nul cas mesdire n'est loisible, ains est pechié mortel tres deffendu, car c'est contre .II.. des commandemens de Dieu, l'un qui dit : Ne fay a autrui ne que tu vouldroies qu'il te feist (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 141).

Rem. Morawski 724 : Fai a autri ce que tu vourroies c'on te feït ; Hassell 107, F4 ; DI STEF. 325c, faire.

646
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     FAIRE     
-

Prov. On ne doit faire à autrui ... : Certes, c'est faire contre la Loy naturele et divine en laquelle il est dit que nul ne doit faire a aultruy for ce que il voudret que l'en luy fait (Songe verg. S., t.1, 1378, 51).

647
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     FAIRE     
A. -

Avoir à faire de qqc. "En avoir besoin" : Et primierement, le ruyssiau de Gramaire, qui enseigne a proprement et congruement paller ; et de l'age d'enfent juques a tous ages, chascun en a a faire et en puet prendre et espuyser. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334).

648
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     FAIRE     
B. -

Qqc. fait pour qqn. "Qqc. apporte un argument en faveur de qqn" : ...en l'enciene Loy, le frere devet prandre en mariage la fame de son frere qui estoit mort sanz her de son corps, afin de faire lygnie a son frere, je vous respons que celle rayson fait pour nous. (Songe verg. S., t.1, 1378, 253-254).

649
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     FAME     
-

Bonne fame : ...un infamé ne puet estre restitué a sa bone fame, se ce n'est par le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 300). Il en acquiert aussi, de l'autre part, le los et la grace du monde, c'est a dire bon non et bonne fame qui aprés ly demeure et dure longuement en la memoire humaine, qui rest aussi un sy grant bien et sy loables que aucun sage ancien, en ceste bonne fame et bonne renommee aprés la mort, mectoient leur bien finable et leur bonne eurté (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 440).

650
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     FANTAISIE     
B. -

"Produit de l'imagination ; mensonge" : ...en telle dyvinacion, lez yeulx dez gens et l'entendement sont tellement liés et enpechiés que ilz voient, ou oïent telles fantaysies. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Fantasie est la puissance ymaginative, ou fantasie est une apparence qui vient des choses sensives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

651
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     FANTÔME     
"Illusion, vision" : ...ou l'en pourret dire que ce ne fust pas le vray espirit de Samuel qui luy apparut, mez fust un phantome et une illusion ymaginative de l'Anemy d'Anffer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 369). Et ou chemin par mer trovent de merveilleuses fantosmes et deableries, que c'est une merveille a ouyr, sicomme il me fu conte pour vray ou royaume de Norovegue. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 248). ...car quant lymaginatiue ou la fantasie est troublee ou blessee par trop grant impression des choses deuant dictes cestassauoir des especes ou des fantosmes retenus des choses sentues par dehors, tu vois que lentendement et la raison de la personne est troublee. (CIB., p.1451, 212).
652
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     FAUSSAIRE     
B. -

"Personne qui s'approprie sans droit une dignité" : Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). ...et se aucun se disoit noble et se veult porter pour noble qui ne le soit mie, il doit estre reputé faussaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 303).

653
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     FAUSSAIRE     
B. -

"Personne qui s'approprie sans droit une dignité" : Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). ...et se aucun se disoit noble et se veult porter pour noble qui ne le soit mie, il doit estre reputé faussaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 303).

654
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     FAUX1          FAUX2     
B. -

[D'une pers.] "Qui n'est pas ce qu'il veut paraître" : Ilz veillent jour et nuit en plusieurs perilz : en peril de mer, en peril de fleuve, en perilz dez pons, en perilz dez mons, en peril de faulx freres et en plusieurs aultres perilz innumerables. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).

655
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     FEINDRE     
A. -

Empl. trans. "Faire semblant" : ...se l'ainsné muert avant que droit luy soit acquis, Droit presume et fainct que il n'ait onques esté nez, car il n'avoit nul droit en la succession du vivent, ne de fait, ne de esperance, puis que il estoit collateral, conme il estoit en nostre cas (Songe verg. S., t.1, 1378, 267).

656
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     FÉLICITÉ     
-

"Bonheur terrestre" : Derechief, toutes lez choses lezquellez aident a phelicité acquerir en ce monde, si devent aider a noblece acquerir, selon le Philosofe. Or est certain que richeces aident a acquerir felicité, car, sanz richeces, nul ne puet avoir felicité (Songe verg. S., t.1, 1378, 297). Cestui de Saint Mesmyn fut bien souffisant astrologien et composa de beaux traictez, mais en ses vielz jours, laissa la felicité mondaine et se rendit reclus à Orleans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).

657
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     FEMME     
-

[Par rapport au père] Ligne de femme. "Descendance de la fille" : Tiercement, une loy dit que, se lez enffens descendens de la ligne de fame, conme sont lez enffens de la fille, sont obliés ou testament, le testament est nul (Songe verg. S., t.1, 1378, 244).

658
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     FERMER     
Empl. trans. DR. Fermer (un traité, une alliance). "Conclure" : ...lez labeurs et lez angoises que tu portes jour et nuit et sueffres, lez conseulx que tu assemblez, lez aliances que tu fermes, lez amitiés que tu acquiers (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).
659
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     FÊTE     
-

Loc. Ne pas faire feste de. "Ne pas accorder trop d'importance à" : Vous ne devés pas, donques, nous faire si grant feste de l'Impereur, qui n'est approuvé en l'Encien ne ou Novel Testament, et qui a eu si feble comencement conme est du pueple de Ronme. (Songe verg. S., t.1, 1378, 50). Mez vous ne me povés contraindre que, par vostre raison, je doie confesser que en la temporalité doie avoir un seul Impereur ou Roy. Et pour tant, je vous prie, ne me faites plus feste de vostre monarchie ! (Songe verg. S., t.1, 1378, 55). Et oultre, c'estoit bien rayson que lez fillez deüssent succeder a leur pere, car c'est Droit comun (...). Et, ainssi, vous ne me devés plus faire feste de voz fillez Saphat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252).

660
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     FÊTE     
-

Loc. Ne pas faire feste de. "Ne pas accorder trop d'importance à" : Vous ne devés pas, donques, nous faire si grant feste de l'Impereur, qui n'est approuvé en l'Encien ne ou Novel Testament, et qui a eu si feble comencement conme est du pueple de Ronme. (Songe verg. S., t.1, 1378, 50). Mez vous ne me povés contraindre que, par vostre raison, je doie confesser que en la temporalité doie avoir un seul Impereur ou Roy. Et pour tant, je vous prie, ne me faites plus feste de vostre monarchie ! (Songe verg. S., t.1, 1378, 55). Et oultre, c'estoit bien rayson que lez fillez deüssent succeder a leur pere, car c'est Droit comun (...). Et, ainssi, vous ne me devés plus faire feste de voz fillez Saphat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252).

661
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     FÊTE     
-

Loc. Ne pas faire feste de. "Ne pas accorder trop d'importance à" : Vous ne devés pas, donques, nous faire si grant feste de l'Impereur, qui n'est approuvé en l'Encien ne ou Novel Testament, et qui a eu si feble comencement conme est du pueple de Ronme. (Songe verg. S., t.1, 1378, 50). Mez vous ne me povés contraindre que, par vostre raison, je doie confesser que en la temporalité doie avoir un seul Impereur ou Roy. Et pour tant, je vous prie, ne me faites plus feste de vostre monarchie ! (Songe verg. S., t.1, 1378, 55). Et oultre, c'estoit bien rayson que lez fillez deüssent succeder a leur pere, car c'est Droit comun (...). Et, ainssi, vous ne me devés plus faire feste de voz fillez Saphat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252).

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     FÉTU     
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Traire aux festus. "Tirer à la courte-paille" : ...aucuns si ont a dyviser heritage, ou aultre chose et ne puent bien estre d'acort. Adonques ilz puent bien user de sort, car ilz puent traire aux festus ou, samblablement, en plusieurs aultres manieres soy exposer a fortune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385).

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     FÉTU     
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[P. réf. à Matth. VII, 3-5] Oster le festu de l'oeil. "Ôter la paille de l'oeil" : Je vous requier et supplie une chose : vous qui, en nom du clergié, la vie dez chevaliers reprovés, jouxte lez paroles de l'Euvangile : "Ostés le trief de l'uyel dez clers, avant que vous efforciés d'oster le festu de l'ueil dez chevaliers". (Songe verg. S., t.1, 1378, 17).

664
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     FEUILLETER     
Empl. trans. "Lire (un livre) en passant d'un feuillet à un autre" : Avant, donques, que vous mettés la bouche es cieux, regardés les Registres et lez Hystoires tres approvés de saint Charlemaigne, et lez feulletés bien, si trouverrés que le royaume de France puet estre appellé Empyre, et le Roy Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 56).
665
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     FIEF     
"Domaine noble que le seigneur concède à son vassal" : Et certes, selon la Loy civile, et selon raison, le vassal qui ne fait le service que il doit a son seigneur, doit perdre le fié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 35). Le vassal qui ne recognoit le fief tenir de son seigneur le doit perdre et en doit estre privé. (Songe verg. S., t.2, 1378, 57).
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     FIENS     
-

[Dans un cont. fig., expr. de la vanité] : Se l'orgueil d'aucun se monte juques au ciel en tant que son chief touche au nues, il devendra conme fians en la parfin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 17). Et qu'esse d'un corps fors que un sac a fiens, une viande a vers dedans brief, et une charonne vile, puant et abhominable ? (GERS., Annonc., a.1400, 238). Non pas de beauté fainte des ypocrites qui sont beaulz par dehors mais par dedans ont les horribles pechiez : semblables sont a la beauté des fiens couvers de noif, ou, comme dit Jhesu Crist, aux sepultures blanches et paintes (GERS., Concept., 1401, 416). O sote presumpcion ! O charoingne orguilleuse ! O sac plain de fiens ! Pourquoy te esleves tu ? (GERS., Noël, p.1404, 295).

667
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     FIÈVRE     
"Fièvre" : ...come sont lez choses qui viegnent de l'onme songent, conme est fievre, laquelle est causee, aucune foys, de trop grant habundance de matiere colorique et, pour ce, il avient mainte foys que, par grant habundance de celle matiere colorique, un honme voit et prent en songent une ymaginacion de fievre avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).
668
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     FIÈVRE     
-

Trembler les fièvres. "Être dans les frissons de la fièvre" : ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383).

Rem. Syntagme verbal att. par FEW XIII-2, 241a : *tremulare.

669
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     FIGURE     
1.

THÉOL. "Représentation visible d'un être abstrait ou d'une réalité supérieure invisible" : ...le Crestian qui boit de ce precie[u]lx sanc [du Christ] n'ara jamés soif. Et cela estoit en figure et en unbre, mez ce que nous avons, en nostre foy, est pure verité : (...) "la lumiere est milleure que l'umbre, la verité que la figure, le corps de Jhesuchrist que le manne du ciel". (Songe verg. S., t.1, 1378, 327). ...il parle du Filz de Dieu disant : "Lequel comme ainsi soit qu'il est clareté de la glore paternele et la figure ou l'impressure de la substance et essence ou de l'estre naturel d'icellui son Pere, c'est a dire qu'il est parfaite representation de son Pere d'une mesmes substance, nature et estre..." (Somme abr., c.1477-1481, 113). La seconde excellence de haulteur que a le Filz est au regard du Saint Esperit, lequel il produit de soy avec le Pere, et a ceste cause est dit qu'il est figure et samblance de la substance du Pere. (Somme abr., c.1477-1481, 113).

670
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     FIGURE     
3.

"Représentation sculptée ou gravée à laquelle on attribue un pouvoir magique, talisman" : Derechief, nous devons savoir, en ceste matiere, que aucuns font figures et caractes pour avoir l'aide et le conseil de l'Anemi, laquelle chose est tres grant pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Come ce n'est mie, aussi, chose lysible user d'aucunes notes, figures ou caractes pour recouvrer aucune gueryson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Et telz forgent ung Dieu par leurs signes et figures qu'ilz pourtraient selon leurs soties et controuvemens. (Somme abr., c.1477-1481, 105).

671
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     FIGURE     
3.

"Représentation sculptée ou gravée à laquelle on attribue un pouvoir magique, talisman" : Derechief, nous devons savoir, en ceste matiere, que aucuns font figures et caractes pour avoir l'aide et le conseil de l'Anemi, laquelle chose est tres grant pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Come ce n'est mie, aussi, chose lysible user d'aucunes notes, figures ou caractes pour recouvrer aucune gueryson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Et telz forgent ung Dieu par leurs signes et figures qu'ilz pourtraient selon leurs soties et controuvemens. (Somme abr., c.1477-1481, 105).

672
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     FLEGMATIQUE     
I. -

Adj. "Qui abonde en lymphe ; qui a les qualités de l'eau" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement à recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Flegmatique est ce qui a la complexion froide et moiste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...se la replection nauseative est de grosses viandes elle engendre douleur de jointures, de rains, de ratelle, et de foye, et regulierement maladies fleumatique. (Rég. santé corps C., 1480, 14). Item, le lait est utile au corps atrempés quant leur estomac est purifié des humeurs coleriques et fleumatiques, car en iceulx quant il est bien digeré, il engendre bon sanc et bonne chair (...). Es corps mal disposés le lait est deffendu, car es corps chault il se convertit en fumes et en colere. Et es corps frois et flumatiques ilz se convertit en eructuation aceteuse et en putrefaction (Rég. santé corps C., 1480, 19).

673
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     FLEGMATIQUE     
II. -

Subst. "Un des quatre tempéraments (les autres étant colérique, sanguin et mélancolique) ; personne dont le caractère correspond aux qualités de l'eau" : Et, pour tant, nous veons conmunement que lez coloriques se courroucent de ligier, lez sanguyns sont begnins et lyes, lez melencolieux sont envyeus, lez fleumatiques sont lains, et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Le flegmatique qui est au colerique contraire pour ce quil a les qualitez de leaue qui sont froideur et moiteur est communement graue et tardif et na pas bon sens ne agu, et est moult obliuieux, paresseux et sommilleux (CIB., p.1451, 219).

674
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     FLORIN     
MONN. "Pièce de monnaie" : ...c'est contre nature que une chose artificiele, conme est un denier ou un flourin, puist de soy produire ou engendrer un aultre flourin ou un aultre denier (Songe verg. S., t.1, 1378, 355).
675
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     FLUX     
.

Flux de sang. "Écoulement de sang, saignement" : Et povons sainctement croire et tenir que celle fust le vestement de Jhesuchrist, lequel celle fame toucha qui avoit souffert flu de sanc l'espace de douze ans (Songe verg. S., t.1, 1378, 329).

676
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     FOLIE1          FOLIE2     
B. -

RELIG. [P. réf. à Job XXXVI, 11-12] "État d'aveuglement et d'ignorance" : Se lez princes veulent oïr ma voys, il aconpliront leur jours en joye, en bien et en prosperité, et leurs ans en gloire ; mez se ilz ne la veulent oÿr, il passeront par le gleuve, et seront brullés en folie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 224-225).

677
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     FOLOYER     
Empl. intrans. "Se tromper, agir follement" : ...est dit que lez songes ont fait plusieurs errer et folaïer, toutevoies je ne crois pas que, generaulment, en toutes manieres, lez songes soient ne doient estre reprouvés (Songe verg. S., t.1, 1378, 3).
678
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     FORAIN     
B. -

[D'une cause de justice] "Qui est hors de la compétence (de qqn ou d'une juridiction)" : ...et ne se doit mie l'Yglise entremettre dez choses qui sont foraines, ne de celles ne luy appartient a juger. (Songe verg. S., t.1, 1378, 32).

679
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     FORCE     
-

En force d'armes. "Par la force des armes ; par le combat" : ...et dist aussi une aultre loy que nul ne doit querir justice en force d'armes. Or est vray que celluy quiert justice en force d'armes qui entre en champ de bataille, donques champ de bata[i]lle n'est pas lysible et si ne puest tel usage estre prescript (Songe verg. S., t.1, 1378, 348).

680
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     FORFAIRE     
II. -

Empl. trans. Forfaire qqc. "Rendre qqc. confiscable en raison d'une faute, d'un délit, d'un crime" : ...pour la felonie ou la traÿson du dit messire Jehan de Montfort, la duché de Bretaingne ne puet ne ne doit estre aucunement confisquee ne forfaite, car la chose laquelle doit estre, en certain cas, restituee, ne puet estre confisquee pour l'offense de celluy qui la tient (Songe verg. S., t.1, 1378, 263). ...puis que il estoit vray et naturel duc de la duché de Bretaingne, come vous l'avez par plusieurs droys allegué, il s'ensieut que il le povet, pour sa rebellion et pour sa traïson, forfaire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Item, s'il en y a aucuns qui n'acquittent leursdictez bestes ou pors et facent mettre en debte au pasturage ou pasnage, ilz les forfont, dont la moittié est au roy, et les fermiers du pasturage ou pasnage ont l'autre moitié. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 59). ...et se plus tost y sont trouvés, ilz forfont leurs chevaux, charretes et leurs sacs, ovecques III s. d'amende au roy. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 253). Et auxi a toutes les congniez de tous les malfaiteurs qu'il puet trouver par toute ladicte forest quant il y a cas par quoy ilz doivent estre perdues et forfettes, et tous autres oultis semblables. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 320).

681
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     FORFAIRE     
II. -

Empl. trans. Forfaire qqc. "Rendre qqc. confiscable en raison d'une faute, d'un délit, d'un crime" : ...pour la felonie ou la traÿson du dit messire Jehan de Montfort, la duché de Bretaingne ne puet ne ne doit estre aucunement confisquee ne forfaite, car la chose laquelle doit estre, en certain cas, restituee, ne puet estre confisquee pour l'offense de celluy qui la tient (Songe verg. S., t.1, 1378, 263). ...puis que il estoit vray et naturel duc de la duché de Bretaingne, come vous l'avez par plusieurs droys allegué, il s'ensieut que il le povet, pour sa rebellion et pour sa traïson, forfaire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). Item, s'il en y a aucuns qui n'acquittent leursdictez bestes ou pors et facent mettre en debte au pasturage ou pasnage, ilz les forfont, dont la moittié est au roy, et les fermiers du pasturage ou pasnage ont l'autre moitié. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 59). ...et se plus tost y sont trouvés, ilz forfont leurs chevaux, charretes et leurs sacs, ovecques III s. d'amende au roy. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 253). Et auxi a toutes les congniez de tous les malfaiteurs qu'il puet trouver par toute ladicte forest quant il y a cas par quoy ilz doivent estre perdues et forfettes, et tous autres oultis semblables. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 320).

682
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     FORGER     
2.

Loc. Forger sur le dos de qqn. "Machiner derrière le dos de qqn, au détriment de qqn" : Car, par avanture, mainte fois, se lez prelas n'estoient es Conseulx dez Roys, aucuns lays dez conseilliers pourroient forgier sur le dos de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238).

683
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     FORLIGNER     
Empl. intrans. "Dégénérer de la vertu de ses ancêtres" : En toy l'ancien lygnage de la ligne et de la nobleté royal ne forligne ne ne perit, mez soy enracine plus grandement et resplendit plus clerement (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Mez se il ne se porte virtueusement il forlygne et, par consequant, selon rayson, il ne doit mie estre tenuz pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...et aussi nous en avons plusieurs exemples Maximum Valerium, soubz la rubriche de ceulx qui forlygnent de leurs parens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 298).
684
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     FORLIGNER     
Empl. intrans. "Dégénérer de la vertu de ses ancêtres" : En toy l'ancien lygnage de la ligne et de la nobleté royal ne forligne ne ne perit, mez soy enracine plus grandement et resplendit plus clerement (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Mez se il ne se porte virtueusement il forlygne et, par consequant, selon rayson, il ne doit mie estre tenuz pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...et aussi nous en avons plusieurs exemples Maximum Valerium, soubz la rubriche de ceulx qui forlygnent de leurs parens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 298).
685
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     FORLIGNER     
Empl. intrans. "Dégénérer de la vertu de ses ancêtres" : En toy l'ancien lygnage de la ligne et de la nobleté royal ne forligne ne ne perit, mez soy enracine plus grandement et resplendit plus clerement (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Mez se il ne se porte virtueusement il forlygne et, par consequant, selon rayson, il ne doit mie estre tenuz pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...et aussi nous en avons plusieurs exemples Maximum Valerium, soubz la rubriche de ceulx qui forlygnent de leurs parens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 298).
686
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     FORT     
E. -

"Difficile" : Mez certes, lez jugemens dez estelles et d'Astrologie, quant est de cognoistre lez choses avenir, sont tres fors et perilieux, et teulx jugemens d'Astrologie si ont plusieurs deceüs et font encores, de jour en jour (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Quant a Verite et a ses troys compaignes, c'est assavoir Paix, Misericorde et Justice, lesquelles sont fortes a trouver, especialment aujourduy entre tous les marchans du monde (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 216). Nomme moy ung commandement de Dieu, ton amy, plus fort a faire comme par exemple vivre chastement (GERS., Concept., 1401, 413). Icelui Naptanebus voulut speculler ès estoilles aucunes fortes constellacions pour bailler les assaulx, et congneut, par les influences, la mort prouchaine d'un roy (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°). ...et fist le livre que l'on dit les Contenances de la Lune, qui est fort à entendre, sinon aux bien entenduz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 131 r°).

687
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     FORT     
-

C'est fort que. "C'est difficile à croire que" : ..."vous n'ajousterés point de foy aux divinacions dez oyseaux et si ne garderés pas lez songes", car c'est fort que l'en puist jugier quant lez songes viegnent par dyvine revelacion ou de causes natureles ou supernatureles ou accidentelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 384). ...l'en puet assez manifestement conclurre que Jhesuchrist n'ost aucun royaume temporel, mez estoit dez biens temporeulx tres povre. C'est fort, donques, que son vicaire soit plus grant que luy en la temporalité. (Songe verg. S., t.2, 1378, 48). ...tu pues gemir et plourer pour eulz, et je n'entens pas seulement de larmes corporelles, combien que c'est fort que cuer soit au vif doloreux qui ne le monstre par dehors, mais j'entens de pleurs et de larmes qui sont par dedans. (GERS., Déf., 1400, 229).

688
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     FORTUNE     
A. -

"Hasard" : ...aucuns si ont a dyviser heritage, ou aultre chose et ne puent bien estre d'acort. Adonques ilz puent bien user de sort, car ilz puent traire aux festus ou, samblablement, en plusieurs aultres manieres soy exposer a fortune. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Erreur de fortune, c'est quant il cuide prendre une femme sage et discrete, et elle est pou discrete, sage et pou prudente. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).

689
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     FOUAGE1          FOUAGE2     
"Impôt perçu sur chaque feu" (en Normandie, synon. de taille) : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). ...car il me souvient que es requestes royalles les pauvres gens qui par les officiers royaulx, pour dix solz de tournoys qu'ilz devoient de taille, de feuage, d'imposicion ou de gabelle, et veritablement n'avoient de quoy paier, estoient si mal menez que on leur ostoit la coiste dessoubz la pauvre femme gisant d'enfant, et une seule paille qui lui estoit demouree pour baigner son enfant. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 321). Et en sont [tenus païer] par an au roy, chacun porc qu'ilz ont IIII d. p. quant pasnage est tiré en ladicte forest, et II d. p. de recours, et I d. p. de feugage, soit pasnage ou non pasnage. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 14). Item, tous ses hommes dudit fieu sont et doivent estre frans de fouage, de pasnage et pasturage pour toutes leurs bestes, excepté chievres. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 49).
690
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     FOULER     
2.

Fouler qqc. (des droits, des lois) sous les pieds. "Les bafouer, les mépriser" : Et que pis est, lez biens que, ja, justement nous tenons et avons acquis, se nous ne lez vous distribuons, vous lez nous ostés et par force lez ravissiés ; vous foulez noz drois soubz lez piés, noz libertés vous enfraingnés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14).

Rem. FEW III, 846a : «mfr. nfr. fouler aux pieds "(...) traiter avec le dernier mépris (p. ex. les lois)" (seit Est 1538)».

691
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     FOURCHER     
Empl. intrans. [D'un chemin] "Se diviser en deux" : ...et si mest Boëce allieurs un exemple de celluy qui est en une tres haute tour, se il voit un honme venir de loyns vers un chemin qui est fourchié a dextre et a senextre, la veüe de celluy qui est en celle tour si ne le contraint mie a prandre le dextre ou le senextre (Songe verg. S., t.1, 1378, 349).
692
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     FOURVOYER     
-

Faire fourvoyer qqn de qqc. "Le détourner de qqc. (qui représente le bon choix)" : ...et tout ce fait l'Anemi afin de traire a sa cordele lez gens et pour lez faire forvoïer de la foy catholique (Songe verg. S., t.1, 1378, 377).

693
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     FRANC1          FRANC2     
MONN. "Monnaie d'or, égale à la livre tournois" : Derechief, c'est chose repugnante au cours dez choses natureles, qui est conmun a toutes choses, car l'usurier veult vendre le temps, qui est conmun a toute creature ; car, quant il preste cent frans juques a certain temps et pour le terme donner et ottroïer, il en veult avoir aultre cent de sourcroys (Songe verg. S., t.1, 1378, 356). ...et de fait, je cognois tel, lequel a amprunté d'un Juyf XIIII frans, dezquelx, tant que pour le sort, que pour lez usures, il en a ja poïé XIIII cent frans et encore n'est il pas quitte. (Songe verg. S., t.1, 1378, 356). ...fut cellui qui predist deux ans devant de la grant famine, qui fut à Paris, que le septier de blé valloit IX frans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 r°).
694
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     FRANC1          FRANC2     
MONN. "Monnaie d'or, égale à la livre tournois" : Derechief, c'est chose repugnante au cours dez choses natureles, qui est conmun a toutes choses, car l'usurier veult vendre le temps, qui est conmun a toute creature ; car, quant il preste cent frans juques a certain temps et pour le terme donner et ottroïer, il en veult avoir aultre cent de sourcroys (Songe verg. S., t.1, 1378, 356). ...et de fait, je cognois tel, lequel a amprunté d'un Juyf XIIII frans, dezquelx, tant que pour le sort, que pour lez usures, il en a ja poïé XIIII cent frans et encore n'est il pas quitte. (Songe verg. S., t.1, 1378, 356). ...fut cellui qui predist deux ans devant de la grant famine, qui fut à Paris, que le septier de blé valloit IX frans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 r°).
695
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     FRANC1          FRANC2     
1.

[D'une pers. ; p. oppos. à serf] "Qui est de condition libre" : Les aultres veulent distinguer ainssi : ou lez seigneurs ont subjés sers, ou ilz lez ont frans. Se ilz sont sers, lez seigneurs lez puent tallier, a cause ou sanz cause, car le sers et tout ce que il a est et appartienent au seigneur (Songe verg. S., t.1, 1378, 231). Exemple : Se la femme serve contrait avec l'homme qui est franc et non pas serf, et l'homme cuide qu'elle soit de franche condition, le mariage ne tient pas. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50). ...mais erreur de condition de pareille ou meilleur condition ne l'empesche pas [le mariage], comme se le serviteur et serf contrait avec une meschine qu'il cuide estre libere et franche, ou avec une franche qu'il cuide ancelle ou serve, il n'est pas deceut et le mariage tient. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).

696
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     FRANC1          FRANC2     
1.

[D'une pers.] : Et, adonques, dist Jhesuchrist : "Donques lez filz dez roys sont frans. Mez, afin que nous ne façons aucun esclandre, va a la mer (...) ; et la troverras une statere, c'est une maniere de monoie, lequel tu donras pour moy et pour toy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 42). Car l'en lit in Cronica Eusibii que, pour la victoire que ilz eurent contre lez Alemans, l'Impereur Valentinian voult et ordena que ilz fusent frans et quittes de toutes aides et de tout tribut juques a diz ans ; lezquelx diz ans aconplis il ne voulurent obeïr a l'Impereur ne luy poïer aucunes aidez, mez se disoient frans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 146).

697
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     FRANC1          FRANC2     
1.

[D'une pers.] : Et, adonques, dist Jhesuchrist : "Donques lez filz dez roys sont frans. Mez, afin que nous ne façons aucun esclandre, va a la mer (...) ; et la troverras une statere, c'est une maniere de monoie, lequel tu donras pour moy et pour toy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 42). Car l'en lit in Cronica Eusibii que, pour la victoire que ilz eurent contre lez Alemans, l'Impereur Valentinian voult et ordena que ilz fusent frans et quittes de toutes aides et de tout tribut juques a diz ans ; lezquelx diz ans aconplis il ne voulurent obeïr a l'Impereur ne luy poïer aucunes aidez, mez se disoient frans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 146).

698
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     FRANCHIR     
Empl. trans. Franchir un serf. "Le rendre libre" : Et a ce propos fait assez bien une loy laquelle dist que, se un sers est franchi par son seigneur, ja soit ce que il enpetre que il puist porter anel d'or, neantmoins, l'opynion du pueple ne puet estre changiee que il n'ait esté une foys sers (Songe verg. S., t.1, 1378, 306).
699
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     FRANCHISE     
A. -

"Exemption (d'une charge, accordée à une communauté)" : Et se vous dittes que vous avés prescripcion pour vous, par laquelle vous jouissiés de franchise et de liberté que vous ne devés, ne en temps de guerre, ne aultrement, poïer teles tailles ne subvencions, je vous respons, car, en tant que, de la benignité dez princes, vous avés usé de plus longue liberté, en tant ou lez princes aroient neccessité, deveriés vous estre plus enclins de leur donner aide et secours. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

700
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     FRÉNÉSIE     
MÉD. "Délire violent provoqué par des humeurs chaudes dont les fumées montent au cerveau" : Et sicome sovent avient qe luy homme est par fieblesce de naufreure ou de maladie si hors de sens qe nul bien ne siet, mes male ferroit s'il pouoit - et c'est une frenesie de qi homme est mult sovent en peril de mort - et qei ferra donqes luy meistre ? Il prendera une rouge cook et le fendra et deffaira tout et le [tirera] en large, et tout chaude ou tout le sank le doit homme mettre sur la teste au frenetik et ou toutz les plumes, et par celle medicine est luy homme sovent garriz de la frenesie. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 161). ...pour cause d'aucunes herbes ou d'aucunes melodyes, il pourret prendre si grant plaisir et si grant ebastement que il seroit de tous poins gueris et hors de sa frenaysie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). ...une orrible et perilleuse maladie qui est appellee frenesie en la teste et est engendree de sang habondant et d'une colere ardant dont les fumees montent en la cervele et l'entendement est tourblé (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 236). Il fut dit dessus que frenesie aucunefois est engendree de grant dolour et desplaisance et de grant melencolie et aucunefois de sang habondant et corrumpu mellé avec colere embrasee, dont les fumees montent a la cervelle, et en pert on le sens aucunefois tout et aucunefois en partie. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 284). La cephalique evacue le sanc des parties du col jusques en amont, et pour ce vault la saignié de la cephalique es passions de la teste - comme en migraine, et en manie, en frenesie, es aultres maladies de matiere chaulde. (Rég. santé corps C., 1480, 167). Cestui, avecque la concordance de plusieurs, prenostica de la frenaisie qui courut l'an mil IIIIcIIIIxxII, dont plusieurs se precipiterent à Lion et ailleurs et de moult riches et jeunes, tant Florentins, Genevois et François. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 160 r°).
701
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     FRÈRE     
-

Faux frère. "Celui qui trahit ses compagnons, traître" : Ilz veillent jour et nuit en plusieurs perilz : en peril de mer, en peril de fleuve, en perilz dez pons, en perilz dez mons, en peril de faulx freres et en plusieurs aultres perilz innumerables. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).

702
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     FRIVOLE     
A. -

"Subtilité, argument dépourvu de sens" : Pour tant, la partie de nostre roy Charles le Quint nous fonderons et fermerons par plusieurs raysons cleres et evidentes, et puis aprés nous respondrons a voz raysons, lezquellez vous deveriés plus frivoles appeller que raysons. (Songe verg. S., t.1, 1378, 248).

703
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     FRUITAGE     
"Ensemble des fruits" : ...samblablement en ponmes, en poires et en aultres fruitages, lez uns fruis, en une meismez espece ou maniere, sont meilleurs et plus nobles que lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 301). Item, pevent cueillir en icelle forest et en essart tout fruitage, tant à jour de ferie comme à jour de sepmaine, aprés la mi aoust, exepté glan et faine. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 252). Item, ilz puent aller cuillir du fritage en ladicte forest au devant de la sainte Crois, pour perdre la pouche et le fritage se ilz sont trouvés (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 308). Item, a ou dit buisson tous fruitages comme pommes, poires, mellez et autres fruitages quelconques, hors la fayne et le glan. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 327). Et les autres sont causes de bonne attrempence de l'air, et de fertilité, et d'abondance de divers frutaiges de terre, de vin, de blef et d'autres biens. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 38).
704
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     FRUSTRATOIRE     
DR. "Qui prive qqn d'un avantage qu'il est en droit de recevoir" : Item, ainssi conme nature ne fait rien en vain, aussi nul qui face aucune euvre ne doit pas ouvrer en vain. Or seret l'onction du Roy en vain et frustratoire, se par celle unction il ne recevet aucun pover (Songe verg. S., t.1, 1378, 121).
705
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     FULCIR     
Empl. trans. "Soutenir, appuyer (une opinion)" : Et ceste opynion est fulcie et prouvee par la Cronique qui dist ainssi que, le jour de Noel, quant le roy Charlemaigne devant la messe se leva d'orayson, le Pape Leon si prist la courone et luy mist sur le chief. (Songe verg. S., t.1, 1378, 157). ...tant de si excellans empereurs et roys, fulciz et environnez de si grans et notables clercs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 r°). Cestui, quasi chacun an, par l'espasse de XXV ans a fait prenosticacions moult precizes et fulciez de verité et, entre aucunes, fist l'an 1469, sur la conjunction de Saturne et de Mars, ung beau traitié pour le roy Loys de France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 161 v°).
706
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     GABELLE     
"Impôt indirect sur certaines denrées (en particulier sur le sel)" : Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357). Le prescheur respondi que tout le contraire estoit vray, quer on le maudissoit de toutes pars, quer luy ou ses officiers pilloient tout, ravissoient tout, ne laissoient riens, tant par prises comme par tailles, comme par imposicions et gabelles et gens d'armes ; et briefment chascun crioit vengence a Dieu encontre luy. (GERS., Annonc., a.1400, 236).
707
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     GABELLE     
"Impôt indirect sur certaines denrées (en particulier sur le sel)" : Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357). Le prescheur respondi que tout le contraire estoit vray, quer on le maudissoit de toutes pars, quer luy ou ses officiers pilloient tout, ravissoient tout, ne laissoient riens, tant par prises comme par tailles, comme par imposicions et gabelles et gens d'armes ; et briefment chascun crioit vengence a Dieu encontre luy. (GERS., Annonc., a.1400, 236).
708
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     GÉNÉRATIF     
-

Vertu générative. "Principe générateur" : ...Diex si ordena vertu generative, par laquelle ce qui ne puet estre pardurable en soy le soit en son espece et en son semblable, lequel il engendre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211).

709
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     GEÔLIER     
"Celui qui garde les prisonniers, geôlier" : Car le prestre si est conme le claselier ou le geulier du juge celeste et puet estre aconparagé a un claselier ou geaulier d'un juge mundain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 83).
710
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     GÉOMANCIE     
"Art divinatoire qui s'opère en jetant de la terre et en interprétant les signes formés sur le sol" : ...se celles figures apparessent es choses de terre, c'est assavoir en fer ou en une pierre polye ou en semblable chose, telle dyvinacion est appellee Geomancie, a geos grece, quod est terra, latine : geos en grec, c'est a dire terre en latin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Et par ce appert il comment ceste science se differe des autres ars divinatoires qui s'esforcent de aprendre a prenostiquier des choses a venir et des choses occultes par autres divers signes comme fait geomancie, qui l'aprent par poins gettez en terre aventureusement ou en aucune autre terrestre matiere (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 29).
711
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     GÉOMANCIE     
"Art divinatoire qui s'opère en jetant de la terre et en interprétant les signes formés sur le sol" : ...se celles figures apparessent es choses de terre, c'est assavoir en fer ou en une pierre polye ou en semblable chose, telle dyvinacion est appellee Geomancie, a geos grece, quod est terra, latine : geos en grec, c'est a dire terre en latin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Et par ce appert il comment ceste science se differe des autres ars divinatoires qui s'esforcent de aprendre a prenostiquier des choses a venir et des choses occultes par autres divers signes comme fait geomancie, qui l'aprent par poins gettez en terre aventureusement ou en aucune autre terrestre matiere (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 29).
712
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     GÉOMANCIE     
"Art divinatoire qui s'opère en jetant de la terre et en interprétant les signes formés sur le sol" : ...se celles figures apparessent es choses de terre, c'est assavoir en fer ou en une pierre polye ou en semblable chose, telle dyvinacion est appellee Geomancie, a geos grece, quod est terra, latine : geos en grec, c'est a dire terre en latin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Et par ce appert il comment ceste science se differe des autres ars divinatoires qui s'esforcent de aprendre a prenostiquier des choses a venir et des choses occultes par autres divers signes comme fait geomancie, qui l'aprent par poins gettez en terre aventureusement ou en aucune autre terrestre matiere (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 29).
713
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     GERMAIN     
-

Frère germain. "Frère né du même père et de la même mère" : La tierce coustume, qui est en Bretaingne, est telle que le filz ou la fille de son frere germain ainsné, si represente la persone de son pere et vient a la succession, exclus lez freres mainsnez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 262). Joachim de Babillone fut en ce temps moult estimé pour la science des estoilles, par especial pour l'experience qu'il avoit ès nativités et revolucions d'icelles et en observoit plusieurs, entre lesquelles, ainsi qu'il recite, en fist deux merveilleuses à deux jeunes hommes, freres germains, l'un nommé Anileus et l'autre Asinius (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 76 r°). Maistre Eustace de Bon Vueil, bastard de Navarre et prothenotere du Saint Siege apostolique, fut en ce temps en singulliere recommandacion. Cestui fut moult en grace et familier du roy Philippe le Long, XXXVIe roi de France, second filz de Philippe Ve et frere germain de Loys 35e. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).

714
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     GLOSEUR     
"Celui qui fait des commentaires" : Et note Bernart, le gloseur dez Decretales, en celluy chapitre, que lez Croniques dient que, quant l'Eglise de Ronme estoit opprimee par Astulphe, roy dez Lombars, elle demanda aide de Constantin et de Leon son filz, qui estoit Impereurs de Constantinoble (Songe verg. S., t.1, 1378, 119). Et la dist le Gloseur que saint Pol demonstret que il n'avoit eu seürté de l'Euvangille, juques a tant que il ot eue collacion aveques saint Pierre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 145).
715
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     GLOUT1          GLOUT2     
B. -

P. ext. [De l'appétit de savoir] "Avide" : ...et dist que ce ne luy vient mie de don ne de grace de Dieu, mez ce luy vient de la volanté et de la pensee humaine, laquelle est tres gloute (Songe verg. S., t.1, 1378, 409).

716
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     GRADUÉ     
II. -

Subst. "Celui qui a obtenu un grade universitaire" : ...je vous respons que ce appartient juger, par simple cognescence ou par simple doctrine, aux sages et expers en la Loy divine et humaine, qui resplendissent en science et ont grant et parfaitte eminence de rayson, quicunques ilz soient, prelas, seculiers ou religieus, gradués ou non gradués, povres ou riches. (Songe verg. S., t.1, 1378, 199).

717
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     GRAINDRE     
I. -

Au compar. "Plus grand" : Celle seignorie doit estre ditte soveraine, et seule en la monarchie terrestre, qui plus puet ataindre tout degré de la dareniere perfeccion qui puet estre acquise en ce siecle. La seignorie du Pape est telle. Donques est elle grigneure. (Songe verg. S., t.1, 1378, 77). Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).

718
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     GRAMMAIRE     
"Ensemble des règles d'une langue" : ...Diex, qui tout scet, nous soit tesmoing quel nombre il y a en Saint Eglise qui detienent et occupent lez dignités et l[e]z benefices, qui ne scevent pas leur grantmaire, ne congruement latin paller, et qui pis est, aucuns sont qui ne scevent pas bien lire en leur sautier (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). "Il y a ung aumosnier", dist la chambriere, "en la nef francoise, qui par Ardant Desir ja pieca fu pris par election au Colliege de Champaigne et de Navarre, pour introduyre en grayre [mss B et C grammaire] un Jeune Blanc Cerf Volant..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 580). ...c'est assavoir que voz serviteurs, leurs parens et leurs nepveuz, de quelque estat qu'ilz soyent, et jusques aux petis officiers de la court, mais qu'ilz saichent un pou lire ou escripre, ou un pou de grammaire, on leur feroit grant injure s'ilz n'estoient pourmeuz, les ungs a prelacion, les autres aus grans dignitez et les autres a grans benefices. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 310).
719
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     GREVANCE     
B. -

"Tort, dommage" : ...et ce doit estre entendu dez sers et subjez fais par violance, ou de ceulx a qui leurs seigneurs font grant tort et grevance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).

720
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     GREVER     
A. -

Grever qqn (par un impôt). "Le soumettre à (de lourdes charges)" : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). ...il [le prince] a bien de quoy il puist resister a sez anemis sanz sez subjés grever ne tallier. (Songe verg. S., t.1, 1378, 232).

721
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     GREVER     
A. -

Grever qqn (par un impôt). "Le soumettre à (de lourdes charges)" : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). ...il [le prince] a bien de quoy il puist resister a sez anemis sanz sez subjés grever ne tallier. (Songe verg. S., t.1, 1378, 232).

722
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     GUERDON     
"Récompense" : Et, en Droit cyvil, nous avons aussi exemple conment lez terres et lez possessions sont assegnees aux vertuelx, pour eulx et leur lygnie, en guerredon et en remuneracion (Songe verg. S., t.1, 1378, 296). ...on gouste en ceste mortelle vie quel louyer ou guerdon on aura en lautre des operacions meritoires esquelles on sest excercite par deca (CIB., p.1451, 177).
723
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     GUERDONNER     
Empl. trans. "Récompenser" : ...ceulx qui plus aiment si sont le mains amés, et qui mains valent et scevent, si sont le plus guerredonés, et qui plus a, plus ara, et qui ren n'a, l'en luy ostera (Songe verg. S., t.1, 1378, 234). ...mez devons penser que, ainssi que ilz [saint Pierre et saint Pol] ont esté de paraille et samblable martyre, que ilz soient, aussi, paraillement meris et guerredonés. (Songe verg. S., t.2, 1378, 138). C'est le bon amy qui oncques ne faillit au besoing, qui oncques ne reproucha son amour, qui ne requiert de son am[ie] fors estre am[é] seulement, et non pourquant tres habondamment guerdonne(e). (GERS., Concept., 1401, 409).
724
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     GUÉRIR     
A. -

Qqn guérit qqn (de qqc.) : Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131). ...combien que saint Pol feist miracles pluseurs visiblement en ressuscitant mors, garissant malades, en sa personne fut plus grant miracle que de garir malades et ressusciter mors. (GERS., P. Paul, a.1394, 495).

725
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     GUÉRIR     
A. -

Qqn guérit qqn (de qqc.) : Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131). ...combien que saint Pol feist miracles pluseurs visiblement en ressuscitant mors, garissant malades, en sa personne fut plus grant miracle que de garir malades et ressusciter mors. (GERS., P. Paul, a.1394, 495).

726
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     GUÉRIR     
A. -

Qqn guérit de qqc. : ...et aultrement, que ceulx qui gardent lez comendemens de medicine comunement sont sains, et si eschapent et garissent de leur maladies (Songe verg. S., t.1, 1378, 85). ...et aussi que seroie subject à gravelle, dont bien gueriroye, puis auroye excoriacion et finablement goute ès piez, ce que tout ay trouvé et je loue Dieu qui a fait le ciel et tel regime, au moïen de quoy je obvie à mes contraires. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

727
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     GUÉRIR     
B. -

Au propre et au fig. Qqc. (un moyen thérapeutique) guérit de qqc. : ...pour cause d'aucunes herbes ou d'aucunes melodyes, il pourret prendre si grant plaisir et si grant ebastement que il seroit de tous poins gueris et hors de sa frenaysie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). ...mez il est tout certain que aucuns enchantemens et dyvines paroles si ont puissance et vertu contre lez serpens et ont vertu de guerir ou de preserver de venim (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). ...quant tu mediteras premierement sur la diuine prouidence qui par sa bonte a ordonne si grans et si dignes remedes pour nous saner et guerir des plaies de nos pechiez. (CIB., p.1451, 188). Fist aussi icelui Virgille (...), une maniere de baings de somptueuse construction, qui garissoient de toutes maladies interiores et exteriores, et, pour chacune diversité de maladie, mist epithaphes et tiltres, pour advertir que l'un ne se print pour l'autre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

728
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     GUÉRIR     
B. -

Au propre et au fig. Qqc. (un moyen thérapeutique) guérit de qqc. : ...pour cause d'aucunes herbes ou d'aucunes melodyes, il pourret prendre si grant plaisir et si grant ebastement que il seroit de tous poins gueris et hors de sa frenaysie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). ...mez il est tout certain que aucuns enchantemens et dyvines paroles si ont puissance et vertu contre lez serpens et ont vertu de guerir ou de preserver de venim (Songe verg. S., t.1, 1378, 393). ...quant tu mediteras premierement sur la diuine prouidence qui par sa bonte a ordonne si grans et si dignes remedes pour nous saner et guerir des plaies de nos pechiez. (CIB., p.1451, 188). Fist aussi icelui Virgille (...), une maniere de baings de somptueuse construction, qui garissoient de toutes maladies interiores et exteriores, et, pour chacune diversité de maladie, mist epithaphes et tiltres, pour advertir que l'un ne se print pour l'autre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

729
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     GUÉRIR     
III. -

Empl. pronom. [Corresp. à supra II A] : Car quant un malade se guerit de sa maladie soubdainement et oultre conmun cours de nature, c'est signe qu'i soit gueriz par miracle et par la grace du Saint Espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131).

730
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     GUÉRISON     
-

Recouvrer guérison. "Recouvrer la santé" : ...et lezquelx aussi enseignent a faire aucunes faulses prieres, notes, figures ou caractes et dependre aucunes telles choses a aucuns de sez membres, pour gueryson recovrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389).

731
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     GUITERNE     
"Instrument de musique à cordes, analogue au luth, guitare ou mandore" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables, conme ce nous tesmoigne Ysodore... (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Premierement, on se vit de sa chair et du lait qu'elle donne [l'agneau] ; on se vest de sa laine et sy fait on fourrures de la peau et pluseurs autres choses ; on fait de ses bouyaux les cordes à guisternes et as autres instrumens de musique, et sy fait on lanternes de ses cornes (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 637).
732
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     HABILITÉ     
3.

DR. "Aptitude légale" : A nostre propos, aussi, nous devons mielx considerer la persone de la mere, laquelle n'est pas habile de succeder ou royaume, que l'abilité ou souffisance de la persone de son filz, qui la represente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 249).

733
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     HABILITÉ     
B. -

[À propos d'une chose] "Propriété, disposition, qualité" : ...pour ce que lez Anemis ne puent faire leur operacions, se ce n'est par le moyen dez vertus natureles, et, pour ce est il que lez Anemis considerent, en leurs operacions, lez habilités dez corps celestes pour venir a la fin de leur entante. (Songe verg. S., t.1, 1378, 381).

734
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     HARDEMENT     
"Courage, hardiesse" : Car, en verité, la fiance que j'ai de vostre humilité pour suppleer, de vostre noblesce pour excuser, de vostre subtiveté pour corriger, m'ont doné cuer et hardement de cest euvre enconmancer et aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 10). ...neantmoins ta benigne clemence et liberté qui nous a creez noblement sans noz merites me donne hardement de parler et raconter ce que ton humble fille Charité et ses compaignes ont deliberé et enjoint a dire (GERS., Concept., 1401, 393). Et senefie que cellui qui premier les porta en armes estoit homme de innombrable fais et vertueux de vaillance et a qui le fait croissoit de grant hardement contre ses ennemis ainsi que l'onde se croist contre le fort vent. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 502).
735
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     HARNAIS     
-

Soi eschauffer en son harnais. "Parler avec véhémence, s'emporter" : Sire Clerc, il semble que vous voeilliés aucunement courroucer, et en vostre harnois eschaufer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39).

736
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     HAUTESSE     
1.

"Hauteur, élévation au-dessus de la terre" : Le pechié dez orguylleux est de si grant pesanteur et griefté que, de la hautesce du ciel, il a penetré la parfondeur et le centre de la terre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 17).

737
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     HENNIR     
-

P. anal. [D'un homme, p. réf. à Jér. V, 8] Hennir à une femme : Aucuns si ont voué chasteté, et neantmoins, jouxte la parole du Prophete : (...) "conme un cheval, ilz hanissent tousjours aux fames de leurs voysins". (Songe verg. S., t.1, 1378, 235).

738
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     HERBE     
A. -

[Sens gén.] : ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Laictue est herbe commune de froide et moiste nature, et est bonne à digérer et engendre bon sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 210). ...ung jardin planté d'arbres et de diverses herbes, entre lesquelles avoit une herbe appellée Herba lucis, de telle vertu que tous ceulx qui la touchoient avoient incontinent acutissime veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

739
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     HÉRÈGE     
"Hérétique" : ...nous en avons notable exemple en la personne du bon conte de Thoulouse, qui fust de Montfort, duquel l'en raconte que il fist assambler son host pour aler contre lez Hereges et les Mescreans qui estoient, adonques, ou païs de Thoulouse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 406). La sisime cause de nostre Chevalerie, c'estassavoir pour resister, s'il sera besoing, a ceulz qui partourbent la foy catholique et l'eglise de Romme, si comme as hereges, tirans et scismatiques, dessa la demourans. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 48).
740
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     HÉRITER1          HÉRITER2     
Empl. trans. Hériter qqn (de qqc.). "Mettre qqn en possession d'un héritage" : Donques, la seignorie du royaume ne povet estre continuee de mere en filz, ne la mere ne povet son filz heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 251). ...car l'enpechement duquel nous pallons c'est la mere, laquelle enpeche son filz que il ne puist succeder, et cest enpechement est permanent et naturel, car fame, selon la coustume, nullement ne puet ou royaume succeder. Par consequant, ne elle ne puet son filz du royaume heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). ...je vous respons que, puis que par la coustume fame ne puet succeder, par consequant ne son filz heriter, conme il a esté plus plainement prové. (Songe verg. S., t.1, 1378, 253).
741
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     HÉRITER1          HÉRITER2     
Empl. trans. Hériter qqn (de qqc.). "Mettre qqn en possession d'un héritage" : Donques, la seignorie du royaume ne povet estre continuee de mere en filz, ne la mere ne povet son filz heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 251). ...car l'enpechement duquel nous pallons c'est la mere, laquelle enpeche son filz que il ne puist succeder, et cest enpechement est permanent et naturel, car fame, selon la coustume, nullement ne puet ou royaume succeder. Par consequant, ne elle ne puet son filz du royaume heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). ...je vous respons que, puis que par la coustume fame ne puet succeder, par consequant ne son filz heriter, conme il a esté plus plainement prové. (Songe verg. S., t.1, 1378, 253).
742
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     HÉRITER1          HÉRITER2     
Empl. trans. Hériter qqn (de qqc.). "Mettre qqn en possession d'un héritage" : Donques, la seignorie du royaume ne povet estre continuee de mere en filz, ne la mere ne povet son filz heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 251). ...car l'enpechement duquel nous pallons c'est la mere, laquelle enpeche son filz que il ne puist succeder, et cest enpechement est permanent et naturel, car fame, selon la coustume, nullement ne puet ou royaume succeder. Par consequant, ne elle ne puet son filz du royaume heriter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). ...je vous respons que, puis que par la coustume fame ne puet succeder, par consequant ne son filz heriter, conme il a esté plus plainement prové. (Songe verg. S., t.1, 1378, 253).
743
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     HIÉRARCHIE     
B. -

P. ext. "Ordre et subordination des divers degrés de l'état ecclésiastique" : Quant vous dittes, donques, que la ierarchie mundaine est a l'exemple et a la similitude de la ierarchie celeste, je dis et vous autroy que c'est chose vraie, mez, pour tant, cest exemple ne doit pas estre trait es choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 70). Le premier ordre ou gerarchie triple de personnes, et plusnoble en dignite, qui se trouverent oudit consistoire a la presence de la royne, ce fu la gerarchie des clercs, c'est assavoir premierement les prelaz du royaume, secondement les chanoines, chapellains, prestres seculiers, et les curez des ames. La tierce partie estoit des moisnes et de tous les religieux. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 447).

744
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     HISTORIQUE     
"Qui se rapporte à l'histoire" : ...l'entendement de la Saincte Escripture est double : un qui est hystorique ou literal, l'autre qui est mistique et espirituel (Songe verg. S., t.1, 1378, 171).
745
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     HOIR     
A. -

"Héritier, successeur" : ...[messire Charles de Bloys, jura que] amprés la mort du dit duc Jehan, il porteret lez plaines armes de Bretaingne, conme vray hoïer et successeur de Bretaingne (Songe verg. S., t.1, 1378, 262). Et, pour ce, dist l'Apostre, Ad Galathas, quarto capitulo, que entre l'er ou le filz, tandiz que il est petit, et le sers n'a mie moult grant differance, ja soit ce que l'er soit seigneur de tous lez biens. (Songe verg. S., t.2, 1378, 104). Et par la raison de son dit fieu du Quesnay, le dit chevallier a quatre vavasseurs soubz sa dicte seigneurie, de quei son prevost fieufé est ung loir de franche terre, loir de la mote, et l'oir Erquembourc, les autres qui doivent estre quitez au dit passage. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 127).

746
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     HOMICIDE1          HOMICIDE2     
"Meurtre" : Et se vous me dittes que cez textes, cy dessus allegués, si pallent d'omicide voluntaire, mez ceste maniere de champ de bataille dont nous pallons si depent de la disposicion de nature et, ainssi, ce ne vient mie de pure et franche volanté, mez par contrainte de l'ynclinacion naturele (Songe verg. S., t.1, 1378, 349). Il samble que champ de bataille soit lisible en aucuns cas : primierement, quant aucun fait un homicide durant la paix, car il doit mourir se il ne se puet purgier en champ de bataille (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Les citéz de refuge estoient ordonnees par Moyse, ausquelles s'enfuioient ceulz qui avoient fait homicide, esquelles ilz estoient asseuréz. (Somme abr., c.1477-1481, 125).
747
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     HOMICIDE1          HOMICIDE2     
"Meurtre" : Et se vous me dittes que cez textes, cy dessus allegués, si pallent d'omicide voluntaire, mez ceste maniere de champ de bataille dont nous pallons si depent de la disposicion de nature et, ainssi, ce ne vient mie de pure et franche volanté, mez par contrainte de l'ynclinacion naturele (Songe verg. S., t.1, 1378, 349). Il samble que champ de bataille soit lisible en aucuns cas : primierement, quant aucun fait un homicide durant la paix, car il doit mourir se il ne se puet purgier en champ de bataille (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Les citéz de refuge estoient ordonnees par Moyse, ausquelles s'enfuioient ceulz qui avoient fait homicide, esquelles ilz estoient asseuréz. (Somme abr., c.1477-1481, 125).
748
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     HOMME     
C. -

P. méton. "Genre humain, humanité" : ...mez tel champ [le champ de bataille qui se fait pour la gloire] tent a la destruction d'onme humain, donques il est deffendu du Droit dez gens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). Il est une aultre trinité par laquelle l'home chut en pechié, c'est a scavoir l'enhortement du deable, la delectation de la sensualité et de la char et le consentement de raison, lesquelles trois choses sont signifiees par le serpent, par la femme et l'homme en paradis. (Somme abr., c.1477-1481, 126).

749
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     HOMME     
.

Proude homme. "Homme honnête et sage" : De leur plaine puissance dessus dite, si se reservent la provision de eslire et d'ordener archevesque, ou evesque, ou aultre dignité, et lez elections faittes par lez chapitres reputent vaines et inutiles, ja soit ce qu'elles soient faittes justement et saintement, et que lez esleüs soient proudes homes et vertueux docteurs en Theologie, en Droit canon ou civil, et que ilz soient du païs nez ou norris, teulx qui cognoissent lez meurs et lez condictions dez subjecs et ce qui appartient au salut de leurs ames. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

750
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     HÔTEL1          HÔTEL2     
2.

"Maison, famille noble" : Et, pour ce que j'ay paravant dit que lez armes d'un hostel ne viegnent point en partage, mez lez doit chascun de l'ostel et du lynage porter, la cause puet estre ceste : car lez armes d'un lynage sont deübz pour droit de sanc (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Et seroit grant merveille que, en demandant l'ayde et le secours du dyable, on eust l'ayde de Dieu, et oncques telle tache ne vint en l'ostel de France (GERS., Purif., 1396-1397, 64).

751
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     HUBIEMENT     
"Avec désinvolture, sans gêne" : ...et demandent lez Juys lez usures dez Crestians en jugement, aussi hubeement que je demanderaie mon cheval ou ma jument, ja soit ce que, quant en la verité, le Roy, ne le Saint Pere aussi, ne leur puist donner congié ne licence de prester a usure a Crestian ne aultre (Songe verg. S., t.1, 1378, 355).
752
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     HUMILITÉ     
B. -

"Bonté envers les inférieurs, indulgence" : Mes qei me fait si hardy qe jeo osasse un soule foize penser et desirrer si haute chose ? Certes, beau douz Meistres, vostre grande humilité (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 132). ...mon dit songe, rudement et mains soufisaument conceü, represente tres humblement a Vostre Royal Majesté. Car, en verité, la fiance que j'ai de vostre humilité pour suppleer, de vostre noblesce pour excuser, de vostre subtiveté pour corriger, m'ont doné cuer et hardement de cest euvre enconmancer et aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 10).

753
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     HUMILITÉ     
C. -

[Du Christ] Temps d'humilité. "Temps de la vie terrestre (du Christ)" : Le chevalier distingue deux temps lezquelx furent en Jhesuchrist : le temps d'umilité et le temps de sa gloire (...) J'ay aultre fois, es Sains Docteurs de la Divine Escripture, leü que nous devons considerer et distinguer deux temps en Jhesuchrist, c'est assavoir le temps de humilité et le temps de sa puissance. Le temps de humilité dura juques a sa Sainte Passion. Le temps de sa puissance fust aprés sa Passion (Songe verg. S., t.1, 1378, 25). ...et devés cognoistre et confesser verité, que le vicaire de Dieu a seulement la puissance que Jhesuchrist exerça en l'estat et ou temps de humilité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 27).

Rem. Le sens C n'est pas att. par les dict.

754
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     HUMILITÉ     
C. -

[Du Christ] Temps d'humilité. "Temps de la vie terrestre (du Christ)" : Le chevalier distingue deux temps lezquelx furent en Jhesuchrist : le temps d'umilité et le temps de sa gloire (...) J'ay aultre fois, es Sains Docteurs de la Divine Escripture, leü que nous devons considerer et distinguer deux temps en Jhesuchrist, c'est assavoir le temps de humilité et le temps de sa puissance. Le temps de humilité dura juques a sa Sainte Passion. Le temps de sa puissance fust aprés sa Passion (Songe verg. S., t.1, 1378, 25). ...et devés cognoistre et confesser verité, que le vicaire de Dieu a seulement la puissance que Jhesuchrist exerça en l'estat et ou temps de humilité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 27).

Rem. Le sens C n'est pas att. par les dict.

755
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     IDIOT     
A. -

"Qui est ignorant, illettré, inexpérimenté" : ...ja soit ce que aucuns Arcians presument tant de soy, car il leur est bien avis que l'en leur fait grant tort quant le monde n'est gouverné par eulx et par leur conseil, et appellent lez Juristes yndioz pollitiques, a tout honeur et reverence dez Artistes : "Experiencia est rerum magistra" : "experience est mere de toutes choses" ; chascun voit, par experience, lezquelx sont plus yndios, lez Juristes ou lez Artistes (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).

756
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     IDIOT     
B. -

"Sot, faible d'esprit" : Aucune foys le filz qui descent de luy n'est ne bien ne mal moriginés, car il est nez muet, avugle ou hors du sens, ydiot (Songe verg. S., t.1, 1378, 299).

757
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     ILLUMINEMENT     
"Fait d'éclairer l'intelligence de qqn" : Par quoy il s'ensieut que l'en y veult acquerir science par l'Anemy d'Anffer, lequel n'a puissance ne pover d'anluminer l'entandement de l'onme, sanz lequel illuminement nulle science ne puet estre infuse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).
758
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     ILLUSION     
"Fausse apparence due au diable ou à la magie" : ...ou l'en pourret dire que ce ne fust pas le vray espirit de Samuel qui luy apparut, mez fust un phantome et une illusion ymaginative de l'Anemy d'Anffer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 369). ...l'orrible et excecrable art de nigromance, soubz lequel sont incorporez ou anexez l'art de phitonisse, d'enchantement, de fascinacion, de invisibilité, de ligacion et illusion, qui sont tous ars supersticieux et divinatoires (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
759
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     IMAGINATIF     
A. -

"Qui n'existe que dans l'imagination" : Lez chevaliers de nostre temps font, en leurs sales, paindre batailles a pié et a cheval, afin que, par maniere de vision, ilz praingnent aucune delectacion en batailles ymaginatives, lezquelles ilz n'oseroient voïer, ne entrer de fait, ne s'y trover. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). ...ou l'en pourret dire que ce ne fust pas le vray espirit de Samuel qui luy apparut, mez fust un phantome et une illusion ymaginative de l'Anemy d'Anffer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).

760
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     IMAGINATIF     
A. -

"Qui n'existe que dans l'imagination" : Lez chevaliers de nostre temps font, en leurs sales, paindre batailles a pié et a cheval, afin que, par maniere de vision, ilz praingnent aucune delectacion en batailles ymaginatives, lezquelles ilz n'oseroient voïer, ne entrer de fait, ne s'y trover. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). ...ou l'en pourret dire que ce ne fust pas le vray espirit de Samuel qui luy apparut, mez fust un phantome et une illusion ymaginative de l'Anemy d'Anffer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).

761
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     IMMEUBLE     
[D'un bien] "Qui ne peut être transporté d'un lieu à un autre" : Car, ja soit ce que ceulx qui font une guerre si soient seigneurs dez choses muebles ou immuebles, lezquellez ilz puent en la guerre conquester, toutevoies ce n'est pas tousjours ne simplement vray, mez y a plusieurs excepcions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 149).
762
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     IMPORTABLE     
"Difficile à supporter, insupportable" : Car lez uns sont qui puent vivre sanz grant peril, sanz labeur et sanz travail, neantmoins ilz se exposent voluntairement en plusieurs perilz de mort et enbrassent labeurs importables afin de vivre en ce monde. (Songe verg. S., t.1, 1378, 235). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne, sanz le consentement du roy de France son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). ...imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).
763
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     IMPORTABLE     
"Difficile à supporter, insupportable" : Car lez uns sont qui puent vivre sanz grant peril, sanz labeur et sanz travail, neantmoins ilz se exposent voluntairement en plusieurs perilz de mort et enbrassent labeurs importables afin de vivre en ce monde. (Songe verg. S., t.1, 1378, 235). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne, sanz le consentement du roy de France son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). ...imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).
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     IMPORTABLE     
"Difficile à supporter, insupportable" : Car lez uns sont qui puent vivre sanz grant peril, sanz labeur et sanz travail, neantmoins ilz se exposent voluntairement en plusieurs perilz de mort et enbrassent labeurs importables afin de vivre en ce monde. (Songe verg. S., t.1, 1378, 235). Derechief, c'est chose notoire dez griés, dez talles extraordinaires et exactions inportables, lezquelles le dit messire J. de Montfort prenet dez povres subjés de Bretaingne, sanz le consentement du roy de France son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 265). ...imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).
765
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     IMPOSITION     
-

Imposer impositions. "Frapper d'impôts" : Quartement, je suppose conment le dit Prince traicta durement lez subjés de Guyenne en leur imposant tailles, gabelles, imposicions et plusieurs aultres aides extraordinaires, inportables et contre rayson, sanz congié et sanz licence du Roy son souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

766
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     IMPOSITION     
-

Lever impositions. "Prélever, recueillir des impôts" : Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

767
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     IMPOTENT     
1.

[Du corps] : ...et nous veons que un honme naist nu, impotent et ignorant, mez lez bestes naissent vestues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 408). Et ce se fait pour debouter l'entendement charnel, c'est assavoir qu'on ne cuide ce que le Pere pour l'anchienneté de lui ne soit reputé impotent, le Filz a cause de sa jonesse ne soit reputé moins sage et le Saint Esperit a cause de sa soudaineté soit tenu estre cruel. (Somme abr., c.1477-1481, 159).

768
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     IMPRESSION     
D. -

"Influence que les astres exercent sur les choses terrestres" : Selon la loy dez estelles, c'est assavoir quant une estelle regne, qui a inpression sur divers humeurs et par ce elle encline un home a diverses condictions et affeccions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 372).

769
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     IMPRESSION     
-

Impression des estoiles : Dysons, donques, que lez impressions dez estelles disposent aucunement a la variableté dez meurs, mez ce n'est pas d'une disposicion neccessaire et prochaine, mez d'une disposicion accidentelle et lointaine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Pour ce que, mainte foys, nous avons pallé de l'ynpression dez estelles, aucuns pourroient doubter se c'est chose lysible a un prince ou a un aultre quel que ce soit de vaquier a la science d'Astrologye ne de y croire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 402).

770
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     IMPRESSION     
-

Impression des estoiles : Dysons, donques, que lez impressions dez estelles disposent aucunement a la variableté dez meurs, mez ce n'est pas d'une disposicion neccessaire et prochaine, mez d'une disposicion accidentelle et lointaine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Pour ce que, mainte foys, nous avons pallé de l'ynpression dez estelles, aucuns pourroient doubter se c'est chose lysible a un prince ou a un aultre quel que ce soit de vaquier a la science d'Astrologye ne de y croire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 402).

771
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     IMPRESSION     
-

Impression des estoiles : Dysons, donques, que lez impressions dez estelles disposent aucunement a la variableté dez meurs, mez ce n'est pas d'une disposicion neccessaire et prochaine, mez d'une disposicion accidentelle et lointaine. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Pour ce que, mainte foys, nous avons pallé de l'ynpression dez estelles, aucuns pourroient doubter se c'est chose lysible a un prince ou a un aultre quel que ce soit de vaquier a la science d'Astrologye ne de y croire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 402).

772
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     IMPRESSION     
-

"Effet produit sur le corps ou l'esprit humain" : ...car l'influence du ciel et dez elemens si fait une impression en corps humain, de laquelle impression une ymage d'aucunes choses avenir si est representee a l'onme en songent, et ce ne samble pas chose desraisonable, car nous veons que lez bestes mues, d'un mouvement naturel, si sentent lez pluies et lez vens avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).

Rem. FEW att. le sens D dep. D'Aubigné.

773
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     IMPROPREMENT     
[D'un mot] "D'une manière inexacte" : Ou puest estre respondu, aultrement, que cez mos "mien" et "tien" puent estre pris improprement, ainsi conme lez vachiers et lez pasteurs appellent lez vaches et lez berbys seues, pour cause que ilz en ont la garde (Songe verg. S., t.1, 1378, 108). Derechief, il est une aultre debonaireté, qui est appellee misericorde, mez c'est improprement, laquelle depart, de tous poins, de justice, et ceste debonaireté doit estre plus proprement appellee neglygence que misericorde ne pitié, et si est reprouvee en droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Mez aucune foys ministere ou service, ou regart de seignourie, si est pris largement et inproprement, conme est quant aucun prent service voluntairement et pour cause d'umilité (Songe verg. S., t.2, 1378, 65).
774
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     IMPROPREMENT     
[D'un mot] "D'une manière inexacte" : Ou puest estre respondu, aultrement, que cez mos "mien" et "tien" puent estre pris improprement, ainsi conme lez vachiers et lez pasteurs appellent lez vaches et lez berbys seues, pour cause que ilz en ont la garde (Songe verg. S., t.1, 1378, 108). Derechief, il est une aultre debonaireté, qui est appellee misericorde, mez c'est improprement, laquelle depart, de tous poins, de justice, et ceste debonaireté doit estre plus proprement appellee neglygence que misericorde ne pitié, et si est reprouvee en droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Mez aucune foys ministere ou service, ou regart de seignourie, si est pris largement et inproprement, conme est quant aucun prent service voluntairement et pour cause d'umilité (Songe verg. S., t.2, 1378, 65).
775
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     IMPUGNER     
A. -

"Attaquer qqn (par les armes)" : Le Clerc preuve, par plusieurs raysons, que le Pape et lez aultres Crestians puent justement faire guerre contre lez Sarrazins et contre ceulx qui inpugnent Sainte Eglise et qui detienent ou occupent son patrimoyne (Songe verg. S., t.1, 1378, 315).

776
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     INCLINATION     
A. -

[À propos d'une pers.] "Tendance innée, mouvement spontané de l'âme conféré par les astres au moment de la naissance mais susceptible d'être modifié par le libre arbitre" : ...il est ainssi advenu de fait, non mie que lez honmes ne peüssent avoir resisté a l'effect de celle constellacion, laquelle enclynet lez honmes a guerres et a dissenctions, mez pour ce que ilz ne le voudrent faire. Lez royaumes furent ainssi destruys, par l'enclynacion de celle constellacion (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). Une autre raison y est, car penitence garist les personnes des mauvaises temptacions et inclinacions qui l'attrayent a pechié, mais plaisir mondain les enflamme de plus en plus (GERS., Déf., 1400, 243). C'est a dire que les sages hommes ont seigneurie et dominacion sur les inclinacions du ciel. Car se l'homme estoit contrait par le ciel a faire le mal, a quoy il seroit enclin par le ciel, Dieu n'aroit pas bonne cause, ne juste, de le pugnir pour le mal a quoy il seroit enclin. Mais il est bien verité que de tant que l'homme plus fort resiste et se deffent contre les mauvaises temptacions et inclinacions, de tant acquiert il plus de merites et plus grant grace vers Dieu. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 39). Et puis a la fois pour toy humilier tu descendras a congnoistre ton inclinacion a pechie (...) et penseras, par diligentement mediter sur ton estat, sur tes condicions, sur ta maniere de viure et a quoy tu es enclin soit a vice soit a vertu, comme tu dois excerciter a vertu acquerir par frequentacion et excercite de bonnes operacions, comme tu te acoustumeras a bien faire en delaissant toutes tes mauuaises inclinacions. (CIB., p.1451, 187). En ce temps la science de astrologie estoit moult estimée en toutes regions, par especial desdits Rommains qui tendoient à avoir tousjours la fleur des hommes pour chevallerie et science, et par ce moyen conquirent et subjuguerent toute la terre, parce que ilz preveoient les inclinacions et disposicions des hommes et des regions et y donnoient les provisions et les remedes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°). Environ ce temps fut la nativité de Josaphat, filz du roy Avemur, à laquelle se trouverent, ainsi que recite l'istoire, les astrologiens par le mandement dudit roy Avemur, pour sçavoir l'inclinacion dudit Josaphat, son filz et les choses qui lui estoient à advenir (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 r°).

777
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     INCONTINENT1          INCONTINENT2     
[D'une pers.] "Qui n'est pas chaste" : C'est chose plus detestable a un qui est tres noble, soit honme, soit fame, d'estre incontenant et luxurieux et de procreer enffens hors mariage, que n'est a un aultre honme de plus simple estat (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Quartement que elle [la Vierge] ne fust pas infamee s'elle engendroit enfant sans mary. Quintement qu'elle ne fust condempnee comme femme incontinente. Elle estoit de la lignie sacerdotale, et teles estoient arses et bruslees. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).
778
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     INCONVÉNIENCE     
"Situation fâcheuse, embarrassante" : Item, ceste inconvenience puest estre provee par la Loy divine, laquelle ne deffent pas mez laisse que un honme marié puist estre prestre ou evesque, maismement quant il n'avoit eu que une seule fame (Songe verg. S., t.1, 1378, 104).
779
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     INCONVÉNIENT     
-

Ramener qqc. à l'inconvénient. "En prouver l'absurdité" : Le Chevalier respont que l'argument du Clerc est bien cornu et le ramaine a inconvenient, et met en quelx cas l'Yglise puet cognoistre dez choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Le Clerc ramene a un tres grant inconvenient se mendycité estoit, en la Sainte Escripture, reprovee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 238).

780
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     INDULGENCE     
B. -

Au plur. "Rémission totale ou partielle des peines dues aux péchés, accordée par le pape" : ...par consequant, il [le Pape] ne puet mie doner indulgences ne pardon a ceulx qui vont oultre mer pour guerraïer lez Mescreans ne a ceulx aussi qui vont contre lez rebelles de l'Eglyse (Songe verg. S., t.1, 1378, 313). Cy demonstre a scavoir se indulgences proufittent et valent aux trespasséz. (Somme abr., c.1477-1481, 96).

781
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     INEXPUGNABLE     
[D'une place forte] "Qui ne peut être pris d'assaut" : ...quant nous parfondement considerons la grant multitude dez cités, de chastiaux et de fors, qui estoient tant fors, tant inexpugnables, conme pour resister contre tout Crestian, lexqueulx tu as pris du jour a landemain, le sens nous faut (Songe verg. S., t.1, 1378, 7). ...c'est assavoir de Trippol et de ceste forte et inexpugnable cité de Achon et de XV autres citez et XII chasteaulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 127 v°).
782
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     INFAMÉ     
I. -

Adj. "Qui est déshonoré par suite d'une condamnation judiciaire ou par l'opinion publique" : Derechief, celluy qui est infamé et qui doit estre en chartre toute sa vie, ou en exil deporté, doit perdre le tytre et la dignité royal. (Songe verg. S., t.1, 1378, 136). ...car mettons que aucun, pour son pechié, soit infamé et, par consequant, conme il a esté touché, il pert toute dignité et noblece (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). ...posons que aucun vertuelx soit condempnés d'aucun crisme, a tort et sanz cause, et de tel crisme qui fait un honme infamé ; selon ceste opynion, tel sera noble, laquelle chose n'est mie vraye, car puis que il est ainssi condempné il est infamé, conme dit la loy (Songe verg. S., t.1, 1378, 300). Tiercement afin que Joseph fust tesmoing de sa chaasteté. Quartement que elle ne fust pas infamee s'elle engendroit enfant sans mary. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).

783
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     INFAMÉ     
I. -

Adj. "Qui est déshonoré par suite d'une condamnation judiciaire ou par l'opinion publique" : Derechief, celluy qui est infamé et qui doit estre en chartre toute sa vie, ou en exil deporté, doit perdre le tytre et la dignité royal. (Songe verg. S., t.1, 1378, 136). ...car mettons que aucun, pour son pechié, soit infamé et, par consequant, conme il a esté touché, il pert toute dignité et noblece (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). ...posons que aucun vertuelx soit condempnés d'aucun crisme, a tort et sanz cause, et de tel crisme qui fait un honme infamé ; selon ceste opynion, tel sera noble, laquelle chose n'est mie vraye, car puis que il est ainssi condempné il est infamé, conme dit la loy (Songe verg. S., t.1, 1378, 300). Tiercement afin que Joseph fust tesmoing de sa chaasteté. Quartement que elle ne fust pas infamee s'elle engendroit enfant sans mary. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).

784
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     INFAMÉ     
I. -

Adj. "Qui est déshonoré par suite d'une condamnation judiciaire ou par l'opinion publique" : Derechief, celluy qui est infamé et qui doit estre en chartre toute sa vie, ou en exil deporté, doit perdre le tytre et la dignité royal. (Songe verg. S., t.1, 1378, 136). ...car mettons que aucun, pour son pechié, soit infamé et, par consequant, conme il a esté touché, il pert toute dignité et noblece (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). ...posons que aucun vertuelx soit condempnés d'aucun crisme, a tort et sanz cause, et de tel crisme qui fait un honme infamé ; selon ceste opynion, tel sera noble, laquelle chose n'est mie vraye, car puis que il est ainssi condempné il est infamé, conme dit la loy (Songe verg. S., t.1, 1378, 300). Tiercement afin que Joseph fust tesmoing de sa chaasteté. Quartement que elle ne fust pas infamee s'elle engendroit enfant sans mary. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48).

785
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     INFAMÉ     
A. -

Subst. masc. "Celui qui est déshonoré" : ...un infamé ne puet estre restitué a sa bone fame, se ce n'est par le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 300).

786
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     INFLUENCE     
-

Influence du ciel : ...car l'influence du ciel et dez elemens si fait une impression en corps humain, de laquelle impression une ymage d'aucunes choses avenir si est representee a l'onme en songent (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).

787
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     INFUS     
-

Science infuse : Et est bien vray que Dieu si a donné science et sapience infuse a aucuns, come nous lysons de Salemon (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Par quoy il s'ensieut que l'en y veult acquerir science par l'Anemy d'Anffer, lequel n'a puissance ne pover d'anluminer l'entandement de l'onme, sanz lequel illuminement nulle science ne puet estre infuse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...duquel Ionicus l'Escripture sainte fait mencion, et dient aucuns qu'il eut par grace science infuse, par especial la science de astrologie de par le Createur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 v°).

788
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     INFUS     
-

Science infuse : Et est bien vray que Dieu si a donné science et sapience infuse a aucuns, come nous lysons de Salemon (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Par quoy il s'ensieut que l'en y veult acquerir science par l'Anemy d'Anffer, lequel n'a puissance ne pover d'anluminer l'entandement de l'onme, sanz lequel illuminement nulle science ne puet estre infuse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...duquel Ionicus l'Escripture sainte fait mencion, et dient aucuns qu'il eut par grace science infuse, par especial la science de astrologie de par le Createur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 v°).

789
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     INGÉRER     
II. -

Empl. pronom. "Se mêler de qqc. sans en être prié" : ...aucune foys, l'Anemi s'i represente et se ingere, quant il voit l'onme enclin a vaines inquisicions dez choses advenir, afin que il le puisse envoleper et lier en telle opynion et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Derechief, ja soit ce que un frere Mendyant soit mellieur clerc que ne soit le curé, toutevoies il est suspect en office de confesser, puis que il s'i ingere, car il ne luy appartient mie de son office. (Songe verg. S., t.2, 1378, 243). Derechief, quiconques de sa propre auctorite s'avancera a office de la sainte Chevalerie, publiquement ou secretement, et par signe ou par parole ou autrement se ingerera, s'il est prouve contre luy, telz ne sera pas tant seulement de tel office ou dignite prive (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 88). ...mais cogitacion pres que a chascun moment se tourne a choses inutiles ineptes et friuoles et se ingere et precipite a telles choses de neant sans frain de discrecion. (CIB., p.1451, 182).

790
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     INHABILE     
A. -

[Légalement] : Derechief, c'est tout un et chose equipollent estre inhabile et nullement estre (Songe verg. S., t.1, 1378, 248). Derechief, une loy dit que, par un moïen inhabile, l'en ne puet passer ne aler de lieu a aultre (...). Donques, par la mere, laquelle est moïen inhabile de succeder, le royaume ne puet mie estre transporté en son filz. (Songe verg. S., t.1, 1378, 249).

791
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     INHABILE     
A. -

[Légalement] : Derechief, c'est tout un et chose equipollent estre inhabile et nullement estre (Songe verg. S., t.1, 1378, 248). Derechief, une loy dit que, par un moïen inhabile, l'en ne puet passer ne aler de lieu a aultre (...). Donques, par la mere, laquelle est moïen inhabile de succeder, le royaume ne puet mie estre transporté en son filz. (Songe verg. S., t.1, 1378, 249).

792
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     INHABILITÉ     
B. -

[Dans le domaine physique ou intellectuel] : ...l'en doit avoir pitié de celluy qui a aucune inhabilité ou enpechement en sa personne, lequel enpechement luy vient non mie de son vice, mez du vice et de la coulpe de sez parens (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

793
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     INHABILITER     
Empl. trans. DR. "Rendre inhabile" : Au propos, pour la destruction du subjet ou de la matiere de la mere qui n'est mie habile de succeder, par la disposicion de la coustume, elle est deboutee de la succession, mez se, de ce subjet ou de ceste matiere, ainssi destruite ou inhabilitee qu'elle ne puist succeder, un malle est procreé, par rayson il devera succeder, car il est malle et le plus prochain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 245).
794
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     INHUMANITÉ     
A. -

"Acte inhumain" : ...le roy Petre d'Espaygne, qui estoit grant persecuteur de Sainte Eglise et de sez ministres, et faisset plusieurs aultres inhumanités, a esté soudainement, par ton aide et par ta puissance, de sa vie et de son royaume privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 7). Et entre lez aultres inhumanités, ce ne fait pas a oblier conment ilz rotissoient lez enffans et plusieurs personnez aagés, quant l'en ne lez voulet rançonner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). Tu, qui veulz plaire a Dieu, ayes pitié de ton ame. N'est telle cruaulté, telle fureur, telle inhumanité comme celle qui est contre soy meismes (GERS., Purif., 1396-1397, 59). ...lequel prenostica au pappe Martin plusieurs choses advenir, par especial sur la grande peregrination du peuple et des inhumanités qui furent faictes ou royaume de Sicille (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 124 v°). ...car iceulx menuz gens et vers de terre susserent tout le noble sang de France et furent tuez plusieurs gentilz hommes en leurs litz et firent moult de inhumanités (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

795
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     INHUMANITÉ     
A. -

"Acte inhumain" : ...le roy Petre d'Espaygne, qui estoit grant persecuteur de Sainte Eglise et de sez ministres, et faisset plusieurs aultres inhumanités, a esté soudainement, par ton aide et par ta puissance, de sa vie et de son royaume privé (Songe verg. S., t.1, 1378, 7). Et entre lez aultres inhumanités, ce ne fait pas a oblier conment ilz rotissoient lez enffans et plusieurs personnez aagés, quant l'en ne lez voulet rançonner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282). Tu, qui veulz plaire a Dieu, ayes pitié de ton ame. N'est telle cruaulté, telle fureur, telle inhumanité comme celle qui est contre soy meismes (GERS., Purif., 1396-1397, 59). ...lequel prenostica au pappe Martin plusieurs choses advenir, par especial sur la grande peregrination du peuple et des inhumanités qui furent faictes ou royaume de Sicille (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 124 v°). ...car iceulx menuz gens et vers de terre susserent tout le noble sang de France et furent tuez plusieurs gentilz hommes en leurs litz et firent moult de inhumanités (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

796
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     INNOVER     
Empl. trans. "Modifier" : Car, de present, se aucune chose est innovee ou attemptee en l'injure ou en prejudice de l'Eglyse, elle est corrigee [et] adrecee par le consueil dez evesques. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238). ...se celluy qui est tellement arresté appelle au prelat du lieu, son official veult avoir la cognescence de tel arrest, et se aucune chose est attemptee ou innovee contre tel appel, il se efforcent de traire en amande la justice seculiere du lieu (Songe verg. S., t.2, 1378, 172).
797
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     INOBÉDIENCE     
"Désobéissance" : Derechief, une Eglyse puet estre privee de son priviliege pour cause de inobedience faite au souverain qui luy a le priviliege autroyé (Songe verg. S., t.1, 1378, 140). La IIJe. trinité est en laquelle chut l'homme par son pechié d'inobedience, c'est a scavoir ignorance de verité, impotence de bien (Somme abr., c.1477-1481, 126).
798
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     INQUISITION     
A. -

"Recherche" : ...aucune foys, l'Anemi s'i represente et se ingere, quant il voit l'onme enclin a vaines inquisicions dez choses advenir, afin que il le puisse envoleper et lier en telle opynion et faulse creance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364).

799
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     INSPECTION     
"Examen attentif de qqc." : Pour tant que vous avés pallé de l'Art notoire, certes, c'est bien vray que c'est une art dampnable et mauvaise, car l'en y use d'aucunes choses pour science acquerir, lezquellez n'ont mie vertu en soy d'acquerir science, conme est user de l'inspeccion d'aucunes figures (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...le livre de vie est duquel le commencement est eternel, l'essence incorruptible, la congnoissance vraie, l'escripture qu'on ne puet foulger ne abraser, la inspection ou la lecture desirable, la doctrine legiere, la science doulce (Somme abr., c.1477-1481, 159).
800
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     INSTRUMENT     
2.

MUS. "Instrument de musique" : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens, et puis enterrés en voz chambres bien parees et souef flairens, et dormirés souefvement et molement, sanz sousy et sanz noyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40).

801
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     INSTRUMENT     
4.

"Contrat, acte public" : ...lez subjés aussi, quant en lez livret, protesterent que ilz ne renuncient mie a la souveraineté et ressort du roy de France, et si reportoirent au dit traitié de Calays, conme tout ce appiert par instrumens publiques, lezquelx devent estre ou tresor du Roy, auxquellez lettres ne protestacions le roy d'Angleterre ne sez procureurs ne se opposerent onques, ne contredirent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 278).

802
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     INTELLECTIF     
-

Partie, puissance intellective. "Une des trois puissances de l'âme" : ...le corps est ordené pour l'ame, et aussi lez puissances de l'ame sont ensembles ordenees, c'est assavoir lez puissances mains parfaites en la plus parfaite, conme la puissance vegetative, la speculative et la sensitive sont ordenees selon la puissance intellective, laquelle enforme et donne son estre a tout le corps (Songe verg. S., t.1, 1378, 59). Tourne toy apres a mediter les puissances de lame, tant en la partie vegetatiue que en la sensitiue que aussi en lintellectiue, et pense quelle diuersite il y a de vertus (CIB., p.1451, 186). ...grant est dignite de ame humaine qui par le benefice premier que dieu luy fait il imprime son seel, cest a dire son ymage en la souueraine porcion de soy, cest en la partie intellectiue. (CIB., p.1451, 205). ...comme en l'ame sont diverses vertus, c'est a scavoir la puissance intellective, par laquelle elle entent, la puissance raisonnable, par laquelle elle raisonne et juge et discerne, la puissance volentive (Somme abr., c.1477-1481, 147).

803
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     INTERDIT     
1.

"Interdiction" : Cez deux freres [Romulus et Remus] eurent juridiccion et l'un fist tuer l'autre, pour ce que il vint contre l'interdit et la constitucion (Songe verg. S., t.1, 1378, 54).

804
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     INTERDIT     
1.

"Censure qui défend à un prêtre l'exercice de son ministère" : Aprés, il [les papes] leur [aux prélats des autres Eglises] firent comandement d'obeïr a leurs ordenances, sur poine de excomuniement ou de interdit, sur coleur de garder l'union ou la charité de touz Crestians (Songe verg. S., t.1, 1378, 93).

805
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     INTRINSÈQUE     
B. -

Au fig. "Qui est inhérent à une chose et inséparable d'elle" : Vous devés savoir que nous trovons, es choses, quatre causes. C'est assavoir la cause materiele et la cause formele, et cez deux causes sont intrinseques, c'est a dire qu'elle sont si anexees et conjointes a la chose qu'elles ne puent estre separrees de elle (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). Mez, en nostre propos, nous pallons de l'enpechement intrinseque, lequel deveret produire l'effect de la succession de laquelle nous pallons, mez il ne le puet produire, car c'est un enpechement naturel et permanent, qui tousjours dure (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). Nous povons donques conclurre que, se aucun use de songes pour cognoistre lez choses avenir, quant lez songes procedent de revelacion dyvine ou d'aucune cause naturele intrinseque ou extrinseque, en tant que telle vertu s'i puet estandre, ce n'est mie chose illicite, mez est assez lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 384).

806
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     INTRINSÈQUE     
B. -

Au fig. "Qui est inhérent à une chose et inséparable d'elle" : Vous devés savoir que nous trovons, es choses, quatre causes. C'est assavoir la cause materiele et la cause formele, et cez deux causes sont intrinseques, c'est a dire qu'elle sont si anexees et conjointes a la chose qu'elles ne puent estre separrees de elle (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). Mez, en nostre propos, nous pallons de l'enpechement intrinseque, lequel deveret produire l'effect de la succession de laquelle nous pallons, mez il ne le puet produire, car c'est un enpechement naturel et permanent, qui tousjours dure (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). Nous povons donques conclurre que, se aucun use de songes pour cognoistre lez choses avenir, quant lez songes procedent de revelacion dyvine ou d'aucune cause naturele intrinseque ou extrinseque, en tant que telle vertu s'i puet estandre, ce n'est mie chose illicite, mez est assez lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 384).

807
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     INTRINSÈQUE     
B. -

Au fig. "Qui est inhérent à une chose et inséparable d'elle" : Vous devés savoir que nous trovons, es choses, quatre causes. C'est assavoir la cause materiele et la cause formele, et cez deux causes sont intrinseques, c'est a dire qu'elle sont si anexees et conjointes a la chose qu'elles ne puent estre separrees de elle (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). Mez, en nostre propos, nous pallons de l'enpechement intrinseque, lequel deveret produire l'effect de la succession de laquelle nous pallons, mez il ne le puet produire, car c'est un enpechement naturel et permanent, qui tousjours dure (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). Nous povons donques conclurre que, se aucun use de songes pour cognoistre lez choses avenir, quant lez songes procedent de revelacion dyvine ou d'aucune cause naturele intrinseque ou extrinseque, en tant que telle vertu s'i puet estandre, ce n'est mie chose illicite, mez est assez lysible. (Songe verg. S., t.1, 1378, 384).

808
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     INVASEUR     
"Envahisseur" : Car lez primiers roys de France ou lieu dezquelx succeda Charlemaigne n'estoient pas vrays roys de France, mez estoient invaseurs, et par violence l'avoient acquis, car ilz le tenoient contre l'obedience que ilz devoient faire a l'Impereur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 146). ...car il se sceut bien aider des influences en trois batailles civilles. La premiere fut contre Julien, invaseur de l'empire, lequel il tua à Romme, et l'autre contre Picene ; la tierce contre ceulx de Gaulle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 v°). ...et excommunia aussi Perre, roy d'Arragon, invaseur du royaume de Cicille (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 123 v°).
809
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     IRRAISONNABLE     
A. -

[De l'animal] "Qui n'est pas doué de raison" : Donques, concluons que ceste seignorie et auctorité conpete et appartient seulement a home qui est creature hummaine, raysonable, mortele, et la faculté, seulement, de prendre leur vivre aux bestes irraysonables appartient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). ...il est une aultre noblece, laquelle est naturele et laquelle puet estre consideree en deux manieres : primierement, come elle appartient aux bestes irraysonnables et, en ceste maniere, lez bestes et lez oyseaux sont dittes et tenues plus nobles ou moyns nobles selon leurs bones operacions (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).

Rem. V. aussi

810
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     IRRAISONNABLE     
A. -

[De l'animal] "Qui n'est pas doué de raison" : Donques, concluons que ceste seignorie et auctorité conpete et appartient seulement a home qui est creature hummaine, raysonable, mortele, et la faculté, seulement, de prendre leur vivre aux bestes irraysonables appartient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). ...il est une aultre noblece, laquelle est naturele et laquelle puet estre consideree en deux manieres : primierement, come elle appartient aux bestes irraysonnables et, en ceste maniere, lez bestes et lez oyseaux sont dittes et tenues plus nobles ou moyns nobles selon leurs bones operacions (Songe verg. S., t.1, 1378, 301).

Rem. V. aussi

811
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     IRRÉGULARITÉ     
"Infraction à la loi ; illégalité" : Et aussi conme le souverain evesque de l'encienne Loy povet justement user d'armes et lez gens tuer sanz encourir auqune irregularité, aussi le puist l'evesque de la novelle Loy ; laquelle chose n'est mie a dire ne a soubstenir (Songe verg. S., t.1, 1378, 175).
812
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     JACQUERIE     
"Soulèvement des paysans en 1358" : Conme l'en pourret mectre assez exemple du temps de la Jaquerie en France, car qui eust pugny tous lez Jaques, ce n'eust pas esté le proufit conmun, car lez terres fussent demourees a labourer et lez euvres mechaniques et neccessaires pour la vie humaine fussent laissiees affaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Cestui sur la revolucion de l'an mille IIIcLVIII, prenostica de la Jaquerie qui commença en Beauvoysyn, par les communes sur les gentilz hommes, le XXVIIIe jour de may, oudit an, ce qui advint, car ilz tuerent tous les nobles et leurs femmes et enfans et tantost après, le roy de Navarre y ala et plusieurs en fist mourir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 v°).
813
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     JACQUES     
"Paysan (en particulier ceux qui ont pris part au soulèvement de 1358)" : Conme l'en pourret mectre assez exemple du temps de la Jaquerie en France, car qui eust pugny tous lez Jaques, ce n'eust pas esté le proufit conmun, car lez terres fussent demourees a labourer et lez euvres mechaniques et neccessaires pour la vie humaine fussent laissiees affaire, ou il faussit que lez clers et lez nobles lez eussent faittes, lezquelx devent vaquier au service divin et a la deffense de la chose publique (Songe verg. S., t.1, 1378, 344).
814
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     JANGLER     
Empl. intrans. "Bavarder, plaisanter" : Ceulx qui souloient monstrer leur prouesce et leur force contre lez annemis de la foy le monstrent en oysiveté, en yver et en esté, a bon feu devant la chiminé, et en chambre jonchie et bien paree, et la, qui miex boit et miex scet jangler est le plus vaillant tenu et reputé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).
815
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     JANGLERESSE     
I. -

Subst. fém. "Jongleuse, bateleuse" (Éd.) : Dittes moy, qui fust celluy Roy qui fust, onques, en Grece, plus fort ne plus puissant que estoit le roi Alixandre ? Et toutevoies nous lisons que son propre filz ne luy succeda mie, mez le filz d'une jonglerresse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 225).

816
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     JANGLERESSE     
II. -

Adj. "Bavarde (avec une idée de méchanceté)" : Quartement, fames de leur nature sont mauveses, (...). Quintement, ellez sont jangleressez de leur nature (Songe verg. S., t.1, 1378, 254). Aussi les moynes couvoiteux et avaricieux, la gent laye oiseuse et ennuyee, chevaliers, taverniers, et femmes trop parleresses, jangleresses, danceresses, tres bauderesses, orgueilleuses et despiteuses et plusieurs autres faulx crestiens estoient la durement tourmentez et asprement punis (Horloge de sapience S., c.1389, 104).

817
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     JETER     
J. -

Jeter aux lots. "Tirer au sort" : Et, aussi, le Pape Innocent le Quart dist, ou tiltre De sortilegiis, que l'en puet user de sort pour lez plays finer, vicesima, questione sexta, capitulo Sors ; laquelle chose doit estre entandue, selon Hostiense, de simple sort, conme est de gester aux los ou de traire au plus court et au plus lonc, sanz aucune pensee supersticieuse ne mauvaise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387).

Rem. FEW V, 15b : «Dup. 1573 - Mon 1636».

818
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     JEUNE1          JEUNE2     
D. -

[D'un comportement] "Inexpérimenté, insuffisant" : Et qui sera celluy qui ne se esbaïra, et qui ne soy emerveillera, de voir ceulx qui ne scevent ne lez divines ne lez humaines Escriptures, joynes en meurs et aucune foys en age, sanz experience et discipline, avoir et tenir lez plus hautes dignités de Sainte Eglise (Songe verg. S., t.1, 1378, 98).

819
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     JOINDRE     
B. -

Joindre qqn. "Rejoindre qqn (dans le but de l'aider)" : Neantmoins, le dit roy d'Angleterre, et le prince de Galles son filz, lequel avoit paraillement juré lez dittes aliences, en venant follement contre leurs promesses et seremens, soubstindrent et jindrent plusieurs gens de Conpaigne, tant leurs subjés que aultres, ou royaume de France (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

820
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     JONCHER1          JONCHER2     
Empl. trans. "Couvrir (le sol) de jonc, de fleurs" : Ceulx qui souloient monstrer leur prouesce et leur force contre lez annemis de la foy le monstrent en oysiveté, en yver et en esté, a bon feu devant la chiminé, et en chambre jonchie et bien paree, et la, qui miex boit et miex scet jangler est le plus vaillant tenu et reputé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).
821
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     JOUTE     
A. -

"Combat singulier à la lance et à cheval" : ...un chevalier Alemant, qui porte aussi samblables armes, vient en France au joustes ou au tournays ; certes, pour tant, il ne fait aucune injure au chevalier Françoys, posé que il ait darrenierement enleüe telles armes, pour la tres grant distance laquelle est entre leurs maysons, et pour ce que ilz ne se trouverront mie souvente foys en guerre, en joustes ne en tournoys. (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres : primierement, ce puet estre un honme heyneux, lequel a plusieurs anemis et adversaires, si pourra estre, en nom de luy, celluy tué de qui il prent lez armes en joustes, en guerre ou ez tournays (Songe verg. S., t.1, 1378, 289).

822
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     JOUTE     
A. -

"Combat singulier à la lance et à cheval" : ...un chevalier Alemant, qui porte aussi samblables armes, vient en France au joustes ou au tournays ; certes, pour tant, il ne fait aucune injure au chevalier Françoys, posé que il ait darrenierement enleüe telles armes, pour la tres grant distance laquelle est entre leurs maysons, et pour ce que ilz ne se trouverront mie souvente foys en guerre, en joustes ne en tournoys. (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres : primierement, ce puet estre un honme heyneux, lequel a plusieurs anemis et adversaires, si pourra estre, en nom de luy, celluy tué de qui il prent lez armes en joustes, en guerre ou ez tournays (Songe verg. S., t.1, 1378, 289).

823
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     JOUTER     
Empl. intrans. "Combattre d'homme à homme à cheval avec des lances" : ...nous povons mettre exemple en deux personnes qui luytent, qui tournaient ou qui joustent, pour soy exerciter et pour essaïer leur force et leur vertu corporele. Teux ebas puent estre appellés une maniere de champ de bataille et sont assez lysibles, selon Droit civil, pour soy exerciter et pour la recreacion du pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 353).
824
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     JUDAÏSER     
Empl. intrans. "Suivre les cérémonies ou la prescription de la loi juive" : Or est certain que l'unccion, la consecracion et le couronement dez Roys ne sont pas entroduites de l'ordenance de Dieu, mez sont establies par ordenance humaine. Car elles ne sont pas ordenees ou Viel Testament ; car se i l'estoient, l'Eglyse judaÿseret en lez gardent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 132). ...et se lez evesques de la novelle Loy voeulent ensievir, quant aux seignories temporelez avoir ou acquerir, lez prestres de l'encienne Loy, certes il sembleret que ilz judaÿzasent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 192).
825
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     JUDAÏSER     
Empl. intrans. "Suivre les cérémonies ou la prescription de la loi juive" : Or est certain que l'unccion, la consecracion et le couronement dez Roys ne sont pas entroduites de l'ordenance de Dieu, mez sont establies par ordenance humaine. Car elles ne sont pas ordenees ou Viel Testament ; car se i l'estoient, l'Eglyse judaÿseret en lez gardent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 132). ...et se lez evesques de la novelle Loy voeulent ensievir, quant aux seignories temporelez avoir ou acquerir, lez prestres de l'encienne Loy, certes il sembleret que ilz judaÿzasent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 192).
826
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     JUGE1          JUGE2     
-

Estre juge en sa cause : ...selon lez Droys, nul ne puet estre juge en sa cause, se ce n'est le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 313).

827
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     JUGEMENT     
-

Jugement de sang. "Pouvoir de juger sur la vie ou la mort des sujets" : Car, ainssi, il s'ensievret que nous deverions garder la circuncision et la division dez viandes conme font lez Juys, et lez aultres cerimonies de la Loy encienne. Et que, ainssi que lez prestres de l'encienne Loy vacaient en armes et excersoient jugement de sanc, que aussi le Pape et lez aultres prelas de Saincte Eglyse le deveroient faire, lezquelles choses sont reprovees selon nostre foy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 192). ...aussi lez Roys et aultres seigneurs seculiers qui ont a excercer jugement de sanc en tous, povres et riches, nobles et non nobles, sanz difference, si sont aucune fois, pour le bien de justice, haÿs d'aucuns de leurs subjés et d'aultres, lezquelx machinerai[e]nt volantiers en leur mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 208).

828
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     JUGEMENT     
-

Jugement de sang. "Pouvoir de juger sur la vie ou la mort des sujets" : Car, ainssi, il s'ensievret que nous deverions garder la circuncision et la division dez viandes conme font lez Juys, et lez aultres cerimonies de la Loy encienne. Et que, ainssi que lez prestres de l'encienne Loy vacaient en armes et excersoient jugement de sanc, que aussi le Pape et lez aultres prelas de Saincte Eglyse le deveroient faire, lezquelles choses sont reprovees selon nostre foy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 192). ...aussi lez Roys et aultres seigneurs seculiers qui ont a excercer jugement de sanc en tous, povres et riches, nobles et non nobles, sanz difference, si sont aucune fois, pour le bien de justice, haÿs d'aucuns de leurs subjés et d'aultres, lezquelx machinerai[e]nt volantiers en leur mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 208).

829
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     JURIDICATION     
"Pouvoir (d'une instance juridictionnelle)" : Et, ainssi conme en corps humain le cuer et la teste ont divers offices, semblablement, ou governement mundain a deux juridicacions toutes divisees, c'est assavoir l'espirituele, qui est representee ou chief, et la temporele, qui est representee ou cuer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 60).
830
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     JURISTE     
"Spécialiste en droit" : Donques, le principal propos et estude d'un Roy doit estre bien gouverner son pueple et par le conseil dez sages, par lezquelx je entens, principaulment, lez Juristes, c'est assavoir qui sont expers en Droit canon et en Droit cyvil et ez coustumes et es constitucions et loys royaux (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). Samblablement, un philosofe moral scet bien lez principes, en general et en confus, de toutes loys et de toutes constitucions, mez, pour tant, il ne scaroit descendre, ne jugier de cas particuliers, car ce appartient a un Juriste ou bon coustumier qui a la practique et l'experience dez cas particuliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ..."experience est mere de toutes choses" ; chascun voit, par experience, lezquelx sont plus yndios, lez Juristes ou lez Artistes (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
831
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     JURISTE     
"Spécialiste en droit" : Donques, le principal propos et estude d'un Roy doit estre bien gouverner son pueple et par le conseil dez sages, par lezquelx je entens, principaulment, lez Juristes, c'est assavoir qui sont expers en Droit canon et en Droit cyvil et ez coustumes et es constitucions et loys royaux (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). Samblablement, un philosofe moral scet bien lez principes, en general et en confus, de toutes loys et de toutes constitucions, mez, pour tant, il ne scaroit descendre, ne jugier de cas particuliers, car ce appartient a un Juriste ou bon coustumier qui a la practique et l'experience dez cas particuliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ..."experience est mere de toutes choses" ; chascun voit, par experience, lezquelx sont plus yndios, lez Juristes ou lez Artistes (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
832
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     JURISTE     
"Spécialiste en droit" : Donques, le principal propos et estude d'un Roy doit estre bien gouverner son pueple et par le conseil dez sages, par lezquelx je entens, principaulment, lez Juristes, c'est assavoir qui sont expers en Droit canon et en Droit cyvil et ez coustumes et es constitucions et loys royaux (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). Samblablement, un philosofe moral scet bien lez principes, en general et en confus, de toutes loys et de toutes constitucions, mez, pour tant, il ne scaroit descendre, ne jugier de cas particuliers, car ce appartient a un Juriste ou bon coustumier qui a la practique et l'experience dez cas particuliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ..."experience est mere de toutes choses" ; chascun voit, par experience, lezquelx sont plus yndios, lez Juristes ou lez Artistes (Songe verg. S., t.1, 1378, 411).
833
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     JUSTE1          JUSTE2     
A. -

Subst. masc. "Homme qui vit selon la volonté de Dieu" : ...et, certes, c'est contre l'Escripture qui dist que sept foys le jour chiest le juste ; et ad ce s'acorde la Loy civile, la ou elle dist que c'est chose de divinité, et non mie de humanité, que aucun soit sanz pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8). Ce conseil, propoz et ordonnance incontinent se publia par le monde en diverses manieres : en ciel entre les angelz, en terre entre les prophetes, et en enfer entre les justes qui leur redempcion attendoyent. (GERS., Concept., 1401, 390). La vie des iustes en ce monde est excercitee en cinq choses par les quelles ainsy que par degrez elle est subleuee a la perfection qui est aduenir en la vie mortelle. (CIB., p.1451, 176). La seconde ymage de recreacion est es bons et es iustes qui par grace et charite ayment dieu. (CIB., p.1451, 204). Aucune fois et l'un et l'aultre est couvert, comme en la tribulation des justes et innocens, comme en Job et ez maladies des petis enfans. (Somme abr., c.1477-1481, 176).

834
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     JUSTICE     
A. -

"Respect du droit de chacun" : Le prince, donques, lequel ne recognoit souverain en terre, puet justement faire guerre, en deffaute de justice, se un aultre, qui ne recognoit aussi, de fait ou de Droit, aucun souverain, luy est reffussent de faire justice, ou a sez subjés, comme dit le Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 313). Si convient que quant on chasse hors justice, que paix avec s'en aille : paix ne pourroit demourer sans justice (GERS., Noël, p.1404, 302). Et philosophie morale, combien que elle enseigne de acquerir vertus coustumieres comme fortitude, prudence, justice, attemprance, liberalité et pareilles, qui se acquierent par operation et excercites humaines et continuees par long temps, toutevoies point n'enseigne comment on doibt et puet acquerir charité pour amer Dieu (Somme abr., c.1477-1481, 98).

835
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     JUSTICE     
-

Faire justice à qqn. "Se montrer juste, équitable envers qqn" : Le prince, donques, lequel ne recognoit souverain en terre, puet justement faire guerre, en deffaute de justice, se un aultre, qui ne recognoit aussi, de fait ou de Droit, aucun souverain, luy est reffussent de faire justice, ou a sez subjés, comme dit le Decret (Songe verg. S., t.1, 1378, 313).

836
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     JUSTICE     
-

Quérir justice en force d'armes. "Chercher à obtenir justice soi-même par la force" : ...et dist aussi une aultre loy que nul ne doit querir justice en force d'armes. Or est vray que celluy quiert justice en force d'armes qui entre en champ de bataille, donques champ de bata[i]lle n'est pas lysible et si ne puest tel usage estre prescript (Songe verg. S., t.1, 1378, 348).

837
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     LABOURAGE     
"Travail manuel" : Et, conme aucuns veulent dire, nous devons aussi laissier que ilz [les juifs] puissent prester aux Crestians a usure, car aultrement ilz ne pourroient bonement demourer entre lez Crestians, car il ne scevent conmunement aucun labourage faire et, ja soit ce que il soit deffendu en la Loy encienne que nul ne preste a usure (Songe verg. S., t.1, 1378, 354). Encores, au millieu de la nef [entre] la pompe et la prore, et chasteaux des costez, avoit certains habitacions et offices pour toutes manieres de gens neccessaires a la nef, c'est assavoir pour marchans et bourgois, pour gens de tous mestiers, et pour laboreurs de divers laborages. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 538).
838
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     LABOURER     
-

Labourer à + inf. "Faire effort" : ...ne labourons pas assavoir ["à connaître"] lez temps ou lez momens, lezquelx Diex le Pere a mis en sa disposicion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 406).

839
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     LACS     
B. -

Au fig. [Gén. à propos des tentations de l'âme] "Piège" : ...et si deçoit ainssi l'ame qui il tient en sez las et luy fait apparoir devant luy, quant il luy plait, plusieurs personnes, et d'onmes et de fames (Songe verg. S., t.1, 1378, 399). ...vaillaument resistera en Dieu a la male beste luxure, qui tout le monde assaut. Et benoit seront nos chevaliers qui ne chairont point en ses las. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 47). ...quant tu vois clerement ton ame chargee de pechiez, aggrauee de la pesanteur de ce corps mortel, intriquee et enlassee de cures et sollicitudes terriennes, infecte et corrompue de desirs charnelz, (...) en dangier de las infinis (CIB., p.1451, 198).

840
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     LAI1          LAI2     
A. -

[P. oppos. à clerc] "Laïc" : Et certes, nous avons plus grant fiance en ta discrecion, en ton sens et bonne prudence, que a nul aultre, soit clerc, soit loy, de tez conseilliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).

841
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     LAISSER     
1.

"Omettre de faire qqc." : ...coment est ce chose creable que Jhesuchrist et sez Apostres eussent laissié a le dire et enseigner, conme chose neccessaire de nostre salut ? Mez, plus fort, Jhesuchrist et sez Apostres ont ordené et establi le contraire (Songe verg. S., t.1, 1378, 94).

842
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     LAISSER     
-

En laisser à faire qqc. "Renoncer à faire qqc." : ...et aucune foys l'en laisse a faire justice pour la tres grant multitude dez delinquens... (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Et, aussi, l'en laisse affaire justice pour l'esclandre eschiver (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). ...et maugré luy il disoit aucunes choses qui tournoyent a sa louange, non pas pour soy louer, car il en laissoit a dire le plus, mais estoit ce pour les autres edifier en bonne creance (GERS., P. Paul, a.1394, 502).

843
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     LAISSER     
-

En laisser à faire qqc. "Renoncer à faire qqc." : ...et aucune foys l'en laisse a faire justice pour la tres grant multitude dez delinquens... (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Et, aussi, l'en laisse affaire justice pour l'esclandre eschiver (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). ...et maugré luy il disoit aucunes choses qui tournoyent a sa louange, non pas pour soy louer, car il en laissoit a dire le plus, mais estoit ce pour les autres edifier en bonne creance (GERS., P. Paul, a.1394, 502).

844
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     LAISSER     
2.

Laisser à estre. "Cesser d'exister" : Donques le royaume de France laissa a estre et perdi son nom dez la mort de Charlemaigne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 150).

845
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     LANGUE     
.

Avoir sa science sur le bout de la langue. "Étaler sa science" : Aucuns semblent que ilz ne scevent rien, et scevent assez. Lez aultres ont toute leur science sur le bout de la langue, et semblent biaucoup savoir, et ne scevent rien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 237).

846
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     LANGUEUR     
B. -

"Souffrance" : ...ainsi conme il avoit esté dit par Ysaïe, en Ysaïe, ou LIIIe chapitre, la ou il dist : "veritablement il a souffert noz languers et si a porté noz doleurs". (Songe verg. S., t.1, 1378, 78).

847
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     LÉGER     
-

Loc. adv. De léger. "Facilement" : ...et qui ne boit de ce ruysseau de Logyque, puet, de lyger, estre trabuché et forvoyé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334).

848
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     LÉGISLATEUR     
"Celui qui donne des lois à un peuple" : Et, pour ce, le Legislateur dit que chascun bon juge doit mettre poyne que le paÿs que il gouverne soit en pays ["paix"] et purgié dez mauveses persones (Songe verg. S., t.1, 1378, 256).
849
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     LÉGISTE     
-

En partic. "Spécialiste en droit positif (p. oppos. au spécialiste en droit canon)" : Il est, secondement, un aultre seignorie, laquelle selon lez Legistes est appellee seignorie legal (...). Mez, selon lez Canonistes, ceste seignorie est appellee seignorie humaine, come il appiert ou Decret, octava distinccione, capitulo Quo jure. (Songe verg. S., t.1, 1378, 205). Et ja soit ce que lez choses devant dittes si excedent aucunement lez mettes dez Canonistes et dez Legistes, toutevoies je l'ay fait pour monstrer que la sentence de excomuniement si est entroduite a la samblance de la disposicion naturele de corps humain. (Songe verg. S., t.2, 1378, 168).

850
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     LÉGITIMATION     
"Fait de rendre légitime un enfant naturel" : Bernart, le gloseur dez Decretales, dist que le Pape puet legitimer, quant aux honeurs seculiers, ceulx qui sont de sa juridiction temporele ; et par celle legitimacion ilz puent estre juges et avoir lez aultres honeurs seculiers, lezquelx il ne povent avoir avant la legitimacion. Mez il ne puet pas aucun legitimer qui n'est de sa juridiction, quant a ce qu'il puisse succeder hors de sa juridiction. (Songe verg. S., t.1, 1378, 186). ...aucuns veulent extendre celle legitimacion quant aux honeurs seulement et non mie quant a la succession dez heritages, et a, entre cez deux cas, grant differance, car, quant aucun est habilité quant aux honeurs seculiers, ce n'est en prejudice de nulluy, mez est profit de la chose publique, car il est mey[n]tenant aucunement nez pour le profit comun (Songe verg. S., t.2, 1378, 210).
851
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     LÉGITIMER     
Empl. trans. "Rendre légitime un enfant naturel" : Bernart, le gloseur dez Decretales, dist que le Pape puet legitimer, quant aux honeurs seculiers, ceulx qui sont de sa juridiction temporele ; et par celle legitimacion ilz puent estre juges et avoir lez aultres honeurs seculiers, lezquelx il ne povent avoir avant la legitimacion. Mez il ne puet pas aucun legitimer qui n'est de sa juridiction, quant a ce qu'il puisse succeder hors de sa juridiction. (Songe verg. S., t.1, 1378, 186). Et Hostiense, ou chapitre Per venerabilem, dist, en ceste maniere, que le Pape, la ou il n'y a mariage ne consentement, ne puet lez enfens legitimer, car il ne puet mie suppleer la faute de consentement, lequel consentement est de Droit naturel, mez il puet bien lez enfens habiliter quant aux honeurs espiritueulx et temporeulx et quant a la succession ou patrimoine de l'Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 211-212).
852
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     LENT     
a)

"Mou, lent, indolent" : Et, pour tant, nous veons conmunement que lez coloriques se courroucent de ligier, lez sanguyns sont begnins et lyes, lez melencolieux sont envyeus, lez fleumatiques sont lains, et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378).

853
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     LÈSE-MAJESTÉ     
-

Crime de lèse majesté : Et la cause pour laquelle il [lez Papes et leurs cardinaulx] n'osoient lez appeller loys estoit car il doubtoient estre repris ou corrigés dez princes seculiers conme de crime de lese majesté, car au seul prince secullier appartient faire loy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 103). Et saint Augustin, qui fust de si grant science, de si grant auctorité et saincteté, n'osa pas aucunes de sez escriptures appeller Canons ; car, certes, c'est maniere de sacriliege, et crisme de lese majesté divine, soy attribuer le pover de faire Canon. (Songe verg. S., t.1, 1378, 114). Ses conseilleurs et amis l'enhorterent qu'il deust fere mourir un de ses subgiez, qui avoit mal dit de lui, et estoit encheu ou terme [l. crime] de lese mageste. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 151). Par quoy selon ta loy escripte et justice mesmement qui [s]e garde entre les hommes, ilz desservirent non pas seulement morir, mais avec ce perdre tout leur heritage pour eulz et leurs enfans, tant le temporel paradis terrestre comme l'espirituel, justice originele, a cause de crime de lese majesté. (GERS., Concept., 1401, 398). Item par cheoir en une fossé par adventure fait demourer a perpetuité en icelle. Item le criesme de leze majesté est temporel, et toutevoies la paine servile et de servitude est a tousjours. (Somme abr., c.1477-1481, 177).

854
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     LÈSE-MAJESTÉ     
-

Crime de lèse majesté : Et la cause pour laquelle il [lez Papes et leurs cardinaulx] n'osoient lez appeller loys estoit car il doubtoient estre repris ou corrigés dez princes seculiers conme de crime de lese majesté, car au seul prince secullier appartient faire loy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 103). Et saint Augustin, qui fust de si grant science, de si grant auctorité et saincteté, n'osa pas aucunes de sez escriptures appeller Canons ; car, certes, c'est maniere de sacriliege, et crisme de lese majesté divine, soy attribuer le pover de faire Canon. (Songe verg. S., t.1, 1378, 114). Ses conseilleurs et amis l'enhorterent qu'il deust fere mourir un de ses subgiez, qui avoit mal dit de lui, et estoit encheu ou terme [l. crime] de lese mageste. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 151). Par quoy selon ta loy escripte et justice mesmement qui [s]e garde entre les hommes, ilz desservirent non pas seulement morir, mais avec ce perdre tout leur heritage pour eulz et leurs enfans, tant le temporel paradis terrestre comme l'espirituel, justice originele, a cause de crime de lese majesté. (GERS., Concept., 1401, 398). Item par cheoir en une fossé par adventure fait demourer a perpetuité en icelle. Item le criesme de leze majesté est temporel, et toutevoies la paine servile et de servitude est a tousjours. (Somme abr., c.1477-1481, 177).

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     LETTRÉ     
"Qui est instruit" : Et ce diz je maismement car lez prelas de nostre temps si ordenent indifferanment lettraïés et non lettraïés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Recourons aussi aux Hystoires enciennes, et si pourrons voir quel proufist fust a Julie Cesar d'estre bien lettré, car il fust tel, et si grant en estude, que il fist plusieurs livres, et ditta epystres, et fust grant philosofe et grant legistre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223). ...je me voeil, en aucune chose, aveques vous acorder, c'est assavoir que lez Roys et leur enffens devent estre lettrayés et amer lez Escriptures (Songe verg. S., t.1, 1378, 226).
856
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     LETTRÉ     
"Qui est instruit" : Et ce diz je maismement car lez prelas de nostre temps si ordenent indifferanment lettraïés et non lettraïés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Recourons aussi aux Hystoires enciennes, et si pourrons voir quel proufist fust a Julie Cesar d'estre bien lettré, car il fust tel, et si grant en estude, que il fist plusieurs livres, et ditta epystres, et fust grant philosofe et grant legistre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223). ...je me voeil, en aucune chose, aveques vous acorder, c'est assavoir que lez Roys et leur enffens devent estre lettrayés et amer lez Escriptures (Songe verg. S., t.1, 1378, 226).
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     LETTRÉ     
"Qui est instruit" : Et ce diz je maismement car lez prelas de nostre temps si ordenent indifferanment lettraïés et non lettraïés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105). Recourons aussi aux Hystoires enciennes, et si pourrons voir quel proufist fust a Julie Cesar d'estre bien lettré, car il fust tel, et si grant en estude, que il fist plusieurs livres, et ditta epystres, et fust grant philosofe et grant legistre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223). ...je me voeil, en aucune chose, aveques vous acorder, c'est assavoir que lez Roys et leur enffens devent estre lettrayés et amer lez Escriptures (Songe verg. S., t.1, 1378, 226).
858
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     LETTRURE     
"Érudition, instruction" : Quar, au jour d'uy, par faveur ou service deshonorable, par pris ou par priere, contre lez comandemans de Dieu, lez bons et souffisans clers mis arriere, sont lez ydiotes et sanz lectreüre auz dignitez de Sainte Yglise appellés (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Mez qui seront ceulx que nous metterons en leur lieux ? certes, bestes vestues, asnes defferrés, soient de Limoges ou d'Auvergne, de la Ricordaine ou d'autre partie de Guyenne, sanz lettreüre et sanz aucune discipline (Songe verg. S., t.1, 1378, 97). ...car, par celle meismez rayson par laquelle vous me dittes que il puist un, ou deux, ou plusieurs, faire clers, je diré que il puist tous ordener et faire clers, lettraïés et non lettraïés, car, ja soit ce que aucun sanz lettreüre ne doie mie estre ordené, toutevoies, si, de fait, il soit ordené, l'ordenance vault et tient (Songe verg. S., t.2, 1378, 85).
859
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     LETTRURE     
"Érudition, instruction" : Quar, au jour d'uy, par faveur ou service deshonorable, par pris ou par priere, contre lez comandemans de Dieu, lez bons et souffisans clers mis arriere, sont lez ydiotes et sanz lectreüre auz dignitez de Sainte Yglise appellés (Songe verg. S., t.1, 1378, 19). Mez qui seront ceulx que nous metterons en leur lieux ? certes, bestes vestues, asnes defferrés, soient de Limoges ou d'Auvergne, de la Ricordaine ou d'autre partie de Guyenne, sanz lettreüre et sanz aucune discipline (Songe verg. S., t.1, 1378, 97). ...car, par celle meismez rayson par laquelle vous me dittes que il puist un, ou deux, ou plusieurs, faire clers, je diré que il puist tous ordener et faire clers, lettraïés et non lettraïés, car, ja soit ce que aucun sanz lettreüre ne doie mie estre ordené, toutevoies, si, de fait, il soit ordené, l'ordenance vault et tient (Songe verg. S., t.2, 1378, 85).
860
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     LETTRURE     
-

Prov. Un roi sans lettrure est comme une nef sans avirons : Et pour ce est il allieurs escript que un Roy sanz lattreüre est conme une nef sanz avyrons et come oysel sanz elles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223).

861
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     LEVÉE     
B. -

"Revenu, récolte" : Car, conme dit une loy, se un metaïer, ou celluy qui conserve un fons et qui prent lez fruis et lez levees, est despoulliez dez fruis, ja soit ce que il ne soit mie seigneur du fons, toutevoies il doit estre restituez (Songe verg. S., t.1, 1378, 270).

862
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     LIER     
1.

Lier qqn. "Refuser l'absolution à qqn" : ...je confesse que, de coustume, le[z] Sains Peres de Ronme ont obtenu ceste puissance de instituer et destituer, et generaulment d'ordener de touz benefices de Sainte Eglise ; derechief, avoir puissance de lier et de absoudre touz Crestians quant a l'ame (Songe verg. S., t.1, 1378, 100).

863
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     LIEU1          LIEU2     
-

Ne point avoir de lieu. "Ne pas convenir" : ...en tant que le Roy ne se doit entremettre de la juridiction espirituele, ne le Pape de la temporele. Puis, donques, que ilz n'ont aucune dependence en soy, vostre rayson ne puet point avoir de lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 182). Par consequant, vostre consequance n'a point de lieu. (Songe verg. S., t.2, 1378, 110).

864
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     LIGNAGE     
A. -

"Ensemble des membres d'une famille (généralement noble) descendant d'une souche commune" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...ja soit ce que, en aucuns pays, lez bastars portent lez armes du lygnage duquel ilz descendent, aveques aucune differance, laquelle coustume est assez raysonnable (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Et quant a la noblesce, jassoit ce que tous de par toy soyent anobliz qui bien font, toutesfoys s'il faut satisfaire a la reputacion mondaine, tu scez que eulz deux [les parents de la Vierge] sont du lignage et sang royal ton bon amy David et du sacerdotal de Aaron : sy ne faudra point a noblesse celle qui en descendra. (GERS., Concept., 1401, 396).

865
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     LIGNAGE     
A. -

"Ensemble des membres d'une famille (généralement noble) descendant d'une souche commune" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...ja soit ce que, en aucuns pays, lez bastars portent lez armes du lygnage duquel ilz descendent, aveques aucune differance, laquelle coustume est assez raysonnable (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). Et quant a la noblesce, jassoit ce que tous de par toy soyent anobliz qui bien font, toutesfoys s'il faut satisfaire a la reputacion mondaine, tu scez que eulz deux [les parents de la Vierge] sont du lignage et sang royal ton bon amy David et du sacerdotal de Aaron : sy ne faudra point a noblesse celle qui en descendra. (GERS., Concept., 1401, 396).

866
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     LIGNE1          LIGNE2     
-

Loc. (Fait) à ligne. "Bien proportionné" : Tu es de moult noble lignie et est ton corps fait a ligne, tres aptes et tres bien fourmé ; ton engyn s'enfourme et conprent de ligier, car tu es de tres haut et tres noble entendement, honestement as vescu et saintement, en parfaite charité (Songe verg. S., t.1, 1378, 5).

867
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     LIGNE1          LIGNE2     
-

Ligne de femme/ligne femelle/ligne masle/ligne de la mère/ligne du père : Tiercement, une loy dit que, se lez enffens descendens de la ligne de fame, conme sont lez enffens de la fille, sont obliés ou testament, le testament est nul, (...) ja soit ce que la mere de ces nepveus fust prochaine du pere, ou temps que le testament fust fait, afin que, en la ligne du pere, la persone laquelle est ou meillieu n'enpechie pas aultre, plus lointain, a ronpre le testament, ne en la lygne de la mere aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). Donques, ce priviliege qui est, par la coustume que lez mallez seulement puissent succeder ou royaume, doit estre entendu dez malles de quel costé que ilz soient, de la lygne malle ou de la lygne femelle. (Songe verg. S., t.1, 1378, 245).

868
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     LIGNE1          LIGNE2     
-

Ligne de femme/ligne femelle/ligne masle/ligne de la mère/ligne du père : Tiercement, une loy dit que, se lez enffens descendens de la ligne de fame, conme sont lez enffens de la fille, sont obliés ou testament, le testament est nul, (...) ja soit ce que la mere de ces nepveus fust prochaine du pere, ou temps que le testament fust fait, afin que, en la ligne du pere, la persone laquelle est ou meillieu n'enpechie pas aultre, plus lointain, a ronpre le testament, ne en la lygne de la mere aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 244). Donques, ce priviliege qui est, par la coustume que lez mallez seulement puissent succeder ou royaume, doit estre entendu dez malles de quel costé que ilz soient, de la lygne malle ou de la lygne femelle. (Songe verg. S., t.1, 1378, 245).

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     LIGNÉE     
A. -

"Ensemble de ceux qui descendent de qqn ; postérité, descendance" : Item, de Droit divin aussi, la fille represente le pere, car il est escript en Genese que le frere doit prandre a fame, aprés la mort de son frere, celle qui fust sa fame, afin que il puist faire lygnie a son frere qui estoit mort sanz her de son corps (Songe verg. S., t.1, 1378, 246). Derechief, celluy qui enfeude n'a mie seulement regart a celluy a qui il baille le fieu, mez aussi a toute sa lygnie (Songe verg. S., t.1, 1378, 249). Pluseurs femmes de grant estat en ont esté mises a destruction, infamie et vilenie, et toute leur lignee et generation. (GERS., Annonc., a.1400, 236). ...et dit en ceste maniere : "Pere omnipotent, a benoit jour, s'il te plaist, et bien a temps est yci venue Oroison la devote de par tes deux bons serviteurs et amis, Joachim et saincte Anne, pour demander lignie..." (GERS., Concept., 1401, 396). Entre tous les aultres empeschemens impossibilité de habiter charnelement obtient tres grant lieu, car de sa nature et de la constitution de l'eglise il empesche mariage, comme il soit ainsi que tout mariage soit a cause de lignie estre procreé ou cause de incontinence et impossibilité de cohabiter oste l'une et l'aultre cause. (Sacr. mar., c.1477-1481, 76). ...se mist à speculler le ciel moult longuement, disant : "Nepveu, il resne telle constellacion à ceste heure, que si ung subject ou serviteur tuoit à ceste heure son seigneur ou son maistre, il perviendroit à moult grans biens et à grande lignée". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°). ...et, entre autres, prenostica que Henri qui chassé estoit par son frere bastard hors Espaigne, seroit encore roy d'Espaigne et regneroit sa lignée, ce que advint moult veritablement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).

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     LIGNÉE     
A. -

"Ensemble de ceux qui descendent de qqn ; postérité, descendance" : Item, de Droit divin aussi, la fille represente le pere, car il est escript en Genese que le frere doit prandre a fame, aprés la mort de son frere, celle qui fust sa fame, afin que il puist faire lygnie a son frere qui estoit mort sanz her de son corps (Songe verg. S., t.1, 1378, 246). Derechief, celluy qui enfeude n'a mie seulement regart a celluy a qui il baille le fieu, mez aussi a toute sa lygnie (Songe verg. S., t.1, 1378, 249). Pluseurs femmes de grant estat en ont esté mises a destruction, infamie et vilenie, et toute leur lignee et generation. (GERS., Annonc., a.1400, 236). ...et dit en ceste maniere : "Pere omnipotent, a benoit jour, s'il te plaist, et bien a temps est yci venue Oroison la devote de par tes deux bons serviteurs et amis, Joachim et saincte Anne, pour demander lignie..." (GERS., Concept., 1401, 396). Entre tous les aultres empeschemens impossibilité de habiter charnelement obtient tres grant lieu, car de sa nature et de la constitution de l'eglise il empesche mariage, comme il soit ainsi que tout mariage soit a cause de lignie estre procreé ou cause de incontinence et impossibilité de cohabiter oste l'une et l'aultre cause. (Sacr. mar., c.1477-1481, 76). ...se mist à speculler le ciel moult longuement, disant : "Nepveu, il resne telle constellacion à ceste heure, que si ung subject ou serviteur tuoit à ceste heure son seigneur ou son maistre, il perviendroit à moult grans biens et à grande lignée". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°). ...et, entre autres, prenostica que Henri qui chassé estoit par son frere bastard hors Espaigne, seroit encore roy d'Espaigne et regneroit sa lignée, ce que advint moult veritablement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).

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     LIGUE     
"Union, alliance pour se défendre ou pour attaquer" : ...deslie lez lygues et lez alyances, lezquellez ne sont mie de pitié, mez sont injustes (Songe verg. S., t.1, 1378, 338).
872
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     LIQUEUR     
"Substance liquide" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...ou lieu de laquelle les tables de ladicte nef estoient joinctes l'une a l'autre d'une liqueur gracieuse rendant tres bonne odeur, qui estoit faicte par la confiture des appoticayres d'une gracieuse florecte qui est appellee consoulde royalle, et par les dames est appellee marguerite, et par telle maniere que la dessusdicte liqueur de ladicte fleur retenoit sa couleur. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 540-541). ...Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille, Ou d'autre franche herbe et pareille Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 120-121). Liqueur peut estre nommée toute chose clère et simple. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209). Le tiers sont liqueurs serbiles faiz de broués de chairs, et par especial de brouet de poussins et de chapons, car telz broués sont a nature fort convenables (Rég. santé corps C., 1480, 30).
873
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     LITTÉRAL     
THÉOL. [En exégèse ; p. oppos. à allégorique, espirituel, figural, moral, mystique] "À la lettre" : ...l'entendement de la Saincte Escripture est double : un qui est hystorique ou literal, l'autre qui est mistique et espirituel (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Je diz, donques, que celle auctorité dez deux luminaires, qui est mise en la decretale Solite, n'est mie exposicion touchent le senz litteral, mez seulement le senz mistique et allegorique ; et, pour tant, l'en n'en doit traire aucun argument. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). La premiere [partie] : de la venue misericorde en l'eglise materiele, selon l'istoire de la solemnité presente et l'exposicion litterale. La seconde partie : de la venue misericorde en l'eglise espirituelle, selon l'exposicion morale. La tierce : du temple virginal - Domus pudici pectoris -. La IIIIe : de la venue misericorde en l'Eglise universele, selon l'exposicion mistique et figurale. (GERS., Purif., 1396-1397, 60).
874
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     LITTÉRAL     
THÉOL. [En exégèse ; p. oppos. à allégorique, espirituel, figural, moral, mystique] "À la lettre" : ...l'entendement de la Saincte Escripture est double : un qui est hystorique ou literal, l'autre qui est mistique et espirituel (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Je diz, donques, que celle auctorité dez deux luminaires, qui est mise en la decretale Solite, n'est mie exposicion touchent le senz litteral, mez seulement le senz mistique et allegorique ; et, pour tant, l'en n'en doit traire aucun argument. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). La premiere [partie] : de la venue misericorde en l'eglise materiele, selon l'istoire de la solemnité presente et l'exposicion litterale. La seconde partie : de la venue misericorde en l'eglise espirituelle, selon l'exposicion morale. La tierce : du temple virginal - Domus pudici pectoris -. La IIIIe : de la venue misericorde en l'Eglise universele, selon l'exposicion mistique et figurale. (GERS., Purif., 1396-1397, 60).
875
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     LIURE     
"Amulette qu'on porte autour du cou ou attachée à un membre malade, censée chasser la maladie" : ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine, et lezquelx aussi enseignent a faire aucunes faulses prieres, notes, figures ou caractes et dependre aucunes telles choses a aucuns de sez membres, pour gueryson recovrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389).
876
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     LOBE1          LOBE2     
"Discours flatteur et trompeur" : Le Clerc dist que ceulx sont, a jour d'uy, dez Roys et dez aultres princes amés, qui lez conseillent de mettre gabeles et imposicions et qui lez scevent de lobes servir et flater, et si reprent lez prelas qui laissent leur eglyses pour servir aux Roys et aux seigneurs seculiers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).
877
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     LOCAL     
A. -

"Propre à un lieu, une région" : Aussi un prince seculier change sez loys et sez constitucions et le doit faire selon lez neccessités et lez circunstances locales, reeles et personeles (Songe verg. S., t.1, 1378, 330).

878
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     LOISIBLE     
"Permis" : Et quant vous dittes, en une aultre raison, que toutes choses sont lysibles a l'Impereur et que il est seigneur de tout le monde, ou Decret, en la XXIIIe cause, en la seconde question, ou chapitre Convenior, certes, conme il appiert ou dit decret, c'estoit ce que partie allegoit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 55).
879
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     LOISIBLEMENT     
"D'une manière licite ; librement" : Si devons savoir que l'Eglise de Ronme, dez son comencement juques au temps de Constantin, si optint lisiblement et justement ceste grandeur, conme par maniere de election de toutes aultres Eglises, lezquelles, voluntairement, luy baillerent leur consentement et obeissance (Songe verg. S., t.1, 1378, 93).
880
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     LOISIR1          LOISIR2     
A. -

"Temps disponible, possibilité" : Le VIIe fait d'un tyran est, car il procure et met toute son entente de mettre a povreté sez subjés, afin que ilz euvrent et soient tousjours enbesoigniés, et que ilz n'aient pas temps ne lesir de machiner contre lui ne contre son estat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

881
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     LUNATIQUE     
II. -

Subst. "Celui qui est tourmenté par le diable" : Et qui volroit le portant [du diament] enchanter ou ensorcerer, che retourneroyt sur celuy qui le feroit. Et garist les lunatiquez et ceaulz cui ly dyables traveille. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 176). Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Nullez herbes ne nulle melodye n'ont aucune vertu naturele de guerir lez lunatiques ne d'anpechier que l'Anemi ne lez demene ou tourmante (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

882
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     LUNATIQUE     
II. -

Subst. "Celui qui est tourmenté par le diable" : Et qui volroit le portant [du diament] enchanter ou ensorcerer, che retourneroyt sur celuy qui le feroit. Et garist les lunatiquez et ceaulz cui ly dyables traveille. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 176). Et si veulent aucuns dire que, ainssi que lez estelles ont aucunes inpressions sur lez honmes, aussi ont ilz sur lez Anemis, car nous veons que, selon le croissement de la lune, ilz traveillent et tourmentent aucunes personnes, lezquelx sont appellés lunatiques (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Nullez herbes ne nulle melodye n'ont aucune vertu naturele de guerir lez lunatiques ne d'anpechier que l'Anemi ne lez demene ou tourmante (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

883
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     LUTH     
MUS. "Luth" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Sans faille, il y a bien d'autres instrumens aucuns esquelz les cordes sont de premiere venue toutes d'une longueur, pour ce qu'ilz sont aussy d'autre figure, si comme sont vielles et rebebes et lus et guiternes. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 62).
884
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     LUTTER     
Empl. intrans. [De deux pers.] "Pratiquer la lutte" : ...nous povons mettre exemple en deux personnes qui luytent, qui tournaient ou qui joustent, pour soy exerciter et pour essaïer leur force et leur vertu corporele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter, Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).
885
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     LUXURIEUSEMENT     
"D'une manière voluptueuse" : Et ainsi noz clers, de la misere de povreté, de degré en degré, montent juques a tres grans honeurs et dignités, par pratiques cavilleuses, par ypocrisie et par flaterie, par mençonges et parjures, par traÿsons, baras et symonies et par plusieurs aultres decepcions plus grandes, lusirieusement vivent et en delices corporeles usent leurs jours. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).
886
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     MACHINE     
-

Machine céleste : Et lez singuliers corps de la machine celeste sont ruillés dez singullieres intelligences qui lez muevent, et, ainsi, lez singuliers corps de la machine celeste si dependent dez singulieres intelligences, et lez singulieres intelligences si dependent de la primiere, et, ainsi, toute la machine celeste depent du Primier, qui est espirituel, qui a creé le ciel et la terre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 67). Abel et Seth furent après Adam et n'est de demander s'ilz furent point esmerveillez, quant ilz virent tourner si très velocieusement les cieux en ceste grande machine celeste et si unifformement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°).

887
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     MACHINER     
-

Machiner contre qqn (ou contre un État). "Conspirer" : Le VIIe fait d'un tyran est, car il procure et met toute son entente de mettre a povreté sez subjés, afin que ilz euvrent et soient tousjours enbesoigniés, et que ilz n'aient pas temps ne lesir de machiner contre lui ne contre son estat. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221). ...affin, Sire, que, quant ilz vous auront privé de l'usaige et du fruit d'icelle [science d'astrologie], vous ne puissiez plus estre adverty des faulses et perverses entreprinses, qui contre vous ou vostre royaume se pourroient bien faire ou machiner (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

888
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     MACHINER     
-

Machiner en la mort de qqn. "Combiner secrètement certains moyens pour faire mourir qqn" : ...aussi lez Roys et aultres seigneurs seculiers qui ont a excercer jugement de sanc en tous, povres et riches, nobles et non nobles, sanz difference, si sont aucune fois, pour le bien de justice, haÿs d'aucuns de leurs subjés et d'aultres, lezquelx machin[e]raient volantiers en leur mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 208). Car il convient, de neccessité, que ilz [les princes des Juifs] soient en l'opynion de Herodes et en son erreur, qui cuident que Jhesuchrist ait eu aucun royaume temporel et, aussi, que ilz ensievent l'erreur dez Juys, pour lequel erreur ilz machinerent en la mort de Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.2, 1378, 51). ...ilz sont trois pechiéz qui rompent mariages contrais. Premierement se aucun est adultere et face pechiet avec une femme mariee, et lui ou elle machine en la mort de l'homme d'icelle adultere ou en la mort de la femme, aprez ce telz adulteres ne peuent contraire mariage ensemble, et s'ilz contraient, ilz sont a separer (Sacr. mar., c.1477-1481, 62).

889
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     MAGIQUE     
-

Arts magiques. "Sciences occultes" : Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).

890
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     MAGIQUE     
-

Arts magiques. "Sciences occultes" : Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).

891
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     MAGNIFIER     
II. -

Empl. pronom. "Se vanter" : Et pour ce dist Crisostome (...) que aucuns sont, au jour d'uy, qui se soubtivent et, a l'exemple dez Pharysiens, se magnifient et faignent plusieurs noms d'Angres en Hebre et lez escripsent et alleguent (Songe verg. S., t.1, 1378, 394).

892
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     MAISON     
B. -

P. méton. "Ensemble des membres d'une famille noble" : ...un chevalier Alemant, qui porte aussi samblables armes, vient en France au joustes ou au tournays ; certes, pour tant, il ne fait aucune injure au chevalier Françoys, posé que il ait darrenierement enleüe telles armes, pour la tres grant distance laquelle est entre leurs maysons, et pour ce que ilz ne se trouverront mie souvente foys en guerre, en joustes ne en tournoys. (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Car vindrent lors au devant de ma memoire pluseurs dis de la saincte Escripture et des hystoires et de experience, qu'il n'est si riche maison, si noble ou ferme cité, et puissant royaume, si estable empire que ceste beste infernale qui est composee de deux vices qui semblent contraires, c'est assavoir de prodigalité et de rapacité, ne perde et abate, ne degaste, ne subvertisse du tout en tout se elle s'i embat et y demeure. (GERS., Noël, p.1404, 309). Cestui estoit fort studieux et solitaire et lui vint deux disciples Anglois et ung d'Almaigne, de fort grande maison. Les Anglois furent Richard de Vinderose et Marc Wicleff et l'Allement fut Wilrefire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

893
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     MAJESTÉ     
-

[Titre donné au roi] Ta/votre majesté : Et, mon tres redoubté Seigneur, en la presance de Vostre Majesté, ceste doubte a esté aultre foiz disputee, par maniere d'esbatement et de collacion (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). ...et lors regardé que au costés de Vostre Majesté aviés deux roynes tres nobles et tres dignes, l'une a dextre et l'autre a senextre (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). Et plus est que, par ladicte pratique, se elle sera bien maintenue par ta royale mageste et par tes officiers, ou royaume de Gaule il ne se trouvera Crestien qui puisse trouver occasion raisonnable de prester a usure (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 286). ...Sire, car ma premiere persecucion est venue des jugemens que je ay faiz pour vous à Lion et à Paris, toutefois selon et consernans purement ladicte science d'astrologie, telx qu'il pleut lors à vostre très sacrée Majesté me commander fere, ce que je feiz en publiq en vostre presence et de plusieurs grans clercs et autres seigneurs de vostre sang. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

894
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     MAJESTÉ     
-

[Titre donné au roi] Ta/votre majesté : Et, mon tres redoubté Seigneur, en la presance de Vostre Majesté, ceste doubte a esté aultre foiz disputee, par maniere d'esbatement et de collacion (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). ...et lors regardé que au costés de Vostre Majesté aviés deux roynes tres nobles et tres dignes, l'une a dextre et l'autre a senextre (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). Et plus est que, par ladicte pratique, se elle sera bien maintenue par ta royale mageste et par tes officiers, ou royaume de Gaule il ne se trouvera Crestien qui puisse trouver occasion raisonnable de prester a usure (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 286). ...Sire, car ma premiere persecucion est venue des jugemens que je ay faiz pour vous à Lion et à Paris, toutefois selon et consernans purement ladicte science d'astrologie, telx qu'il pleut lors à vostre très sacrée Majesté me commander fere, ce que je feiz en publiq en vostre presence et de plusieurs grans clercs et autres seigneurs de vostre sang. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

895
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     MAJESTÉ     
-

[Du roi] En majesté : ...car la vous vis en vostre majesté royal assiz ; et lors regardé que au costés de Vostre Majesté aviés deux roynes tres nobles et tres dignes, l'une a dextre et l'autre a senextre (Songe verg. S., t.1, 1378, 4).

896
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     MAJEUR     
LOG. "Celle des prémisses d'un syllogisme qui contient le grand terme qui sert de prédicat dans la conclusion (l'autre prémisse étant la mineur)" : Celle seignorie doit estre ditte soveraine, et seule en la monarchie terrestre, qui plus puet ataindre tout degré de la dareniere perfeccion qui puet estre acquise en ce siecle. La seignorie du Pape est telle. Donques est elle grigneure. La majeur appiert de soy, mez je preuve la mineur. La darniere perfection qui puet estre acquise en ceste mortele vie, si est en l'operacion de l'antendement contemplatif et pratique... (Songe verg. S., t.1, 1378, 77). "...Se doncques, Beau Filz," dist la royne, "tu entendras bien la substance de cestui point XIIIIe, et comment la liberte de ta dignite royale et de ta magnanimite en cestui cas [est] blecie et villainement asservi, selon la deducion de la majeur cy dessus proposee, et de la mineur tellement quellement declairee, certainement, Beau Filz, tu cognoistras ta maladie..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 365).
897
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     MALADE     
I. -

Adj. "Malade" : Lez aultres sont tricheurs et plains de baras, et tousjours ont adversité. Aucuns vivent selon tous leurs desirs, et tousjours sont sains. Lez aultres gardent toutes lez ruiles d'Ypocras, et tousjours sont malades. Aucuns, en faignent folie, appierent sages. Lez aultres, en trop grant senz, desagissent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps, et plus fort, celluy lunatique pourret estre si petit malade que, pour cause d'aucunes herbes ou d'aucunes melodyes, il pourret prendre si grant plaisir et si grant ebastement que il seroit de tous poins gueris et hors de sa frenaysie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

898
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     MALADE     
I. -

Adj. "Malade" : Lez aultres sont tricheurs et plains de baras, et tousjours ont adversité. Aucuns vivent selon tous leurs desirs, et tousjours sont sains. Lez aultres gardent toutes lez ruiles d'Ypocras, et tousjours sont malades. Aucuns, en faignent folie, appierent sages. Lez aultres, en trop grant senz, desagissent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps, et plus fort, celluy lunatique pourret estre si petit malade que, pour cause d'aucunes herbes ou d'aucunes melodyes, il pourret prendre si grant plaisir et si grant ebastement que il seroit de tous poins gueris et hors de sa frenaysie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

899
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     MALADE     
II. -

Subst. "Celui qui est malade" : Car quant un malade se guerit de sa maladie soubdainement et oultre conmun cours de nature, c'est signe qu'i soit gueriz par miracle et par la grace du Saint Espirit. Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131). ...tu feras come font lez phisiciens, lezquelx, quant ilz voient que lez remedes acoustumés ne puent profiter aux malades, ilz usent de contraires remedes (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). ...notez de celui qui pria pour I riche malade, que sa maladie durat etc. (GERS., Pent., p.1389, 78). ...je vueil faire ce qui me plaist, car se je doy estre saulvé, je seray saulvé. Et se je doy estre dampné, je seray dampné. Pareillement soit seroit le malade disant : je vueil faire mon plaisir beuvant et mengant. Car se je doy garir, je gariray, et se je doy morir, je morray. Car ainsi les medecines seroient inutiles. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

900
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     MALADE     
II. -

Subst. "Celui qui est malade" : Car quant un malade se guerit de sa maladie soubdainement et oultre conmun cours de nature, c'est signe qu'i soit gueriz par miracle et par la grace du Saint Espirit. Or est ainsi, come l'en dit, que, aux roys de France, par l'unction et la consecracion royal, le Saint Espirit donne pover de guerir lez malades de escrouelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 131). ...tu feras come font lez phisiciens, lezquelx, quant ilz voient que lez remedes acoustumés ne puent profiter aux malades, ilz usent de contraires remedes (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). ...notez de celui qui pria pour I riche malade, que sa maladie durat etc. (GERS., Pent., p.1389, 78). ...je vueil faire ce qui me plaist, car se je doy estre saulvé, je seray saulvé. Et se je doy estre dampné, je seray dampné. Pareillement soit seroit le malade disant : je vueil faire mon plaisir beuvant et mengant. Car se je doy garir, je gariray, et se je doy morir, je morray. Car ainsi les medecines seroient inutiles. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

901
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     MALADIE     
A. -

MÉD. "Maladie" : Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient [au médecin], car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). Mez pour ce que, a la conservacion de corps humain naturel et pour querir santé quant il enquert aucune maladie, Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine, pour le corps tenir en sancté et pour le ramener quant il est aucunement alteré (Songe verg. S., t.2, 1378, 168). Fist les baings de medicine à Naples, qui garissoient de toutes maladies. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

902
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     MALADIE     
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Eschapper/guérir de maladie : Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). ...et aultrement, que ceulx qui gardent lez comendemens de medicine comunement sont sains, et si eschapent et garissent de leur maladies (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

903
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     MALADIE     
-

Eschapper/guérir de maladie : Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). ...et aultrement, que ceulx qui gardent lez comendemens de medicine comunement sont sains, et si eschapent et garissent de leur maladies (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

904
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     MALADIE     
.

Maladie sèche et chaude : Et, selon ceste posicion, la comete, non mie de soy, mez pour accident, segnefie mortalités causees de maladies seches et chaudes, car, en tel temps, avient volantiers une chaleur tres desordenee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 380).

905
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     MALFAITEUR     
"Celui qui commet des actes criminels" : ...toutevoies un prince est principaulment ordené afin de corriger et de punir lez malfaitteurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 216). Vous estes le vray lieu de reffuge raisonnablement comparé a celuy que Romulus ordonna en fondant Romme, ou tous maifaitteurs estoyent en franchise, seurté et liberté. (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Seroit aussi evacuee et widié la liberté et franchise de la liberté, qui est franche a faire ou non faire equalement. Item et ne seroient a reprendre ne a vituperer les malfaiteurs, ne a loer les bienfaitteurs. (Somme abr., c.1477-1481, 167). Cestui de Paginea estoit à merveilles expert ès jugemens particuliers, car de son temps il n'estoit murtrier, ne larron, ne malfaicteur, qui se peut abscondre, ne larrecin celler, ne traictre qui se peust devant ses jugemens celez, couvrir ne deffendre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).
906
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     MALTALENT     
"Irritation, dépit" : Car, de present, se aucune chose est innovee ou attemptee en l'injure ou en prejudice de l'Eglyse, elle est corrigee [et] adrecee par le consueil dez evesques. Et se le Roy prent indignacion contre aucune persone de l'Eglyse, par la priere dez evesques, le mautalent et l'indignacion si est remisé et rapaisié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238).
907
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     MANGER     
b)

[D'une souris par rapport à une étoffe] "Ronger" : ...ou se aucun esternue quant il se chauce ou lez orailles luy manguent ou il treuve que sa robbe est mangee dez sourys ; aultres si dient que, se ilz ont l'oysel saint Martin au dextre, que ilz ont bon hostel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

908
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     MANGER     
B. -

[Pour annoncer un malheur] : ...ou se aucun esternue quant il se chauce ou lez orailles luy manguent ou il treuve que sa robbe est mangee dez sourys ; aultres si dient que, se ilz ont l'oysel saint Martin au dextre, que ilz ont bon hostel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

909
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     MANNE1          MANNE2     
A. -

RELIG. Manne (du ciel/du désert). "Nourriture que Dieu fit tomber du ciel pour les Hébreux dans le désert" : ...Jhesuchrist est Seigneur dez cieulx, le manne est dez cieulx ; le manne si est soubmis a corrupcion qui le garderet a landemain, mez le glorieulx corps de Jhesuchrist est sanz corrupcion. Et quicunques goustera de ce pain sainctement et religieusement, il ne pourra souffrir aucune corrupcion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 326). ..Vincent, in Speculo hystoriali, dit que ce n'est du manne du desert, mez est le manne lequel degousta, quant saint Charlamaingne remit lez fleurs dez espines de la Couronne de Jhesuchrist et furent cez fleurs convertis en manne, conme il est escript en l'ystoire de saint Charlemaingne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 327).

910
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     MANNE1          MANNE2     
A. -

RELIG. Manne (du ciel/du désert). "Nourriture que Dieu fit tomber du ciel pour les Hébreux dans le désert" : ...Jhesuchrist est Seigneur dez cieulx, le manne est dez cieulx ; le manne si est soubmis a corrupcion qui le garderet a landemain, mez le glorieulx corps de Jhesuchrist est sanz corrupcion. Et quicunques goustera de ce pain sainctement et religieusement, il ne pourra souffrir aucune corrupcion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 326). ..Vincent, in Speculo hystoriali, dit que ce n'est du manne du desert, mez est le manne lequel degousta, quant saint Charlamaingne remit lez fleurs dez espines de la Couronne de Jhesuchrist et furent cez fleurs convertis en manne, conme il est escript en l'ystoire de saint Charlemaingne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 327).

911
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     MANTEAU     
-

Tourner le manteau : Tornons le mantel et prenons le cas contraire : le juge, par sa sentence, absoult le prisonier de toute poine criminele et civile. Nientmoins le geulier, ou le claseliers, luy clot l'uis, et le tient en la chartre, et le denuncie au pueple conme coupable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 84).

912
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     MANUEL     
-

Mestier manuel : Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

913
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     MANUMITTER     
Empl. trans. "Affranchir (un serf)" : Derechief, une loy dit que, se le patron qui a manumitté un honme sers, assigne cest honme a un de sez enffens, ceste assignacion ne puet estre transportee en un aultre, tant que il y ait aucun qui descent de celluy filz (Songe verg. S., t.1, 1378, 250-251).
914
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     MARÂTRE     
B. -

Au fig. [À propos d'une pers. ou d'une personnif. qui ne remplit pas le rôle de protection qu'on lui prête et qui se montre injuste] : ...nous ne trouverrons pas que ce procés soit fait selon rayson ne selon justice, laquelle est mere de toutes vertus, mez est fait par la volanté soudaine et precipitee du juge, laquelle est marratre de toute justice. (Songe verg. S., t.1, 1378, 271).

915
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     MARCHION     
"Marquis" : ...et puis que vous le povés faire justement, vous deveriés voz freres et voz nepve[u]s faire roys et inpereurs, marchions, dux, contes et barons, ainsi conme vous lez faites cardinaux, patriarches, archevesques et evesques. (Songe verg. S., t.1, 1378, 26).
916
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     MATHÉMATIQUE     
.

"Astronomie et astrologie appliquées à la prévision du temps, considérées comme sciences occultes" : Et, aussi, nous povons user d'art mathematique pour deffendre lez fruis de terre (...) ja soit ce que telle art soit deffendue et en l'Encien et ou Nouvel Testament (Songe verg. S., t.1, 1378, 337).

917
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     MATHÉMATIQUE     
II. -

Subst. masc. "Astronome et astrologue" : Et se vous m'argués que lez astrologyens et lez mathematiques scevent lez choses avenir selon le cours dez estelles et dient plusieurs choses avant qu'elles soient advenues, or est certain que lez Angres, bons et mauvaiz, ont plus grant et plus sotille cognoissance que nul honme humain (Songe verg. S., t.1, 1378, 372).

918
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     MATIÈRE     
1.

"Liquide organique" ; en partic. "humeur " : ...comme est fievre, laquelle est causee, aucune foys, de trop grant habundance de matiere colorique et, pour ce, il avient mainte foys que, par grant habundance de celle matiere colorique, un homme voit et prent en songent une ymaginacion de fievre avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).

919
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     MAUVAISEMENT     
"Mal" : ...et puet dire le Roy aux Juys de son royaume lez paroles de l'Euvangile, (...) de celluy sers qui avoit mauvesement gouverné et administré lez biens de son seigneur et si n'avoit pas bien gardé sez conmandemens ne sez ordenances... (Songe verg. S., t.1, 1378, 358).
920
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     MAUVAISETÉ     
A. -

[D'une pers.] "Injustice ; méchanceté" : Et qui sera celluy qui ne se esbaïra, et qui ne soy emerveillera, de voir ceulx qui ne scevent ne lez divines ne lez humaines Escriptures, joynes en meurs et aucune foys en age, sanz experience et discipline, avoir et tenir lez plus hautes dignités de Sainte Eglise, par priere de Roys ou d'aultre seigneurs terrians, pour cause de sanc, par affinité, par symonie, ou par aultre mauvetié ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). Et primierement, un tyran destru[i]t lez plus vaillans et lez plus puissans de son royaume ou de la cyté, afin que ilz ne se puissent reveler contre luy, ne sez mauvetiés enpechier ne reprendre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 219).

921
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     MAUVAISETÉ     
A. -

[D'une pers.] "Injustice ; méchanceté" : Et qui sera celluy qui ne se esbaïra, et qui ne soy emerveillera, de voir ceulx qui ne scevent ne lez divines ne lez humaines Escriptures, joynes en meurs et aucune foys en age, sanz experience et discipline, avoir et tenir lez plus hautes dignités de Sainte Eglise, par priere de Roys ou d'aultre seigneurs terrians, pour cause de sanc, par affinité, par symonie, ou par aultre mauvetié ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). Et primierement, un tyran destru[i]t lez plus vaillans et lez plus puissans de son royaume ou de la cyté, afin que ilz ne se puissent reveler contre luy, ne sez mauvetiés enpechier ne reprendre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 219).

922
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     MÉCANIQUE     
-

Oeuvre/science mécanique. "Travail manuel" : Conme l'en pourret mectre assez exemple du temps de la Jaquerie en France, car qui eust pugny tous lez Jaques, ce n'eust pas esté le proufit conmun, car lez terres fussent demourees a labourer et lez euvres mechaniques et neccessaires pour la vie humaine fussent laissiees affaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel ; et si ne doit mie un Roy estre rethorique ne logicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

923
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     MÉCANIQUE     
-

Oeuvre/science mécanique. "Travail manuel" : Conme l'en pourret mectre assez exemple du temps de la Jaquerie en France, car qui eust pugny tous lez Jaques, ce n'eust pas esté le proufit conmun, car lez terres fussent demourees a labourer et lez euvres mechaniques et neccessaires pour la vie humaine fussent laissiees affaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 344). Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel ; et si ne doit mie un Roy estre rethorique ne logicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

924
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

927
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
B. -

"Science des maladies et l'art de les guérir" : ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Mez pour ce que, a la conservacion de corps humain naturel et pour querir santé quant il enquert aucune maladie, Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine, pour le corps tenir en sancté et pour le ramener quant il est aucunement alteré, aussi en ce corps de Saincte Eglyse, Diex a donee science par laquelle, quant aucuns membres du corps sont alterés, l'en puet lez ramener a leur santé (Songe verg. S., t.2, 1378, 168). ...lequel tant se delecta en la science de astrologie, qu'il y fut moult expert et tant que au moyen d'icelle se treuve qu'il recouvra la science et experience de medicine, qui longtemps avoit esté perdue, et monstre bien que astrologie est neccessaire et utille à ung medicin (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 v°). Cestui, lui estant à Boulongne et à Pavie, a vacqué ès jugemens particuliers longtemps, comme je lui ay oy dire, mais, pour ce que ne sont " de pane lucrando ", il a tiré à la pratique de medicine et touttefois est bien erudict en la science astrologie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 165 r°).

929
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     MÉDICINAL     
-

Remède médicinal : Et si vous voeil mettre un exemple assez familier : un phisicien, expert en sa science, si adrece le malade a sa santé, et celle est sa principale entencion, mez a ceste fin il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient, car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74).

930
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     MÉLANCOLIEUX     
II. -

Subst. MÉD. "Personne dont la complexion est dominée par un excès de bile noire, humeur qui a les qualités de la terre" : Et, pour tant, nous veons conmunement que lez coloriques se courroucent de ligier, lez sanguyns sont begnins et lyes, lez melencolieux sont envyeus, lez fleumatiques sont lains, et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. Et est auaricieux et conuoiteux, triste, morne et sommilleux. Et sont telz melancolieux souuent degectez de vne meschante tristesse et ont paour sans cause et sont souuent si tristes que se tu leur demandes pour quoy ilz sont tristes et de quoy ilz se deulent, ou de quoy ilz ont paour, ou de quoy ilz ont desplaisance, ilz ne sceuent que respondre et ne sceuent quilz ont. (CIB., p.1451, 219).

931
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     MÉLANCOLIQUE     
I. -

Adj. "Relatif à un excès de bile noire ; qui a les qualités de la terre, c'est-à-dire froideur et sécheresse" : Ja soit ce, donques, que la conjunction de Jubyter et de Saturne puist enclyner lez gens a dyvision et a bataille, pour ce que Saturne a influence mauvese et melencolique, et Jubiter a influence tres bone, neantmoins honme si a franche volanté d'y res[is]tir, aveques la grace de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances, conme nous povons mettre exemple : se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre, Et des oyseaulx toutes manières Qui fréquentent dedens rivières (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Le quatresme [signe] est que les melancoliques sont enclin a l'estude, car il appetent tousjour estre solitaires. Le Ve est qui ne sont point endormis a cause qu'il ont le cerveau fort secz et a cause des fumees melancoliques faisantes sommes terribles, lesquelz les esveillent incontinent. (Rég. santé corps C., 1480, 146). ...nous voyons qu'ilz [les corps célestes] causent toute generation et corrupcion et qu'ilz inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades et à plusieurs autres choses très utilles et à savoir bien requises (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

932
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     MÉLANCOLIQUE     
I. -

Adj. "Relatif à un excès de bile noire ; qui a les qualités de la terre, c'est-à-dire froideur et sécheresse" : Ja soit ce, donques, que la conjunction de Jubyter et de Saturne puist enclyner lez gens a dyvision et a bataille, pour ce que Saturne a influence mauvese et melencolique, et Jubiter a influence tres bone, neantmoins honme si a franche volanté d'y res[is]tir, aveques la grace de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances, conme nous povons mettre exemple : se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre, Et des oyseaulx toutes manières Qui fréquentent dedens rivières (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Le quatresme [signe] est que les melancoliques sont enclin a l'estude, car il appetent tousjour estre solitaires. Le Ve est qui ne sont point endormis a cause qu'il ont le cerveau fort secz et a cause des fumees melancoliques faisantes sommes terribles, lesquelz les esveillent incontinent. (Rég. santé corps C., 1480, 146). ...nous voyons qu'ilz [les corps célestes] causent toute generation et corrupcion et qu'ilz inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades et à plusieurs autres choses très utilles et à savoir bien requises (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

933
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     MÊLER     
B. -

[Le compl. désigne des choses abstr.] "Manifester (des qualités différentes ou opposées)" : Et doit le Saint Pere, le Roy, l'Enpereur et chascun juge mundain avoir ceste maniere de proceder contre leurs rebelles et desobeÿssans, et generalment contre tous crimineux, car ilz devent meller rigueur aveques misericorde et douceur (Songe verg. S., t.1, 1378, 341). ...nous entendrons comment selon divers cas saint Pol avoit a muer sa predicacion et sa correction, combien qu'il ne faisoit point aspre punicion sans tres grande compassion, et sans mesler doulceur ensemble en pleurs et en aimables paroles (GERS., P. Paul, a.1394, 507). Aucuns noms par une maniere de signification meslee et aidié comme par privation de principe et de fin expriment l'essence divine, comme ce nom adjectif "eternel" et ce nom "sans mesure", par quoy on entent l'essence divine par privation de certaine mesure de lieu. (Somme abr., c.1477-1481, 153).

934
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     MÉLODIE     
B. -

"Air de musique produit par des instruments" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables, conme ce nous tesmoigne Ysodore... (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Je vous respons et dis que c'est vray que, par la vertu naturele de la melodye de la harpe, l'affliction de Saül estoit aucunement allegiee, en tant que celle melodye adoucisset son espirit, par quoy il se reposet en aucune douceur [et] il estoit mains aptes de recevoir l'affliction de celluy mal espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 392).

935
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     MÉLODIE     
B. -

"Air de musique produit par des instruments" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables, conme ce nous tesmoigne Ysodore... (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Je vous respons et dis que c'est vray que, par la vertu naturele de la melodye de la harpe, l'affliction de Saül estoit aucunement allegiee, en tant que celle melodye adoucisset son espirit, par quoy il se reposet en aucune douceur [et] il estoit mains aptes de recevoir l'affliction de celluy mal espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 392).

936
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     MÉMOIRE     
-

De tant de/tel temps qu'il n'est mémoire du contraire. "De temps immémorial" : Et ne pour tant, la mercy Dieu, le roy de France est en possession de franchise et de liberté, de tant de temps que il n'est memoire du contraire, que il ne tient son royaume, for de Dieu seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 55). ...et de ce a esté en bonne saisie et procession de tel temps qu'il n'est memoire du contraire. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 176).

937
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     MENER     
3.

Mener qqc. à effet. "Exécuter, réaliser" : ...car, ja soit ce que un honme soit en volanté de faire aucune chose, il luy vient plusieurs enpechemens pour lezquelx il ne puet mener a effect sa volanté. (Songe verg. S., t.1, 1378, 370). ...et tellement que ce qui est en ta voulente par propos de bien faire tu le puisses mener a effect de bonne operacion. (CIB., p.1451, 178).

938
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     MÉNESTREL     
"Musicien" : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens, et puis enterrés en voz chambres bien parees et souef flairens, et dormirés souefvement et molement, sanz sousy et sanz noyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40). Flateur mensongeux est comme menestrel du dyable qui tourne tousdis sa note selon la voulenté des escoutans ou dansans, tant se deussent trebucher, et est comme le mirouer qui rit au riant et pleure au plourant. (GERS., Annonc., a.1400, 235).
939
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     MÉNESTRELLE     
"Musicienne" : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens, et puis enterrés en voz chambres bien parees et souef flairens, et dormirés souefvement et molement, sanz sousy et sanz noyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40).
940
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     MERCI     
-

Venir à merci. "Se soumettre" : ...se aucun voulet usurper la majesté royal et soy appeller Roy, mettons, par exemple, que aucun s'appelle et se dit roy de France, ja soit ce que il ne le soit pas, et veult par force conquester la couronne, ou aucun veult usurper lez droys royaux, come sont lez droys de souveraineté et de ressort, se tieulx vouloient venir a mercy, il samble que l'en lez deveret recevoir primierement ; car ce me samble estre chose expedient et profitable a toute Sainte Eglyse et a la chose publique que recever tieulx rebelles a mercy (Songe verg. S., t.1, 1378, 340).

941
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     MERCI     
-

Recevoir qqn à merci. "Faire grâce à qqn" : ...se tieulx vouloient venir a mercy, il samble que l'en lez deveret recevoir primierement ; car ce me samble estre chose expedient et profitable a toute Sainte Eglyse et a la chose publique que recever tieulx rebelles a mercy (Songe verg. S., t.1, 1378, 340).

942
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     MÈRE     
D. -

Au fig. "Origine, source" : ...nous ne trouverrons pas que ce procés soit fait selon rayson ne selon justice, laquelle est mere de toutes vertus, mez est fait par la volanté soudaine et precipitee du juge, laquelle est marratre de toute justice. (Songe verg. S., t.1, 1378, 271). Veez cy celle qui se dit hostelliere et mere des vertuz, mais avant elle[s] elle me herberja par pechié originel ! (GERS., Concept., 1401, 404). Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). ...par quoy puist estre eschevee et reboutee prolixité, c'est a dire trop longue narration, mere de annuy (Somme abr., c.1477-1481, 98).

943
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     MÉRIR     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] Mérir qqn. "Récompenser qqn" : A l'autre rayson de Adam, il ne s'ensieut mie que, ja soit ce que tous soient descendus de Adam, que lez uns ne soient plus vertuelx que lez aultres et, par consequant, que ilz ne doient estre plus meris et honorés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 297). ...saint Pierre et saint Pol eurent prerogative devant touz lez Apostres, mez nous ne sçavons lequel d'eulx fust le plus digne ; mez devons penser que, ainssi que ilz ont esté de paraille et samblable martyre, que ilz soient, aussi, paraillement meris et guerredonés. (Songe verg. S., t.2, 1378, 138).

944
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     MERRAIN     
"Bois de construction" : Et aussi, en cas de neccessité, nous povons comuniquier avesques lez excomuniés. Et Salemon si ot le boys et le merrain dez Mescreans pour edifier le temple. (Songe verg. S., t.1, 1378, 338). Les religieux, abbé et couvent de Saint Ouen de Rouen ont es forests de Lions, à cause de leur manoir et terre de Periers, tout le mesrien qui fault à faire tout le tournant de leurs deux moulins de Periers (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 3). Et si doivent, eulx et leurs hommes de Perier et de Quievreville, reparer et avoir en estat la porte du chastel de Lions, de pierre, de fer et de fust, et maintenir en estat une perche de mur de quatorze piés de long d'une part et d'autre de ladicte porte, et pour ce faire, doivent avoir en ladicte forest tout le mesrien qui leur est necessaire à ce faire. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 4).
945
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     MÉSAVENIR     
Empl. intrans. "Arriver malheur" : ...ilz dient que toutes lez choses qui aviegnent a un honme, soit bien, soit mal, luy devoient avenir de neccessité, selon sa destinee. Et en ceste opynion sont encore aucunes vielles et plusieurs aultres, lezquelx dient, quant ilz voient mesavenir a un home, que il luy devet ainssi avenir (Songe verg. S., t.1, 1378, 380).
946
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     MESURE     
-

[À propos des parties d'un corps] Par mesure. "Par proportions convenables ; de façon bien proportionnée" : ...vostre maniere, vostre forme, vostre figure, tout se lie et respont aux aultres menbres par mesure. (Songe verg. S., t.1, 1378, 9).

947
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     MESUREUR     
"Arpenteur" : ...car, conme dient lez Mesureurs de la mappemonde, Marseille est le millieu du monde. (Songe verg. S., t.1, 1378, 335).
948
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     MÈTE     
-

Mener à mete. "Conduire à la limite" : Reverent Clerc, sanz plus dire, vous savés conment ceste rayson a mette vous maine et contraint. (Songe verg. S., t.1, 1378, 22).

949
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     MÈTE     
B. -

Au plur. DR. "Territoire (d'une juridiction)" : ...car, mise arriere toute bone fraternité et toute charité, chascun se paine et se efforce, contre Dieu et contre verité, de passer lez termez et lez mettes de sa juridicion, lezquellex Diex, par bone deliberacion, a ordennees et establies (Songe verg. S., t.1, 1378, 3). Les habitans de la Crique et du Petit Mesnil ont es boiz le Conte seans sur Belencombre et Saint Martin, es mectez de la verderie d'Eavy (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 192).

950
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     MÉTIER     
A. -

"Profession manuelle ou mécanique" : Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel ; et si ne doit mie un Roy estre rethorique ne logicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410). ...[les bouchers de Rouen] ont en la forest de Rouvroy une foys en l'an, c'est assavoir depuis le jour de la mi karesme jusques au jour de Pasques ensuivant, du bois nommé houx, tout vert, sans livrée et sans amende, hors deffens, pour la necessité de leur mestier de boucherie. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 61). Item, s'il y a aucun d'iceulx hommes demourans en dit fieu qui soient boullengiers, fevres, brasseurs ou autres ouvriers ouvrans de mestier qui touche le fait de ladicte forest, paie chacun pour son mestier au roy V s., et se ilz ne faisoient leur mestier, ilz ne paieront rien. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 114).

951
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     MÈTRE     
"Vers métriques" : ...de ce ruyssiau de Philosofie yssent plusieurs aultres tres clers ruyssiaux, c'est assavoir le ruyssiau d'Arismetique, qui demonstre la force dez metres et la maniere dez nombres (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et, pour tant, disoit un tres excellent aucteur, lequel est appellé Stacius et palle en mettre, hautement et parfondement de ceste matiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Pour quoy nous devons considerer que les mettres et les rimes sont une maniere de paroles nombrees et mesurees de certaine mesure, maiz c'est diversement. Car il convient es mettres qu'il y ait certain nombre de piez et de sillabes dont ilz sont composez et, avec ce, qu'il y ait certain temps et certaine demeure a elles prononcier selon ce qu'elles sont longues ou briefves de leur droite nature. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 70). Et pourroit on dire que ces parties comparees ainsy ensamble dont la ryme de .XIJ. est composee et les autres aussy sont semblables aux piez qui vont l'un aprés l'autre es mettres dessus diz. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 75). Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Pechié est fait en cincq manieres entre l'homme et la femme ensemble joincts et mariéz, comme il appert par cest mettre : Premierement en temps deffendu, secondement en pensee, comme en pensant a aultre femme que la sienne (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). Ung compere est toujours pere espirituel de l'enfant et l'aultre charnel, comme il appert par ces mectres ensieuvans : L'un des comperes sera tousjours espirituel, l'aultre charnel, et tele rigle ne fault jamais. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). ...lequel composa en mectres l'armonye des planetes et fist le livre De pulsu en vers (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 104 v°).
952
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     MÈTRE     
"Vers métriques" : ...de ce ruyssiau de Philosofie yssent plusieurs aultres tres clers ruyssiaux, c'est assavoir le ruyssiau d'Arismetique, qui demonstre la force dez metres et la maniere dez nombres (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et, pour tant, disoit un tres excellent aucteur, lequel est appellé Stacius et palle en mettre, hautement et parfondement de ceste matiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Pour quoy nous devons considerer que les mettres et les rimes sont une maniere de paroles nombrees et mesurees de certaine mesure, maiz c'est diversement. Car il convient es mettres qu'il y ait certain nombre de piez et de sillabes dont ilz sont composez et, avec ce, qu'il y ait certain temps et certaine demeure a elles prononcier selon ce qu'elles sont longues ou briefves de leur droite nature. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 70). Et pourroit on dire que ces parties comparees ainsy ensamble dont la ryme de .XIJ. est composee et les autres aussy sont semblables aux piez qui vont l'un aprés l'autre es mettres dessus diz. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 75). Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Pechié est fait en cincq manieres entre l'homme et la femme ensemble joincts et mariéz, comme il appert par cest mettre : Premierement en temps deffendu, secondement en pensee, comme en pensant a aultre femme que la sienne (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). Ung compere est toujours pere espirituel de l'enfant et l'aultre charnel, comme il appert par ces mectres ensieuvans : L'un des comperes sera tousjours espirituel, l'aultre charnel, et tele rigle ne fault jamais. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). ...lequel composa en mectres l'armonye des planetes et fist le livre De pulsu en vers (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 104 v°).
953
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     MÉTROPOLITAIN     
-

Archevesque métropolitain : Item, pour cause du couronement, celluy qui courone n'a nulle subjection. Car nous veons que, quant le Pape est esleü, il est couroné, et toutevoies, il n'est point subject a celluy qui le courone ; un arcevesque metropolitain si est consecré dez evesques, sez suffragains, auquelx il n'est en rien subject (Songe verg. S., t.1, 1378, 135).

954
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     METTRE     
-

Mettons que. "Supposons que" : ...se aucun voulet usurper la majesté royal et soy appeller Roy, mettons, par exemple, que aucun s'appelle et se dit roy de France, ja soit ce que il ne le soit pas, (...) se tieulx vouloient venir a mercy, il samble que l'en lez deveret recevoir primierement (Songe verg. S., t.1, 1378, 340).

955
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     METTRE     
-

Mettre à rançon : ...le dit roy d'Angleterre, entre lez aultres choses, avoit juré et promis que il traiteret lez obstages doucement et benignement, et que il ne lez metteret a nulle rençon, dont il fist tout le contraire (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

956
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     MEUBLE     
-

Bien/chose meuble : Car, ja soit ce que ceulx qui font une guerre si soient seigneurs dez choses muebles ou immuebles, lezquellez ilz puent en la guerre conquester, toutevoies ce n'est pas tousjours ne simplement vray, mez y a plusieurs excepcions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 149). Derechief, nos chevaliers et combatans, combien qu'il soient astrains par habit et par promesse a estre chevaliers du doulz Jhesu crucifie, toutefois pourtant il ne seront pas prives de la succession des biens, muebles, et non meubles, de leurs parens et leurs freres ou cousins (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 92).

957
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     MEURTRIR     
Empl. trans. "Assassiner" : Et quant il appercevoit que lez diz subjés vouloient appeller de cez griefs, il lez faiset murtrir ou mutyler, enprisonner ou lez traitier aultrement tres durement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). Maillets sont volentiers de bois fort et dur ou de pesant mettal pour ferir et enfondrer dures choses et meurdrissent volentiers ce qui refuse contre eulx. Et senefie que cellui qui premier les porta en armes estoit dur pour frapper grans horions de puissance en bataille representant liesce et haultesce par le bois et par le mettal homme de grant poix qui enfondroit et meurdrissoit ceulx qui rebelloient contre lui et l'estat de noblesce. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 506).
958
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     MINEUR1          MINEUR2     
A. -

Subst. fém. LOG. "Seconde des prémisses d'un syllogisme (la première étant la majeur)" : La seignorie de tout le monde, en espirituauté et en la temporalité, doit estre devers celuy lequel enseigne et adrece honme humain ad sa fin tres parfaite ; la seignourie du Pape est celle ; donques est il seigneur de tout le monde. Je preuve la mineur par ceste maniere, car la fin tres parfaite si est la felicité de l'onme (Songe verg. S., t.1, 1378, 64). La majeur appiert de soy, mez je preuve la mineur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 77). "...Se doncques, Beau Filz," dist la royne, "tu entendras bien la substance de cestui point XIIIIe, et comment la liberte de ta dignite royale et de ta magnanimite en cestui cas [est] blecie et villainement asservi, selon la deducion de la majeur cy dessus proposee, et de la mineur tellement quellement declairee, certainement, Beau Filz, tu cognoistras ta maladie..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 365).

959
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     MINEUR1          MINEUR2     
A. -

Subst. fém. LOG. "Seconde des prémisses d'un syllogisme (la première étant la majeur)" : La seignorie de tout le monde, en espirituauté et en la temporalité, doit estre devers celuy lequel enseigne et adrece honme humain ad sa fin tres parfaite ; la seignourie du Pape est celle ; donques est il seigneur de tout le monde. Je preuve la mineur par ceste maniere, car la fin tres parfaite si est la felicité de l'onme (Songe verg. S., t.1, 1378, 64). La majeur appiert de soy, mez je preuve la mineur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 77). "...Se doncques, Beau Filz," dist la royne, "tu entendras bien la substance de cestui point XIIIIe, et comment la liberte de ta dignite royale et de ta magnanimite en cestui cas [est] blecie et villainement asservi, selon la deducion de la majeur cy dessus proposee, et de la mineur tellement quellement declairee, certainement, Beau Filz, tu cognoistras ta maladie..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 365).

960
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     MIRE1          MIRE2     
A. -

"Médecin" : ...lez sains n'ont que faire de mire ou de phisicien, mez lez malades seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 319). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

961
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     MIRE1          MIRE2     
-

[P. oppos. à mire de l'ame] Mire du corps : Et ainsi le mest[r]e en Theologie puet estre dit phisicien de l'ame et si est dessus le phisicien, ou le mire du corps, qui doit vaquer a la santé du corps. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78).

962
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     MIRE1          MIRE2     
B. -

RELIG. Mire de l'ame. "Médecin de l'âme, prêtre, confesseur" (synon. médecinespirituel, physiciendel'ame) : Et [je] dis que le mire de l'ame est sus le phisicien du corps, pour cause de l'eminence de sa dignité, non mie pour raison de la dignité de sa juridiction (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité, et non pas pour cause de la prerogative de sa juridiccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 79).

963
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     MIRE1          MIRE2     
B. -

RELIG. Mire de l'ame. "Médecin de l'âme, prêtre, confesseur" (synon. médecinespirituel, physiciendel'ame) : Et [je] dis que le mire de l'ame est sus le phisicien du corps, pour cause de l'eminence de sa dignité, non mie pour raison de la dignité de sa juridiction (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité, et non pas pour cause de la prerogative de sa juridiccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 79).

964
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     MIRE1          MIRE2     
-

Le vrai mire de l'ame. "Dieu" : ...car il denuncient que ceulx qui ne garderont lez comendemens de medicine, c'est assavoir de Dieu, qui est vray mire ou phisicien de l'ame, seront malades ou mors, car il soufferont lez poines et tormans de Purgatoire, ou seront mors et condempnés, pardurablement, au Puis d'Anfer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

965
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     MIROIR     
-

[P. oppos. à miroir espirituel] Miroir matériel. "Image de Dieu " : Et povons, a ce propos, aussi amener un aultre exemple du mirouer materiel : se vous mettés aucune face devant un mirouer materiel, neccessairement elle apperra dedans le mirouer, mez ce n'est mie chose neccessaire d'y mettre celle face, mez est la volanté de celluy qui l'y met (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). Pour entendre mieulx ce qui est dit et autres belles speculacions, on pourroit amener l'exemple de[s] miroir[s] materiel[z]. Les aucuns sont cassez, les autres bossus, les autres tachez et ordoyez ; les aucuns representent tant seulement la couleur des choses par dehors, sans quelconque figure ; les autres monstrent les choses a rebours ; ont pluseurs telles decepcions (GERS., Trin., 1402, 172).

966
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     MITIGER     
Empl. trans. "Calmer, apaiser (l'esprit de qqn)" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). ...par le son doubz et melodieux de sa harpe, bouta hors de Saül le maligne esperit ; au moins n'est il pas doubte que David par sa harpe mitigoit et apaisoit l'impression malvaise et le travail que le malignes esperit y avoit fait, sy come les autres dient, et c'est aucques tout un. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 96).
967
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     MIXTE     
A. -

[De la complexion des choses créées] "Qui est composé d'éléments divers" : ...chascune creature si a une inclinacion naturele pour resister a toute chose, laquelle luy est nuysible, et ce puest estre demonstré en toutes choses natureles, simples et mixtes, car nous veons que l'eaue a sa nature de resister au feu et le feu a l'iaue, et samblablement ez aultres elemens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 312-313).

968
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     MIXTE     
B. -

[D'un comportement] "Qui manifeste des qualités diverses, voire opposées" : ...et doit avoir misericorde en soy, qui soit mixte et mellee de rigueur et de douceur ensamble (Songe verg. S., t.1, 1378, 341).

969
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     MIXTION     
C. -

En partic. "Combinaison des quatre éléments qui aboutit aux différentes complexions humaines" : Pour ce, donques, que la vertu dez corps celestes si euvre a la qualité et la mixtion dez conplexions, pour ce est il que, par consequant, elle euvre aucunement a la qualité dez meurs, mez ce n'est mie moult de pres, mez assez de loingz, car la vertu de la nature de cy de bas si fait trop plus a la qualité de la conplexion humaine que la vertu dez estelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 378-379).

970
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     MOINS     
-

Loc. "Qui peut le plus peut le moins" : Cellui qui a puissance de faire le plus, doit par raison avoir puissance de faire le moins (Songe verg. S., t.1, 1378, 181).

971
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     MOITE     
"Humide (avec le chaud, le froid et le sec, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Or est chose manifeste que le cervel de l'onme si est plus moyte que nule partie du corps, conme dit Aristote, et, pour tant, il est tres parfaittement subjet a l'operacion de la lune, laquelle, selon sa nature et de sa proprieté, si a a emouver toutes choses moyetes (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient ; Plus de raison n'y appartient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault, Et de fait l'Eaue élémentaire Si est froide et moiste au contraire. Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Le sanguin de sa complexion est simple, ioyeux modere, doulx et amiable et liberal, et si est chault et moite, de corps bien dispose, bien couloure, et est la meilleur complexion car le sang est humeur conuenable a nature (CIB., p.1451, 218).
972
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     MOITETÉ     
"Humidité" : ...car le solail est cause effective de toutes choses qui naiscent de terre, et, toutevoies, l'en treuve es choses qui naiscent de terre, verdure et moiteté, lezquelles ne sont pas ou solail. (Songe verg. S., t.1, 1378, 63).
973
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     MONARCHIE     
-

[À propos des astres] : Se lez bestes mues, lez oyseaux et lez poyssons cognoissent lez choses avenir, par plus forte rayson, un bon astrologien, qui est honme raysonnable, puet cognoistre et jugier dez choses avenir et trouver aucune art par laquelle il ait cognoissance dez choses avenir ; et ceste monarchie est gouvernee par lez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 407).

974
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     MONCEAU     
1.

"Amas, accumulation" : Une aultre opynion, laquelle ensieut la voie dez Philosofes, dist que l'estelle comete n'est aultre chose que une impression seche et chaude, laquelle est engendree en la plus basse partie de l'aër et pres du feu, et de vapeur chaut et sec, et le moncel de celluy vapeur, ainssi assamblé, si samble estre le corps d'une estelle, et lez parties de cez vapeurs, lezquelles sont discontinues et ne sont mie conjointes ensambles, mez sont ez extremités du corps de celluy moncel, samblent estre partie de celle comete. (Songe verg. S., t.1, 1378, 380).

975
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     MONDAIN1          MONDAIN2     
A. -

[Sens neutre] "Du monde" : Or est vray que honme est la plus noble partie de toute l'université mondaine et pour lui toutes lez aultres choses natureles sont faittes et crees (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). Se tu ne congnois la dignite de la condicion humaine tu ne peulx sauoir comme Dieu a mis soubz tes piez toute gloire mondaine et les creatures qui sont soubz toy. (CIB., p.1451, 197).

976
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     MONDE1          MONDE2     
-

[Dans le système géocentrique] (Grand) monde. "Ensemble des corps célestes dont la terre est le centre ; macrocosme" : Le Chevalier respont que, ainssi que ou grant monde, l'en treuve double nature, espirituele et corporele, aussi ou maindre monde, c'est assavoir en l'onme, il y a double nature, espirituele et corporele (Songe verg. S., t.1, 1378, 60). C'est chose assez communement sceue que cilz grant monde(s) contient en soy deux parties notables, dont l'une est la partie cy dessoubz ou les generacions et les corrupcions des choses de Nature se font, comme dit est. Et ceste partie est des philosophes appellee elementaire region pour ce qu'elle contient les .IIIJ. elemens qui sont matiere general et commune de toutes les choses dessus dictes qui se font par Nature. La terre donc qui est ferme et solide est ou milieu de tout le monde assise en la maniere que le point ou le centre est ou milieu du cercle. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 3). La seconde partie du grant monde comprent le ciel et les estoilles, laquelle Aristote appelle la quinte essence ou la quinte nature pour ce qu'elle est d'autre condicion que les quatre elemens devant touchiez ne sont. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 5). Le Soloil, tiercement, est tres merveillable pour sa luminosité incomparable, car il tout seul, comme fontaine de lumiere, enlumine le monde, le ciel et la Terre aussy bien dessus lui comme dessoubz. Et pour ce est il d'aucuns appellé l'ueil du monde. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 17).

977
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     MONDE1          MONDE2     
-

Milieu du monde. "Milieu du globe (par rapport à la terre habitable, c'est-à-dire à égale distance de l'équateur et du pôle, environ 45 degrés de latitude)" : ...car, conme dient lez Mesureurs de la mappemonde, Marseille est le millieu du monde. (Songe verg. S., t.1, 1378, 335).

Rem. Traduit le lat. in medio orbis, cf. Éd. t.1, 486, note 38.

978
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     MONDE1          MONDE2     
-

En partic. Petit/moindre monde. "Le microcosme qu'est l'homme" : ...aussi a volu que en l'onme fust trovee aucune similitude qui peüst tout le monde representer ; et, pour tant, un honme est appelé "le maindre monde" conme dit Ysidoire et Papye. Et ce "maindre monde" si represente la similitude du grant monde. Car, ainsi conme ou grant monde l'en trueve double nature (Songe verg. S., t.1, 1378, 60). ...pour bien segnefier et exprimer sa dignité et sa grant excellence, l'appellerent le petit monde, pour ce qu'ilz veoient en ly aussi come tout le monde reluire aucunement. Aucun donc l'appelloient petit monde pour la participacion qu'il a es choses du grant monde. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 58). A la similitude donc et a l'exemple de ces deux mouvemens qui ainsi sont ou grant monde trouvé, fait mencion Nature de deux chemins ou de deux mouvemens qui sont trouvé en le homme qui est le petit monde, lesquelz chemins as deux mouvemens dessusdiz se correspondent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 60). Secondement tu as vie qui meut et gouverne son petit monde, c'est a scavoir tout le corps, a son plaisir. (GERS., Trin., 1402, 161).

979
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     MONITION     
RELIG. "Exhortation, avertissement (fait par l'autorité ecclésiastique)" : [Le Chevalier au Clerc :] Car, se aucun, en soy orguellisent, n'obeïst au comandement du prince, se le prince n'a pover de resister ne de contraindre celuy dessobeïssent, adonques se conmance vostre monicion et cognescence espirituele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...pour ce que le roy d'Angleterre si maintient que il n'a aucun souverain en terre, le roy de France puet requerir le Pape que il procede contre luy, par denunciacions et par monicions, conme il fust fait en cas semblable (Songe verg. S., t.1, 1378, 287).
980
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     MONITION     
RELIG. "Exhortation, avertissement (fait par l'autorité ecclésiastique)" : [Le Chevalier au Clerc :] Car, se aucun, en soy orguellisent, n'obeïst au comandement du prince, se le prince n'a pover de resister ne de contraindre celuy dessobeïssent, adonques se conmance vostre monicion et cognescence espirituele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...pour ce que le roy d'Angleterre si maintient que il n'a aucun souverain en terre, le roy de France puet requerir le Pape que il procede contre luy, par denunciacions et par monicions, conme il fust fait en cas semblable (Songe verg. S., t.1, 1378, 287).
981
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     MONNAIE     
-

[Un des droits royaux] Faire monnaie/forger monnaie. "Battre monnaie" : Or est certain que, jadiz, la duché de Bretaingne fust royaume et encore tient lez drois et lez nobleces de royaume en sez subjez, car il use de regale ez evechés de sa duché, et fait monnaye, et a lez poysons royaulx, et puet lez crimes remettre, et le païs restituer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 260). Cestui premier fist forger monnoye à Tharan, Juif moult subtil. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 v°).

982
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     MONOPOLE     
"Conjuration, intrigue" : ...ou le prince doubte raysonablement que le pueple ne voeille faire contre luy conspiracion, ou aucun monopole contre le profit comun. (Songe verg. S., t.1, 1378, 220).
983
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     MONOSTIQUE     
"Qui ne concerne que soi ; qui est relatif à la conduite individuelle" : ...le ruysseau de Ethyques, qui enseigne le gouvernement monostique c'est a dire le gouvernement de soy meismez [et] conment chascun doie virtuesement vivre (Songe verg. S., t.1, 1378, 335). Mais aussy la science de saint Pol fut bien demonstree en toute maniere de vivre a moralité, fust [en] une personne singuliere, laquelle science se dit ethique ou monastique, fust en ung mesnage qui se nomm[e] yconomique, fust en une cité ou ung royaume qui se dit politique. (GERS., P. Paul, a.1394, 510).
984
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     MONTER     
II. -

Empl. trans. "Valoir" : ...lezquellez firent tant de inhumanités et dez donmages, tant ez eglyses arsez et destruites, que ou propre demaine du royaume et en celluy dez subjés aussi, lezquelx ne pourroient estre humainement estimés ; et, par consequant, il montent et valent plus que tout ce que le roy d'Angleterre ot onques, par deça la mer, en propre demaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 276).

985
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     MONTER     
B. -

Soi monter de qqc. "Se pourvoir, se fournir en" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).

986
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     MONTRER     
A. -

"Faire connaître" : Tres nobles Dames, querés donques advocas, par lezquelx vous monterrés, d'un costé et d'aultre, lez griez et lez torfais qui se font et ont esté faiz par lez officiers de la court seculiere contre la juridiccion espirituele, et, semblablement, lez griez que lez officiers de Sainte Eglyse ont fais, en prejudice de la juridiccion seculiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 9).

987
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     MORIGÉNÉ     
Bien morigéné/mal morigéné. "Bien, mal élevé" : Car, en une mesmez personne, l'en puet bien trouver ancienneté de bones meurs, car, se il a esté bien moriginé par l'espace de diz ou de vint ans, telles meurs puent estre dittes anciennes bones meurs (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...aucune foys descent de luy un filz mal morigynés et de perverse condiction, et tel ne doit mie estre reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Aucune foys le filz qui descent de luy n'est ne bien ne mal moriginés, car il est nez muet, avugle ou hors du sens, ydiot ; tel retient la noblece du pere (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Laostenes Lupalis, roy et filz de roy, bien moriginé toute sa vie, se adonna et vaqua à la science de astrologie et y fut si profond que en son temps ne fut le pareil (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 r°).
988
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     MORIGÉNÉ     
Bien morigéné/mal morigéné. "Bien, mal élevé" : Car, en une mesmez personne, l'en puet bien trouver ancienneté de bones meurs, car, se il a esté bien moriginé par l'espace de diz ou de vint ans, telles meurs puent estre dittes anciennes bones meurs (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...aucune foys descent de luy un filz mal morigynés et de perverse condiction, et tel ne doit mie estre reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Aucune foys le filz qui descent de luy n'est ne bien ne mal moriginés, car il est nez muet, avugle ou hors du sens, ydiot ; tel retient la noblece du pere (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Laostenes Lupalis, roy et filz de roy, bien moriginé toute sa vie, se adonna et vaqua à la science de astrologie et y fut si profond que en son temps ne fut le pareil (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 r°).
989
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     MORIGÉNÉ     
Bien morigéné/mal morigéné. "Bien, mal élevé" : Car, en une mesmez personne, l'en puet bien trouver ancienneté de bones meurs, car, se il a esté bien moriginé par l'espace de diz ou de vint ans, telles meurs puent estre dittes anciennes bones meurs (Songe verg. S., t.1, 1378, 298). ...aucune foys descent de luy un filz mal morigynés et de perverse condiction, et tel ne doit mie estre reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Aucune foys le filz qui descent de luy n'est ne bien ne mal moriginés, car il est nez muet, avugle ou hors du sens, ydiot ; tel retient la noblece du pere (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Laostenes Lupalis, roy et filz de roy, bien moriginé toute sa vie, se adonna et vaqua à la science de astrologie et y fut si profond que en son temps ne fut le pareil (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 r°).
990
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     MORT1          MORT2     
-

DR. Le mort saisit le vif. "L'héritier est immédiatement saisi de la possession des biens du défunt dont il peut sans formalité entrer en possession" : Car une election ne baille pas plus de droit a un prince que fait droit de succession, maismement car la seignorie se continue du pere au filz. Et pour ce est il dit que le mort saisit le vifz (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). Item, selon la general coustume de France, le mort saysit le vif plus prochain en degré, de celluy costé duquel la succession descent, et si exclut tous lez aultres plus lointains en degré, posé que ilz soient conjoins de tous costés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 260).

991
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     MORT1          MORT2     
-

DR. Le mort saisit le vif. "L'héritier est immédiatement saisi de la possession des biens du défunt dont il peut sans formalité entrer en possession" : Car une election ne baille pas plus de droit a un prince que fait droit de succession, maismement car la seignorie se continue du pere au filz. Et pour ce est il dit que le mort saisit le vifz (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). Item, selon la general coustume de France, le mort saysit le vif plus prochain en degré, de celluy costé duquel la succession descent, et si exclut tous lez aultres plus lointains en degré, posé que ilz soient conjoins de tous costés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 260).

992
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     MORTALITÉ     
"Épidémie mortelle" : Et, selon ceste posicion, la comete, non mie de soy, mez pour accident, segnefie mortalités causees de maladies seches et chaudes, car, en tel temps, avient volantiers une chaleur tres desordenee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 380). C'est le pechié qui crie a Dieu vengence, qui put aux angels, voire a aucuns dyables, qui sur toutes choses empesche confession pour son horreur, par lequel guerre(s), famine, mortalité et mutacion de royaumes viennent, selon les loys qui le commandent punir par feu. (GERS., Noël, p.1404, 297). ...Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Predist aussi de la grande mortalité qui fut en Ytalie après icelles eaues, par la corrupcion de l'air. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 r°).
993
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     MOTET     
"Chant" : Et la chanterés balades et motés, virelais et rondiaux, et arés menestres et menestreles qui jouront de divers instrumens, et puis enterrés en voz chambres bien parees et souef flairens, et dormirés souefvement et molement, sanz sousy et sanz noyse. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40).
994
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     MOUCHE1          MOUCHE2     
-

Mouche de miel : Et ad celle raison qui dist que lez mouches de miel ont un Roy, et lez grues ensivent une, veci une grant philosophie ; certes, ceste raison ne prueve mie que l'Impereur doie avoir la monarchie de tout le monde, mez semble qu'elle prueve tout le contraire : car, ainsi conme toutez lez mouches du monde n'ont pas un seul Roy ou prince, mez lez mouches d'un lieu ont un, et celles d'un aultre lieu, un aultre (Songe verg. S., t.1, 1378, 55).

995
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     MOUVABLE     
-

ASTR. Première chose mouvable. "Premier mobile" : Et si vous voeil respondre ad ce que vous avez argué de la ierarchie celeste des choses corporeles, en laquelle ierarchie c'est chose necessaire que il soit une primiere spere, laquelle est appellee la primiere chose mouvable (Songe verg. S., t.1, 1378, 70).

996
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     MOUVER     
Empl. trans. Mouver guerre. "Déclarer, faire la guerre (à qqn)" : L'autre voie que il puet eslire est ceste, car, puis que il [le roi de France] n'a point de souverain en terre ne le roy d'Angleterre aussi, conme il dit, il luy puet justement mouver guerre, car au prince seulement appartient mouver guerre (Songe verg. S., t.1, 1378, 287).
997
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     MOUVOIR     
-

Part. passé en empl. adj. Mal mëu : ...nientmoins ce pueple [les Français du temps de la Jacquerie] ainssi maumeü et divisé tu ramenas tres vaillanment et tres sagement a la voie de verité, et, conme dit l'Escripture, les uns en verge de fer, quant ilz estoient de dur cervel, ne ne se vouloient convertir a toy ; lez aultres en verges de bien veillier, quant ilz estoient lens et p[a]receux (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).

Rem. Trad. le lat. acephalum ; Éd : «Mal orienté».

998
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     MOYEN1          MOYEN2     
-

[À propos du lien de dépendance féodale] : Par lez choses cy devant dittes il appiert que le royaume de France si laissa a estre royaume aprés la mort de saint Charlemaigne, et que lez terres qui estoient, sanz moyen, subjectes a Charlemaigne, cellez de l'Empyre et du royaume de France, furent divisees en plusieurs manieres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 152).

999
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     MOYEN1          MOYEN2     
-

[À propos de la querelle entre le pouvoir spirituel et le pouvoir séculier] : ...ceste raison ne preuve pas que le prestre doie estre souverain du Roy ; mez preuve assez que Diex soit souverain du Roy, et sanz moyen. (Songe verg. S., t.1, 1378, 169). Le Pape a eu sa puissance de Jhesuchrist sanz aultre moyen, et non mie de l'Inpereur ne d'aultre honme humain (Songe verg. S., t.2, 1378, 12).

1000
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     MOYENNEUR     
-

[À propos du prêtre] : ...ne aussi lez prestres n'avoient pas lez clés de condempner ne de absoudre, ja soit ce que il offrisent pour le pueple et estoient moïeneurs du pueple envers Nostre Seigneur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 87).

1001
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     MU     
A. -

"Qui ne parle pas ; muet" : ...et quant a la conclusion, pour cause de honneste en ce cas assez notoire, ma langue est mue (Songe verg. S., t.1, 1378, 589).

1002
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     MUTILER     
Empl. trans. "Retrancher un membre ou quelque autre partie extérieure du corps" : Or est certain que je puis excercer celle puissance conme il me plet en mon sers, sauf que je ne le puis tuer ou mutiler (Songe verg. S., t.1, 1378, 281). Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors, Ou mutilez soudainement En batailles et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Mutilez, c'est à dire bleciez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1003
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     MUTILER     
-

Part. passé en empl. subst. "Celui qui a subi une mutilation par accident ou par fait de guerre ; celui dont le corps présente une anomalie physique" : ...conme sont aucuns de faulse et de mauvese creance qui tienent que, se ilz encontrent un lievre au matin ou une fame eschevelee ou un avugle ou un mutylés ou un moyne, que c'est mauvés encontre et que aucun mal leur doit avenir en celle journee (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

1004
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     MYSTIQUE     
-

Sens mystique : Je diz, donques, que celle auctorité dez deux luminaires, qui est mise en la decretale Solite, n'est mie exposicion touchent le senz litteral, mez seulement le senz mistique et allegorique ; et, pour tant, l'en n'en doit traire aucun argument. (Songe verg. S., t.1, 1378, 171).

1005
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     NACAIRE     
MUS. "Tambour militaire" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Et quant le grant Caan sonnera un petit nacayre qu'il a a son arcon, nul n'osera plus trayre et la pelote chiet en la main d'aucuns des chevaliers, qui la rapporte au grant Caan. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 215).
1006
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     NAÎTRE     
-

Né du pays. "Originaire du pays" : ...et que lez esleüs soient proudes homes et vertueux docteurs en Theologie, en Droit canon ou civil, et que ilz soient du païs nez ou norris, teulx qui cognoissent lez meurs et lez condictions dez subjecs et ce qui appartient au salut de leurs ames. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1007
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     NATURANT     
-

Nature naturante. "Premier principe actif, considéré en tant que force qui produit l'univers ; Dieu" : ...et cez guerres ou batailles ne sont mie seulement entroduittes de Droit divin et de Droit naturel humain, mez sont aussi entroduittes par nature naturent, c'est assavoir par Dieu qui est sur nature et cause de toute nature, soit humaine ou aultre (Songe verg. S., t.1, 1378, 312). Pour ce devons nous oultre entendre que nous povons parler de deux manieres de nature ou de troiz. L'une est la nature commune qui aucunesfoiz est appellee d'aucuns nature naturant. Et ceste nature comprent le ciel et les estoilles, et les intelligences ou angres qui les meuvent, et Dieu aussi mesmez qui est cause premiere et principal de tout le remanant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26).

1008
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     NATURÉ     
"Qui est façonné, créé" : Aucunes [choses] sont advenir et si ont cause certaine, mez elle est fallible, conme sont lez choses naturees qui sont cy en bas, lezquelles ont cause determinee, car l'entencion de nature si mueve determineement a une fin, mez, neantmoins, c'est chose fallible pour aucunes causes extrinseques, lezquelles puent survenir (Songe verg. S., t.1, 1378, 370).
1009
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     NATUREL     
B. -

[P. oppos. à positif] "Qui est fondé sur des principes que l'être trouve en lui-même" : Secondement, tel champ est deffendu du Droit dez gens, car, tout ce qui repugne a equitté naturele si est deffendu du Droit dez gens, car l'equitté de Droit naturel, qui est appellée le Droit dez gens, si est telle que elle voeult que lez malfaiteurs soient pugnys et lez innocens soient absouz ; or est certain que, en un tel champ de bataille, aucune foys celluy qui est innocent et qui n'y a coulpe si est vaincu et est pugny (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

1010
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     NATUREL     
-

Droit naturel : Ce Droit est comun a touz honmes et a toutes bestes ; ce Droit naturel encline tout honme et toute beste a engendrer son semblable, et a le nourrir et garder, conme dit la loy primiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 52). ...et teulx enffens sont appellés naturez et deveraient, selon Droit naturel primerain, succeder, car, de celluy Droit, telle conjunction n'estoit mie dampnee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 213).

1011
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     NATUREL     
C. -

[D'une relation soc.] "Dû aux liens de sang, de la naissance, du pays" : ...Jehan ala de vie a trespassement sanz hoir de son corps, et estoit le dit conte de Monfort frere naturel et de loyal mariage du dit Jehan, et le plus prochain en degré et en consanguinité, du costé duquel la duché descendoit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 258). Nous avons une aultre conjunction, laquelle n'est de Droit civil approvee ne reprouvee, conme sont ceulx qui sont nés de concubinage, sanz inceste et sanz adultere, et teulx enffens sont appellés naturez et deveraient, selon Droit naturel primerain, succeder, car, de celluy Droit, telle conjunction n'estoit mie dampnee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 213). ...Vierge si excellemment nommee benoite et honnouree, nous vous supplyons, par iceluy digne salut, par icelle amour naturele qui doit estre entre freres et seurs tout d'un sang, d'une char, en quoy vous participez avecquez nous (GERS., Annonc., a.1400, 239).

1012
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     NATURELLEMENT     
-

Mourir naturellement. "Subir la peine capitale" : Et certes, qui n'obeït au decret et a la sentence du juge doit morir naturelement ou civilement, selon la nature du cas. Et aussi, qui n'obeïst au conmandement du prestre doit morir espirituelment. (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).

Rem. À rapprocher de mort naturelle "peine de mort", cf. FEW VII, 49a.

1013
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     NATURIEN     
I. -

Adj. "Qui traite de la nature" : ...conme ceulx qui ont deffiance de la felicité de paradis et de la joe qui ja ne faudra, ja soit ce que lez Philosofes naturians et lez Peans si aient eu esperance, et ont, en aultre felicité aprés ceste mortele vie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 241).

1014
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     NÉANT     
.

DR. Mettre au néant. "Annuler" : Et pour ce dient lez decrés et lez loys que, quant un privili[e]ge est, ou comance a estre, prejudiciable au salut de la chose publique, il doit estre rapellé et mis au nient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46).

1015
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     NÉANT     
-

Loc. conj. Néant plus que. "Pas plus que" : Et ja soit ce que, au conmancement de l'Eglise, lez aultres evesques et Eglises dez Crestians ne fussent tenus par aucune Loy divine, canonique ou humaine, de obeïr au comendemens ou ordenances de l'evesque ou de l'Eglyse de Ronme, niant plus que l'evesque ou l'Eglyse de Ronme n'estoient obligés a obeïr ou a tenir lez comandemens dez aultres evesques ou singulieres Eglyses (Songe verg. S., t.1, 1378, 94). ...toutevoyes n'est il [l'Empereur] en rien subjet en la temporalité a l'Eglyse de Ronme ; nient plus que le roy de France, qui est le droit cha[m]pion et le droit bras et reffuge de l'Iglyse de Ronme, n'est mie subjet au Pape en la temporalité, non est l'Impereur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 213). Car ce mot cy nature, qui est de .IIJ. sillabes, dont la tierce se fine en e sonnant en la tierce maniere dessus dicte, ne tient lieu seulement que de deux ne ne fait point varier la mesure neant plus que se la tierce sillabe n'y estoit point, si comme il apparroit, qui tout le mot entier prononceroit sans elle. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 76-77).

1016
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     NÉANT     
-

Loc. conj. Néant plus que. "Pas plus que" : Et ja soit ce que, au conmancement de l'Eglise, lez aultres evesques et Eglises dez Crestians ne fussent tenus par aucune Loy divine, canonique ou humaine, de obeïr au comendemens ou ordenances de l'evesque ou de l'Eglyse de Ronme, niant plus que l'evesque ou l'Eglyse de Ronme n'estoient obligés a obeïr ou a tenir lez comandemens dez aultres evesques ou singulieres Eglyses (Songe verg. S., t.1, 1378, 94). ...toutevoyes n'est il [l'Empereur] en rien subjet en la temporalité a l'Eglyse de Ronme ; nient plus que le roy de France, qui est le droit cha[m]pion et le droit bras et reffuge de l'Iglyse de Ronme, n'est mie subjet au Pape en la temporalité, non est l'Impereur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 213). Car ce mot cy nature, qui est de .IIJ. sillabes, dont la tierce se fine en e sonnant en la tierce maniere dessus dicte, ne tient lieu seulement que de deux ne ne fait point varier la mesure neant plus que se la tierce sillabe n'y estoit point, si comme il apparroit, qui tout le mot entier prononceroit sans elle. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 76-77).

1017
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     NERF1          NERF2     
"Nerf, ligament, tendon" : ...car, ainssi conme ou chief devent estre lez senz, par lezquelx lez aultres membres devent estre governés, et ainssi conme du chief descendent lez ners, par lezquelx lez aultres membres sont conjoins et affermés ensembles, (...) aussi ou chief, c'est assavoir ou Saint Pere de Ronme, qui doit estre chief de touz espirituelement, doit estre tres grant discrecion et sapience pour governer touz Crestians, qui sont lez membres de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 60-61). Or disons plus briefment de la seconde maladie de la dame malcontente, c'est assavoir de paralisie, quant les ners sont retrais et refroidies et les membres sont tramblans. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 275).
1018
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     NIGROMANCIE     
"Nécromancie ; divination par l'invocation des défunts" : Aucune foys, il anuncient les choses advenir par aucune apparicion dez personnes qui sont mortes, qui s'apparessent a tieulx divins et lez choses advenir ; et telle dyvinacion est appellee nygromancie, a nigros grece, quod est mors latine : nigros, en grec, vaut tant a dire conme mort en latin et mancia, c'est dyvinacion (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
1019
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     NIGROMANCIE     
"Nécromancie ; sorcellerie" : Et pour ce que lez Ars magiques, conme est Nigromancie, Geomancie et samblables, si se font par aucunes evocacions de l'Anemi, pour tant, ce sont sciences qui sont deffendues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Et pour ce dit aussy ailleurs Aubert, un moult grant philosophe, que se nous congnoissions bien les vertus des pierres et des herbes, nous ne ariens mestier des sciences de nigromancie. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 98).
1020
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     NIGROMANCIEN     
"Celui qui, par des pratiques occultes, évoque les morts ou les démons pour obtenir d'eux des renseignements" : Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi ; la seconde se fait par la seule consideracion du mouvement d'aucune chose ; la tierce, quant nous faisons aucune chose afin que la chose occulte ou recelee nous soit revelee. La primiere espece si appartient au nigromanciens ; la seconde, aux augures ; la tierce, aux sortileges (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Par saint Jaques, toutes voies il y avoit jadys un Englois qu'estoit fort nigromancien qui ot a nom Colyn T., qui savoit faire beaucop des mervailles par voie de nigromancie. (Man. lang. G., 1396, 96). Item les nigromanciens, qui par leurs enchantemens font ressusciter les mors et parlent avec eulz pour scavoir ce qu'ilz veullent demander. (Somme abr., c.1477-1481, 105). Avant, Sire, que proceder à la matiere de ce present traictié, qui sera de elucider et esclarsir la diferance de la vraye science de astrologie et des ars supersticieux et divinatoires, vous vueil bien faire sçavoir que si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens et se aident d'aucune consideracion des corps celestes, il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).
1021
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     NOBILITER     
Empl. trans. "Anoblir qqn" : ...richeces ne puent tollir ne donner noblece, laquelle chose puet estre prouvee, car richeces sont de soy villes et ce qui est vil ne puet aucun nobiliter. (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).
1022
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     NOBLE1          NOBLE2     
I. -

Adj. [Dans un système hiérarchique de valeur ; d'une couleur ou d'un élément] : L'autre couleur qui est aprés plus noble, si est de pourpre ou de rouge, laquelle couleur figure le feu, qui est le souverain et le plus noble element et est le corps celeste de plus grant lumiere aprés le solail (Songe verg. S., t.1, 1378, 291-292). L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). ...la couleur blanche si est noble, car elle est aconparagee a la clerté, mez la couleur noire est ville, car elle est aconparagee aux tenebres, et lez couleurs sont dittes plus nobles ou moyns nobles ainssi qu'ellez s'approchent plus ou moyns a blanc ou a noyr, selon l'entendement du texte d'Aristote (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

1023
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     NOBLE1          NOBLE2     
I. -

Adj. [Dans un système hiérarchique de valeur ; d'une couleur ou d'un élément] : L'autre couleur qui est aprés plus noble, si est de pourpre ou de rouge, laquelle couleur figure le feu, qui est le souverain et le plus noble element et est le corps celeste de plus grant lumiere aprés le solail (Songe verg. S., t.1, 1378, 291-292). L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). ...la couleur blanche si est noble, car elle est aconparagee a la clerté, mez la couleur noire est ville, car elle est aconparagee aux tenebres, et lez couleurs sont dittes plus nobles ou moyns nobles ainssi qu'ellez s'approchent plus ou moyns a blanc ou a noyr, selon l'entendement du texte d'Aristote (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

1024
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     NOBLE1          NOBLE2     
I. -

Adj. [Dans un système hiérarchique de valeur ; d'une couleur ou d'un élément] : L'autre couleur qui est aprés plus noble, si est de pourpre ou de rouge, laquelle couleur figure le feu, qui est le souverain et le plus noble element et est le corps celeste de plus grant lumiere aprés le solail (Songe verg. S., t.1, 1378, 291-292). L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292). ...la couleur blanche si est noble, car elle est aconparagee a la clerté, mez la couleur noire est ville, car elle est aconparagee aux tenebres, et lez couleurs sont dittes plus nobles ou moyns nobles ainssi qu'ellez s'approchent plus ou moyns a blanc ou a noyr, selon l'entendement du texte d'Aristote (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

1025
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     NOISE1          NOISE2     
A. -

"Bruit, agitation" : ...et aussi pour ce que lez espiris sont meismement de nuit en plus grant repos et hors de noyse que de jour (Songe verg. S., t.1, 1378, 383).

1026
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     NOMBRER     
A. -

"Compter ; établir le nombre de" : ..."le prince si a mangié la grappe amere et verte, et lez dens du pueple sont agassez". Le roy David pecha en nonbrent son pueple, et pour ce quatre vinz mille du pueple perirent, conme il a esté dist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 240). Quant a la temporalité de la chose publique c'est certain, selon toutes hystoires des rommains qui parlent de ce temps, que paix universele fut donnee par tout le monde qui estoit lors subject a l'empire de Romme, comme le segnifie l'evangile qui dit que Augustus Cesar Octovien manda que tout le monde fust nombré et descript (GERS., Noël, p.1404, 300). Elle ot avec soy, comme pour son principal capitaine, Orgueil, le fol presumptueux, traite de Dieu, son droiturier seigneur ; et ne fut pas seul : avec luy estoit la maudicte compaignie de tous les Vices lesquelz je ne pourroye nombrer né que le sablon de la mer. (GERS., Noël, p.1404, 303). Numenius fut en ce temps moult souverain calculateur ès corps celestes et pour ce moult aprecié à Romme et fut lui qui eut la charge de nombrer les citadins de Romme, ce qu'il fist moult veritablement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 v°).

1027
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     NOMINATION     
A. -

"Action de nommer qqn à une fonction" : ...le Pape pourret, en tel cas, de sa plaine puissance, sanz nominacion, election et consentement du pueple, leur doner Roy ou aultre seigneur en la temporalité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 204).

1028
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     NOTE     
A. -

"Signe magique, talisman" : Le Chevalier confesse assez que l'Art notoire est dampnable et le preuve par plusieurs raysons ; et si dit aussi que nul ne doit user de notes, caractes ou figures pour avoir aucune guerison. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Come ce n'est mie, aussi, chose lysible user d'aucunes notes, figures ou caractes pour recouvrer aucune gueryson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).

1029
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     NOTE     
A. -

"Signe magique, talisman" : Le Chevalier confesse assez que l'Art notoire est dampnable et le preuve par plusieurs raysons ; et si dit aussi que nul ne doit user de notes, caractes ou figures pour avoir aucune guerison. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). Come ce n'est mie, aussi, chose lysible user d'aucunes notes, figures ou caractes pour recouvrer aucune gueryson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).

1030
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     NOTOIRE     
-

Art notoire. "Art magique" : Car tout art, la ou il y a aucune serimonie supersticieuse et dampnable, est et doit estre reprouvee, conme est l'Art notoire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387). Pour tant que vous avés pallé de l'Art notoire, certes, c'est bien vray que c'est une art dampnable et mauvaise, car l'en y use d'aucunes choses pour science acquerir, lezquellez n'ont mie vertu en soy d'acquerir science, conme est user de l'inspeccion d'aucunes figures (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires, et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, de chacun selon ses parties, puis de ydromance et de toutes ses espesses de prestige, de songes et de leurs manieres de deviner (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).

1031
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     NOTOIRE     
-

Art notoire. "Art magique" : Car tout art, la ou il y a aucune serimonie supersticieuse et dampnable, est et doit estre reprouvee, conme est l'Art notoire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 387). Pour tant que vous avés pallé de l'Art notoire, certes, c'est bien vray que c'est une art dampnable et mauvaise, car l'en y use d'aucunes choses pour science acquerir, lezquellez n'ont mie vertu en soy d'acquerir science, conme est user de l'inspeccion d'aucunes figures (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires, et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, de chacun selon ses parties, puis de ydromance et de toutes ses espesses de prestige, de songes et de leurs manieres de deviner (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).

1032
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     NOURRIR     
-

Estre nourri du pays. "Avoir grandi au pays" : ...et que lez esleüs soient proudes homes et vertueux docteurs en Theologie, en Droit canon ou civil, et que ilz soient du païs nez ou norris, teulx qui cognoissent lez meurs et lez condictions dez subjecs et ce qui appartient au salut de leurs ames. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1033
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     NUE     
-

Sous les nues. "Dans ce monde, sur terre" : ...se nous considerons bien l'ordenance de toutes choses, toutes creatures et toutes lez choses qui sont soubz lez nues sont faites et formees pour honme (Songe verg. S., t.1, 1378, 59).

1034
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     NUITÉE     
-

En ceste nuitée. "Cette nuit" : ...j'ay en ceste nuytiee songié que lez gens d'armes, lezquellez sont en l'ayde du Saint Pere, si l'ont layssié, certes se il avenet aprés, laquelle chose Diex ne veuille, je aroie songié telle chose avenir (Songe verg. S., t.1, 1378, 383).

1035
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     OBITION     
DR. "Opposition, difficulté" : A la seconde obicion, l'en puet respondre en diverses manieres. Primierement, que chascun Impereur aprés Charlemaingne, et aprés l'Impereur Octo, a eu puissance de eslire le Saint Pere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 160).
1036
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     OBLATION1          OBLATION2     
"Offrande faite à Dieu" : Vous voïés, donques, que le roy Joas est loué, en la Sainte Escripture, de ce que il mist poine et diligence que lez oblacions du pueple fussent converties ez usages esquelles ilz devoient estre converties selon la volanté dez offrans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). ...mon nom si est grant en Orient et en Occident, et toute gent si sanctifient mon nom, et me font oblacions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 314). Sur cest autel sont faiz sacrifices et oblacions de bonnes ou mauvaises affections. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Ad ce jour fu faicte la premiere oblation ou offre pour nostre salut dedens le sacré temple du ventre Nostre Dame. Et fut acceptee ceste oblation par toute la Trinité pour nostre redemption. (GERS., Annonc., a.1400, 230).
1037
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     OBLATION1          OBLATION2     
"Offrande faite à Dieu" : Vous voïés, donques, que le roy Joas est loué, en la Sainte Escripture, de ce que il mist poine et diligence que lez oblacions du pueple fussent converties ez usages esquelles ilz devoient estre converties selon la volanté dez offrans. (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). ...mon nom si est grant en Orient et en Occident, et toute gent si sanctifient mon nom, et me font oblacions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 314). Sur cest autel sont faiz sacrifices et oblacions de bonnes ou mauvaises affections. (GERS., Purif., 1396-1397, 63). Ad ce jour fu faicte la premiere oblation ou offre pour nostre salut dedens le sacré temple du ventre Nostre Dame. Et fut acceptee ceste oblation par toute la Trinité pour nostre redemption. (GERS., Annonc., a.1400, 230).
1038
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     OBLIGER     
B. -

DR. Estre obligé. "Être responsable ; avoir un engagement" (Éd.) : ...et, conmunement, la ou il y a deffaute de justice, et celluy qui est obligés ou qui fait aucun tort ne recognoit aucun souverain, l'en puet poursievir sa justice et son droit par force d'armes et de fait (Songe verg. S., t.1, 1378, 287).

1039
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     OBTENIR     
II. -

Empl. abs. "Être victorieux" : Mez, finablement, Louys et Charles optindrent, ja soit ce que ilz y perdissent grant quantité de leurs gens. Et aprés celle bataille, lez diz freres acorderent ensambles, l'an DCCCXLII, et diviserent l'Empyre ou le royaume de France en ceste maniere... (Songe verg. S., t.1, 1378, 151).

1040
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     OCCASION     
C. -

"Prétexte" ; "moyen de chercher querelle" (Éd.) : ...certes, je ne me pourroye taire de vous respondre, car voz raysons ne devent mie estre appellees raysons, mez plus proprement occasions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 324).

1041
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     OCCULTE1          OCCULTE2     
-

Hérétique occulte : Quar tout heretique, ja soit ce que il soit occulte, si est privé de toute juridiction de Saincte Eglyse, ja soit ce que il ne soit mie si de ligier, sanz sentence, privé de juridiction seculiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 203).

1042
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     OCCUPATION     
B. -

Occupation de qqc. "Considération, préoccupation de qqc." : ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances, conme nous povons mettre exemple : se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).

1043
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     OCTROYER     
B. -

Octroyer que + subj. "Consentir, admettre que" : Mez, pour tant, jamés ne vous autroïarré que il [le Saint Père] ait cognescence dez choses temporelles en jugement contencieux, ne que il puist disposer ou aucunement autoriser es choses temporelles (Songe verg. S., t.1, 1378, 74).

1044
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     OCTROYER     
III. -

Part. prés. en empl. subst. "Personne qui a autorité d'accorder qqc." : Se il [l'archevêque] a ceste puissance d'aultre, c'est assavoir du Roy couroné, ou du Roy a couroner, ou d'aultre Roy qui soit souverain de celuy qui doit estre couroné, de pueple, ou de colliege, qui ait a ce pover, il le puet avoir de pure grace, juques au bon plaisir de l'autroyent (Songe verg. S., t.1, 1378, 137).

1045
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     OEIL     
.

[P. réf. à Matth. VII, 3-5] Tref/festu de l'oeil. "Poutre/paille dans l'oeil" : Je vous requier et supplie une chose : vous qui, en nom du clergié, la vie dez chevaliers reprovés, jouxte lez paroles de l'Euvangile : "Ostés le trief de l'uyel dez clers, avant que vous efforciés d'oster le festu de l'ueil dez chevaliers". (Songe verg. S., t.1, 1378, 17).

1046
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     OEUVRE     
-

Oeuvres mécaniques. "Travaux manuels" : ...car qui eust pugny tous lez Jaques, ce n'eust pas esté le proufit conmun, car lez terres fussent demourees a labourer et lez euvres mechaniques et neccessaires pour la vie humaine fussent laissiees affaire (Songe verg. S., t.1, 1378, 344).

1047
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     OFFENDRE     
A. -

"Attaquer" : ...Cypion fust si debonaire et plain de misericorde envers le Roy d'Armonie, lequel avoit moult offendu et grevé la chose publique dez Ronmains que, ja soit ce que il eust eu victoire contre luy, il ot pitié de luy (Songe verg. S., t.1, 1378, 339).

1048
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     OIGNEMENT     
"Baume" : Et, pour tant, ainsi conme un oingnement soue[f]flerant est ton nom espandu par deça et par dela la mer ; toutes terres et toutes eglises dez Sains si racontent tez dons, tez ausmones et ta gloire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Et le Ladre estoit un de ceulx qui servoient aveques elle, et la Magdalene si prist une livre d'ainguement [l. oignement, d'apr. F. Lecoy], lequel estoit appelé nardy pis[ti]ci, tres precieux, et oyngnit lez piés de Jhesuchrist et lez essuya de sez cheveux. (Songe verg. S., t.2, 1378, 105).
1049
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     OISEAU     
-

Oiseau saint Martin. "Martin-pêcheur" : ...ou se aucun esternue quant il se chauce ou lez orailles luy manguent ou il treuve que sa robbe est mangee dez sourys ; aultres si dient que, se ilz ont l'oysel saint Martin au dextre, que ilz ont bon hostel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).

1050
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     OMBRE1          OMBRE2     
1.

RELIG. [À propos de l'Anc. Testament par rapport à un fait du Nouv. Testament] "Préfiguration" : Et dist l'Apostre, en la primiere Aux Corinthiens, que toutes cez choses venoient en figure, et Aux Ebrees, ou Xe chapitre, dit que la Loy ancienne a humbre de choses advenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 111). ...le Crestian qui boit de ce precie[u]lx sanc [du Christ] n'ara jamés soif. Et cela estoit en figure et en unbre, mez ce que nous avons, en nostre foy, est pure verité : (...) "la lumiere est milleure que l'umbre, la verité que la figure, le corps de Jhesuchrist que le manne du ciel". (Songe verg. S., t.1, 1378, 326-327). Encores la sinagoge avoit abandonnné la loy d'Escripture que Dieu donna a Moyses qui estoit figure et umbre de nostre mere sainte Eglise, laquelle loy de Moyses a l'entendement de l'esperit tindrent saintement les sains prophetes Ysaye, Jeremye, Ezechiel et Daniel et le souverain prophete David et pluseurs autres (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 111).

Rem. FEW XIV, 22a : sens daté de 1553-1937.

1051
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     OMBRE1          OMBRE2     
1.

RELIG. [À propos de l'Anc. Testament par rapport à un fait du Nouv. Testament] "Préfiguration" : Et dist l'Apostre, en la primiere Aux Corinthiens, que toutes cez choses venoient en figure, et Aux Ebrees, ou Xe chapitre, dit que la Loy ancienne a humbre de choses advenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 111). ...le Crestian qui boit de ce precie[u]lx sanc [du Christ] n'ara jamés soif. Et cela estoit en figure et en unbre, mez ce que nous avons, en nostre foy, est pure verité : (...) "la lumiere est milleure que l'umbre, la verité que la figure, le corps de Jhesuchrist que le manne du ciel". (Songe verg. S., t.1, 1378, 326-327). Encores la sinagoge avoit abandonnné la loy d'Escripture que Dieu donna a Moyses qui estoit figure et umbre de nostre mere sainte Eglise, laquelle loy de Moyses a l'entendement de l'esperit tindrent saintement les sains prophetes Ysaye, Jeremye, Ezechiel et Daniel et le souverain prophete David et pluseurs autres (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 111).

Rem. FEW XIV, 22a : sens daté de 1553-1937.

1052
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     OMBRE1          OMBRE2     
-

Sous ombre de. "Sous prétexte de" : ...car, subz umbre de ce que il [le roi d'Angleterre] porte lez armes, et se dit roy de France, aucuns simples subjés du Roy pourroient estre deceüz, ou aultres, qui n'ont mie bone volanté a la couronne de France, se voudroient excuser de seremens fais au Roy (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Et ne doit pas faire ainsi comme les Francoys, qui en tel cas soub l'ombre de moy, Magnificence, tiennent tousjours l'extremite, et gectent tout par escuelles, en despendant plus a ung disner qu'il ne devroient faire en deux moys. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 512). ...incontinent s'efforceroient lui faire oster sa liberté et faculté de soy deffendre et soubz umbre de dire : "Voire, nous sommes pour la foy", lui feroient acroire qu'il aroit mengié le Deable (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 v°).

1053
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     OMBRE1          OMBRE2     
-

Sous ombre et couleur de : Puis que ilz [les saints pères] eurent ainsi preché au pueple et que il fust enformé, soubz umbre et couleur de pitié et de charité, et afin que il semblat mielx que il voussisent de touz diligeaument et saintement penser, ilz firent constitucions dez choses qui appartenoient a l'estat de Saint Eglyse (Songe verg. S., t.1, 1378, 101).

1054
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     OPÉRATION     
1.

[À propos du corps] : Mez l'ame raysonable de l'onme n'a mie plaine puissance sur le corps, car le corps a plusieurs operacions, lezquelles ne sont mie en la plaine puissance de l'ame. (Songe verg. S., t.1, 1378, 197). ...la beaulte du corps et les menbres du chief, des sens qui sont en luy, et la grant armonie des organes et instrumens qui sont pour les operacions corporelles. (CIB., p.1451, 186).

1055
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     OPÉRATION     
2.

[À propos d'un corps céleste] : Or est chose manifeste que le cervel de l'onme si est plus moyte que nule partie du corps, conme dit Aristote, et, pour tant, il est tres parfaittement subjet a l'operacion de la lune, laquelle, selon sa nature et de sa proprieté, si a a emouver toutes choses moyetes (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Si dirent les astrologiens que l'une opperacion estoit de Venus et l'autre de Mercure (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°).

1056
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     OPÉRATION     
B. -

"Acte, action qui suppose une réflexion et une volonté de faire en vue d'obtenir un résultat" : ...pour ce que lez Anemis ne puent faire leur operacions, se ce n'est par le moyen dez vertus natureles, et, pour ce est il que lez Anemis considerent, en leurs operacions, lez habilités dez corps celestes pour venir a la fin de leur entante. (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Amour qui se monstre non pas de parole tant seulement mais de fait et d'operacion, car se tu dis que tu aymes Dieu, et tu ne fais son plaisir et ses commandemens, tu es, selon que dit saint Jehan, menteur et mensongeur (GERS., Concept., 1401, 409). Les moyens degrez comme meditacion oroison et vertueuse operacion appartiennent aulx prouffitans, et de tant que on en monte plusieurs de tant plus on approche a perfection. (CIB., p.1451, 177). ...et mectant a effect ce que tu as apris par lecon en la maniere que tu as aduise par saincte meditacion, auecques laide de Dieu que tu as impetree par oroison, et tout ce tu deseruiras obtenir par meritoire operacion. Bonne operacion est la voie par laquelle on va en la vie eternelle. (CIB., p.1451, 178). Tourne toy apres a mediter les puissances de lame, tant en la partie vegetatiue que en la sensitiue que aussi en lintellectiue, et pense quelle diuersite il y a de vertus et comment ton ame a diuerses puissances en diuerses operacions. (CIB., p.1451, 186). ...et nest pas merueille car ilz sont aterris et de la condicion de la terre, et pour ce a grant peine se relieuent pour contempler ou pour prier, ou pour estudier ou pour faire operacion spirituelle. (CIB., p.1451, 219). Pour tant est il a noter que aucunes euvres et operations sont adonnees a Dieu selon la causalité, c'est a dire selon qu'il est cause des choses, et [...] non selon l'essence comme boire, courir. (Somme abr., c.1477-1481, 162). La voulenté divine proprement a parler ou elle est au regard des choses presentes ou de celles a advenir. S'elle est au regard des presentes, qui sont bonnes, elle est apellee complissement ou operation. S'il est mal, elle se dist permission ou souffrance. (Somme abr., c.1477-1481, 173). Comparison ou comparer une chose a aultre segnefie aucun fait ou operation en la chose par qui se compare et raporte la creature au createur. (Somme abr., c.1477-1481, 173). ...si quelque sorcier ou charmeur s'en aide ou faint aider [de l'astrologie] en ses mauvaises opperacions ne semblablement, et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

1057
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     OPÉRATION     
.

Opération de Dieu : Et, en tant que il cognoit plus Dieu et aime, en tant il ressemble plus a Dieu. Car l'operacion de Dieu est avoir cognescence et dilection de soy maismes (Songe verg. S., t.1, 1378, 75).

1058
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     OR1          OR2     
-

[Choses en or] : Et, pour ceste noblece, une loy deffent que nul ne porte vestemens de drap d'or, se ce n'est le prince seulement (Songe verg. S., t.1, 1378, 291). ...fist sculper deux pierres precieuses en certaines constellacions, l'une de telle efficace, après qu'elle fut mise sur le bort d'une couppe d'or à l'endroit où l'on beuvoit (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).

1059
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     OR1          OR2     
.

Couleur d'or : Se nous prenons en la primiere maniere, certes la couleur d'or est la plus noble, car or si represente lumiere et clerté, car, se aucun voulet figurer lez rayes du solail, il ne lez pourret miex figurer que par rayes d'or (Songe verg. S., t.1, 1378, 291). ...et en la tierce face du Sagitaire monte la forme d'un homme de coulleur d'or, et ainsi par toutes les XXXVI faces, montent diverses semblances. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 v°).

1060
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     ORDINAIRE     
.

Rente/revenu ordinaire : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). Secondement, se le Roy veult aler contre lez Heretiques, lez Sarrasyns ou aultres anemis de la foy, et si n'a de quoy il y puist aler de sez revenues ordinaires. (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

1061
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     ORDINAIRE     
.

Rente/revenu ordinaire : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). Secondement, se le Roy veult aler contre lez Heretiques, lez Sarrasyns ou aultres anemis de la foy, et si n'a de quoy il y puist aler de sez revenues ordinaires. (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

1062
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     ORDINAIRE     
.

Rente/revenu ordinaire : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). Secondement, se le Roy veult aler contre lez Heretiques, lez Sarrasyns ou aultres anemis de la foy, et si n'a de quoy il y puist aler de sez revenues ordinaires. (Songe verg. S., t.1, 1378, 230). ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

1063
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     ORDINAIRE     
-

P. ext. "Serf à qui le seigneur délègue une partie de ses pouvoirs de justice" (F. Lecoy) : ...car aucuns sers si ont aucune preeminence lez uns suz lez aultres, conme sont lez sers qui sont appellés en Droit, ordinares ou vicaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 302).

Rem. Cf. F. Lecoy, Romania 104, 1983, 557.

1064
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     ORDONNÉMENT     
"D'une manière ordonnée" : ...je diz que deux choses y sont touchees assez ordeneement, c'est assavoir le conmandement du prestre et le decret du juge. (Songe verg. S., t.1, 1378, 188).
1065
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     ORÉE1          ORÉE2     
A. -

"Pan (d'un vêtement)" : ...David avoit en reverence Saül, pour ce que il estoit oynt. Et l'avoit en si grant reverence, car pour ce que il luy coupa l'oree de son mantel, il bati sa coulpe et en ot tres grant repentence. (Songe verg. S., t.1, 1378, 130).

1066
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     OTAGE     
-

Tenir ostage. "Servir de garant" : ...car dez plus notables de son lygnage, et deux bourgoys de chascune cyté de son royaume alerent en Engleterre pour tenir obstage, juques a tant que le dit traitié fust, de point en point, tout aconpli et enteriné. (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).

1067
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     PALLIER     
Empl. trans. "Cacher" : Aucuns ne puent leurs injures dissimuler ne souffrir. Lez aultres scevent dissimuler et paillier leurs injures juques en temps et en lieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Car verité est la sus clerement revelee et en l'Eglise ça jus couverte et palliee. (...) la sus il [le Christ] est veu face a face, ça jus il esconsé [l. esconse ?] soubz espece visible du sacrement. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 147).
1068
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     PARABOLAIN     
"Celui qui use de paraboles ; menteur" : Et dist la loy civile que, pour ce que ilz scevent user de telles paraboles et de paroles de divers entendemens devant lez princes et lez aultres seigneurs, ilz devent estre appellés parabolains, et ainsi sont nommés en Droit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78-79).
1069
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     PARABOLE     
C. -

"Mensonge, fable" : Et dist la loy civile que, pour ce que ilz scevent user de telles paraboles et de paroles de divers entendemens devant lez princes et lez aultres seigneurs, ilz devent estre appellés parabolains, et ainsi sont nommés en Droit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78-79).

1070
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     PARLER     
.

À proprement parler. "À vrai dire" : Je vous autroy et scé de vray que, en ce monde, a proprement paller n'a que une seule seignorie, laquelle est de Dieu, qui est vray seigneur de tout le monde, mez ceste unité de seignorie ne toust pas ne n'enpeche que, en ce monde, ne soient deux juridictions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 72).

1071
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     PARTICIPER     
A. -

Participer de qqc. "Avoir part à qqc." : Et pour ce que lez prelas et lez aultres ministres de l'Yglise n'ont souffert lez tribulacions ne lez amertumes dez Apostres, il n'est pas raison que ilz soient participans dez douceurs et de la joe laquelle est deüe auz Apostres (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). Et de ceste memoire tu viens a intelligence actuelle quant tu formes en toy vne concepcion de Dieu que cest toute bonte, ou mesmes se tu penses a toy tu concois que tu participes de la bonte de Dieu et formes en toy vng verbe mental, vne conception mental en ta pensee. (CIB., p.1451, 201).

1072
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     PARTICIPER     
B. -

Participer avec qqn/qqc. "Être associé à qqn/qqc." : ...ainssi debonaireté, quant elle est mellee avesquez justice, est douce et amyable, mez cruauté, pour ce qu'elle n'est mie mellee ne ne participe avesques debonaireté, certes, elle est crue et aspre, ja soit ce que elle considere la coulpe en punissent, mez ce n'est pas selon rayson, mez trop excessivement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 346). ...Vierge si excellemment nommee benoite et honnouree, nous vous supplyons, par iceluy digne salut, par icelle amour naturele qui doit estre entre freres et seurs tout d'un sang, d'une char, en quoy vous participez avecquez nous - tant soyons povres, chetifs, en prison ou en exil, toutesfoiz sommez nous voz freres et suers : ainsi l'a Dieu voulu -, supplyons auxi par icelle plenitude de grace, par icelle benediction sur toutez femmes, et par le nom de maternité divine (GERS., Annonc., a.1400, 239).

1073
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     PARTIE     
.

Partie adverse : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (...) ou le demandeur ne preuve aucunement son entente ne si n'a pour luy aucune presumpcion et, adonques, selon Droit et selon rayson, la partie deffenderesse doit estre absoubse de la demande de la partie averse (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

1074
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     PARTIE     
.

Partie défenderesse. "Celui qui est défendu par un avocat ; accusé" : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (...) ou le demandeur ne preuve aucunement son entente ne si n'a pour luy aucune presumpcion et, adonques, selon Droit et selon rayson, la partie deffenderesse doit estre absoubse de la demande de la partie averse (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

Rem. Trad. du lat. reus.

1075
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     PARTIE     
.

Partie demanderesse. "Celui qui plaide contre qqn" : ...il appiert que tel champ soit deffendu, car, ou vous me dirés que tel champ est lysible en cause criminele, ou en cause civile. (...) En cause criminele, non, car, ou la partie demanderesse preuve clerement son entante et, adonques, sa partie adverse doit estre condempnee (Songe verg. S., t.1, 1378, 351).

Rem. Trad. du lat. actor.

1076
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     PAS1          PAS2     
E. -

"Passage dans un texte ; point" : Et pour plus plainement ce pas examiner, nous devons savoir que, devant l'avenement de Jhesuchrist et aprés, une vraye puissance estoit et est devers lez Mescreans (Songe verg. S., t.1, 1378, 176). Pour ce que vous avés recité une opynion, laquelle tient que lez Juys puissent justement prester aux Crestians a usure, je veux aucunement examiner ce pas. (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). ...conme dit la Glose en ce pas la, quant elle dist que Nostre Seigneur, selon charité, estoit filz de Roy et nez de la lygnie du roy David. (Songe verg. S., t.2, 1378, 5).

1077
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     PAS1          PAS2     
E. -

"Passage dans un texte ; point" : Et pour plus plainement ce pas examiner, nous devons savoir que, devant l'avenement de Jhesuchrist et aprés, une vraye puissance estoit et est devers lez Mescreans (Songe verg. S., t.1, 1378, 176). Pour ce que vous avés recité une opynion, laquelle tient que lez Juys puissent justement prester aux Crestians a usure, je veux aucunement examiner ce pas. (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). ...conme dit la Glose en ce pas la, quant elle dist que Nostre Seigneur, selon charité, estoit filz de Roy et nez de la lygnie du roy David. (Songe verg. S., t.2, 1378, 5).

1078
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     PASSER1          PASSER2     
a)

Passer (un ordre). "Le transgresser" : ...et contre ceulx qui passerent sez comendemans, il mist certaines poines, car il lez bouta hors de Paradis. Mez, pour ce que le pueple comança a creistre et a multiplier, il laissa la terre aux filz dez honmes, et le Ciel dez cieulx a Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

1079
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     PASSIBLE1          PASSIBLE2     
"Susceptible de souffrir" : À ce propos dist saint Augustin ou .VIIIe. chapitre de la Cité de Dieu que les deables sont bestes passibles quant à leur corage, raisonnables quant à leur nature, pardurables quant à leur duree et que ont corps de air. (CORBECHON, Mauvais anges S., 1372, 489). Jhesuchrist si ot excellence sur toute creature quant a auctorité, mez il ne l'ot pas quant a l'execucion, ne quant a l'exercisse ; car il apparut entre lez homes en forme de sers, en humaine nature passible, pour le mistaire de nostre redempcion aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Passible, est ce qui est prest et disposé à souffrir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
1080
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     PATRIARCAL     
-

Quatre sièges patriarcaux. "Les quatre grands sièges épiscopaux d'Orient et d'Occident (c'est-à-dire Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem, Rome étant le cinquième et le plus éminent) représentés par quatre grandes églises de Rome" : ...et est la cyté de Ronme ordenee a la samblance du monde, car, ainssi que ou monde a quatre sieges patriarchales (...), aussi, en la cyté de Ronme, a quatre sieges patriarchales conme il est noté par les Docteurs (Songe verg. S., t.1, 1378, 321).

1081
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     PATRIARCHE     
[Titre donné aux évêques des cinq grands sièges épiscopaux] : Et [les rois, princes et seigneurs] ne font mie seulement honeur et reverence au Pape, mez aux patriarches, arcevesques et evesques, et aux simples prestres aussi, en soy agenoullant et enclinant, selon que le cas de la devocion le requiert (Songe verg. S., t.1, 1378, 172).
1082
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     PATRICE     
"Patricien romain ; citoyen appartenant à l'ordre le plus élevé (à Rome)" : Car, en aucunes dignités, c'est especial que, par seule election, il ont plain dret et puent administrer, conme il appiert en un patrice et en un consul, qui sont certaines dignités de Droit civil, (...) et la cause si est pour ce que cez dignités sont prochaines du prince. (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). Symachus de Samaritaine, patrice et sennateur de Romme, philozophe insigne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 81 r°).
1083
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     PATRON1          PATRON2     
-

Présentation du patron. "Privilège des propriétaires d'églises, pour remplacer le droit de propriété qu'ils perdent sur les édifices sacrés dès lors que la consécration les a fait passer dans le patrimoine de l'Église" (Éd.) : ...ainsi que celluy qui est baptizé si reçoit la grace de Dieu et du Saint Espirit de Dieu seulement, ja soit ce que il y ait ministere du baptizant, lequel ne done mie la grace, mez Diex ; ainssi que le curé a sa cure de l'evesque, ja soit ce que i l'ait par la presentacion du patron. (Songe verg. S., t.1, 1378, 206-207).

1084
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     PATRONAGE     
"Droit de présenter un ecclésiastique à un bénéfice vacant ; droit qui entraîne certains revenus" (Éd.) : Derechief, selon Droit civil, le frere si exclut et est preferé, quant a la succession de son frere, a tous lez aultres collateraulx. Mez il est ainssi que la fille du frere est dez collateraulx ; donques, le dit frere et conte luy doit estre preferé en la duché, et tout ce veons nous clerement en succession de patronage, en succession de fieuz et en tutelez, que lez freres sont preferés a tous aultres collateraux. (Songe verg. S., t.1, 1378, 259). Et avecques ce, est trouvé par ladicte information que de son dit fieu, tient par hommage la dame du Bosc-Vimont, a cours et usage, pastronange d'esglise et noblesche de fieu (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 160).
1085
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     PÂTURE1          PÂTURE2     
B. -

Au fig. Pasture espirituelle. "Nourriture spirituelle" : Et, ja soit ce que ces bestes, c'est assavoir lez Sarrazins, ne soient mie subjés, quant a la pasture espirituele, au Pape de Ronme, neantmoins ilz luy sont subjés quant a la seignourie et quant a la puissance (Songe verg. S., t.1, 1378, 317).

1086
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     PAYER     
-

Payer ses voeux. "Tenir son serment" : ...je poyré mez veux en la presence de ceulx qui craingnent Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 323).

1087
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     PAYS     
-

Du pays né ou nourri. "Originaire du pays" : ...et que lez esleüs soient proudes homes et vertueux docteurs en Theologie, en Droit canon ou civil, et que ilz soient du païs nez ou norris, teulx qui cognoissent lez meurs et lez condictions dez subjecs et ce qui appartient au salut de leurs ames. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1088
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     PÉAGE     
"Droit de passage dû pour les personnes, les bêtes et les marchandises" : Rendés et poïés a touz ce que vous deverés : a celuy a qui tribut, poïés tribut, et a qui peage, poïés peage. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43).
1089
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     PEAU     
-

Au fig. Tollir la peau et la chair avec. "Dépouiller de tout" : Veci un salut tres bel [ce que le roi prend pour le salut et la défense du pays] : vous me toullés la pel et la char avesques, et voulés ce salut appeller, et deffense ! (Songe verg. S., t.1, 1378, 38).

1090
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     PÉCULE     
"Argent économisé par un esclave ; somme d'argent gagnée par une personne qui vit dans la dépendance d'autrui" : Et se le prince lez a laissiez converser entre sez subjés [les Juifs] et leur a laissié aucune chevance, come le seigneur laissie, aucune foys, a son sers aucun peccule, ce n'est que de sa pure grace, car ilz les puet mettre hors de son royaume quant il luy plet et leur oster tel peccule ou finance (Songe verg. S., t.1, 1378, 357-358).
1091
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     PÉDAGOGUE     
A. -

"Maître qui instruit l'enfant" : [Saint Bernard au Pape Eugène] Le vilain, qui a le governement de la ville, ou le pedagogue, qui aprent et governe l'enfant, sont ilz seigneurs de la ville ou de l'enffent ? Certes nanni. (Songe verg. S., t.1, 1378, 104).

1092
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     PÈLERINAGE     
Ceux qui sont toujours en pèlerinage ont beaucoup d'hôtes et d'hôtels mais pas d'amis : ...ceulx qui sont tousjours en perelygnage, si ont plusieurs ostes et ostieux, mez ilz n'ont nulz amis (Songe verg. S., t.1, 1378, 226).

Rem. Cf. aussi Morawski 513 : De lonc peleringnage, de grant enfermeté voit on peu de gens amender.

1093
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     PÈLERINAGE     
B. -

[Avec interférence sém. de périgrination] "Voyage, errance" : ...ceulx qui sont tousjours en perelygnage, si ont plusieurs ostes et ostieux, mez ilz n'ont nulz amis (Songe verg. S., t.1, 1378, 226).

1094
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     PÉRIL     
A. -

"Danger" : Quar Paule fust une fois lapidé et fust trois fois ou peril de la mer et souffrit plusieurs aultres peris, pour la Sainte Yglise de Dieu soubstenir, conme il est plus au plain, en une siene epystre, declairé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

1095
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     PÉRIL     
-

Au plur. : Et se aucun veult dire que, ja soit ce que le Pape ne puist conmunement Roy substituer, toutevois, en cas de neccessité, conme fust celle quant le roy Pypin fust Roy establi, il puet substituer, je respons que, posé que il le puist en cas de neccessité, c'est a entandre sanz prejudice de celluy ou de ceulx a qui ou a quelx il appartient, et lez y doit a ce appeller. Et aussi n'a il pas ce pover quant lez perieux puent estre aultrement eschivés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 148).

Rem. Pour cette forme du plur., cf. FEW VIII, 242a : periculum et GDC, s.v. peril.

1096
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     PÉRIL     
B. -

Péril de la mer. "Tempête sur mer" : Quar Paule fust une fois lapidé et fust trois fois ou peril de la mer et souffrit plusieurs aultres peris, pour la Sainte Yglise de Dieu soubstenir, conme il est plus au plain, en une siene epystre, declairé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

1097
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     PÉRILLEUX     
"Qui fait courir un danger" : ...ilz [les Juifs] s'entremettent d'Astrologie, quant aux jugemens celestes, et exposent, conme ilz dient, tres certainement lez songes, et croient et enseignent plusieurs observances et doctrines contre le conmandement de Dieu et perilieusez au simple pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).
1098
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     PÉRIR     
2.

"Mourir de mort violente ou prématurée" : ...plusieurs sont periz et vaincus, ja soit ce que ilz aient bon droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 351). ...il entend parler de la derriere destruction en laquelle [Nauplius], pere de Palamedes, fit perir IIc nefz par feux faintement faiz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 v°). Aucuns dient qu'il predist sur la nativité de Julien choses merveilleuses et l'orrible tempeste et gresle qui fut en Constantinoble, où plus de mille hommes furent periz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 v°).

1099
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     PERMANENT     
B. -

[Dans un cont. jur.] "Constant, continuel" : ...lez constitucions royaux de France si laissent un champ de bataille, mez, avant que tel champ soit ajugié, quatre choses sont requises neccessairement : primierement, que le fait, sur lequel le champ doit estre, soit avenu ; secondement, que il soit permanent ; tiercement, que il ne puist estre aultrement prouvé ; quartement, que ce soit crisme capital. (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).

1100
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     PERMISSIF     
-

Loi permissive : En la seconde maniere, telle loy est appellee permissive, pour ce qu'elle laisse telle chose estre faitte sanz pugnicion. Et si avons troys manieres de permission... (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).

1101
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     PERMISSION     
"Autorisation qui donne la liberté de faire" : Et si avons troys manieres de permission : La primiere est quant une loy, ou une constitucion, si laisse aucune chose estre faitte et luy donne aide (...). La seconde permission est quant une loy laisse une chose et pardonne (...). La tierce permission est quant une loy laisse la chose estre faitte et oste lez enpechemens pour lezquelx elle ne pourret estre faitte, come nous povons mettre exemple ou decret (...) dez Juys qui puent demourer entre nous et lez devons aussi laissier faire leur sacrifices et leur sabbat (Songe verg. S., t.1, 1378, 354).
1102
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     PERPÉTUATION     
"Continuation" : Car Diex ne reputet pas lez fames qui descendoient de la semence d'Abraham estre vraye semence de promission. Ne, encore au jour d'uy, selon rayson, la lignie de fame n'est pas reputee souffisent ne ydoine a la perpetuacion de la lygnie mascle (Songe verg. S., t.1, 1378, 254). ...lequel Droit naturel veult et enseigne que ce qui ne puet estre pardurable en soy meismez ne en un suppot, laquelle chose est selon nature impossible, le soit, en son espece, par generacion. Mez il est certain que un honme puet engroysser plusieurs fames. Donques, quant a la perpetuacion de l'onme, c'est chose plus co[n]venable que il ait plusieurs fames que une seule. (Songe verg. S., t.2, 1378, 215).
1103
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     PERSONNEL     
A. -

DR. [P. oppos. à réel, "qui concerne les biens"] "Qui s'attache à la personne" : Aussi un prince seculier change sez loys et sez constitucions et le doit faire selon lez neccessités et lez circunstances locales, reeles et personeles (Songe verg. S., t.1, 1378, 330).

1104
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     PERSONNEL     
-

Charge personnelle. "Impôt qui taxe les personnes physiques" : Ce sont lez causes par lezquelles l'en puet cognestre un tyran, et par especial lez deux causes devant dictes, c'est assavoir quant il met division entre sez subjés et quant il lez met a povreté, par charges reeles et personeles, talles, aides, gabelles et impossicions, se il lez lieve sanz juste cause et sanz rayson. (Songe verg. S., t.1, 1378, 221).

1105
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     PERSPECTIVE     
A. -

(Art/science de) perspective. "(Science de la) réfraction des rayons lumineux" : ...le ruysseau de Perspective, qui soult et respont a toutes lez difficultés dez choses visibles ; le ruysseau d'Astrologie, qui demonstre et enseigne le mouvement dez estelles et dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 335). Cestui fut de moult subtil engin et composa plusieurs divers instrumens par la science de geometrie et perspective (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 v°). Creto de Cerdone fut en ce temps, homme fort speculatif ès mouvemens et en l'art de perspective. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 87 v°).

1106
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     PERTRACTER     
Empl. trans. "Examiner, traiter" : Le Chevalier pertracte celle auctorité : "Ecce constitui te super gentes et regna", et dit que celle allegacion est sophistique pour quatre causes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174). ..."Tu n'aroies aucune puissance, se elle ne te estoit donee de lassuz", lezquelles parolez pertracte monseigneur saint Augustin... (Songe verg. S., t.2, 1378, 35).
1107
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     PERTUIS     
-

[P. réf. à Matth. XIX, 24] : Car il est escript que plus ligerement un camel entreret ou pertuis d'une anguille, que un riche n'anterret ou royaume dez Cieux. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

1108
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     PERVERS     
A. -

[Dans le domaine de l'hérédité] "Qui est changé de bien en mal" : ...aucune foys descent de luy un filz mal morigynés et de perverse condiction, et tel ne doit mie estre reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299).

1109
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     PESANTEUR     
B. -

Au fig. "État d'accablement" : ...car l'Anemi, en tant que il puet, si se efforce d'anduire lez creatures humaines a oppynions faulses et vaines, et quant il scet que l'amy d'aucun a infortune en lointain paÿx, il tourmante celluy de tritesse et de pesenteur, en celle heure que son amy a a souffrir, afin que il tiengne, aprés, que celle pesenteur ou tritesse luy soient advenues naturelment, pour celle fortune de son ami. (Songe verg. S., t.1, 1378, 400-401).

1110
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     PESTILENCE     
B. -

Au fig. "Calamité, fléau, malheur" : ...ja soit ce que aucuns pourroient dire que cez guerres, cez pestilences et divisions, lezquelles sont presentement en Ytalie et lezquellez ont aussi esté ou temps passé, sont advenues pour lez pechiés dez Sains Peres de Ronme, lezquelx ont deguerpy et laissié le Saint Siege de Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 318). Et ne querons point lointains exemples conment l'Eglyse de Ronme a eu plusieurs pestilances, car nous en avons assez nouveaux, et en especial dez divisions, apostasies et pestilences tres horribles, lezquellez furent du temps que Bavarus entra en Ytalie, en tres grant effort et en grant puissance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

1111
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     PESTILENCE     
B. -

Au fig. "Calamité, fléau, malheur" : ...ja soit ce que aucuns pourroient dire que cez guerres, cez pestilences et divisions, lezquelles sont presentement en Ytalie et lezquellez ont aussi esté ou temps passé, sont advenues pour lez pechiés dez Sains Peres de Ronme, lezquelx ont deguerpy et laissié le Saint Siege de Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 318). Et ne querons point lointains exemples conment l'Eglyse de Ronme a eu plusieurs pestilances, car nous en avons assez nouveaux, et en especial dez divisions, apostasies et pestilences tres horribles, lezquellez furent du temps que Bavarus entra en Ytalie, en tres grant effort et en grant puissance. (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

1112
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     PÉTITOIRE     
DR. [P. oppos. à possessoire] Demande en pétitoire. "Action en revendication d'une propriété" : Et si argue ainsi : ou l'Impereur formera sa demande contre le roy de France en petitoire, car il se dira seigneur de tout le monde, et, par consequant, du royaume de France ; ou il fera sa demande en possesoire, car il demandera estre restitué. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Se il forme sa demande en petitoire, car il se dit seigneur, veons conment il a acquise ceste seignorie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).
1113
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     PÉTITOIRE     
DR. [P. oppos. à possessoire] Demande en pétitoire. "Action en revendication d'une propriété" : Et si argue ainsi : ou l'Impereur formera sa demande contre le roy de France en petitoire, car il se dira seigneur de tout le monde, et, par consequant, du royaume de France ; ou il fera sa demande en possesoire, car il demandera estre restitué. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Se il forme sa demande en petitoire, car il se dit seigneur, veons conment il a acquise ceste seignorie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).
1114
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     PHYSICIEN     
A. -

Physicien (du corps). "Médecin" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Car le bon fusicien, combien que a son pooir il face bien, aucunefois pour chose qu'il sache faire, il ne puet pas a tous ces passiens plaire. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 49). Et chascun des autres se occupoit en son art, en sa science, c'est assavoir les phisiciens en medecine, les fevres en favrerie. (Horloge de sapience S., c.1389, 116). Item quant la fin aprocera du povre pelerin selonc le jugement debonaire du fusicien, du pere prieur et de ceulz a qui Dieu par sa grace le vaudra inspirer (...), il supplie treshumblement (...) que il soit portés en la bele chapele de Nostre Dame de l'enfermerie (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 313). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

1115
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     PHYSICIEN     
A. -

Physicien (du corps). "Médecin" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Car le bon fusicien, combien que a son pooir il face bien, aucunefois pour chose qu'il sache faire, il ne puet pas a tous ces passiens plaire. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 49). Et chascun des autres se occupoit en son art, en sa science, c'est assavoir les phisiciens en medecine, les fevres en favrerie. (Horloge de sapience S., c.1389, 116). Item quant la fin aprocera du povre pelerin selonc le jugement debonaire du fusicien, du pere prieur et de ceulz a qui Dieu par sa grace le vaudra inspirer (...), il supplie treshumblement (...) que il soit portés en la bele chapele de Nostre Dame de l'enfermerie (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 313). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

1116
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     PHYSICIEN     
A. -

Physicien (du corps). "Médecin" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Car le bon fusicien, combien que a son pooir il face bien, aucunefois pour chose qu'il sache faire, il ne puet pas a tous ces passiens plaire. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 49). Et chascun des autres se occupoit en son art, en sa science, c'est assavoir les phisiciens en medecine, les fevres en favrerie. (Horloge de sapience S., c.1389, 116). Item quant la fin aprocera du povre pelerin selonc le jugement debonaire du fusicien, du pere prieur et de ceulz a qui Dieu par sa grace le vaudra inspirer (...), il supplie treshumblement (...) que il soit portés en la bele chapele de Nostre Dame de l'enfermerie (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 313). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

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     PHYSICIEN     
B. -

Physicien de l'ame. "Confesseur, prêtre" (synon. médecinespirituel, miredel'ame) : Et ainsi le mest[r]e en Theologie puet estre dit phisicien de l'ame et si est dessus le phisicien, ou le mire du corps, qui doit vaquer a la santé du corps. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79). Au propos, semblablement, le Pape et lez aultres prestres sont phisiciens de l'ame, c'est assavoir quant aux choses qui appartienent au salut de l'ame, ou a la mort, ou dampnacion pardurable (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

1118
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     PHYSICIEN     
B. -

Physicien de l'ame. "Confesseur, prêtre" (synon. médecinespirituel, miredel'ame) : Et ainsi le mest[r]e en Theologie puet estre dit phisicien de l'ame et si est dessus le phisicien, ou le mire du corps, qui doit vaquer a la santé du corps. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79). Au propos, semblablement, le Pape et lez aultres prestres sont phisiciens de l'ame, c'est assavoir quant aux choses qui appartienent au salut de l'ame, ou a la mort, ou dampnacion pardurable (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

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     PHYSICIEN     
B. -

Physicien de l'ame. "Confesseur, prêtre" (synon. médecinespirituel, miredel'ame) : Et ainsi le mest[r]e en Theologie puet estre dit phisicien de l'ame et si est dessus le phisicien, ou le mire du corps, qui doit vaquer a la santé du corps. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79). Au propos, semblablement, le Pape et lez aultres prestres sont phisiciens de l'ame, c'est assavoir quant aux choses qui appartienent au salut de l'ame, ou a la mort, ou dampnacion pardurable (Songe verg. S., t.1, 1378, 85).

1120
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     PIED     
-

Fouler des droits/des lois sous les pieds. "Les bafouer, les mépriser" : Et que pis est, lez biens que, ja, justement nous tenons et avons acquis, se nous ne lez vous distribuons, vous lez nous ostés et par force lez ravissiés ; vous foulez noz drois soubz lez piés, noz libertés vous enfraingnés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14).

1121
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     PITOYABLE     
"Enclin à la pitié" : ...car ta nature et ta condicion est telle, quar nul n'est plus piteable au persones miserables et aus povres de Dieu que tu soies (Songe verg. S., t.1, 1378, 7). Car tout ce qui est donné a Dieu et a Sainte Eglyse, si doit estre converti en sains usages et piteables. (Songe verg. S., t.1, 1378, 41).
1122
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     PITOYABLE     
"Enclin à la pitié" : ...car ta nature et ta condicion est telle, quar nul n'est plus piteable au persones miserables et aus povres de Dieu que tu soies (Songe verg. S., t.1, 1378, 7). Car tout ce qui est donné a Dieu et a Sainte Eglyse, si doit estre converti en sains usages et piteables. (Songe verg. S., t.1, 1378, 41).
1123
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     PLACE1          PLACE2     
E. -

Loc. Faire venir en place. "Citer" : Cest exemple, donques, ne preuve mie une seule seignorie en ce monde, conme aultre fois j'ay respondu a vostre chapitre In apibus, lequel vous faites si souvant venir en place. (Songe verg. S., t.1, 1378, 72).

1124
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     PLAIDOIRIE     
A. -

"Procès" : Aucuns ont gloire et toute joie en plaidoieries. Lez aultres ont grant tristece quant il leur convient plaidoïer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236).

1125
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     PLAIDOYER1          PLAIDOYER2     
I. -

Empl. intrans. "Plaider, faire un procès" : Aucuns ont gloire et toute joie en plaidoieries. Lez aultres ont grant tristece quant il leur convient plaidoïer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236).

1126
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     PLAIN     
.

DR. (Procéder) sommairement et de plain. "(Procéder) directement, sans passer par le juge, sans observer les formalités ordinaires" : Par plus forte rayson, le roy de France, qui ne recognoit souverain en terre, puet sans ordre de Droit, summerement et de plain, proceder contre sez subjés, et puet suppleer toutes fauttes de sollempnité de Droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 281).

1127
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     PLAIN     
.

Plus (au) plain. "D'une manière plus claire, plus intelligible" : ...se vous voulés aveques moy disputer, il vous convandra prendre stille de paller assez plus plain et plus entendible que vous n'avés enconmancié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 13). Quar Paule fust une fois lapidé et fust trois fois ou peril de la mer et souffrit plusieurs aultres peris, pour la Sainte Yglise de Dieu soubstenir, conme il est plus au plain, en une siene epystre, declairé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

Rem. V. aussi plein.

1128
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     PLAIN     
.

Plus (au) plain. "D'une manière plus claire, plus intelligible" : ...se vous voulés aveques moy disputer, il vous convandra prendre stille de paller assez plus plain et plus entendible que vous n'avés enconmancié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 13). Quar Paule fust une fois lapidé et fust trois fois ou peril de la mer et souffrit plusieurs aultres peris, pour la Sainte Yglise de Dieu soubstenir, conme il est plus au plain, en une siene epystre, declairé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 18).

Rem. V. aussi plein.

1129
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     PLATINE     
A. -

Platine d'or. "Plaque d'or qui ornait les colonnes du temple" (Éd.) : Et, semblablement, nous lisons ou quart dez Roys, ou XVIIIe chapitre, du roy Ezechiel, qui estoit saint reputé en son temps, que il rumpi lez columpnes du temple de Nostre Seigneur et donna lez platines d'or qui y estoient au roy des Assyrians. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40).

Rem. V. aussi plataine.

1130
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     PLÉBÉIEN     
[D'une pers.] "Qui appartient à la classe populaire" : Et mettons exemple : un honme plebeyen, ou vilain, devient vaillent, riche et puissant et se porte en tous sez fays le plus que il puet conme noble, certes, pour tant, il ne sera mie reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Se vous pallés de la noblece laquelle descent par lignage et pour cause de sez parens, je vous ottroye que le Roy ne pourret faire que celluy qui est pur plebeyen fust descendu de noble lignage, car ce seroit chose impossible (Songe verg. S., t.1, 1378, 306).
1131
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     PLÉBÉIEN     
[D'une pers.] "Qui appartient à la classe populaire" : Et mettons exemple : un honme plebeyen, ou vilain, devient vaillent, riche et puissant et se porte en tous sez fays le plus que il puet conme noble, certes, pour tant, il ne sera mie reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Se vous pallés de la noblece laquelle descent par lignage et pour cause de sez parens, je vous ottroye que le Roy ne pourret faire que celluy qui est pur plebeyen fust descendu de noble lignage, car ce seroit chose impossible (Songe verg. S., t.1, 1378, 306).
1132
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     PLEIN     
4.

HÉRALD. Pleines armes. "Armes à l'intérieur desquelles ne se trouve aucune brisure et que seul l'aîné a le droit de porter" : ...[messire Charles de Bloys, jura que] amprés la mort du dit duc Jehan, il porteret lez plaines armes de Bretaingne, conme vray hoïer et successeur de Bretaingne, et a ce consentirent, par exprés, le dit duc et tous lez barons du paÿs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 261-262).

Rem. Cf. M. Pastoureau, Traité d'hérald., 1979, 320, s.v. brisure et 328, s.v. plein.

1133
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     PLI     
II. -

"Situation, état" : Puis, donques, [que] il a bone fortune pour soy, il doit user de la grace de Dieu et mettre sez anemis en tel ploy que ilz ne luy puissent nuyre en sa viellesse ne a sa noble lygnie aprés luy, ne a sez subjés aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 312).

1134
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     PLOMB     
-

Plomb fondu : ...lez dyvins font serieusement aucunes sorceries pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Decoste eulx estoient dyables hydeux et espoventables qui avoient cuves et seilles enflammees, plaines de plomb fondu et de souffre puant, rouge et ardant comme fournaise, et leur gettoient dedens le corpz celui angoisseux buvrage. (Horloge de sapience S., c.1389, 103).

1135
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     PLUS     
-

Loc. "Qui peut le plus peut le moins" : Cellui qui a puissance de faire le plus, doit par raison avoir puissance de faire le moins (Songe verg. S., t.1, 1378, 181).

1136
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     POÈTERIE     
"Art de la fiction littéraire et de la versification" : Le quart ruysiau de la fontaine, c'est Poetherrye, laquelle faint plusieurs choses novelles et merveilleuses et plaines de grant moralité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et, pour ce que ce petit Livre Qui maintes doctrines nous livre Contient en soy, comme il appiert Et le contenu le requiert, Aucuns termes de Poétrie Et aucuns de Philosophie, Et plus encor de Médicine, Science plaisant, noble et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Dit premierement qu'il s'appliqua à l'art de pourtraicture, puis à poeterie et tragedies, puis se mist à arismetique, à philozophie et au derrenier à astronomie, où il fut très expert. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 r°).
1137
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     POINT1          POINT2     
2.

[Géomancie] "Trace ou signe formé sur le sol" : ...lez dyvins font serieusement aucunes sorceries pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et par ce appert il comment ceste science se differe des autres ars divinatoires qui s'esforcent de aprendre a prenostiquier des choses a venir et des choses occultes par autres divers signes comme fait geomancie, qui l'aprent par poins gettez en terre aventureusement ou en aucune autre terrestre matiere (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 29).

1138
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     POINT1          POINT2     
4.

"Marque faite sur les faces du dé" : ...ou ils font getter aux dez lequel ara plus de poins, lezquelles choses sont toutes sortilegues (Songe verg. S., t.1, 1378, 366).

1139
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     POISSON     
B. -

DR. Poissons royaux. "Droit de pêche" : Or est certain que, jadiz, la duché de Bretaingne fust royaume et encore tient lez drois et lez nobleces de royaume en sez subjez, car il use de regale ez evechés de sa duché, et fait monnaye, et a lez poysons royaulx, et puet lez crimes remettre, et le païs restituer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 260).

Rem. Trad. du lat. pisces regales.

1140
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     POLICIE     
"Gouvernement" : De ceste Loy divine sont lez signories divisiés et lez royaumes, pour la pollicie du monde, ordenés et establis, conme il appiert ou roy David, en Saül et en Salomon, et en plusieurs aultres roys approvés en l'Ancien Testament (Songe verg. S., t.1, 1378, 50).
1141
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     POLITIQUE     
"Relatif à l'État, aux affaires publiques" : ...celle loy n'est mie juste ne raysonnable, laquelle ne tent, ne si n'adrece mie honme hummain a la felicité pollitique et mundaine, laquelle felicité est un estat tres parfait de toutes vertus et exclut et estirpe tous vices. (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). Or est certain que lez bienx auxquelx nous sonmes enduiz par lez loys humaines et par lez constitucions et ordenances dez Roys et dez aultres princes seculiers, et lez maulx dezquelx nous sonmes retrais par lez constitucions humaines, si appartiegnent a ceste presente vie et au gouvernement civil et pollitique du pueple (Songe verg. S., t.2, 1378, 94).
1142
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     PORTER1          PORTER2     
3.

[Le compl. désigne un vêtement, une parure] "Avoir sur soi" : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Aussi les Nobles et puissans, Et autres à ce suffisans, Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). ...et mist premier perres precieuses ès anneaulx et les porta ou quart doy, disant que d'icelui procede la veine du cueur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).

1143
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     PORTER1          PORTER2     
4.

HÉRALD. "Avoir dans ses armes" : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). ...c'estoit celui duquel les livres de Merlin faisoient mencion, qui devoit apparoir en ce temps, qui portoit l'aigle à deux testes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 r°). ...j'ay oy dire que Berthrand, qui conduit Henri, porte telles armes, par quoy je tien que ce soit celui aigle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°). À quelle occasion les roys de France ont tousjours volentiers porté pour enseigne le cerf à dix rames et le liz semé sur champs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°).

1144
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     PORTER1          PORTER2     
1.

Soi porter comme + adj. "Se comporter comme" : Et mettons exemple : un honme plebeyen, ou vilain, devient vaillent, riche et puissant et se porte en tous sez fays le plus que il puet conme noble, certes, pour tant, il ne sera mie reputé pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 299).

1145
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     PORTER1          PORTER2     
2.

Soi porter + adv. de manière : Donques, aucun qui soit descendu d'une noble lygnie, se il se porte et gouverne vertuesement, conme sez predecesseurs ont fait, qui estoient nobles, il doit estre reputé noble. Mez se il ne se porte virtueusement il forlygne et, par consequant, selon rayson, il ne doit mie estre tenuz pour noble (Songe verg. S., t.1, 1378, 298).

1146
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     PORTER1          PORTER2     
B. -

Soi porter pour. "Se faire passer pour" : ...une loy si dit que, se un sers s'est longuement porté pour franc, il puet prescripre sa liberté (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).

1147
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     POSITIF     
B. -

DR. [P. oppos. à droit de sang/droit naturel] Constitution positive/droit positif/loi positive. "Qui a été établi par un acte volontaire" : Mez, par laps de temps, nature humaine, si est enpyree en muers et en puissance et en vertu corporele, et, pour tant, lez loys et lez constitucions furent neccessaires et furent donees par Moÿse au pueple. Et aprés, pour ce que nature humaine va tousjours en enpirant et en declinant, furent trouvees lez loys civiles et lez aultres constitucions positives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). Et, pour ce, est il escript Levitici decimo nono, que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. C'est donques chose deffendues de la Loy divyne. Aussi est il deffendu de la Loy positive canonique (Songe verg. S., t.1, 1378, 376). ...nous avons bien dilate nostre honneur en puissance de richesses et de juridicions, encontre la sainte costume sustouchee, et par noz decretales et nouveaux droiz positiz en laissant derriere et comme chose oubliee la code des anciens canons et des huyt conciles generaulx (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 301).

Rem. V. aussi droit1.

1148
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     POSITIF     
B. -

DR. [P. oppos. à droit de sang/droit naturel] Constitution positive/droit positif/loi positive. "Qui a été établi par un acte volontaire" : Mez, par laps de temps, nature humaine, si est enpyree en muers et en puissance et en vertu corporele, et, pour tant, lez loys et lez constitucions furent neccessaires et furent donees par Moÿse au pueple. Et aprés, pour ce que nature humaine va tousjours en enpirant et en declinant, furent trouvees lez loys civiles et lez aultres constitucions positives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210). Et, pour ce, est il escript Levitici decimo nono, que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. C'est donques chose deffendues de la Loy divyne. Aussi est il deffendu de la Loy positive canonique (Songe verg. S., t.1, 1378, 376). ...nous avons bien dilate nostre honneur en puissance de richesses et de juridicions, encontre la sainte costume sustouchee, et par noz decretales et nouveaux droiz positiz en laissant derriere et comme chose oubliee la code des anciens canons et des huyt conciles generaulx (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 301).

Rem. V. aussi droit1.

1149
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     POSSESSION     
1.

[P. oppos. à propriété] "Jouissance ou disposition d'un bien" : Derechief, le dit Arrest est torsonnier et inique en soy, en tant que il prive le roy d'Angleterre de la souveraineté et du ressort de Guyenne, car c'est chose notoire que il estoit en saisine et en possession du dit ressort, conme il a esté ja touché, de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé sanz estre deüement ajourné (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). ...il fust assez dit que le Roy sursoiret d'user de sa souveraineté et ressort en Guyenne, juques a un an tant seulement, et de ce ressort, ne possession ne proprieté ne furent onques transportés au roy d'Angleterre (Songe verg. S., t.1, 1378, 277). ...et ainssi le roy de France demora tousjours en saizine et en possession du ressort, ja soit ce que le dit roy d'Angleterre deffendist aux subjés de Guyenne que ilz n'appellassent au roy de France conme a leur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

1150
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     POSSESSION     
1.

[P. oppos. à propriété] "Jouissance ou disposition d'un bien" : Derechief, le dit Arrest est torsonnier et inique en soy, en tant que il prive le roy d'Angleterre de la souveraineté et du ressort de Guyenne, car c'est chose notoire que il estoit en saisine et en possession du dit ressort, conme il a esté ja touché, de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé sanz estre deüement ajourné (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). ...il fust assez dit que le Roy sursoiret d'user de sa souveraineté et ressort en Guyenne, juques a un an tant seulement, et de ce ressort, ne possession ne proprieté ne furent onques transportés au roy d'Angleterre (Songe verg. S., t.1, 1378, 277). ...et ainssi le roy de France demora tousjours en saizine et en possession du ressort, ja soit ce que le dit roy d'Angleterre deffendist aux subjés de Guyenne que ilz n'appellassent au roy de France conme a leur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

1151
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     POSSESSION     
1.

[P. oppos. à propriété] "Jouissance ou disposition d'un bien" : Derechief, le dit Arrest est torsonnier et inique en soy, en tant que il prive le roy d'Angleterre de la souveraineté et du ressort de Guyenne, car c'est chose notoire que il estoit en saisine et en possession du dit ressort, conme il a esté ja touché, de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé sanz estre deüement ajourné (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). ...il fust assez dit que le Roy sursoiret d'user de sa souveraineté et ressort en Guyenne, juques a un an tant seulement, et de ce ressort, ne possession ne proprieté ne furent onques transportés au roy d'Angleterre (Songe verg. S., t.1, 1378, 277). ...et ainssi le roy de France demora tousjours en saizine et en possession du ressort, ja soit ce que le dit roy d'Angleterre deffendist aux subjés de Guyenne que ilz n'appellassent au roy de France conme a leur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

1152
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     POSSESSION     
2.

"Bien, propriété" : Se nous disons donques que, aussi justement sont lez possessions de la chose publique tenues et obligees, pour le bien comun et la chose publique garantir et sauver, conme elle sont tenues et obligees a païer rentes et cens, et se passent telles possessions chargees de rentes et de censives a touz possesseurs, soient privilegiés ou non, par paraille raison, ou plus forte, devons nous dire que toutes possessions devent estre transportees avesques la charge que ilz devent a la chose publique (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

1153
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     POSSESSOIRE     
-

Demande en possessoire. "Demande d'être maintenu ou réintégré dans une possession" : Et si argue ainsi : ou l'Impereur formera sa demande contre le roy de France en petitoire, car il se dira seigneur de tout le monde, et, par consequant, du royaume de France ; ou il fera sa demande en possesoire, car il demandera estre restitué. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53).

1154
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     POT     
-

Mettre par pots et par escuelles. "Dissiper, dilapider (un bien)" : Et certes, se la crainte et la puissance royal n'estoit, vous ariés pou de repos et vous seroient tous voz biens mis par pos et par escuelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39).

Rem. Cf. DI STEF., 720c, s.v. pot.

1155
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     PRÉCIS     
A. -

Estre précis de qqc. "En être coupé, séparé" : ...car l'Anemi d'Anffer est adversaire tres obstinés de Dieu, nostre tres souverain Prince, pour crisme de lese majesté et est precis, par sentence dyvine, du royaume de Paradis ; et, par consequant, il est precis et excomunié de toute Sainte Eglyse et de la conpaignie de chascun Crestian et vray subjet de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376). ..."qui ne croira si est dezja jugé", car, puis que celluy qui est Pape est heretique, il est preciz et hors de Saincte Eglyse, et ainssi il ne puet estre chief du corps duquel il est hors. (Songe verg. S., t.2, 1378, 122).

Rem. Empl. au sens étymol. du mot, cf. FEW IX, 283a : «praecisis "coupé à pic"».

1156
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     PRÉJUDICE     
-

Tourner à/en préjudice. "Porter préjudice, nuire" : Le Chevalier confesse que plusieurs privilieges sont autroïés aux clers, mez ilz devent estre anullés quant ilz tournent en prejudice de la chose puplique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Posé donques que lez Roys vous aient donné, de grace, aucuns privilieges, c'est assavoir pour en user en temps que il ne torne a prejudice de la chose puplique, non pas pour en user en prejudice du salut de la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46).

1157
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     PRÉJUDICE     
-

Tourner à/en préjudice. "Porter préjudice, nuire" : Le Chevalier confesse que plusieurs privilieges sont autroïés aux clers, mez ilz devent estre anullés quant ilz tournent en prejudice de la chose puplique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Posé donques que lez Roys vous aient donné, de grace, aucuns privilieges, c'est assavoir pour en user en temps que il ne torne a prejudice de la chose puplique, non pas pour en user en prejudice du salut de la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46).

1158
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     PREMERAIN     
"Premier ; qui est au commencement" : De Droit naturel primerain, ne puet il prover aucune seignorie ; car, en celuy temps, lez seignories n'estoient pas ordenees, ne lez terres divisees, ne, adonques, n'estoit Roy ne Impereur. (Songe verg. S., t.1, 1378, 52).
1159
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     PRÉMISSE     
A. -

LOG. "Chacune des deux premières propositions d'un syllogisme" : Mez je ne voeil mie que, de voz premisses, vous doïés conclurre que la seignorie du Pape doie estre sur la temporalité (Songe verg. S., t.1, 1378, 76).

1160
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     PRENABLE     
"Capable (d'assumer une charge)" : Or est certain que le prince seculier ne puet seul avoir celle seignorie, car il n'est pas prenable de la seignorie espirituelle, conme il a esté aultre fois demonstré. Donques il s'ensieut que le Saint Pere doit estre celluy seul seigneur en espirituauté et en temporalité, car il est prenable de l'une et de l'autre juridiction, conme il a esté dist aultre fois. (Songe verg. S., t.1, 1378, 71). ...ceulx qui elisent le Pape ne luy donent mie la dignité papal, mez le font habile et prenable de ceste dignité prendre et recevoir de Dieu, sanz moyen. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209). Un juge seculier n'est mie prenable de la juridiction espirituelle ne ne puet pas avoir possession dez choses espiritueles, (...). Mez un juge espirituel si est bien prenable de la juridiction temporele, car, jadiz, toutes lez causes seculieres estoient traitiees devant lez prestres (Songe verg. S., t.2, 1378, 91). Et si ne puet nul, par prescripcion, acquerir celle puissance, (...) mez plus, nul n'est prenable de ceste puissance, se ce n'est le vicaire de Dieu seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 207).
1161
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     PRENABLE     
"Capable (d'assumer une charge)" : Or est certain que le prince seculier ne puet seul avoir celle seignorie, car il n'est pas prenable de la seignorie espirituelle, conme il a esté aultre fois demonstré. Donques il s'ensieut que le Saint Pere doit estre celluy seul seigneur en espirituauté et en temporalité, car il est prenable de l'une et de l'autre juridiction, conme il a esté dist aultre fois. (Songe verg. S., t.1, 1378, 71). ...ceulx qui elisent le Pape ne luy donent mie la dignité papal, mez le font habile et prenable de ceste dignité prendre et recevoir de Dieu, sanz moyen. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209). Un juge seculier n'est mie prenable de la juridiction espirituelle ne ne puet pas avoir possession dez choses espiritueles, (...). Mez un juge espirituel si est bien prenable de la juridiction temporele, car, jadiz, toutes lez causes seculieres estoient traitiees devant lez prestres (Songe verg. S., t.2, 1378, 91). Et si ne puet nul, par prescripcion, acquerir celle puissance, (...) mez plus, nul n'est prenable de ceste puissance, se ce n'est le vicaire de Dieu seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 207).
1162
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     PRENDRE     
a)

[Une attitude] : Et se le Roy prent indignacion contre aucune persone de l'Eglyse, par la priere dez evesques, le mautalent et l'indignacion si est remisé et rapaisié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 238). Par ceste consideracion prenoit saint Pol en soy humilité vraye et sans faintise, laquelle est reputee par les orguilleux comme une menconge. (GERS., P. Paul, a.1394, 504). Prens en toy cuer doloreux et le nettoye de toute ordure, car autrement tes larmes et ta doleur ne proffiteroyent que bien peu. (GERS., Déf., 1400, 230).

1163
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     PRENDRE     
b)

HÉRALD. Prendre ses armes. "Choisir ses armoiries" : Derechief, nous trouvons armes ou signes de personnes privees, de nobles et de non nobles, dezquelx aucuns prenent leur armes du congié et ordenance du Roy (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Lez aultres sont qui pregnent leurs armes de leur propre auctorité, laquelle chose ilz puent faire lysiblement, mez que ilz le facent sanz prejudice d'aultruy, come il a esté dit ; car, ainssi que lez noms sont mis pour recognoistre lez gens, conme dit la loy, (...) samblablement lez gens pregnent certaines armes pour estre recogneüs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1164
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     PRENDRE     
b)

HÉRALD. Prendre ses armes. "Choisir ses armoiries" : Derechief, nous trouvons armes ou signes de personnes privees, de nobles et de non nobles, dezquelx aucuns prenent leur armes du congié et ordenance du Roy (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Lez aultres sont qui pregnent leurs armes de leur propre auctorité, laquelle chose ilz puent faire lysiblement, mez que ilz le facent sanz prejudice d'aultruy, come il a esté dit ; car, ainssi que lez noms sont mis pour recognoistre lez gens, conme dit la loy, (...) samblablement lez gens pregnent certaines armes pour estre recogneüs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1165
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     PRÉSAGE     
"Signe qui annonce un événement futur" : Et devons cy savoir que, quant lez Anemis sont expressement appellés pour avoir cognoiscence dez choses advenir, il lez anuncient en plusieurs manieres : aucune foys, par presages ou visions qui apparessent au gens et le[z] voient et, aucune foys, il lez oënt seulement, et telles ymages ou representacion denuncient lez choses advenir (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Predist aussi les signes, presages et portans qui lors apparurent, et ce qui advint à ceulx du temple d'Orel, du Soleil et de Gamala. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 75 r°).
1166
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     PRESCRIPTION     
DR. "Manière d'acquérir un droit par une jouissance non interrompue" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et si ne puent pas lez Romains alleguer prescripcion, car il eurent, dez le comancement, male foy, et touz leurs successeurs succederent en leur male foy, conme dit la loy Cum heredes (Songe verg. S., t.1, 1378, 54). Derechief, contre celluy qui a plaine puissance en la temporalité ne doit courir aucune prescripcion (Songe verg. S., t.2, 1378, 131).
1167
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     PRESCRIPTION     
DR. "Manière d'acquérir un droit par une jouissance non interrompue" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et si ne puent pas lez Romains alleguer prescripcion, car il eurent, dez le comancement, male foy, et touz leurs successeurs succederent en leur male foy, conme dit la loy Cum heredes (Songe verg. S., t.1, 1378, 54). Derechief, contre celluy qui a plaine puissance en la temporalité ne doit courir aucune prescripcion (Songe verg. S., t.2, 1378, 131).
1168
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     PRESCRIPTION     
DR. "Manière d'acquérir un droit par une jouissance non interrompue" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et si ne puent pas lez Romains alleguer prescripcion, car il eurent, dez le comancement, male foy, et touz leurs successeurs succederent en leur male foy, conme dit la loy Cum heredes (Songe verg. S., t.1, 1378, 54). Derechief, contre celluy qui a plaine puissance en la temporalité ne doit courir aucune prescripcion (Songe verg. S., t.2, 1378, 131).
1169
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     PRESCRIRE     
A. -

Prescrire qqc. "Acquérir un droit par la prescription" : ...de non nobles sont descendus nobles et de nobles non nobles, car noblece puet estre acquise ou perdue par acoustumance et par desacoustumance, et noblece puet estre prescripte (Songe verg. S., t.1, 1378, 297). ...une loy si dit que, se un sers s'est longuement porté pour franc, il puet prescripre sa liberté (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).

1170
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     PRESCRIRE     
A. -

Prescrire qqc. "Acquérir un droit par la prescription" : ...de non nobles sont descendus nobles et de nobles non nobles, car noblece puet estre acquise ou perdue par acoustumance et par desacoustumance, et noblece puet estre prescripte (Songe verg. S., t.1, 1378, 297). ...une loy si dit que, se un sers s'est longuement porté pour franc, il puet prescripre sa liberté (Songe verg. S., t.1, 1378, 297).

1171
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     PRÉSENT1          PRÉSENT2     
B. -

Loc. adv. Tout en présent. "Actuellement, pour l'instant (?)" : Il me plait que ce chien se enveille et, tout en present, que il aboie, mez garde soy de nous mordre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 33).

1172
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     PRÉSUMER     
A. -

Présumer qqn pour qqc. "Considérer qqn comme tel" : Donques ilz le devent encores tenir et reputer pour leur souverain, car l'en doit presumer pour le primier poss[ess]eur (Songe verg. S., t.1, 1378, 278).

1173
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     PRÉSUMER     
D. -

Présumer que. "Conjecturer, supposer que" : ...se l'ainsné muert avant que droit luy soit acquis, Droit presume et fainct que il n'ait onques esté nez, car il n'avoit nul droit en la succession du vivent, ne de fait, ne de esperance, puis que il estoit collateral (Songe verg. S., t.1, 1378, 267). Il estoit assez à presumer qu'il sçavoit bien le cours celeste et qu'il prenoit ses choses en bonne influence (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 r°).

1174
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     PRÊT1          PRÊT2     
Prest de raison. "Satisfaction pour offense (?)" : ...il [le Pape] devoit donques plus amiable voie eslire que la voie de guerre et avoir conpassion d'eulx ; et si deveret il encore, ou cas que ilz voudroient venir et offrir pres de rayson (Songe verg. S., t.1, 1378, 339).
1175
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     PRÊT1          PRÊT2     
-

Prest exemple. "Exemple qui ajoute de la force à ce qui vient d'être dit ; exemple probant" ; "exemple remarquable" (Éd.) : ...conme nous en avons prest exemple en la cité de Cesaine, en Ytalie, en laquelle tout le pueple, par la guerre de Nostre Saint Pere, a esté destruit et mis a mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212). Et aussi, n'avons nous prest exemple dez divisions, pestilances, guerres et tribulacions lezquellez regne[n]t a present en Ytalie, par la tres dampnable secte et lygue dez Florentyns (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

1176
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     PRÊT1          PRÊT2     
-

Prest exemple. "Exemple qui ajoute de la force à ce qui vient d'être dit ; exemple probant" ; "exemple remarquable" (Éd.) : ...conme nous en avons prest exemple en la cité de Cesaine, en Ytalie, en laquelle tout le pueple, par la guerre de Nostre Saint Pere, a esté destruit et mis a mort. (Songe verg. S., t.1, 1378, 212). Et aussi, n'avons nous prest exemple dez divisions, pestilances, guerres et tribulacions lezquellez regne[n]t a present en Ytalie, par la tres dampnable secte et lygue dez Florentyns (Songe verg. S., t.1, 1378, 319).

1177
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     PRÊTRISE     
B. -

"État de prêtre, sacerdoce" : ...l'Ampire et prestrise procedent tout d'une fontaine, c'est assavoir de Dieu (Songe verg. S., t.1, 1378, 47).

1178
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     PRÉVARICATION     
"Abandon ou transgression de la loi divine" : Et ont lez Papes de Ronme, de pou en pou, par tres grant cautele et privaricacion, acquis et usurpé la puissance de laquelle nous avons pallé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 103).
1179
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     PRI     
-

Par pri ou par prière. "Par demande pressante, contraignante ou par prière" : Par pris donques, ou par priere, par amour ou par hayne, par paour ou par service deshoneste, noz Sains Peres si font celles promocions [des gens sans lettres]. (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). Se lez gens du Roy, prevos ou bailliz ou aultres juges seculiers, restituent a l'Eglyse, conme clerc, aucun larron, murtrier ou ravisseur, noz prelas, sanz delay, par pris ou par priere, le mettent au delivre (Songe verg. S., t.2, 1378, 185).

1180
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     PRISON1          PRISON2     
-

Tenir prison. "Retenir prisonnier" : Or est certain que il est plusieurs Crestians, et sanz numbre, qui sont debteurs dez Juys et lez font lez Juys tenir prison juques a tant que ilz aient plaine satisfaction, laquelle chose est tres dampnable et en grant vitupere et subjection de la foy catholique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 358).

1181
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     PRIVÉ     
3.

Diable privé. "Esprit apprivoisé, démon familier" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).

1182
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     PRIVÉ     
3.

Diable privé. "Esprit apprivoisé, démon familier" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). Et certes, lez Juys ne pue[n]t mie dire que ce ne soit tres grant pechié, selon l'Encien Testament, lequel ilz gardent a la lettre, que de croyre en teulx dyables privés ne en leurs responses, ou a dyvinalles, car il est escript (...) "nul ne doit soy aler conseillier aux dyables privés, ne aux divins" (Songe verg. S., t.1, 1378, 362).

1183
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     PRIVILÈGE     
A. -

[Avantage accordé par le roi, le prince, etc.] : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et pour ce dient lez decrés et lez loys que, quant un privili[e]ge est, ou comance a estre, prejudiciable au salut de la chose publique, il doit estre rapellé et mis au nient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Regardons se par raison, ou par aucun Droit, vostre conclusion puet estre soubstenue. Vous dittes et conclués que le roy de France est subjet de l'Impereur, et, par consequant, que il ne puet mie lez privilieges de l'Impereur rapeller. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

1184
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     PRIVILÈGE     
A. -

[Avantage accordé par le roi, le prince, etc.] : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et pour ce dient lez decrés et lez loys que, quant un privili[e]ge est, ou comance a estre, prejudiciable au salut de la chose publique, il doit estre rapellé et mis au nient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Regardons se par raison, ou par aucun Droit, vostre conclusion puet estre soubstenue. Vous dittes et conclués que le roy de France est subjet de l'Impereur, et, par consequant, que il ne puet mie lez privilieges de l'Impereur rapeller. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

1185
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     PRIVILÈGE     
A. -

[Avantage accordé par le roi, le prince, etc.] : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et pour ce dient lez decrés et lez loys que, quant un privili[e]ge est, ou comance a estre, prejudiciable au salut de la chose publique, il doit estre rapellé et mis au nient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Regardons se par raison, ou par aucun Droit, vostre conclusion puet estre soubstenue. Vous dittes et conclués que le roy de France est subjet de l'Impereur, et, par consequant, que il ne puet mie lez privilieges de l'Impereur rapeller. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

1186
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     PRIVILÈGE     
A. -

[Avantage accordé par le roi, le prince, etc.] : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car telles costumes, prescripcions ou privilieges ne se devent pas estendre a cas de si grant neccessité conme est le salut de toute la chose publique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Et pour ce dient lez decrés et lez loys que, quant un privili[e]ge est, ou comance a estre, prejudiciable au salut de la chose publique, il doit estre rapellé et mis au nient. (Songe verg. S., t.1, 1378, 46). Regardons se par raison, ou par aucun Droit, vostre conclusion puet estre soubstenue. Vous dittes et conclués que le roy de France est subjet de l'Impereur, et, par consequant, que il ne puet mie lez privilieges de l'Impereur rapeller. (Songe verg. S., t.1, 1378, 49).

1187
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     PRIVILÈGE     
C. -

[Privilège accordé par l'Église] Privilège de clerc. "Fait qu'un clerc échappe à toute juridiction séculière et ne peut être jugé que par un tribunal ecclésiastique" : ...je autroie que lez clers qui ne sont pas mariés et qui ne sont mie de vie et de conversacion laie, et ceulx qui ne sont pas tonsurés en fraude de Dieu et de Sainte Eglise, lez clers qui ensievent lez voies de Jhesuchrist, (...) touz teulx clers, (...) devent estre frans et joïr dez privilieges et libertés autroïés par lez Saintes Escriptures (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Le Saint Pere donques, (...) pourra celle constitucion rappeller et ordener (...) que lez simples clers aussi puissent estre mariés, et que, nientmoins, ilz retandront le priviliege dez clers, conme Boniface le VIIIe l'a, et de fait, establi (Songe verg. S., t.1, 1378, 104). ...la cognoiscence appartient a l'Eglyse dez clers et de leurs biens, aultrement le priviliege dez clers seroit inutile et de nulle value, car la justice seculiere, toutez foys qu'elle se voudret venger dez clers, metteret la temporalité de l'Eglyse et dez clers en sa main, laquelle chose seroit contre rayson. (Songe verg. S., t.2, 1378, 196). Et pour le dit priviliege de clerc, ilz perpetrent et font plusieurs choses prejudiciables au Roy et a la chose publique. (Songe verg. S., t.2, 1378, 199).

1188
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     PRIVILÈGE     
C. -

[Privilège accordé par l'Église] Privilège de clerc. "Fait qu'un clerc échappe à toute juridiction séculière et ne peut être jugé que par un tribunal ecclésiastique" : ...je autroie que lez clers qui ne sont pas mariés et qui ne sont mie de vie et de conversacion laie, et ceulx qui ne sont pas tonsurés en fraude de Dieu et de Sainte Eglise, lez clers qui ensievent lez voies de Jhesuchrist, (...) touz teulx clers, (...) devent estre frans et joïr dez privilieges et libertés autroïés par lez Saintes Escriptures (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Le Saint Pere donques, (...) pourra celle constitucion rappeller et ordener (...) que lez simples clers aussi puissent estre mariés, et que, nientmoins, ilz retandront le priviliege dez clers, conme Boniface le VIIIe l'a, et de fait, establi (Songe verg. S., t.1, 1378, 104). ...la cognoiscence appartient a l'Eglyse dez clers et de leurs biens, aultrement le priviliege dez clers seroit inutile et de nulle value, car la justice seculiere, toutez foys qu'elle se voudret venger dez clers, metteret la temporalité de l'Eglyse et dez clers en sa main, laquelle chose seroit contre rayson. (Songe verg. S., t.2, 1378, 196). Et pour le dit priviliege de clerc, ilz perpetrent et font plusieurs choses prejudiciables au Roy et a la chose publique. (Songe verg. S., t.2, 1378, 199).

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     PRIVILÉGIER     
-

Part. passé en empl. adj. [D'une pers.] "Qui jouit d'un privilège" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). ...et se passent telles possessions chargees de rentes et de censives a touz possesseurs, soient privilegiés ou non (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Plus [Dieu] seroit serf a ses loys que prince temporel aux siennes, et plus seroit serve son espouse et l'emperresse du ciel que les roynes terriennes qui sont privilegees contre tous civilz servages (GERS., Concept., 1401, 402).

1190
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     PRIVILÉGIER     
-

Part. passé en empl. adj. [D'une pers.] "Qui jouit d'un privilège" : Et si veons, conme experience le nous enseingne, que plusieurs cytés et persones priviligiees par privileges dez princes, par prescripsion ou longue costume, que taille ou aide ou subvencion ne doient païer, toutevoies, au jour d'uy, telles cytés ou persones se soubmetent a la volanté du Roy conme lez aultres (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). ...et se passent telles possessions chargees de rentes et de censives a touz possesseurs, soient privilegiés ou non (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Plus [Dieu] seroit serf a ses loys que prince temporel aux siennes, et plus seroit serve son espouse et l'emperresse du ciel que les roynes terriennes qui sont privilegees contre tous civilz servages (GERS., Concept., 1401, 402).

1191
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     PROCÉDER     
II. -

Empl. trans. indir. Procéder à qqc. "Commencer qqc. ; se mettre à, passer à qqc." : ...ou il est vehemente presumpcion contre le deffendeur et, adonques, selon l'ordre de Droit et selon rayson, l'en doit proceder aux tormens (Songe verg. S., t.1, 1378, 351). Avant, Sire, que proceder à la matiere de ce present traictié, qui sera de elucider et esclarsir la diferance de la vraye science de astrologie et des ars supersticieux et divinatoires (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

1192
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     PROCHAIN     
1.

"Proche de qqn par le sentiment, l'intérêt, le caractère" : Car, en aucunes dignités, c'est especial que, par seule election, il ont plain dret et puent administrer, conme il appiert en un patrice et en un consul, qui sont certaines dignités de Droit civil, (...) et la cause si est pour ce que cez dignités sont prochaines du prince. (Songe verg. S., t.1, 1378, 125). En ce temps fut ce notable chevalier, messire Amaury de Saint Amant, moult aprecié pour la science de astrologie à la court de Romme et le plus prouchain de la personne de Henry l'empereur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°).

1193
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     PROCHAINETÉ     
"Proximité (par le rang social)" : Donques, se lez dignités maindres puent administrer par seule election, pour la prochaineté qu'il ont au prince, par plus forte raison le prince, par sa seule election, ou par succession sanz aucune election, pourra administrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 125).
1194
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     PROCURER     
I. -

Empl. trans. [Dans un sens positif ou nég.] "Prendre soin d'obtenir qqc., faire qqc." : Et l'evesque de Ronme qui sera pour le temps, sera le plus haut, le plus grant et le prince dez prestres de tout le monde ; et obeïront aux jugemens que il procurera estre donnés et establis en la foy catholique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 92). Car ilz procurent que lez enffens et lez innocens entrent en leur ordre, en lez soubstreant a leurs parens, par fraude et par barat (Songe verg. S., t.2, 1378, 245). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Maiz, sur tout conseil, ce vault mieulx Procurer paix avecquez Dieux De très bon cuer et vray courage, Car un chascun, s'il est bien sage, Qui ceste paix procurera La mort de fait mains doubtera. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Cestui jugea moult profondement et precizement d'icelles nativités, lesquelles j'ay encores et ne descordent en riens ad ce qu'ilz ont procuré, ne fait en leurs vies. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°). ...et fut respondu à la duchesse d'Orleans et à son filz que on leur feroit justice de la mort dudit duc d'Orleans et tous ceulx du sang se firent parties formelles, pour procurer icelle vengence. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 147 r°).

1195
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     PROÈME     
"Prologue, préface" : ...et veons que encore, de jour en jour, il faut faire novelles loys et constitucions, et si ne souffisent pas pour enpecher et refrener la mauvese volanté humaine, conme il est escript ou Proheme dez Decretales. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210-211). De la prudence qui est en vous je me passe et me souffist ce qui en est escript ou proheme de ce Songe. (Songe verg. S., t.2, 1378, 268). Le Proesme dudit Livre, que ledit Roy fist compiler, translaté de mot à mot, à la lètre ou bien près. (LA HAYE, P. peste, 1426, 15). Cestui ne mesprisa pas la science de astrologie, ains l'ayma parfaictement et le monstra assez, où il parle des ars, en son proesme de la Bible à Paulinum presbiterum (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 88 r°).
1196
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     PROFÉRER     
Empl. trans. "Prononcer tout haut une sentence, une décision" : ...aucune foys lez Anemis cognoissent lez disposicions dez honmes, et non mie seulement cellez lezquelles sont proferees de voys, mez aussi et celles qui sont encore dedans la pensee (Songe verg. S., t.1, 1378, 375). Heracleus Cerebrosus, le grant philosophe et astrologien, escripvant en ce temps livres en moult hault stille et comme il fust requis par ses disciples qu'il proferast quelque notable, sans parler donna entendre que les choses inferiores comme les superiores estoient en continuel mouvement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 45 r°).
1197
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     PROFITER     
A. -

Qqc. profite à qqn. "Qqc. rend service, est utile à qqn" : ...toutevoys il [un roi] ne reçoit pas aucune especial grace pour cause de l'unction ; mez pour la bone entencion et propos que il a, il luy puet profiter espirituelement, ainssi que toutes aultres sollempnités corporelles, conme est la sollempnité qui se fait en la creacion d'un chevalier, la sollempnité de entronizer un eveques, la sollempnité de faire un maistre en aucune faculté, si puent profiter espirituelement, se elles sont receües a l'oneur de Dieu, sanz aucune vanité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 133). Aussy oroison, jusnes, abstinences proffitent en tant que ce sont oeuvres penibles, et pour l'amour et la grace que Dieu fait a ceulz qui le prient en devocion et charité. (GERS., Déf., 1400, 238). Comment et pourquoy on chante de Requiem pour ceulz qui sont trespassez ja sont six cens ans, et se les mors scevent bien que on prie pour eulz, et se ilz [peuent revenir a nous et se ilz] prient pour nous aprés en paradis ? Response : Quant au premier, je dy que ce proffite aux autres et au priant. (GERS., Déf., 1400, 239). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Cy demonstre a scavoir se indulgences proufittent et valent aux trespasséz. (Somme abr., c.1477-1481, 96).

1198
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     PROIE     
"Toute chose dont on s'empare par la force" : Mez, de present, nous veons clerement le contraire, quar Sainte Eglise est au jour d'ui tributaire, et plus que n'estoit du temps de Pharaon ; lez biens et lez revenues de Sainte Eglise sont la praie d'antre vous, chevalliers (Songe verg. S., t.1, 1378, 14).
1199
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     PROMETTEUR     
-

Large prometteur et estroit donneur. "Grand prometteur et petit donneur" : ...et ja soit ce que ilz [les Romains] facent pou ou neant, si ont ilz promessez plaines de vent, larges prometteurs et estrais doneurs (Songe verg. S., t.1, 1378, 331-332).

Rem. Cf. DI STEF., 732c, s.v. promesse : À grant promesse eschars don.

1200
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     PROMISSION     
-

Terre de promission. "Terre promise, la terre de Chanaan que Dieu a promise au peuple hébreu" : Et primierement, que la seignorie ou puissance soit baillie de Dieu sanz aucun moyen de creature humaine, anssi que Moÿses ot la duchié de Dieu sanz moyen, et lez filz de Israël orent la proprieté de la terre de promission (Songe verg. S., t.1, 1378, 206). Cestui Cecina de Estrucha fut moult aymé de Jacob, saint patriarche, auquel fut faicte la sainte promission de la terre fluent lait et miel, c'est assavoir de la terre de promission, qui puis fut moult exaulcé du roy Pharaon duquel il interpreta le songe. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

1201
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     PROMOTION     
A. -

"Élévation d'une personne à un grade ou à une dignité supérieure" : Par pris donques, ou par priere, par amour ou par hayne, par paour ou par service deshoneste, noz Sains Peres si font celles promocions [des gens sans lettres]. (Songe verg. S., t.1, 1378, 98). Il est bien vray que a la creation de nostre pasteur rigoreux, de sa promocion nous et tous noz adherens eusmes parfaicte joye, non pas tant seulement pour l'amour de lui, mais pour ce que ceulx qui crioyent "Mont Joye" avoient failly a estre esleuz ou siege de saint Pierre (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 288). ...l'appetit de Hannonus, la cautelle de Aglatecus, la promocion de Philippe de Macedonne (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 472). Les autres escoliers sont a la dextre assis en sieges, estudiens et escoutans diligemment, affin de sçavoir, et ne leur chaut de autre honneur ou promocion, contens de leur simple estat. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 190).

1202
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     PRONOSTIQUER     
B. -

"Prophétiser ; savoir qqc. à l'avance par inspiration divine" : ...si povons conclurre que cognoistre lez choses advenir appartient a Dieu seulement, ou ce vient de Dieu. Et, pour tant, ceulx qui prenostiquent lez choses advenir sont appellés dyvins, car c'est fait dyvin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 371).

1203
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     PRONOSTIQUER     
C. -

"Prédire, savoir à l'avance par observation" : Mez, ja soit ce que lez Anemis n'aient mie certaineëment la cognoissance dez choses advenir de soy meismez, neantmoins ilz prenostiquent souvante foys lez choses advenir et lez puent savoir en quatre manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 371).

1204
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     PROPHÉTIE     
-

Esprit de prophétie. "Don divin grâce auquel on annonce un événement à venir" : ...ja soit ce, aussi, que, en la Loy nouvelle, plusieurs ont esté qui ont eu l'espirit de professie et ont anuncié plusieurs choses avant qu'ellez fussent advenues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 370).

1205
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     PROPHÉTIE     
-

En prophétie. "En prédiction (d'un événement, d'un état futur)" : Nous lisons, ou livre de Julie Cesar, De bello Gallorum, que, en signe et en prophesie de la tres grant religion et de la parfaitte foy laquelle devoit advenir et estre en France (...), il estoient une maniere de gens, lezquelx estoient appellés Druydes, qui devoient vaquier es choses dyvines (Songe verg. S., t.1, 1378, 324). Le premier soustenoit le bergier cornu en prophecie appelle Terrible, jadis Barrois, arcevesque puillois. L'autre soustenoit le bergier cornu jadis evesque de Cambresis et a present appelle Debonnayre. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 364-365). La plus grande partie des catholiques se tie[n]t au Terrible en prophecie, Urbain VIe de sa partie appelle. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 368).

1206
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     PROPOS     
-

Faire au propos. "Être convenable" : Et ce qui est allegué dez mouches et dez grues, qui ont un seul prince, ne fait point au propos, car toutes lez grues du monde n'ont mie un seul prince, ne toutes lez mouches aussi (Songe verg. S., t.1, 1378, 72).

1207
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     PROPOS     
-

Au propos. "À ce sujet" : Au propos, le seigneur temporel, conme est le Roy en son royaume, proprement est dit le conmancement (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Au propos, la vicairerie du Pape est dez choses espiritueles, et lez adrece a leur fin tres parfaite, et si ne lez puet adrecer sanz lez choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79).

1208
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     PROPOS     
-

Au propos. "À ce sujet" : Au propos, le seigneur temporel, conme est le Roy en son royaume, proprement est dit le conmancement (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Au propos, la vicairerie du Pape est dez choses espiritueles, et lez adrece a leur fin tres parfaite, et si ne lez puet adrecer sanz lez choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79).

1209
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     PROPOS     
-

Au propos. "À ce sujet" : Au propos, le seigneur temporel, conme est le Roy en son royaume, proprement est dit le conmancement (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Au propos, la vicairerie du Pape est dez choses espiritueles, et lez adrece a leur fin tres parfaite, et si ne lez puet adrecer sanz lez choses temporeles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Au propos, conme le mire, ou le phisicien de l'ame, doit aler devant le phisicien du corps, aussi le Saint Pere de Ronme doit aler devant lez Impereurs et lez Roys, pour cause de l'eminence de sa dignité (Songe verg. S., t.1, 1378, 79).

1210
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     PROPREMENT     
-

À parler proprement. "Pour parler en termes précis, à vrai dire" : Je vous autroy et scé de vray que, en ce monde, a proprement paller n'a que une seule seignorie, laquelle est de Dieu, qui est vray seigneur de tout le monde, mez ceste unité de seignorie ne toust pas ne n'enpeche que, en ce monde, ne soient deux juridictions. (Songe verg. S., t.1, 1378, 72). Et m'est avis que, a paller proprement, que c'est un songe et pour songe j'ay tout raconté et non aultrement, maismement quant ad ce qui touche la puissance dez Clés et du Saint Siege de Ronme, lequel Siege et Sainte Eglyse, si est fondee sur tres ferme pierre et, pour tant, elle ne puet trabucher (Songe verg. S., t.2, 1378, 263).

1211
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     PROPRIÉTÉ     
A. -

DR. [P. oppos. à possession "jouissance"] "Droit par lequel une chose appartient à qqn" : ...ouquel traitié de Calays il fust assez dit que le Roy sursoiret d'user de sa souveraineté et ressort en Guyenne, juques a un an tant seulement, et de ce ressort, ne possession ne proprieté ne furent onques transportés au roy d'Angleterre (Songe verg. S., t.1, 1378, 277). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

1212
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     PROUVABLE     
"Qui peut être prouvé" : Et devons savoir que lez astrologiens ont aucune cognoissance provable dez muers et dez condictions dez gens, mez elle n'est pas neccessaire, et ont plus la cognoissance dez muers et dez condictions dez gens en general (Songe verg. S., t.1, 1378, 380). Mez ceste maniere d'arguer n'est mie moult provable ne raysonnable. Primierement, car c'est doubte se Dieu le povet faire de sa puissance ordenee, car il sambleret que il ne pourret mie ordeneement ne raysonnablement deroguer ne faire prejudice a son priviliege. (Songe verg. S., t.2, 1378, 250).
1213
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     PROVINCE     
C. -

"Étendue de la juridiction d'une métropole comprenant un certain nombre d'évêchés" : Car il [le pape] a reservé a sa provision et ordenance toutes dignités auquelles aucun si est pris par election, soient eveschiés, ou aultres dignités secullieres, ou abbaïes, ou priorés, et deboutés ceulx qui sont de la province ou de la dyocese et du colliege (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1214
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     PROVISION     
C. -

"Action de conférer à qqn un bénéfice" : Et pour ce que nous pallons de benefices, considerons conment le Pape, par sez reservacions, si destruit le service divin. Car il a reservé a sa provision et ordenance toutes dignités auquelles aucun si est pris par election, soient eveschiés, ou aultres dignités secullieres, ou abbaïes, ou priorés (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1215
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     PRUDHOMME     
"Homme vertueux" : ...et que lez esleüs soient proudes homes et vertueux docteurs en Theologie, en Droit canon ou civil, et que ilz soient du païs nez ou norris, teulx qui cognoissent lez meurs et lez condictions dez subjecs et ce qui appartient au salut de leurs ames. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).
1216
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     PSALTÉRION     
"Instrument de musique à plusieurs cordes que l'on touche avec le plectre" : ...samblablement, nous le veons dez meloudies, car lez unes si enclinent a lyesse, conme est le salterion, le lut et la guitterne et samblables ; lez aultres si enclinent a hardiesse et donnent courage, conme sont trompes et naqueres et samblables (Songe verg. S., t.1, 1378, 390).
1217
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     PUBLIC     
-

Aide/charge publique. "Contribution, imposition que le peuple doit payer pour subvenir aux dépenses de l'État" : Et, pour tant, lez Sains Peres firent certains ediz et constitucions, par lezquelles il se fesoient exemps, et touz lez clers generaulment et, plus fort, aucuns purs lays de toutes charges publiques et toutes aides (Songe verg. S., t.1, 1378, 102). Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

1218
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     PUBLIC     
-

Aide/charge publique. "Contribution, imposition que le peuple doit payer pour subvenir aux dépenses de l'État" : Et, pour tant, lez Sains Peres firent certains ediz et constitucions, par lezquelles il se fesoient exemps, et touz lez clers generaulment et, plus fort, aucuns purs lays de toutes charges publiques et toutes aides (Songe verg. S., t.1, 1378, 102). Car, en verité, selon bone equité et raison, celluy qui prent partie du profit et de la pollicie et ordenance du prince secullier ne doit pas estre exempt dez charges et aides publiques ne de la juridiction seculliere. (Songe verg. S., t.1, 1378, 105).

1219
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     PUBLICAIN     
"Collecteur d'impôts au profit des Romains" : ...monseigneur saint Johan Baptiste dist au publicains et aux chevaliers qui prenoient gages de Tyberie Cesar : "Ne prenés riens for ce qui vous est ordené et establi, et soïés contens de voz gages" (Songe verg. S., t.1, 1378, 146). Quel merveille ! car Dieu fist en lui grande misericorde quant d'un publicain et changeur feist son appostre et son evvangeliste. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 174).
1220
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     PUCELLE     
A. -

"Jeune fille" : ...l'en puet assez user du ministere et du service de l'Anemi, de laquelle chose nous en avons exemple (...) conment monseigneur saint Pol conmanda au mauvez espirit, lequel estoit ou corps de la pucelle phetonique, c'est a dire dyvine, que il essist hors, lequel aussitost en yssist hors. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376). Car je leur afferme que mangier cher le grant vendredi n'est pas si mal, et que mieulx devroient souffrir que on les despellat membre a membre que souffrir telles injures, et plus y devroient resister que ne feroit une noble pucelle qui la vouldroit violer ou par force despuceler. (GERS., Pent., p.1389, 78). L'aultre qui est contraite de desponsation, comme se aucun a espousé une pucelle de sept ans ou aultre, et jassoi ce que il ne le congnoisse pas, toutevoies nul de sa parenté et consanguinité le porra avoir en femme, ne lui aucune de la consanguinité d'elle. (Sacr. mar., c.1477-1481, 72). ...excepté le cas et c'est quant la pucelle ou l'enfant devant sept ans on contrait ensemble et par adventure. (Sacr. mar., c.1477-1481, 72).

1221
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     PUISSANCE     
-

Pleine puissance. "Pouvoir absolu d'un souverain" : De leur plaine puissance dessus dite, si se reservent la provision de eslire et d'ordener archevesque, ou evesque, ou aultre dignité, et lez elections faittes par lez chapitres reputent vaines et inutiles, ja soit ce qu'elles soient faittes justement et saintement (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1222
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     PUPILLE1          PUPILLE2     
"Orphelin mineur en tutelle" : ...et pour ce dit une loy que, se une prescripcion est enconmenciee, se l'age d'un pupille survient qui face dormir ou cesser la prescripcion, neantmoins, aprés, la prescripcion sera continuee et ara son effect, puis que l'enpechement sera cessé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 245). Par quel droit appartient a l'Eglyse la cognescence dez fames veuvez dez clers et dez pupilles, et se efforcent d'avoir leurs biens, quant ilz se meurent meneurs d'ans, ainsi que ilz s'appliquent lez biens de ceulx qui meurent intestaz (Songe verg. S., t.2, 1378, 178).
1223
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     PURGER     
1.

Soi purger (en champ de bataille). "Se justifier par un duel judiciaire" : Il samble que champ de bataille soit lisible en aucuns cas : primierement, quant aucun fait un homicide durant la paix, car il doit mourir se il ne se puet purgier en champ de bataille (Songe verg. S., t.1, 1378, 353).

1224
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     PYROMANCIE     
"Art de deviner l'avenir par le feu" : Se telles figures sont en l'aÿer, c'est Aÿromancie. Se il apparessent ou feu, c'est Pyromancie, a pyr quod est ignis. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
1225
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     PYTHON     
"Devin" : Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainsi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
1226
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     PYTHON     
"Devin" : Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainssi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...et pour ce est il escript Ysaïe octavo capitulo (...) quant ilz vous diront : "querés dez phytons et dez dyvins qui estudient en enchantemens", il met aprés la rayson : "ne demandera pas le pueple de Dieu vision, tant pour lez vifz que pour lez mors ?" (Songe verg. S., t.1, 1378, 370). Et, pour ce, est il escript Levitici decimo nono, que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376).
1227
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     PYTHON     
"Devin" : Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainssi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...et pour ce est il escript Ysaïe octavo capitulo (...) quant ilz vous diront : "querés dez phytons et dez dyvins qui estudient en enchantemens", il met aprés la rayson : "ne demandera pas le pueple de Dieu vision, tant pour lez vifz que pour lez mors ?" (Songe verg. S., t.1, 1378, 370). Et, pour ce, est il escript Levitici decimo nono, que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376).
1228
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     PYTHON     
"Devin" : Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainssi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365). ...et pour ce est il escript Ysaïe octavo capitulo (...) quant ilz vous diront : "querés dez phytons et dez dyvins qui estudient en enchantemens", il met aprés la rayson : "ne demandera pas le pueple de Dieu vision, tant pour lez vifz que pour lez mors ?" (Songe verg. S., t.1, 1378, 370). Et, pour ce, est il escript Levitici decimo nono, que l'en doit mettre a mort ceulx qui se conseillent aux dyvins ne aux phytons ne aux Anemis aussi. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376).
1229
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     PYTHONIQUE     
"Relatif à la pythonisse" : ...il a esté semblablement de ceulx qui se confioient aux responses des ydoles ou de ceulx qui ont esperit phitonique ou telx divinemens (ORESME, Divin. C., c.1366, 22) Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainsi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).
1230
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     PYTHONIQUE     
"Qui a le don de prophétie" : ...l'en puet assez user du ministere et du service de l'Anemi, de laquelle chose nous en avons exemple (...) conment monseigneur saint Pol conmanda au mauvez espirit, lequel estoit ou corps de la pucelle phetonique, c'est a dire dyvine, que il essist hors, lequel aussitost en yssist hors. (Songe verg. S., t.1, 1378, 376).
1231
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     PYTHONIQUE     
-

Divination pythonique : Aultre foys, lez Anemis si anuncient lez choses avenir par lez honmes vifz, laquelle dyvinacion est appellee dyvinacion fetonique, et est ainssi appellee pour ce qu'elle se fait par lez phytons, c'est a dire par lez dyvins qui sont appellés phytons, de Phyton Apolyn, qui fust le primer qui, onques, controuva telles dyvinalles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 365).

1232
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     PYTHONISSE     
A. -

"Femme qui prédit l'avenir, devineresse" : ...mez il est vray que, quant Saül demanda de la fame Phytonisse, c'est a dire d'une divine, de la fin de la bataille et laquelle partie devoit avoir victoire, Samuel si apparut, adonques, a celle dyvine et luy revela ce que il en devoit estre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 368). Monseigneur saint Augustin, Ad Simplicianum, dist en ceste maniere que ce n'est mie chose desraysonable croyre que aucunes choses soient advenues de la volanté dyvine, sanz aucune science ou sanz art de dyvinacion, mez par aucune secrete disposicion divine laquelle le roy Saül et la Phytonisse, c'est a dire la divine, ne savoient mie ne si n'estoient dignes de le savoir (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).

1233
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     PYTHONISSE     
A. -

"Femme qui prédit l'avenir, devineresse" : ...mez il est vray que, quant Saül demanda de la fame Phytonisse, c'est a dire d'une divine, de la fin de la bataille et laquelle partie devoit avoir victoire, Samuel si apparut, adonques, a celle dyvine et luy revela ce que il en devoit estre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 368). Monseigneur saint Augustin, Ad Simplicianum, dist en ceste maniere que ce n'est mie chose desraysonable croyre que aucunes choses soient advenues de la volanté dyvine, sanz aucune science ou sanz art de dyvinacion, mez par aucune secrete disposicion divine laquelle le roy Saül et la Phytonisse, c'est a dire la divine, ne savoient mie ne si n'estoient dignes de le savoir (Songe verg. S., t.1, 1378, 369).

1234
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     QUARTENIER1          QUARTENIER2     
"Officier préposé à la surveillance d'un quartier" : Mez vous me povés arguer que, en chascune cité, a quatre quartiers, lezquielx sont gouvernés par quatre capitaines ou quarteniers, ou est la cyté divisee par paroisses, et chascune paroisse a son capytaine, lezquelx capitaines ont le gouvernement chascun de sa partie (Songe verg. S., t.1, 1378, 218).
1235
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     QUITTE     
-

Franc et quitte : Car l'en lit in Cronica Eusibii que, pour la victoire que ilz eurent contre lez Alemans, l'Impereur Valentinian voult et ordena que ilz fusent frans et quittes de toutes aides et de tout tribut juques a diz ans (Songe verg. S., t.1, 1378, 146). ...leurs prevostz et moniers sont quittes et frans semblablement. Et de ce sont subgets guestier au chastel de Breouse chacun une nuyt et un jour par an. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 44).

1236
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     RANÇON     
-

Mettre à rançon un prisonnier. "Exiger une certaine somme d'argent pour sa libération" : ...le dit roy d'Angleterre, entre lez aultres choses, avoit juré et promis que il traiteret lez obstages doucement et benignement, et que il ne lez metteret a nulle rençon, dont il fist tout le contraire, conme il appiert en monseigneur d'Orliens, dont Diex ait l'ame, ou conte de Blais et en plusieurs aultres, lezquelx baillierent pour estre delivrés du plus bel et du milleur de leurs terres. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

1237
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     RANÇONNER     
A. -

"Racheter la liberté de qqn, moyennant le paiement d'une rançon" : Et entre lez aultres inhumanités, ce ne fait pas a oblier conment ilz rotissoient lez enffans et plusieurs personnez aagés, quant l'en ne lez voulet rançonner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 282).

1238
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     RAPPAREILLER     
Empl. trans. "Réparer, remettre en état" : ...le dit roy Joas appella Joïadam l'evesque, et luy demenda pourquoy il ne faisoit rapparailler et recovrir le temple de Dieu ; et luy deffendi que, d'ores en avant, il ne preïst l'argent du pueple, lequel devoit estre converti en la reffeccion et reparacion du temple (Songe verg. S., t.1, 1378, 35-36). Dont il advint un jour que le dit Godefroy de Buillon estoit en son juppon d'armes en un petit paveillon sur la terre nue, et en seant tenoit une selle de cheval d'un de ses escuiers, laquelle il rappareilloit a grant cure. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 515).
1239
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     RASER1          RASER2     
B. -

"Rayer, effacer (d'un livre)" : Car, se vous le faitiés, il ne faudret, for clorre lez portes dez princes et juges seculiers, lez loys et lez constitucions dez Inpereurs et dez Roys mettre au nient et effacer de leurs livres, et de touz poins lez raser, et que voz Decretales et Decrés soient, par tout le monde, essaucés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...et se aucuns contraires y ont este descripz, car il n'est homme qui ne peche, doys avoir bonne esperance que, par le merite de l'amere passion de mon tresame Pere, et par ton humble confession, que ceulx sont deffaciez et raziez de tes deux tables, c'est assavoir de ton ame. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 130).

1240
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     REBOURSÉ     
[De l'épée] "Émoussé" : ...l'escu d'un bon chevalier ne doit pas estre paré d'or ne de pierrez precieuses, mez doit avoir son escu tout desrompu, son heume cassé, son espee rebourcee, sa face navree. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15).
1241
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     RECEVABLE     
B. -

"Qui peut recevoir qqc." : L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

1242
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     RÉCOMPENSER     
A. -

Récompenser qqc. en/par qqc. "Compenser qqc. par qqc. d'autre" : ...aucune foys l'ire de Dieu si procede lentement, mez quoy ? certes, il reconpensse la demeure de sa correccion par tres griefve pugnicion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 345). L'espreuier est vng oysel mont gent non pas fort mais fort armé de courage plus que de corps et qui a plus force en ses ongles que la quantité de son corps ne le monstre mais la petitesce de luy est recompensee en la vertu prudence et force de son courage. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 476).

1243
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     RECOURS     
-

Avoir recours à qqn : Celuy qui est moïen de Dieu le Pere et dez honmes, c'est assavoir Jhesuchrist, si a divisees ces deux puissancez, afin que lez Impereurs et lez Roys crestians eussent recours, pour le salut de leurs amez, au Saint Pere de Ronme (Songe verg. S., t.1, 1378, 65). Et ie croy que ces meditacions ycy te seront moult fructueuses, et par ce tu te leueras en pensee a mediter les benefices de Dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy (CIB., p.1451, 187).

1244
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     RÉCRÉATION     
A. -

"Divertissement" : Teux ebas puent estre appellés une maniere de champ de bataille et sont assez lysibles, selon Droit civil, pour soy exerciter et pour la recreacion du pueple (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Sanz faille, amours ne deduis ne jonesce ne usent pas bien communement des gieux, car "les gieux sont ordenés de nature pour repos prendre et recreacion", sy come Aristote dit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 577). Lequel Elucidaire vous plaise benignement recevoir et en excusant mon petit entendement, si je n'ay pas partout traictié, ne en si hault stille, comme je deusse, ce que bien conviendroit à vostre excellante et très illustrée, sacrée et royalle Majesté, et par maniere de recreacion entre vos haulx, nobles et ardues negoces et affaires, en passe temps vous plaise le veoir et considerer (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 1 v°).

1245
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     RECTEUR     
"Celui qui régit, qui gouverne" : Lez consuls dez Romains et leurs rectheurs merveilleusement deprisoient lez riches (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). Car quant les subgiez sont gouvernez par tumeur [l. timour] et violence, et non pas par bonne voulente, et se sentent grevez plus que les regions voisines, il se puet dire que ce sont mauvaiz signes de telx et semblables recteurs, dit la sainte escripture. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 620). Chan Guys, la volenté du Dieu inmortel est que tu soies doresenavant recteur, gouverneur et maistre des sept nacions de ce païs et que tu les delivres des servitudes où ilz ont si longuement esté (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 v°). Cestui fut puis appellé au service du roy Philippe, qui, après la mort du roy Loys, avoit esté recteur de France. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).
1246
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     RECTORERIE     
"Gouvernement, charge de celui qui exerce un pouvoir temporel ou spirituel" : [A] Noël ne dona il pas [Dieu] une recthorerie, conme il appiert en Genese, ou IXe chapitre ? Et, toutevoies, il excerça l'office de prestre aprés que il fust issiz de l'Arche, devant que il donat aucune loy au pueple, en Genese, ou VIIIe chapitre (Songe verg. S., t.1, 1378, 86).
1247
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     RÉDARGUER     
B. -

"Blâmer, reprendre" : ...et que il [le pape] puist touz benefices et offices de Saint Eglise donner et oster, instituer et destituer, ainsi conme il luy vient a plaisir, sanz ce que aucun l'en puist redarguer, ne reprandre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 99). ...dont une fois Joachin, faisant son office ou temple et offrant sacrefice, fu redargués vilainement du souverain evesque des Juifz pour ce qu'il n'avoit engendré fruit en Israhel, disant qu'il n'estoit pas dignes d'offrir a Dieu sacrefice. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 127). CONSCIENCE : J'entens bien comment subtillement tu me veulz redarguer en moy confondant, mais ne widons de nostre propos et ne quiers pas cela de moy. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 148).

1248
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     REDEVANCE     
A. -

"Somme payée à échéance régulière à titre de rente" : Mez, ja soit ce que lez clers devant diz soient en leurs persones exemptés, si devent ilz poïer lez cenz et aultres redevances de leur terres et possessions, car se l'Eglise achete une terre censive, ce n'est pas raison que le seigneur doie perdre son cens ne sa rente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Quicunques tient aucun fief d'aucun seigneur doit estre investi et establi ou fief par celluy seigneur et doit au seigneur aucune redevance, conme il appiert et est noté (Songe verg. S., t.2, 1378, 59).

1249
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     REDONDER     
-

Qqc. redonde à qqn. "Qqc. retombe sur qqn" : Et pour le pechié de Saül, es montaignes de Gelboe, la coulpe redunda ou pueple. (Songe verg. S., t.1, 1378, 225).

1250
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     RÉFECTION     
A. -

"Reconstruction d'un bâtiment endommagé" : ...et luy deffendi que, d'ores en avant, il ne preïst l'argent du pueple, lequel devoit estre converti en la reffeccion et reparacion du temple (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). ...par livrée du verdier de ladicte forest ou son lieutenant, il a son hesbergement, son ardoir, la reffecion et soustenance pour son dit manoir, four, pressours, gors, pescheriez, et boiz pour charuez, charetes, tonneaulx, huches, et toutes autres necessitéz (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 215).

1251
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     REFREINDRE     
A. -

"Empêcher (qqn de faire qqc.)" : Le prince ne doit pas laissier sez subjés aler par voie de fait et aux armes, lezquelx il puet, de son auctorité, enpechier et reffraindre (Songe verg. S., t.1, 1378, 348).

1252
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     RÉGALE     
DR. "Droit qu'a le roi de jouir des fruits et revenus des évêchés pendant leur vacance" : Or est certain que, jadiz, la duché de Bretaingne fust royaume et encore tient lez drois et lez nobleces de royaume en sez subjez, car il use de regale ez evechés de sa duché, et fait monnaye, et a lez poysons royaulx, et puet lez crimes remettre, et le païs restituer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 260).
1253
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     REGIMBER     
Empl. intrans. "Regimber, se révolter" : Certes, de mal en pis, touzjours contre l'aguillon dez princes vous regibez. (Songe verg. S., t.1, 1378, 38).
1254
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     RÈGLE     
1.

"Ligne directrice de conduite, loi" : ...car, en toutes lez choses du monde, soient bonnes ou males, c'est neccessité qu'elles aient eu aucun conmancement, lequel est ruigle et mesure d'ycelles choses. (Songe verg. S., t.1, 1378, 309). Et quant a vostre disputacion, que avez longuement tenue, saichiez que point ne voulons que regart aiez a nostre regle et loy generale et penible, imposee par le forfait du premier pere (GERS., Concept., 1401, 405).

1255
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     RÉGLER     
A. -

Ruiler qqn (ou la conduite de qqn). "Le gouverner, le diriger par des prescriptions d'ordre moral" : Car celuy qui est vicaire de Dieu en l'espirituauté, si ruille et adrece sez subjés a leur tres parfaite fin (Songe verg. S., t.1, 1378, 73). La majeur appiert de soy, mez je preuve la mineur. La darniere perfection qui puet estre acquise en ceste mortele vie, si est en l'operacion de l'antendement contemplatif et pratique, afin de ruiller lez operacions humaines et que chascun face operacion virtuese, en soy maismez et pour le bien comun (Songe verg. S., t.1, 1378, 77).

1256
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     RÉGLER     
A. -

Ruiler qqn (ou la conduite de qqn). "Le gouverner, le diriger par des prescriptions d'ordre moral" : Car celuy qui est vicaire de Dieu en l'espirituauté, si ruille et adrece sez subjés a leur tres parfaite fin (Songe verg. S., t.1, 1378, 73). La majeur appiert de soy, mez je preuve la mineur. La darniere perfection qui puet estre acquise en ceste mortele vie, si est en l'operacion de l'antendement contemplatif et pratique, afin de ruiller lez operacions humaines et que chascun face operacion virtuese, en soy maismez et pour le bien comun (Songe verg. S., t.1, 1378, 77).

1257
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     RÉGLER     
B. -

Ruiler qqc. "Faire en sorte que qqc. fonctionne selon un ordre, une loi ; soumettre qqc. à des règles" : Et lez singuliers corps de la machine celeste sont ruillés dez singullieres intelligences qui lez muevent, et, ainsi, lez singuliers corps de la machine celeste si dependent dez singulieres intelligences, et lez singulieres intelligences si dependent de la primiere, et, ainsi, toute la machine celeste depent du Primier, qui est espirituel, qui a creé le ciel et la terre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 67).

1258
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     RELIGIEUX     
II. -

Subst. masc. et fém. "Celui, celle qui appartient à un ordre monastique" : Et est deux manieres de genz : lez clers et lez lays ; ains et dez clers a deux manieres : lez religieux et lez seculiers (Songe verg. S., t.1, 1378, 91). O que ceste melancolie est a fuir et a moderer en religieux ou religieuses, en estudians et en gens de deuocion, car telz gens moult sont esloignez de faire operacion spirituelle quant ilz sont en telles tristesses de melancolie (CIB., p.1451, 219). Aucuns dient que cestui predist l'orrible destruction du Liege et depredacion et violacion des religieuses et vierges. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 r°). Bien est il que ung Normant d'Estouteville se monstra grandement vertueux et eulx deux, à l'issue dudit concille, se firent religieux. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 v°).

1259
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     REMANANT     
B. -

"Surplus, excédent" : ...et devés estre contens de vostre vivre et vestement, conme l'Apostre estoit ; et le ramenant devez aux povres et miserables persones distribuer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). Mai[n]tenant, se vous donnés au Roy de voz biens pou ou conme nient, lequel vous tient en pais et vous garde le ramenant, conme ceulx qui estes et avez esté plains de ingratitude, et ne recognoissés pas lez biens et lez graces que vous recevés du Roy, vous breés et criés conme gens touz enragés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39). ...et recite Cicero que sur ladicte sepulture fut escript que autant de ramanant d'avoir avoit, comme par excès avoit despendu en XX ans qu'il avoit regné. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 38 r°).

1260
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     REMANANT     
B. -

"Surplus, excédent" : ...et devés estre contens de vostre vivre et vestement, conme l'Apostre estoit ; et le ramenant devez aux povres et miserables persones distribuer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). Mai[n]tenant, se vous donnés au Roy de voz biens pou ou conme nient, lequel vous tient en pais et vous garde le ramenant, conme ceulx qui estes et avez esté plains de ingratitude, et ne recognoissés pas lez biens et lez graces que vous recevés du Roy, vous breés et criés conme gens touz enragés. (Songe verg. S., t.1, 1378, 39). ...et recite Cicero que sur ladicte sepulture fut escript que autant de ramanant d'avoir avoit, comme par excès avoit despendu en XX ans qu'il avoit regné. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 38 r°).

1261
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     REMÈDE     
A. -

MÉD. "Ce qui sert à guérir une maladie" : ...mez a ceste fin [à sa santé] il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient, car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). ...tu feras come font lez phisiciens, lezquelx, quant ilz voient que lez remedes acoustumés ne puent profiter aux malades, ilz usent de contraires remedes (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine (Songe verg. S., t.1, 1378, 388-389). ...icelui roy Daire ayant une greve doleance en l'un des piez, où nul medicin ne povoit donner remede (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°). ...ledit Angele fut moult apprecié et le retira le pappe à lui pour l'experience de sa science, et aussi pour aucun remede qu'il avoit contre la peste, au moyen duquel plusieurs furent exemptés de mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 r°).

1262
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     REMÈDE     
A. -

MÉD. "Ce qui sert à guérir une maladie" : ...mez a ceste fin [à sa santé] il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient, car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). ...tu feras come font lez phisiciens, lezquelx, quant ilz voient que lez remedes acoustumés ne puent profiter aux malades, ilz usent de contraires remedes (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine (Songe verg. S., t.1, 1378, 388-389). ...icelui roy Daire ayant une greve doleance en l'un des piez, où nul medicin ne povoit donner remede (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°). ...ledit Angele fut moult apprecié et le retira le pappe à lui pour l'experience de sa science, et aussi pour aucun remede qu'il avoit contre la peste, au moyen duquel plusieurs furent exemptés de mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 r°).

1263
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     REMÈDE     
A. -

MÉD. "Ce qui sert à guérir une maladie" : ...mez a ceste fin [à sa santé] il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. Et la cognescence de cez remedes medicinales luy appartient, car a luy appartient la cognescence de la conplexion de l'onme, et la cause de la maladie (Songe verg. S., t.1, 1378, 73-74). ...tu feras come font lez phisiciens, lezquelx, quant ilz voient que lez remedes acoustumés ne puent profiter aux malades, ilz usent de contraires remedes (Songe verg. S., t.1, 1378, 340). ...ce sont choses supersticieuses et dampnables tous volumes et livres d'ars magiques, lezquelx enseignent lyeüres et plusieurs remedes de maladies qui sont reprouvés en medycine (Songe verg. S., t.1, 1378, 388-389). ...icelui roy Daire ayant une greve doleance en l'un des piez, où nul medicin ne povoit donner remede (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°). ...ledit Angele fut moult apprecié et le retira le pappe à lui pour l'experience de sa science, et aussi pour aucun remede qu'il avoit contre la peste, au moyen duquel plusieurs furent exemptés de mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 r°).

1264
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     REMUER     
III. -

Part. passé en empl. adj. [Domaine de la parenté] "Éloigné" : Concluons donques que le malle qui descent de la courone de France, ja soit ce que il soit plus remué et lointain de la couronne que une fame descendent aussi de la couronne ou son filz ne soient, devera mielx, selon Droit, succeder ou royaume. (Songe verg. S., t.1, 1378, 250).

1265
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     RÉMUNÉRATION     
A. -

"Prix payé pour des services, récompense" : Et, en Droit cyvil, nous avons aussi exemple conment lez terres et lez possessions sont assegnees aux vertuelx, pour eulx et leur lygnie, en guerredon et en remuneracion (Songe verg. S., t.1, 1378, 296).

1266
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     RENTE     
"Revenu annuel d'un fonds cédé ou affermé" : Le Chevalier respont que aussi justement puet le Roy, en cas de neccessité, prendre lez biens de sez subjés, come un seigneur censier puet demander sez rentes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Je ne fais grant differance entre cens ou rentes, et exactions qui se font deüement, et diz que, ainsi conme je puis aucune rente ou cens annuel, qui me seroit deü, demander et exiger, par paraille voye, le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).
1267
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     RENTE     
"Revenu annuel d'un fonds cédé ou affermé" : Le Chevalier respont que aussi justement puet le Roy, en cas de neccessité, prendre lez biens de sez subjés, come un seigneur censier puet demander sez rentes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Je ne fais grant differance entre cens ou rentes, et exactions qui se font deüement, et diz que, ainsi conme je puis aucune rente ou cens annuel, qui me seroit deü, demander et exiger, par paraille voye, le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).
1268
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     RENVERSER     
Empl. trans. HÉRALD. Renversé. "Dont le sommet est tourné vers la pointe de l'écu, à l'inverse de la position naturelle" : ...nul chevalier ou escuïer ne se puet obligier de faire aucune chose, sur poyne que sez armes soient ranversees, car, ainssi que il ne lez puet vendre, aussi ne lez puet il tellement obliger, ou tres grant vitupere et deshoneur de touz ceulx de son lygnage (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Car c'est honte a toute une noble lygnie quant lez armes de leur hostel sont ranversees. (Songe verg. S., t.1, 1378, 293).
1269
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     RENVERSER     
Empl. trans. HÉRALD. Renversé. "Dont le sommet est tourné vers la pointe de l'écu, à l'inverse de la position naturelle" : ...nul chevalier ou escuïer ne se puet obligier de faire aucune chose, sur poyne que sez armes soient ranversees, car, ainssi que il ne lez puet vendre, aussi ne lez puet il tellement obliger, ou tres grant vitupere et deshoneur de touz ceulx de son lygnage (Songe verg. S., t.1, 1378, 293). Car c'est honte a toute une noble lygnie quant lez armes de leur hostel sont ranversees. (Songe verg. S., t.1, 1378, 293).
1270
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     RÉPARATION     
"Fait de remettre qqc. en bon état" : ...et luy deffendi que, d'ores en avant, il ne preïst l'argent du pueple, lequel devoit estre converti en la reffeccion et reparacion du temple (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). ...où il y avoit l'estime de XVIII millions d'or, qui estoit belle chose, actendu que icelui roy avoit eu toujours guerre et fait plusieurs reparacions. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°).
1271
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     RÉPLICATION     
A. -

"Objection" : Reverent Clerc, se vous voulés entendre et vous incliner a la verité et a raison, de neccessité vous estes conclus, sanz aultre replicacion, et devés cognoistre et confesser verité, que le vicaire de Dieu a seulement la puissance que Jhesuchrist exerça en l'estat et ou temps de humilité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 27).

1272
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     REPORTER     
Empl. pronom. "Faire référence à" : ...lez subjés aussi (...) protesterent que ilz ne renuncient mie a la souveraineté et ressort du roy de France, et si reportoirent au dit traitié de Calays (Songe verg. S., t.1, 1378, 278).
1273
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     RÉPRÉHENSION     
"Blâme, critique" : Et ja soit ce que cez reprehensions soient vraies, toutevoies je ne croys pas que encienneté de meurs soit noblece ne que lez anciennes muers facent aucuns estre nobles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 299). Et lors l'empereur Theodocius, bien edifie, print en bon gre la doctrine et reprehension du saint docteur et s'en ala en la nef du moustier attendre avec le commun de recevoir le saint sacrement de l'autier (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 264).
1274
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     REPRENDRE     
B. -

Au passif. [D'une entité abstr.] Estre repris de qqc. "Être amené à reconnaître son erreur par qqc." : Mez, certes, je me doubte que vous ne soïés encore convaincus et repris de la Sainte Escripture, a laquelle vous ne pourriés respondre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 40).

1275
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     RÉPUGNANCE     
A. -

"Contradiction, incompatibilité (entre deux choses opposées)" : Et poons dire auz clers qui desirent avoir seignories temporeles et richeces lez paroles d'une loy civile : "Ta profession et ton desir ont repugnance et contrarieté en soy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). Et est grant repugnance, en nostre temps, que celluy qui est tout doné a Dieu, et doit vaquier ou service divin, se puist entremettre, ne meller dez choses temporelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 87). Mez, a paller moralment, ceste guerre espirituele humaine, si a son conmancement pour la repugnance, laquelle est en l'onme, entre rayson et le desir sensitif (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Le Pape, donques, sanz repugnance, puet estre seigneur espirituel et temporel ensamble. (Songe verg. S., t.2, 1378, 129).

1276
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     RÉPUGNANCE     
A. -

"Contradiction, incompatibilité (entre deux choses opposées)" : Et poons dire auz clers qui desirent avoir seignories temporeles et richeces lez paroles d'une loy civile : "Ta profession et ton desir ont repugnance et contrarieté en soy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). Et est grant repugnance, en nostre temps, que celluy qui est tout doné a Dieu, et doit vaquier ou service divin, se puist entremettre, ne meller dez choses temporelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 87). Mez, a paller moralment, ceste guerre espirituele humaine, si a son conmancement pour la repugnance, laquelle est en l'onme, entre rayson et le desir sensitif (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Le Pape, donques, sanz repugnance, puet estre seigneur espirituel et temporel ensamble. (Songe verg. S., t.2, 1378, 129).

1277
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     RÉPUGNANCE     
A. -

"Contradiction, incompatibilité (entre deux choses opposées)" : Et poons dire auz clers qui desirent avoir seignories temporeles et richeces lez paroles d'une loy civile : "Ta profession et ton desir ont repugnance et contrarieté en soy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 18). Et est grant repugnance, en nostre temps, que celluy qui est tout doné a Dieu, et doit vaquier ou service divin, se puist entremettre, ne meller dez choses temporelles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 87). Mez, a paller moralment, ceste guerre espirituele humaine, si a son conmancement pour la repugnance, laquelle est en l'onme, entre rayson et le desir sensitif (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Le Pape, donques, sanz repugnance, puet estre seigneur espirituel et temporel ensamble. (Songe verg. S., t.2, 1378, 129).

1278
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     RÉPUGNANT     
I. -

Adj. "Qui est opposé" : Vous me confessés que il n'y a que une seignorie en ce monde, mez celle est divisie en divers suppos. Ce ne puis je pas bien concevoir, et me semble que ce soit chose repugnante et contraire a nature. (Songe verg. S., t.1, 1378, 71).

1279
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     RÉPUGNANT     
II. -

Subst. "Ce qui est contraire à autre chose ; opposition" : ...ou vous dirés que il aient diviseez puissancez et repugnantes et, adonques, l'une de cez puissances destruiret l'autre, qui seroit contre vostre principe qui mettés deux seigneurs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 59).

1280
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     RÉPUGNER     
A. -

"Être contraire à" : ...mettre deuz vicaires generaulx en ceste monarchie mundaine repugne et contredit a nostre foy. (Songe verg. S., t.1, 1378, 89). Par ce peut il clerement apparoir pour quoy nature ne ordena point de barbe a la face des femmes, car ce repugneroit a leur complexion qui, ou regard de l'home, est de froide nature, et sy seroit aussi chose malgracieuse (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 343).

1281
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     RÉPUTER     
1.

Réputer qqn/qqc. (comme/estre) + attribut. "L'estimer, le considérer comme tel" : Car Diex ne reputet pas lez fames qui descendoient de la semence d'Abraham estre vraye semence de promission. Ne, encore au jour d'uy, selon rayson, la lignie de fame n'est pas reputee souffisent ne ydoine a la perpetuacion de la lygnie mascle (Songe verg. S., t.1, 1378, 254). Et toutesfoiz le dit officier licencie ne reputera pas les dictes reigles comme estouppe. Quel merveille ! car souvent il y moillera sa souppe. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 327). La VIe question : Pourquoy jugoient les juifs que les apostres estoient ivres ? Je respon que pour leur malice : comme maintenant se ung veult bien vivre, on le repute I fol. (GERS., Pent., p.1389, 84). Et ainsy le suppose l'art des eleccions, que je repute naturelle et possible et grandement a homme prouffitable. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 31).

1282
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     RÉPUTER     
-

[Le compl. est une complét.] : Je repute donques chose frivole et plaine de derision que le Saint Pere face decret, decretale ou constitucion dez choses temporeles (Songe verg. S., t.1, 1378, 22).

1283
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     RÉPUTER     
2.

Réputer qqc. à. "Tenir pour" : ...conme je reputeroie a derision que le roy de France feïst une loy, ou une constitucion, que nul de sez subjés ne poïast lez dismez a Saint Yglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 22).

1284
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     RÉSÉQUER     
B. -

Au fig. "Retrancher, supprimer (des choses superflues et inutiles)" : Se il estoient deux seigneurs en ce siecle, ou vous dirés que il aient une maime puissance et toute semblable, adonques, neccessairement, l'un de cez deux seigneurs seroit superflu et sanz cause, qui seroit contre nature laquelle reseque et n'a cure dez choses superflues (Songe verg. S., t.1, 1378, 58-59). Lequel appointement, appelle le decret du seigneur, procede plainement sans forme litigeuse ne tumultueuse figure de jugement en resequant et detrenchant toutes les raisons cauteleuses qui sont ja commaincees comme loy en France (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 488). Tout ce donc fait Nature moiennant la vertu divine qui le rigle et le maine pour resequier la superfluité des choses qui excedent, afin de ramener tout a equalité, comme dit est. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 67).

1285
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     RÉSERVATION     
-

DR. CANON. "Droit que le pape se réserve de conférer certains bénéfices vacants" : Et pour ce que nous pallons de benefices, considerons conment le Pape, par sez reservacions, si destruit le service divin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1286
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     RÉSERVER     
a)

"Mettre à part, dans un contrat, un droit que l'on ne veut pas exercer aussitôt, mais que l'on pourra invoquer plus tard" : ...le roy de France ou traictié qui fust fait a Calays, par mos exprés et par protestacion, retint et reserva la souveraineté et le darrenier ressort de Guyenne. (Songe verg. S., t.1, 1378, 277).

1287
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     RÉSERVER     
b)

DR. CANON. "Mettre à part le droit de conférer certains bénéfices vacants" : Car il [le pape] a reservé a sa provision et ordenance toutes dignités auquelles aucun si est pris par election, soient eveschiés, ou aultres dignités secullieres, ou abbaïes, ou priorés, et deboutés ceulx qui sont de la province ou de la dyocese et du colliege, lezquelx cognoisent plus plainement lez meurs, la science et lez vertus de ceulx qui devent estre esleüs. (Songe verg. S., t.1, 1378, 97).

1288
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     RÉSIGNATION     
DR. CANON. "Démission d'un bénéfice dans les mains du pape" : Car nul dez Impereurs, ne devant ne aprés Justinian, ne fust qui tant expressement se donat ne attribuat si grant pover sur lez clers et sur lez biens temporeulx conme fist Justinian, et sur lez biens et lez terres aussi que le Pape dist estre seues, par la donaison ou resignacion faitte par Constantin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 194).
1289
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     RÉSOUDRE     
A. -

"S'acquitter, se dégager" : ...secondement, ilz mettent lez Crestians a telle povreté que, dez ce que un Crestian est une foys en leurs mains, a poinez en puet eschaper et si ne se puet jamés ressoudre (Songe verg. S., t.1, 1378, 356).

1290
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     RESPLENDIR     
B. -

Au fig. [D'un être hum.] "Rayonner (par la clarté de son esprit)" : ...je vous respons que ce appartient juger, par simple cognescence ou par simple doctrine, aux sages et expers en la Loy divine et humaine, qui resplendissent en science et ont grant et parfaitte eminence de rayson, quicunques ilz soient, prelas, seculiers ou religieus, gradués ou non gradués, povres ou riches. (Songe verg. S., t.1, 1378, 199).

1291
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     RESSORT1          RESSORT2     
II. -

"Pouvoir de juridiction" : ...et se dit roy de France, ja soit ce que il ne le soit pas, et veult par force conquester la couronne, ou aucun veult usurper lez droys royaux, come sont lez droys de souveraineté et de ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 340).

1292
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     RÉTENTION     
B. -

DR. Voie de rétention. "Possibilité de retenir une chose jusqu'à obtention d'un dû" : ...le roy de France, sainctement et justement, puet detenir lez cytés, villes et chasteaulx qu'i tient a present et que il a recovrés du dit roy d'Angleterre, tant en Guyenne que en Pycardie, et lez puet detenir par voie de retencion, maismement puis que le dit roy d'Angleterre ne recognoit souverain en terre, conme il a esté dit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 276).

1293
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     REVELER     
Empl. pronom. "Se révolter" : Et primierement, un tyran destru[i]t lez plus vaillans et lez plus puissans de son royaume ou de la cyté, afin que ilz ne se puissent reveler contre luy, ne sez mauvetiés enpechier ne reprendre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 219). ...un tyran craint et doubte lez assemblees du pueple et lez empeche, ja soit ce qu'elles soient lysibles, car il doubte tousjours que ilz ne se revelent contre luy (Songe verg. S., t.1, 1378, 220).
1294
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     REVELER     
Empl. pronom. "Se révolter" : Et primierement, un tyran destru[i]t lez plus vaillans et lez plus puissans de son royaume ou de la cyté, afin que ilz ne se puissent reveler contre luy, ne sez mauvetiés enpechier ne reprendre. (Songe verg. S., t.1, 1378, 219). ...un tyran craint et doubte lez assemblees du pueple et lez empeche, ja soit ce qu'elles soient lysibles, car il doubte tousjours que ilz ne se revelent contre luy (Songe verg. S., t.1, 1378, 220).
1295
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     RÉVÉLER     
B. -

[De l'homme] "Faire connaître, déclarer" : Nul (...) ne si ne doit mie ajouster trop grant foy aux jugemens dez astrologyens ne a leurs elections quant au departement d'aucun lieu, mez doit reveler ses voies a Nostre Seigneur, car c'est celluy qui le puet adrecer et sauver (Songe verg. S., t.1, 1378, 406).

1296
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     REVENUE     
A. -

"Ce qu'on retire annuellement d'un domaine" : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). Secondement, se le Roy veult aler contre lez Heretiques, lez Sarrasyns ou aultres anemis de la foy, et si n'a de quoy il y puist aler de sez revenues ordinaires. (Songe verg. S., t.1, 1378, 230).

1297
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     REVENUE     
A. -

"Ce qu'on retire annuellement d'un domaine" : Puis que de tyrannie avons pallé, je vous pri, conment pourra le roy de France estre de tyrannie excusé, ne lez aultres princes seculiers, qui grievent leurs subjés par tailles, fouages, gabelles et imposicions, et en aultres aides imposibles a soubstenir ? et deveraient estre contens de leurs rentes et revenues ordinaires (Songe verg. S., t.1, 1378, 229). Secondement, se le Roy veult aler contre lez Heretiques, lez Sarrasyns ou aultres anemis de la foy, et si n'a de quoy il y puist aler de sez revenues ordinaires. (Songe verg. S., t.1, 1378, 230).

1298
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     RÉVOQUER     
B. -

DR. Révoquer qqc. "Le déclarer nul, l'annuler" : Dittes moy, tenés vous donques que le Roy ou aultres princes terrians puissent lez graces et lez privilieges, par lez bons Roys et leurs predecesseurs a Saint Eglise et aux ministres de Dieu donnés et autroïés, pour quellecunque guerre qui aviengne, a soy rappeller ou revoquier ? (Songe verg. S., t.1, 1378, 45).

1299
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     RHÉTORIQUE     
B. -

"Subtil, recherché" : Et aussi, ce n'est pas mon entante d'user de paroles trop curieuses ne retoriques, mez paller grossement et plainement, ainsi conme lez diz advocas ont usé en plaidant. (Songe verg. S., t.1, 1378, 10).

1300
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     RHÉTORIQUE     
A. -

Subst. masc. "Celui qui pratique l'art de la rhétorique" : Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel ; et si ne doit mie un Roy estre rethorique ne logicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

1301
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     RIME1          RIME2     
-

N'en pouvoir onques avoir ni rime ni raison. "Ne pouvoir obtenir de qqn qu'il se conforme à ce qu'exige la raison" (G. Roques) : ...le[z]quelx conseillers n'en pourent onques avoir ne ryme ne rayson, ne aucune response convenable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 283).

1302
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     ROGNER     
-

Au fig. Rognier qqn. "Accabler d'impôts" : Mez au jour d'uy, par phas et par nephas, lez faux flateurs et mauvez conseilliers si enduissent lez princes seculiers a taillier et rongnier lez povres subjés, sanz pitié et sanz misericorde (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).

1303
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     ROI1          ROI2     
-

Roi sans lettres est comme un âne couronné : ...que jadis le roy des Romains envoia au roy de France qu'il le enortoit afin qu'il fesist instruire ses filz es liberales disciplines, c'est asscavoir es sept ars ; et entre aultres choses y ajousta : "Roy sans lettre est comme ung asne couronné". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 12). Je me recorde que es letres que le roy des Romains escript au roy de France je treuve en l'une entre les autres, où il amonnestoit et conseilloit que il feist ses enfanz aprendre es ars liberaulz et en bonnes doctrines, que il disoit que roi qui n'est lettré est comme asne coroné. (FOUL., Policrat., IV, 1372, 65). ...comme uns asnes couronnez Est uns rois terriens sanz lettre. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 269). Puis conclut que roy non savant Tout son fait n'estoit que droit vent Et qu'autant valoit au regné Com feist un asne couronné. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 217). Car se homme a excellence sur les bestes pour sçavoir, bien doit surmonter lez aultrez hommes en science qui sur lez hommes a seigneurie. Sy ne sauroye reprendre ceulx qui dient que roy sans lettres est ung asne couronné. Par ainsi il ne fault pas doubter que seigneurie et servitude sont establissement de loy roysonnable, non mye don de fortune. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 72). ...et illecques voulut [Alexandre] tousjours oyr les experimentés en toutes sciences et les voulut aprandre pour soy en servir au besoing. Bien sçavoit que le roy Salomon demanda sapience à Dieu ad ce qu'il peust mieulx gouverner son peuple ; aussi Helynant dit que le roy non lectré est ung asne couroné. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 r°).

Rem. Hassell 218, R62 ; DI STEF. 771a, roi. Même idée : : Un roi sans lettrure est comme une nef sans avirons : Et pour ce est il allieurs escript que un Roy sanz lattreüre est conme une nef sanz avyrons et come oysel sanz elles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223).

1304
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     ROI1          ROI2     
.

Un roi sans lettrure est comme une nef sans avirons : Et pour ce est il allieurs escript que un Roy sanz lattreüre est conme une nef sanz avyrons et come oysel sanz elles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223).

1305
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     ROI1          ROI2     
.

Ou il n'y a que prendre, le roi perd ses droits : ...car sez subjés tellement apovriés ne luy puent poïer sez rentes ordinares ne extraordinares, tailles, gabelles ne imposicions, car la ou il n'y a que prendre, le Roy pue[r]t sez droys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357).

Rem. Cf. DI STEF., 771a, s.v. roi.

1306
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     ROULER1          ROULER2     
Empl. trans. "Frapper" : ...la [les chevaliers d'aujourd'hui] vous feront et establiront une loy que nulles dimes ne poïeront, que a Sainte Yglise point n'obeïront, que nulle excomuniement ne craindront, et que ilz bateront et roulleront prestres et clers et touz aultres ministres d'Yglise, et que tout ce que leurs predec[ess]eurs ont donné a l'Iglise ilz rapelleront et a leur demaine appliqueront. (Songe verg. S., t.1, 1378, 16).
1307
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     RUBRIQUE     
B. -

"Titre des chapitres d'un recueil de droit, écrit en rouge" : ...il appiert ou Decret, en la XCVIe distinction, ou chapitre Quis jam dubitet, la ou il est dit, en la rubriche, que lez prestres sont princes et maistres dez princes seculiers ; et ou texte est dit : "Qui est celluy qui doubte que lez prestres ne soient seigneurs et maistres des princes seculiers et de touz Crestians..." (Songe verg. S., t.1, 1378, 116).

1308
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     RUBRIQUER     
Empl. trans. "Teindre en rouge" : ...la Tablete de boys, laquelle fust mise ou Sepulcre soubz le precieux chief de Jhesuchrist, en laquelle est l'enprainte du chief de Jhesuchrist, laquelle Tablete est encore rubrichee du glorieux sanc de Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.1, 1378, 325).
1309
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     SACHER     
B. -

[Le compl. désigne l'épée] "Tirer du fourreau, dégainer" : ...il me samble que il n'antenderet mie bien la parole de Nostre Seigneur qui dist en ceste maniere : "Covertis arriere ton gleve en son fourel". Il est donques tien, mez tu ne le dois pas sacher ou evaginer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 112). "...'remez ton gleve en son fourrel'. Il est donques tien, ja soit ce que tu ne le doies pas sacher ne excercer". Juques cy durent les paroles de saint Bernart. (Songe verg. S., t.2, 1378, 63).

1310
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     SACRAMENTAL     
-

Signes sacramentaux. "Signes religieux institués par l'Église" : ...ja soit ce que aucuns signes soient ordenés et establis de la volanté dyvine, conme sont lez signes sacramentaux, toutevoies te[l]z signes [damnables comme art magique] ne le sont mie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388).

1311
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     SACRISTAIN     
"Sacristain" : Quelle puissance le Saint Pere de Ronme a es choses espirituelles, c'est chose assez manifeste, laquelle il ne covient pas moult debatre. Et le povés appeller claseillier ou secretain, gieulier ou phisicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 86).
1312
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     SAIGNER     
Empl. trans. MÉD. "Tirer du sang en incisant une veine" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).
1313
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     SAIN1          SAIN2     
A. -

[D'une pers. ; p. oppos. à malade] "Qui est en bonne santé" : Lez aultres sont tricheurs et plains de baras, et tousjours ont adversité. Aucuns vivent selon tous leurs desirs, et tousjours sont sains. Lez aultres gardent toutes lez ruiles d'Ypocras, et tousjours sont malades. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Secondement par muableté, comme ung homme est dit estre pluseurs, pour ce que maintenant est sain, maintenant malade, maintenant riche, maintenant povre. (Somme abr., c.1477-1481, 104). ...on lui vint remonstrer comme son cas estoit en dangier et que le pappe estoit sain sans apparance de maladie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 159 v°).

1314
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     SAISINE     
"Prise de possession d'un héritage relevant du seigneur" : ...ainsi que le roy d'Angleterre ne doit mie estre restitués a cités, villes ne chasteaulx, aussi ne doit il estre restitué a la souveraineté ne au ressort, car il ne fust onques en possession ne en saizine de la souveraineté ne du ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 277).
1315
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     SAISINE     
-

Saisine et possession. "Possession légitime" : Puis, donques, que le dit Prince, ou nom que dessus est dit, a excercé droit de souveraineté et de ressort ez subjés de Guyenne, sanz contredit du roy de France, il s'ensieut que il en estoit en saisine et en possession (Songe verg. S., t.1, 1378, 270). Derechief, le dit Arrest est torsonnier et inique en soy, en tant que il prive le roy d'Angleterre de la souveraineté et du ressort de Guyenne, car c'est chose notoire que il estoit en saisine et en possession du dit ressort, conme il a esté ja touché, de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé sanz estre deüement ajourné (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). Je diz donques que quant l'Inpereur ou le Roy donne aucune chose a l'Eglyse, ce n'est mie proprement donayson, mez est une restitucion de la saizine et de la possession laquelle l'Inpereur ou le Roy detient (Songe verg. S., t.2, 1378, 206). ...et des dictes franchises ont joy eulx et leurs prevostz et en paisible possession et saisine, sans interpretation aucune, par vertu d'unes lettres donnees par ledit Macé de la Ferté, desquellez ilz nous firent ostentacion. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 43).

1316
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     SAISINE     
-

Saisine et possession. "Possession légitime" : Puis, donques, que le dit Prince, ou nom que dessus est dit, a excercé droit de souveraineté et de ressort ez subjés de Guyenne, sanz contredit du roy de France, il s'ensieut que il en estoit en saisine et en possession (Songe verg. S., t.1, 1378, 270). Derechief, le dit Arrest est torsonnier et inique en soy, en tant que il prive le roy d'Angleterre de la souveraineté et du ressort de Guyenne, car c'est chose notoire que il estoit en saisine et en possession du dit ressort, conme il a esté ja touché, de laquelle possession, qui estoit bien coulouree, il ne povet estre privé sanz estre deüement ajourné (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). Je diz donques que quant l'Inpereur ou le Roy donne aucune chose a l'Eglyse, ce n'est mie proprement donayson, mez est une restitucion de la saizine et de la possession laquelle l'Inpereur ou le Roy detient (Songe verg. S., t.2, 1378, 206). ...et des dictes franchises ont joy eulx et leurs prevostz et en paisible possession et saisine, sans interpretation aucune, par vertu d'unes lettres donnees par ledit Macé de la Ferté, desquellez ilz nous firent ostentacion. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 43).

1317
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     SANCTUAIRE1          SANCTUAIRE2     
A. -

"Lieu saint" ; p. méton. "dignité ecclésiastique (?)" : ...contre lez comandemans de Dieu, (...) sont lez ydiotes et sanz lectreüre auz dignitez de Sainte Yglise appellés et tres hautement pourmeüs, conme sont leurs nepveus et, auqunes fois, leurs propres enffans. Et, ainsi, ilz transportent de pere en filz le saintere de Dieu, conme propre heritage (Songe verg. S., t.1, 1378, 19).

1318
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     SANCTUAIRE1          SANCTUAIRE2     
B. -

"Objet sacré, reliquaire" : Ainssi que vous avés touché que nul ne puet ne ne doit abuser dez reliques en lez portant sur soy, aussi dis je que il ne puet pas abuser dez aultres sainctuaires, par quoi je conclus que lez prestres qui, pour aucune douleur, decuevrent les autiers ou qui lez cuevrent de duel et de noyr ou qui soubstraient et ostent lez luminaires acoustumés, et ceulx, aussi, qui environnent le crucifix ou l'autier d'espynes, ne font pas bien (Songe verg. S., t.1, 1378, 396).

1319
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     SANG     
.

"Ensemble des quatre humeurs" ; en partic. "une des quatre humeurs cardinales, humeur sanguine" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste, et si est le sang plus amy de vie naturelle..., car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

1320
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     SANG     
.

Flux de sang. "Écoulement de sang" : Et povons sainctement croire et tenir que celle fust le vestement de Jhesuchrist, lequel celle fame toucha qui avoit souffert flu de sanc l'espace de douze ans, et en le touchent elle fust soubdainement et par miracle guerie (Songe verg. S., t.1, 1378, 329).

1321
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     SANGUIN     
A. -

[À propos d'une pers.] "Celui qui a un tempérament sanguin" : Et, pour tant, nous veons conmunement que lez coloriques se courroucent de ligier, lez sanguyns sont begnins et lyes, lez melencolieux sont envyeus, lez fleumatiques sont lains (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Le sanguin de sa complexion est simple, ioyeux modere, doulx et amiable et liberal, et si est chault et moite, de corps bien dispose, bien couloure (CIB., p.1451, 218). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste (CIB., p.1451, 218).

1322
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     SANITÉ     
"Bon état de santé" : Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).
1323
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     SANITÉ     
"Bon état de santé" : Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).
1324
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     SANTÉ     
B. -

"Guérison" : Et si vous voeil mettre un exemple assez familier : un phisicien, expert en sa science, si adrece le malade a sa santé, et celle est sa principale entencion, mez a ceste fin il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. (Songe verg. S., t.1, 1378, 73). Et mainte autre sollicitude, Lesquelz pevent forment grever Le corps vivant ou relever, Et causéer, n'en doubtez mie, Parfoiz santé ou maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

1325
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     SATISFACTION     
-

Faire satisfaction : La primiere, selon aucuns, quant la guerre n'est mie juste, car celluy qui conqueste aucune chose en telle guerre, si est tenu de la restituer. L'autre excepcion, quant celuy contre qui l'en a juste guerre si offre raison et veult faire satisfaccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 149). ...fut ordonné par le hault conseil de la Trinité pour satisfaire a Justice, qui moult fort y contredisoit, que le Filz de Dieu prendroit cher humaine, et que la Divinité seroit unie et mariee a l'umanité pour faire satisfaction, et le temps vint que l'incarnation se deust accomplir et celebrer (GERS., Concept., 1401, 390).

1326
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     SAUF-CONDUIT     
-

"Lettre par laquelle est accordé un sauf-conduit" : Qui sera celluy qui dira que il fust tenuz de mettre sa vie en la main de son anemi mortel, contre nature et contre rayson ? Certes, il n'y estoit tenu, ne pour sauf conduit, ne caucion, ne pour obstage, ne aultre seüreté que l'en luy sceüt avoir ballee, conme il est escript (Songe verg. S., t.1, 1378, 272).

1327
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     SAYETTE1          SAYETTE2     
"Flèche" : Et appartient aux filz dez honmes porter armes et saïttes ; et lez filz de Dieu, c'est assavoir lez ministres de l'Eglyse, devent offrir sacrifices, et pour le pueple Dieu prier devotement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). ...le roy de Babyloine estoit ez bornes et ou chief de deux chemins, ou de deux voies, et mist ensamble deux saïectes et demanda le conseil dez ydoles. Teulx sortilieges sont reprouvés et illicites (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). ...nez que le soleil materiel pot estre blecié par le roy duquel recite Seneque qu'il trayoit ses sayettes encontre le soleil. (GERS., P. Paul, a.1394, 499). Car il [le cerf] s'en merveille [du son de la flûte] et se delicte en ce, et pour ce il s'y arreste et s'i amuse si aucunefois qu'il se treuve feru de la sayette de l'archier qui l'agaitte. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 91).
1328
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     SAYETTE1          SAYETTE2     
"Flèche" : Et appartient aux filz dez honmes porter armes et saïttes ; et lez filz de Dieu, c'est assavoir lez ministres de l'Eglyse, devent offrir sacrifices, et pour le pueple Dieu prier devotement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). ...le roy de Babyloine estoit ez bornes et ou chief de deux chemins, ou de deux voies, et mist ensamble deux saïectes et demanda le conseil dez ydoles. Teulx sortilieges sont reprouvés et illicites (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). ...nez que le soleil materiel pot estre blecié par le roy duquel recite Seneque qu'il trayoit ses sayettes encontre le soleil. (GERS., P. Paul, a.1394, 499). Car il [le cerf] s'en merveille [du son de la flûte] et se delicte en ce, et pour ce il s'y arreste et s'i amuse si aucunefois qu'il se treuve feru de la sayette de l'archier qui l'agaitte. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 91).
1329
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     SCEPTRE     
"Sceptre, symbole de l'autorité royale" : Il est aussi une enseigne de seinguliere dignité, conme en la dignité royal le ceptre et le[z] armes, et ne lez puet nul porter ne mettre subz sez choses sanz la volanté et le congié du prince (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). ...par le mistere de l'espee materielle, qui devant toy doit tousjours estre portee, et par la vertu aussi du cepte royal qui par le prelat a ton sacre te fu baille en la main a grant devocion, reverence et auctorite royalle, soient gardees sans enf[r]aindre (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 266-267).
1330
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     SCIENCE     
-

Science mécanique. "Tout métier exigeant un travail manuel ou l'emploi d'une machine" (synon. artsmécaniques) : Et, primierement, un prince ne doit mie mettre son entante a faire ymages ne si ne doit mie un Roy estre astrologien ne si ne doit mie estudier en aucune science mechanique, c'est a dire en aucun mestier manuel ; et si ne doit mie un Roy estre rethorique ne logicien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 410).

1331
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     SCIENCE     
-

En partic. Science infuse : Et est bien vray que Dieu si a donné science et sapience infuse a aucuns, come nous lysons de Salemon, tercii Regum tercio capitulo. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...Diex a volu que plusieurs d'eulx aient eu longe vie, pour le proufist conmun, afin que ilz peüssent enseigner le pueple en Astrologie et es aultres sciences, lezquelles estoient enfuses en eulx, par singulier don et grace du Saint Espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 405).

1332
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     SCIENCE     
-

En partic. Science infuse : Et est bien vray que Dieu si a donné science et sapience infuse a aucuns, come nous lysons de Salemon, tercii Regum tercio capitulo. (Songe verg. S., t.1, 1378, 388). ...Diex a volu que plusieurs d'eulx aient eu longe vie, pour le proufist conmun, afin que ilz peüssent enseigner le pueple en Astrologie et es aultres sciences, lezquelles estoient enfuses en eulx, par singulier don et grace du Saint Espirit. (Songe verg. S., t.1, 1378, 405).

1333
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     SECTE     
A. -

[Sens neutre] "Doctrine religieuse" : Lez lays et, maimement, lez chevalliers deprisent lez clers et, en plusieurs manieres, il en dient mal, et ont leur vie en tres grant reproche, ainsi conme se ilz estoient d'aultre secte, mauvaise et dampnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 14). La premiere conjonccion et la plus grande de toutes les autres est la conjonccion de Saturne et de Jupiter ou commencement du signe du Mouton, laquelle se fait en .IXcLX. ans. Et ceste signifie grans choses et grans mutacions ou monde de royaumes et de lois et de sectes et moult d'autres merveilles. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 20-21).

1334
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     SÉDITION     
"Émeute, soulèvement contre l'autorité établie" : Mez aprés, quant la seignorie de l'Impereur fust en tres grande sediction, amaindrie et en division, par especial ou temps que le siege de l'Ampire de Ronme vaca par lonc temps, il [les papes] reconmencerent a dire que ceste puissance et prerogative il avoient de Droit devin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 95). ...par influence de Saturne la planecte conjoincte avecques Mars, non tant seulement batailles foraines, mais sedicions, selon le dit la saint Gregoire, dedans la nef, de patron a patron, de prince a conseillier, de marchant a mariniers, saillirent en place (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 550). ...fut envoyay par Tullius pour apaiser les sedicions qui estoient entre les Romains et les seigneurs d'Asie contre le roy de Perse et autres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 45 v°). Predist aussi, deux ans devant, la sedicion de Roncevaux par laquelle il mourut environ XVm chrestiens, par la traïson de Guennes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 105 v°).
1335
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     SEIGNEUR     
-

Seigneur censier. "Celui à qui le cens est dû" : Le Chevalier respont que aussi justement puet le Roy, en cas de neccessité, prendre lez biens de sez subjés, come un seigneur censier puet demander sez rentes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 44).

1336
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     SEIGNEURIE     
A. -

"Puissance, domination" : La seignorie, donques, de l'Impereur, qui vout avoir la monarchie du monde seür touz Roys et seigneurs terriens, fust contre l'ordenance de Dieu, qui avoit ja lez seignories du monde divisees entre Roys, princes, dux et aultres seigneurs terrians. (Songe verg. S., t.1, 1378, 51).

1337
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     SEIGNEURIE     
B. -

"Pays, terre gouverné par un seigneur" : De ceste Loy divine sont lez signories divisiés et lez royaumes, pour la pollicie du monde, ordenés et establis, conme il appiert ou roy David (Songe verg. S., t.1, 1378, 50).

1338
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     SEIGNEURIR     
3.

Part. prés. en empl. subst. "Celui qui gouverne ; seigneur" : Et dient que il sont seulz vicaires de Jhesuchrist en terre, qui fust Roy et Seigneur de touz seignorisans (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).

1339
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     SEIGNEURIR     
B. -

[D'un des éléments constitutifs de toute chose créée] "Prédominer" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382).

1340
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     SEMER     
5.

Clair semé/semé clairement. "Peu répandu" : Je ne diz pas, toutevoies, que il ne soit aucune bone fame, mez je diz qu'elles sont cler semees (Songe verg. S., t.1, 1378, 255). "...Je ne diz pas tous," dist la chambriere, "car il en y a de vaillans et de preudomes et assez bien endoctrinez, combien qu'ilz soient clers semez..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 572). ...Considérant les fictions Et doubles simulations, Et défault de franche pité Et de pure et seure amité Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

1341
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     SENESTRE     
-

[Le côté gauche est le côté qui porte malheur, le mauvais côté] : Au propos, la veüe de Dieu, qui est en celle tour de lassuz, qui scet lez voies et lez chemins de toute creature humaine, ne contraint aucun de prandre le chemin a dextre ou a senextre, c'est a dire de bien ou de mal faire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 350). Semblablement fist en une des portes de Naples deux ymages l'un à dextre, l'autre à senestre, de telle efficace que les entrans par icelle porte du costé dextre avoient toute prosperité en leurs maisons en icelle cité, et si "a casu" passoient à la part senestre toute infelicité ; l'ymage, à part dextre estoit joyeuse de semblance, celle de la part senestre esclence et de contenance dollente. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

1342
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     SENNE     
"Synode, concile" : Et, aussi, Constantin optint de touz lez prelas et aultres Crestians qui furent assemblés ou Sane de Nicene, que l'evesque et l'Eglyse de Ronme eussent prerogative sur toutes Eglyses (Songe verg. S., t.1, 1378, 95).
1343
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     SENSITIF     
-

Puissance sensitive/vertu sensitive. "Faculté sensorielle" : ...le corps est ordené pour l'ame, et aussi lez puissances de l'ame sont ensembles ordenees, c'est assavoir lez puissances mains parfaites en la plus parfaite, conme la puissance vegetative, la speculative et la sensitive sont ordenees selon la puissance intellective, laquelle enforme et donne son estre a tout le corps (Songe verg. S., t.1, 1378, 59). Quartement, c'est contre bones meurs, car telle abstinence si empeche lez euvres et l'effect de bone prudence, et non mie seulement pour ce que c'est chose contraire a temperance, laquelle est vertu, mez pour ce que, generalment, lez menbres organiques dez vertus sensitives si aministrent mal a l'entendement... (Songe verg. S., t.2, 1378, 223). Tourne toy apres a mediter les puissances de lame, tant en la partie vegetatiue que en la sensitiue que aussi en lintellectiue, et pense quelle diuersite il y a de vertus et comment ton ame a diuerses puissances en diuerses operacions. (CIB., p.1451, 186). ...il y a trois puissances sensitiues apprehensiues cest a dire par lesquelles on congnoist les choses sensibles (CIB., p.1451, 212). ...comme en l'ame sont diverses vertus, c'est a scavoir la puissance intellective, par laquelle elle entent, la puissance raisonnable, par laquelle elle raisonne et juge et discerne, la puissance volentive, par laquelle elle veult ou non veult, la puissance sensitive, par laquelle elle sent, et ainsi des aultres. (Somme abr., c.1477-1481, 147).

1344
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     SENSITIF     
B. -

[P. oppos. à raison] "Qui est propre aux sens" : Mez, a paller moralment, ceste guerre espirituele humaine, si a son conmancement pour la repugnance, laquelle est en l'onme, entre rayson et le desir sensitif, car rayson humaine si veult un et l'apetit sensitif si veult tout le contraire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). ...et la rayson pour laquelle un honme, selon le desir et l'inclinacion sensitive, est plus enclin a mal faire que a bien faire (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Et povons assez demonstrer que ce [abstinences] soit contre nature vegetative, parce que il ne reçoit pas deübment son nourrissement. Secondement, c'est contre nature sensitive, parce que il ne prent nulle delectacion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 223). Et se aucun s'avançoit de dire simplement que les hommes sont telz que leurs nativitez signifient, certainement je cuide qu'il ne fauldroit de gueres, consideré le temps tel qu'il est a present, pour ce que presques tuit communement ensuivent leurs inclinacions naturelles et vivent plus selon l'appetit sensitif que selon ce que Raison leur enseigne. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 28).

1345
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     SENSITIF     
B. -

[P. oppos. à raison] "Qui est propre aux sens" : Mez, a paller moralment, ceste guerre espirituele humaine, si a son conmancement pour la repugnance, laquelle est en l'onme, entre rayson et le desir sensitif, car rayson humaine si veult un et l'apetit sensitif si veult tout le contraire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). ...et la rayson pour laquelle un honme, selon le desir et l'inclinacion sensitive, est plus enclin a mal faire que a bien faire (Songe verg. S., t.1, 1378, 310). Et povons assez demonstrer que ce [abstinences] soit contre nature vegetative, parce que il ne reçoit pas deübment son nourrissement. Secondement, c'est contre nature sensitive, parce que il ne prent nulle delectacion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 223). Et se aucun s'avançoit de dire simplement que les hommes sont telz que leurs nativitez signifient, certainement je cuide qu'il ne fauldroit de gueres, consideré le temps tel qu'il est a present, pour ce que presques tuit communement ensuivent leurs inclinacions naturelles et vivent plus selon l'appetit sensitif que selon ce que Raison leur enseigne. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 28).

1346
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     SENSUALITÉ     
[P. oppos. à raison] "Les sens" : Et en signe de ce, cez quatre Enpyres si ont esté par vision demonstrés a Daniel, en semblance, non mie de honmes mez de bestes, car ilz n'ont mie esté, en leur conmencement, par voye de raison, mez par voie de sensualité et de beste deraisonnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153). Car lez herbes et lez melodies si puent grandement changier et muer la disposicion du corps et, par consequant, il puent convertir lez mouvemens de la sensualité, laquelle chose appiert dez herbes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Pour quoy nous devons savoir que la destre partie [du jeu d'échecs], pour ce qu'elle est quant est de sa nature, plus notable et plus noble que la senestre n'est, tres convenablement signifie raison qui doit toujours regner et seigneurir en l'omme ; et la senestre sensualité signifie, qui voulentiers est a raison rebelle et contredit a lui communement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 765). Nature aprés ce que le congié de parler fu ottroyé de Dieu ainsy parla : "Tu scez, Sire, que selon ma premiere et droicturiere institucion je devroye produyre les hommes telz que en leur royalme espirituel point n'y eust rebellion de la charnalité ou sensualité contre raison, car ma loy naturelle est tres juste...." (GERS., Concept., 1401, 399). Voulenté de sensualité est seulement es bestes mués. Et pour ce quant a ceste tele voulenté point pecheriesmes, se nostre raison ne fust joincte a icelle par accord a laquelle raison apartient de refrener ou restraindre et retraire la sensualité (Somme abr., c.1477-1481, 174).
1347
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     SENSUALITÉ     
[P. oppos. à raison] "Les sens" : Et en signe de ce, cez quatre Enpyres si ont esté par vision demonstrés a Daniel, en semblance, non mie de honmes mez de bestes, car ilz n'ont mie esté, en leur conmencement, par voye de raison, mez par voie de sensualité et de beste deraisonnable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153). Car lez herbes et lez melodies si puent grandement changier et muer la disposicion du corps et, par consequant, il puent convertir lez mouvemens de la sensualité, laquelle chose appiert dez herbes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 390). Pour quoy nous devons savoir que la destre partie [du jeu d'échecs], pour ce qu'elle est quant est de sa nature, plus notable et plus noble que la senestre n'est, tres convenablement signifie raison qui doit toujours regner et seigneurir en l'omme ; et la senestre sensualité signifie, qui voulentiers est a raison rebelle et contredit a lui communement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 765). Nature aprés ce que le congié de parler fu ottroyé de Dieu ainsy parla : "Tu scez, Sire, que selon ma premiere et droicturiere institucion je devroye produyre les hommes telz que en leur royalme espirituel point n'y eust rebellion de la charnalité ou sensualité contre raison, car ma loy naturelle est tres juste...." (GERS., Concept., 1401, 399). Voulenté de sensualité est seulement es bestes mués. Et pour ce quant a ceste tele voulenté point pecheriesmes, se nostre raison ne fust joincte a icelle par accord a laquelle raison apartient de refrener ou restraindre et retraire la sensualité (Somme abr., c.1477-1481, 174).
1348
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     SÉPARER     
-

Esprit séparé : Mez ce ne seroit mie pour ce que lez herbes ou lez melodyes aient aucun pover ou aucune vertu contre l'Anemi, car c'est un espirit separé, ouquel nul tel corps n'a conmunement aucune vertu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 391).

1349
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     SEPT     
-

En partic. [Nombre sacré, symbole d'harmonie et de plénitude] : ...et, certes, c'est contre l'Escripture qui dist que sept foys le jour chiest le juste ; et ad ce s'acorde la Loy civile, la ou elle dist que c'est chose de divinité, et non mie de humanité, que aucun soit sanz pechié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).

1350
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     SERF     
-

RELIG. [Qualification que le pape se donne] Serf des serfs (de Dieu) : ...le saint Pere de Ronme, qui est chief de touz Crestians en espirituauté, n'est tenu de servir aux seigneurs terrians, for es choses espiritueles seulement, et en celles est il tenu de servir à touz Crestians ; et pour ce il est appellé Sers dez sers de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 70). [C'est la vieille orgueilleuse qui parle :] Encores ledit Gregoire, en abaissant mes loix, en deshonnourant ma forge, me servi d'un tel mes, qu'il se feit appeller de Romme "serf des serfs". (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 327).

Rem. FEW : «Pasquier, s. Fur 1701».

1351
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     SÉRIEUSEMENT     
"Avec application" : L'autre partie de ceste espece de dyvinacion, laquelle se fait sanz ce que l'Anemi y soit expressement appellés, si est quant lez dyvins font serieusement aucunes sorceries pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees (Songe verg. S., t.1, 1378, 366).
1352
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     SIGNE     
1.

"Emblème d'appartenance à une famille, un groupe social ou une fonction ; insigne" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...nul ne puet porter lez armes d'un aultre en son prejudice, aussi ne puet il porter le signe d'autruy, conme le signe d'un secretaire, d'un notaire, (...) ou aultre signe de marchant, ou d'autre office, ou cas que ce seroit chose prejudiciable a celluy de qui l'en porte le signe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1353
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     SIGNE     
1.

"Emblème d'appartenance à une famille, un groupe social ou une fonction ; insigne" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...nul ne puet porter lez armes d'un aultre en son prejudice, aussi ne puet il porter le signe d'autruy, conme le signe d'un secretaire, d'un notaire, (...) ou aultre signe de marchant, ou d'autre office, ou cas que ce seroit chose prejudiciable a celluy de qui l'en porte le signe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1354
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     SIGNE     
1.

"Emblème d'appartenance à une famille, un groupe social ou une fonction ; insigne" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...nul ne puet porter lez armes d'un aultre en son prejudice, aussi ne puet il porter le signe d'autruy, conme le signe d'un secretaire, d'un notaire, (...) ou aultre signe de marchant, ou d'autre office, ou cas que ce seroit chose prejudiciable a celluy de qui l'en porte le signe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1355
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     SIGNE     
1.

"Emblème d'appartenance à une famille, un groupe social ou une fonction ; insigne" : Quant aucun porte lez armes d'autruy ou le signe sanz luy faire prejudice, ce n'est mie chose qui soit contre rayson ; exemple : un chevalier de France et ceulx de son lynage ont, d'ancienneté, acoustumé a porter certaines armes (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). Mez quant un voysin prent lez armes d'un aultre voysin, ou le signe aussi, ce luy puet estre chose prejudiciable en plusieurs manieres (Songe verg. S., t.1, 1378, 289). ...nul ne puet porter lez armes d'un aultre en son prejudice, aussi ne puet il porter le signe d'autruy, conme le signe d'un secretaire, d'un notaire, (...) ou aultre signe de marchant, ou d'autre office, ou cas que ce seroit chose prejudiciable a celluy de qui l'en porte le signe. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Et devons savoir que nous trovons plusieurs signes, car il est aucuns signes d'aucunes dignités, lezquelx signes puent porter ceulx de celle dignité, et nulx aultres ne lez puent porter, mez deveroient estre punis come fauseres, se ilz le faisoient (Songe verg. S., t.1, 1378, 290).

1356
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     SIGNET     
A. -

"Marque extérieure d'une dignité, d'une charge ou d'une fonction" : Nous veons que aucun puet porter le nom d'autruy, soit Impereur ou Roy, et en ce il ne luy fait aucune injure, mez luy fait grant honeur, conme dit la loy (...). Car plusieurs puent avoir un meismez nom (...) ; donques, par semblable, plusieurs puent porter unes meismez armes ou un meismez signet. (Songe verg. S., t.1, 1378, 288).

1357
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     SIRE     
-

Il n'est pas sire de son pays, qui de ses hommes est haï : Et pource dit le proverbe commun qu'il n'est pas sire de son pays, qui de ses homes est hay (Songe verg. S., t.1, 1378, 232). Sire, je le vous di pour bien, se vous volez, Je seroie de vous courouciez et irez, Poi aroie d'onnour se le vostre perdez ; Car trop a laide face cilz qui n'a point de nez. Regardez en vos fais et si vous avisez, Et ostez ces Juifs et sus de vous mettez Et créez vos barons et prisiez et amez. Car de son païs n'est li hons sires clamez, Quant il est de ses gens haïs et despitez (CUVELIER, Chron. Guescl. C., t.1, c.1380-1385, 248). Par le contraire est du tirant qui hait ses subgetz, comme dit Aristote, car point ne peult estre en seurté, mais fault qu'il se garde mieulz de ses proprez gens que des aultrez. Il apparu dez tyrans, tant a Romme comme en Athenez. Pourtant on seult dire communeement que il n'est pas sire de son paiz qui de son peuple est hays. (GERS., Epiphanie G., 1391, 529). A tel prince loz appartient, Qui son peuple aime et en paix tient, Et doit bien cellui estre amé Et droit seigneur du sien clamé, Car sire n'est de son paÿs Qui de ses hommes est haÿs. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 141). On seult dire, et c'est verité, Qu'i[l] n'est pas sire de son païs Qui de ses hommes est haÿs. (GERS., Noël, p.1404, 313). Bien doit estre sire clamez, qui de ses hommes est amez ; et cilz n'est pas sire de son païs, qui de ses hommes est hays. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 7).

Rem. Hassell 230, S99 ; DI STEF. 801a, sire.

1358
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     SIRE     
-

Prov. Il n'est pas sire de son pays qui de ses hommes est haï : Et, pour ce, dist le proverbe comun que il n'est pas sire de son païs, qui de sez honmes est haÿs (Songe verg. S., t.1, 1378, 232).

1359
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     SOLENNITÉ     
-

Solennité de droit : Par plus forte rayson, le roy de France, qui ne recognoit souverain en terre, puet sans ordre de Droit, summerement et de plain, proceder contre sez subjés, et puet suppleer toutes fauttes de sollempnité de Droit (...). Posé, donques, que en celluy Arrest toute sollempnité de droit ne soit mie gardee, toutevoies il est ferme et estable. Mez plus : certes, toute sollempnité de Dret, laquelle devoit estre gardee en tel cas, y fust gardee sanz riens laissier, conme il est plus plainement conpris ou proces du dit Arrest, ja soit ce que la cause de la souveraineté et du ressort, et la rebellion du roy d'Angleterre aussi, estoient si notoires de soy, que y n'y convenet mie garder ordre de Droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 281).

1360
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     SOMMAIREMENT     
-

Sommairement et de plain : Par plus forte rayson, le roy de France, qui ne recognoit souverain en terre, puet sans ordre de Droit, summerement et de plain, proceder contre sez subjés, et puet suppleer toutes fauttes de sollempnité de Droit (Songe verg. S., t.1, 1378, 281).

Rem. Cf. GD, s.v. plain.

1361
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     SOPHISTIQUE     
A. -

[D'un argument] "Captieux" : Le Chevalier pertracte celle auctorité : "Ecce constitui te super gentes et regna", et dit que celle allegacion est sophistique pour quatre causes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174). Et, certes, celle allegacion laquel vous avez amenee si est moult sophistique, et cauteleusement a ce propos l'avés enduite, pour plusieurs raysons. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174).

1362
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     SOPHISTIQUE     
A. -

[D'un argument] "Captieux" : Le Chevalier pertracte celle auctorité : "Ecce constitui te super gentes et regna", et dit que celle allegacion est sophistique pour quatre causes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174). Et, certes, celle allegacion laquel vous avez amenee si est moult sophistique, et cauteleusement a ce propos l'avés enduite, pour plusieurs raysons. (Songe verg. S., t.1, 1378, 174).

1363
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     SORCERIE     
A. -

"Pratique de sorcier" : L'autre partie de ceste espece de dyvinacion, laquelle se fait sanz ce que l'Anemi y soit expressement appellés, si est quant lez dyvins font serieusement aucunes sorceries pour cognoistre lez choses occultes, recelees ou amblees, laquelle chose se fait par consideracion de certains poins et, adonques, c'est Geomancie, ou par consideracion dez figures qui viegnent du plonc fondu et getté en l'yaue (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Quant pour le tier enseignement contre supersticion fole et sorcerie contraire a Dieu et a nostre foy, je diray ce que j'ay sceu d'un bien grant qui a esté de vostre court, c'est que une foys quant on parloit a vous de ceste matiere, vous respondistes que vous aymeriez mieulz attendre la misericorde de Dieu jusques a mourir que faire ou ordonner chose qui fust contre nostre foy. (GERS., Noël, p.1404, 312).

1364
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     SORCERIE     
B. -

"Croyance superstitieuse" : Més, je vous prie, puis que nous avons enconmancé de plusieurs sorceries et de plusieurs aultres fantaisies, dittes moy que il vous est avis d'aucunes vielles, lezquellez se dient aler de nuit en la conpaignie dez estryes, avesques Dyane, la deesse dez Peans (Songe verg. S., t.1, 1378, 398). Flateur, qui pis est, corrumpt la verité de vraye foy pour complaire et prouffiter a soy, et fait croire mensonges, sourceries, charmeries et ydolatries et ars magiquez et dyaboliquez, et delaisser Dieu pour recourir au deable (GERS., Annonc., a.1400, 235). Et oultre dit l'acteur que nulle persone en iceulx jours c'est assavoir le premier jour de may, le darnier jour de septembre, et le darnier d'avryl ne doit mengier char d'oyes et aussi chose erroniee et faulse et sorcerye. (Rég. santé corps C., 1480, 151).

1365
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     SORCIAL     
Empl. subst. "Celui qui est désigné par le sort" : Et ceste fust la sentence du tres renonmé Philosophe, ou quart de Pollitiques, ou XIIIIe chapitre, la ou il dist que touz ne sont pas dignes a estre princes, car tous eleüs ne lez sorciaux, c'est a dire lez prestres, n'en sont mie dignes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 109).
1366
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     SORT     
C. -

"Capital (d'un prêt)" : ...secondement, ilz mettent lez Crestians a telle povreté que, dez ce que un Crestian est une foys en leurs mains, a poinez en puet eschaper et si ne se puet jamés ressoudre ; et de fait, je cognois tel, lequel a amprunté d'un Juyf XIIII frans, dezquelx, tant que pour le sort, que pour lez usures, il en a ja poïé XIIII cent frans et encore n'est il pas quitte. (Songe verg. S., t.1, 1378, 356).

1367
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     SORTILÈGE     
"Pratique, artifice permettant de lire l'avenir" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). ...ou ilz font getter aux dez lequel ara plus de poins, lezquelles choses sont toutes sortilegues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi ; la seconde se fait par la seule consideracion du mouvement d'aucune chose ; la tierce, quant nous faisons aucune chose afin que la chose occulte ou recelee nous soit revelee. La primiere espece si appartient au nigromanciens ; la seconde, aux augures ; la tierce, aux sortileges (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer le(s) dyable(s) et luy sacrifier. Certainement toute creature qui s'abondonne a telz sortileges est ydolatre et hors de la foy crestienne (GERS., Purif., 1396-1397, 65). ...et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage, de sortillege, de ariolle et de toutes leurs espesses et finablement de l'orrible et excecrable art de nigromance (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
1368
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     SORTILÈGE     
"Pratique, artifice permettant de lire l'avenir" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). ...ou ilz font getter aux dez lequel ara plus de poins, lezquelles choses sont toutes sortilegues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi ; la seconde se fait par la seule consideracion du mouvement d'aucune chose ; la tierce, quant nous faisons aucune chose afin que la chose occulte ou recelee nous soit revelee. La primiere espece si appartient au nigromanciens ; la seconde, aux augures ; la tierce, aux sortileges (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer le(s) dyable(s) et luy sacrifier. Certainement toute creature qui s'abondonne a telz sortileges est ydolatre et hors de la foy crestienne (GERS., Purif., 1396-1397, 65). ...et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage, de sortillege, de ariolle et de toutes leurs espesses et finablement de l'orrible et excecrable art de nigromance (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
1369
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     SORTILÈGE     
"Pratique, artifice permettant de lire l'avenir" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). ...ou ilz font getter aux dez lequel ara plus de poins, lezquelles choses sont toutes sortilegues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi ; la seconde se fait par la seule consideracion du mouvement d'aucune chose ; la tierce, quant nous faisons aucune chose afin que la chose occulte ou recelee nous soit revelee. La primiere espece si appartient au nigromanciens ; la seconde, aux augures ; la tierce, aux sortileges (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer le(s) dyable(s) et luy sacrifier. Certainement toute creature qui s'abondonne a telz sortileges est ydolatre et hors de la foy crestienne (GERS., Purif., 1396-1397, 65). ...et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage, de sortillege, de ariolle et de toutes leurs espesses et finablement de l'orrible et excecrable art de nigromance (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
1370
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     SORTILÈGE     
"Pratique, artifice permettant de lire l'avenir" : Ilz [les Juifs] sont plains de sortilieges et font plusieurs Crestians errer ; ilz se dient avoir dyables privés enclos lez uns en aneaux, lez aultres en pos et en aultres vesseaux et lez vendent aux Crestians pour divers pris, en faignent que ilz aient diverses vertus (Songe verg. S., t.1, 1378, 361-362). ...ou ilz font getter aux dez lequel ara plus de poins, lezquelles choses sont toutes sortilegues. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Dezquellez choses il nous appiert que il est troys manieres de dyvinacion : la primiere maniere se fait par expresse evocacion de l'Anemi ; la seconde se fait par la seule consideracion du mouvement d'aucune chose ; la tierce, quant nous faisons aucune chose afin que la chose occulte ou recelee nous soit revelee. La primiere espece si appartient au nigromanciens ; la seconde, aux augures ; la tierce, aux sortileges (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Pour tant que vous avés touché que sortilieges sont deffendus, nous devons savoir que sortilieges proprement sont appellés quant l'en use d'aucune chose selon l'avenement de laquelle l'en adyvine lez choses avenir. (Songe verg. S., t.1, 1378, 385). Finablement Ydolatrie s'i embat avec ses suers germaines qui sont Sortilege, Supersticion, Magique qui font la povre ame aourer et croire en leurs dieux, denier son baptesme et la foy crestienne, adourer le(s) dyable(s) et luy sacrifier. Certainement toute creature qui s'abondonne a telz sortileges est ydolatre et hors de la foy crestienne (GERS., Purif., 1396-1397, 65). ...et consequemment sera aussi traittié de l'art de augure, aruspice, auspice, ornimance, (...) en après de l'art de piromance, aerimance, armonance, spatulamence et presage, de sortillege, de ariolle et de toutes leurs espesses et finablement de l'orrible et excecrable art de nigromance (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
1371
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     SORTIR1          SORTIR2     
1.

"Produire" : Concluons donques, par lez raysons cy dessus touchees, que la ditte alienacion de la souveraineté et du ressort, selon Droit et selon rayson, ne povet, ne ne devoit sortir aucun effect. (Songe verg. S., t.1, 1378, 286).

Rem. FEW : «sortir son effet "produire son effet" (t. de jurisprudence)» : 1439.

1372
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     SOUCHE     
B. -

Au fig. [Parenté] "Celui qui est à l'origine d'une descendance" : ...mez sez enfans [d'un homme plébéien] et aultres descendens de luy, s'i continuent l'estat et lez murs de luy, seront reputés pour nobles et, en tant que ilz seront plus loyns de la souche et que il sera moyns de memoire du conmancement de leur noblece, en tant ilz seront tenuz et reputés plus nobles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 299).

1373
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     SOUDRE1          SOUDRE2     
I. -

Empl. trans. Soudre (les difficultés). "En donner la solution" : ...le ruysseau de Perspective, qui soult et respont a toutes lez difficultés dez choses visibles ; le ruysseau d'Astrologie, qui demonstre et enseigne le mouvement dez estelles et dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 335).

1374
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     SOUDRE1          SOUDRE2     
II. -

Empl. pronom. "Se résoudre, donner la solution" : Et samble que la loy Imperialis, laquelle vous avés alleguee, si se soubt soy meismes, car elle dit que nous devons ensievir la tres grant debonaireté de Nostre Seigneur, en tant que nous povons, mez, certes, nous ne le povons pas tousjours ensievir (Songe verg. S., t.1, 1378, 346-347). Le Clerc respont que le chapitre Solite se soubt soy meismez et respont. (Songe verg. S., t.2, 1378, 26).

1375
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     SOUEF     
"Doux, agréable (au goût, à l'odorat ou à tout autre sens)" : Et ceste cruauté si est contraire a debonaireté prise en la primiere maniere, ainssi que une chose aspre si est contraire a une chose souefve. (Songe verg. S., t.1, 1378, 346). Car comme elle [la consonancie de diapason] ainsy soit premiere en congnoissance, car c'est celle qui plus notablement et plus sensiblement se monstre a nostre oÿe et mieulx se fait congnoistre, sy n'est mie merveille se elle est doulce et souefve et meilleur que les autres, maiz par bonne raison les doit exceder toutes et estre la premiere et la principal en dignité. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 55).
1376
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     SOUEF     
-

Empl. adv. Souef flairant : ...uncore tout soit l'entree veiee a les portes par devant dites qe le delit de Glotonie ne puisse pas entrer, com a l'oraille ou a l'oil, si vient il si suef fleirant par devant la porte [du nies] qe a peynes s'il n'y entre. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 49). Et, pour tant, ainsi conme un oingnement soue[f] flerant est ton nom [du roi Charles V] espandu par deça et par dela la mer ; toutes terres et toutes eglises dez Sains si racontent tez dons, tez ausmones et ta gloire. (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).

1377
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     SOUTÈNEMENT     
-

Soutènement de la vie : Et allieurs, en l'Escripture, vous est il dit que vous recevés lez biens de l'Eglise pour le simple soubstenement de vostre vie, et devés estre contens de vostre vivre et vestement, conme l'Apostre estoit ; et le ramenant devez aux povres et miserables persones distribuer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 36). Car se aucuns freres, par tres grant neccessité, demandent leur vivre, ou ce que ilz puent gaigner ne leur souffit mie pour le soubstenement de leur vie, adonques ce qui leur est liberaulment offert ilz puent recevoir. (Songe verg. S., t.2, 1378, 231).

1378
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     SOUTÈNEMENT     
B. -

Au fig. "Soutien, défense" : Et ne se devent lez clers seculiers soy meller dez choses temporelles, for seulement en tant qu'elles font au soubstenement dez choses espirituelles, conme il appiert par tout le titre Ne clerici vel monachi. (Songe verg. S., t.1, 1378, 91).

1379
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     SOUTIF1          SOUTIF2     
A. -

[D'une pers.] "Ingénieux" : ...le grant tresor que tu assambles et que tu elargis en murs, en fossés et en chastiaux reparer et redrecer, et aucuns faire de novel, car en edifices de palais et de chastiaux nul n'est plus soutif ne de plus grant magnificence que tu soies (Songe verg. S., t.1, 1378, 6).

1380
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     SOUTIF1          SOUTIF2     
B. -

[D'une matière] "Léger, subtil" : L'autre couleur plus noble, aprés, si est assur, laquelle couleur represente l'aër, lequel est corps tres soutif et est recevable de lumiere, et est le element plus noble aprés le feu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 292).

1381
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     SOUTIVEMENT1          SOUTIVEMENT2     
"D'une manière fine, subtile" : ...est dit que lez songes ont fait plusieurs errer et folaïer, toutevoies je ne crois pas que, generaulment, en toutes manieres, lez songes soient ne doient estre reprouvés ; car le Philosofe qui enquist dez natures de toutes choses, plus soutifvement et plus parfondement, ne reprouva pas touz songes (Songe verg. S., t.1, 1378, 3).
1382
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     SOUTIVER     
Empl. pronom. "Se creuser la tête" : Et pour ce dist Crisostome super Matheo que aucuns sont, au jour d'uy, qui se soubtivent et, a l'exemple dez Pharysiens, se magnifient et faignent plusieurs noms d'Angres en Hebre et lez escripsent et alleguent (Songe verg. S., t.1, 1378, 394).
1383
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     SOUTIVETÉ     
"Subtilité" : ...mon dit songe, rudement et mains soufisaument conceü, represente tres humblement a Vostre Royal Majesté. Car, en verité, la fiance que j'ai de vostre humilité pour suppleer, de vostre noblesce pour excuser, de vostre subtiveté pour corriger, m'ont doné cuer et hardement de cest euvre enconmancer et aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 10). Si deveroient cez freres Mendyens, Jacopins et Cordeliers, deporter d'acertener l'une ou l'autre opynion en leurs predicacions et meismement de acertener qu'elle ait esté conceüe en pechié originel devant lez gens lays qui n'ont pas le sens de concevoir lez soubstivetés de Theologie. (Songe verg. S., t.2, 1378, 261).
1384
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     SOUVERAIN     
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Choses souveraines. "Les sphères et les corps célestes" : En la monarchie corporele celeste, il est chose neccessaire venir a la primiere spere, qui est la primiere chose mouvable, car au movement de celle, toutes choses soubseraines si se muevent. (Songe verg. S., t.1, 1378, 67).

1385
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     SPÉCULATIVE     
"Activité intellectuelle ; connaissance théorique" : Exemple familier : un maistre en Theologie si doit vaquer en la speculative et es fais de l'entendement speculatif et aussi es fais de l'antendement pratique, afin que chascun face bien en soy maismes et en son prochain. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Cestui Zabulon ot à disciple Androgeus, filz de Mynos, qui tant prouffita en icelle science et autres speculatives que les plus grans clers orent envie sur lui (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°).
1386
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     SPOLIATION     
A. -

"Fait de dépouiller qqn d'un bien par fraude" : Derechief, c'est grant difference entre une spoliacion qui se fait par une personne privee et celle qui se fait par le juge. Car, quant la spoliacion se fait par persone privee, la restitucion doit estre faite avant tout euvre, et ainsi sont entendus lez drois, lezquelx vous avés allegués pour vostre partie, a fin de restitucion (Songe verg. S., t.1, 1378, 276). ...les Juifz mirent à mort ce qu'ilz peurent trouver des gens de Cesar entre eulx et en tuerent jusques au nombre de XX mille, et aussi les merveilleux strages et dirupcions et spolacions qui furent faictes et l'occision de XIIIm personnes faictes au IIIe jour ensuivant, par le commun. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 r°).

1387
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     STATÈRE1          STATÈRE2     
MONN. "Monnaie d'argent valant de deux à quatre drachmes" : Et, adonques, dist Jhesuchrist : "Donques lez filz dez roys sont frans. Mez, afin que nous ne façons aucun esclandre, va a la mer, et le primer poisson qui te vandra, si le pren et luy euvre la bouche ; et la troverras une statere, c'est une maniere de monoie, lequel tu donras pour moy et pour toy". (Songe verg. S., t.1, 1378, 42).
1388
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     STATUT     
"Loi, ordonnance" : A la seconde rayson, quant vous dittes que plusieurs estatus et coustumes dez princes seculiers sont iniques et contre rayson, et lez doit l'en restraindre, ce puet estre vray. (Songe verg. S., t.1, 1378, 252). ...car l'habit ne fait pas le moyne, mais la profession, c'est jurer de garder les saints veux et estatus de la sacree religion, en laquelle il se submet (Sacr. mar., c.1477-1481, 54).
1389
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     STYLE     
-

Prendre style de parler. "S'exprimer" : ...se vous voulés aveques moy disputer, il vous convandra prendre stille de paller assez plus plain et plus entendible que vous n'avés enconmancié. (Songe verg. S., t.1, 1378, 13).

1390
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     SUBROGER     
Empl. trans. Subroguer qqn. "Mettre qqn à la place de qqn d'autre pour lui succéder et le remplacer dans ses fonctions" : ...car il est certain que le pueple de France si deposa Childeric, roy de France, et fust subrogué et mis en son lieu le roy Pypin. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153).
1391
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     SUBSTITUTION     
"Fait de mettre une personne à la place d'une autre" : Car, se nous disons que le royaume de France ait esté fait vray et juste royaume, ou nous dirons que il a esté fait juste royaume par prescripcion, ou par le consentement et par le election du pueple de France, ou par la substitucion faitte du roi Pypin au roi Childeric. (Songe verg. S., t.1, 1378, 147).
1392
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     SÛR     
Loc. adv. À sëur. "En sécurité" : ...nul Roy n'est en son royaume sanz tresor aseür (Songe verg. S., t.1, 1378, 232).
1393
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     VILAIN     
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Qui a le vilain, si a son boeuf. "Le paysan appartient au seigneur avec tout ce qu'il possède" : Le Saint Pere, donques, qui governe l'ame, ne doit pas estre exclus du governement dez choses mundaines qui sont subjectes a l'ame, car l'en dit comunement que qui a le vilain si a son buef. (Songe verg. S., t.1, 1378, 89).

Rem. Morawski 1805 : Qui a le vilain si a la proie, 1806 : Qui a le vilein si a le buef.

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